AYIS. VILLE DTPRES. vient debouleverser toutes les garnisons da pays pour placer les régiments daas l'ordre des uumèros de lears boutons. Tout cela n'étaitque de la Saint-Jean voici qu'on annonce que la commission spéciale qui siége au mi nistère de la guerre pour la réalisation des réformes sérieuses, vient de proposer de raser tous nos trou- piers, en un mot, de faire tomber la barbe, eet ein- blème de la force, qui donnait a nos soldats un air rébarbatif et si martial il est vrai qu'en retour on prête au général Guillaume l'idée de faire renaitre les sapeurs supprimés jadis par Ie général Dupont. Enfin le ministère vient encore des prendre une mesure plus utile; il a décide que MM. les officiers, possesseurs de chevaux blancs, devaieut se dél'aire de ces animaux dans un délai de quelques rnois et les remplacer par d'autres de couleur plus sombre. Le ministère supprime les chevaux blancs; mais ii taisse subsister les chevaux bleus Dans nne discussion qui a eu lieu au grand con- seil de Genève, M. Dentand ayant pris la défensedes écoles dirigées par les Frères ignoranties, M. Louis Martin répond a M. Dentand qu'il a élé lui-même élève des écoles des frères de 1846 a 1854, el il assure qu'en sortant de la, il n'aurait pu dire quelle est la capitale de la Suisse. Ensuite, il indique quelles re- poussantes punitions ou quels martyres véritables étaietit infligés aux élèves. M. Carteret cite a l'assèmblée comme exemple de ce qu'apprennenl les Frères a leurs élèves, un petit opuscule en deux parties qui vient après l'enseigne- ment religieux et qui a un chapitre des yeux et du regardpuis le chapitre du nez, contenant enlre autres choses cette remarquable prescription qu'il faut.en se mouchanl, se servird'un mouchoir; «evi- demment, continue M. Carteret, quand on élève des enfants de cette facon. on doit distinguer immédiate- inent un élève des Frères des malheureux qui sor- tenl des écoles de l'Elat. (Hilarité.) Quant aux moyens d'edueation des Frères, il y a quelques se- maines, un enfant a été tellement abimé par son mai- tre, qu'il est restè óvanoui pendant une demi-heure, el qu'il a fallu le faire porter dans la pharmacie la plus voisine. Ce digne instituteur s'est hé-lé prudeni- meut de prendre la clef des champs. Ce qu'a dit M. Louis Martin est done de la réalité contempo raine. (Echo.) Corresponitance particuliere de 1'5>2*IAE03;. Bruxelles, 28 Juillet 18/1. Qu'y a-t-il de vrai dans les bruits de dislocation ministérielle qui circulent depuis une quinzaine de jours et qui ont rèsislé a tous les dementis de la presse officieuse"? Je vous disais, dans ma dernière lettre, les raisons pour lesquelles, après une longue hésitation, M. Kervyn de Lettenhove avait consenti a conserver entre ses mains les rênes du char de l'Etat. Des journaux ont cru pouvoir révoquer en doute ['exactitude de mes renseignements. Je dois dire pourtant qu'ils me viennent d'une excellente source et que la personne de qui je les tiens m'en a garanti la parfaite authenticité. D'après cette personne, il a été, en effet, trés sé- rieusemeot question de la retraite de M. Ivervyn, dont les mèsavenlures parlementaires avaient gravement compromis l'autorilé. Déja mêrae le choix de son suc- cesseur était décidé et le gouvernement de la Flandre oriëntale devait lui être offerten manière de fiche de consolation. Mais c'est loujours cette personne qui parle l'attitude de M. d'Anelhan a donné a réfléchir a l'Epis- copat. L'archevéque de Maliues surtout s'est montré trés froissé des instructions données a M. Solvvns et il s'est dit saris doute qu'il n'y avait pas a se fier ab- solument a un ministre qui tenail tant compte des nécessités contingentes de la politique. C'est de cette époque que datent les démarches qui out élé faites pour determiner M. Kervyn a conser ver son portefeuille, démarches qui auraient eu pour résullat de déterminer M. de Lettenhove a rester au pouvoir au moins jusqu'è l'ouverture de la session prochaine. Tout ceci nc vent pas dire que le ministère ne su- bira aucune modification avant la reunion des Cham- bres. 11 me semble impossible, au contraire, qu'après ce qui s'est passé enlre MM. Guillaume et Jacobs,lors de la discussion du dernier crédit militaire, l'un des deux n'en arrive pas bientót a devoir se retirer. Car le Journal de Bruxelles aura beau accumuler démen- tis surdémentis ilne fera croirea personne que M. le ministre des finances n'est pour rien dans le vote qui a failli renverser sur son banc son excellent collègue de la guerre. Le général Guillaume en sait, du reste, la-dessus tout ce qu'il est possible de savoir, et ce ne sont pas les déclarations empressées du Journal de Bruxelles qui lui feront prendre le change. Au fond, c'est la question militaire tout entière qui s'est trouvee soulevée par ce vote, 'et voila ce qui rend la situation si grave pour le cabinet. Jusqu'a présent, grêce aux évènements, le cabinet a pu échapper, sur cette question, a des explications nettes, catégoriques. Mais l'heure va sonuer ou il faudra bien qu'il sorte du vague oü il se complait depuis son arrivée aux affaires el, quand cette heure sonnera, il me semble bien difficile que MM. Jacobs et Guillaume se mettent d'accord. Quant a M. Cornesse, lui, il cherche a s'arranger de facon a se mettre d'accord a vee tout le monde. Aux anti-militaristes il jure que les fortifications d'Anvers ont dévoré des millions en pure perte. Aux partisans des fortifications, il dit, dans son style a la Prud'homme, qu'elles sont le boulevard de nos liberies et de notre in dépendance. Le jeune ministre de la jus- liceena pour tous lesgouts etpourtouteslesopinions. Ces allures accommodantes ne le sauveront mal- heureusemetit pas du sort inexorable qui l'attend. Le guignon de M. Cornesse, c'est que, du plus loin qu'on s'en souvienne, le departement de la Justice a lou jours été dirigè par des hommes de grand mérite, teis que MM. Bara, Tesch, Nothomb, Raikem, Ernst, etc. Lui, venant après des hommes de cette force, avec son menu bagage de ferblanterie et sa faconde de correctionnel'e, vous comprenez quel effet il a du produire sur la Chambre. Qa a été sur les bancs de la droite un ahurissement général, d'autant plus qu'il était arrivé a la Chambre, précédé d'une certaine ré- tapution de talent. Le pauvre gaicon 11 n'a fait que parler, il n'était deja plus. Plaignons anssi M. Wasseige, car, je vous le dis en vérité, M. Wasseige est a plaindre. Ce que c'est pourtant que l'ambition Rien n'était plus facile a M. Wasseige, malgré sa nullitè radicale, de passer inapercu, voire même de se faire une petite reputa tion d'adminislraleur soigneux .et vigilant. II lui suffisait pour cela de respecter scrupuleusement l'ceuvre de ses devanciers et d'en surveiller le fonc- tionnement. Mais non, le malheureux homme s'est laissé séduire par le démon de l'orgueil. Lui aussi, il a voulu marquer son passage aux affaires par une réforme qui portal son nom, et il n'a trouvé rien de mieux que de desorganiser ce que ses prédécesseurs avaient fait avant lui. M. Wasseige sent sa faute aujourd'hui et se torture Ie cerveau pour la réparer. Hèlas II est trop tard. 11 a recu, comme on dit, le coup du lapin. II ne s'en relèvera plus. Fin fait-de nouvelles, rien, car ce n'est pas une nouvelle de vous dire que la vie a Bruxelles devient de plus en plus monotone et ennuyeuse. Dès neuf heuresdn soir, nous sommes I.ouvain ou Namur. La pluie qui ne cesse que pour alterner avec une chaleur suffocante a fait deserter nos promenades et les con certs en plein air. Dans les rues, on ne voit que des parapluies et de la boue... II est grand temps, en vérité, que nos theatres s'ouvrenl, car le peu d'étrangers que nous avions conservès diminue de jour en jour. Encore huil jours de pluie, el il ne nous en restera plus un seul. La percée du grand boulevard est ouverle depuis quelques jours jusqu'au temple des Augustins. On peut juger mainlenant de visu de l'impossibilité abso- luede maintenir ce monument. II n'y a plusla-dessus qu'un avis, celui de tout le monde, mais M. Kervyn ne veutrien entendre et jure sur ses cheveux blancs qu'on en enlèvera pas une pierre. II sera curieux de voir qui finira par triompher, du ministre ou de l'administration communale. Chasse. La chasse au gibier d'eau, dans les marais et le long des fleuves ou rivières, est ouverte cette année, dans toutes les provinces, a partir du aoüt pro- chain. ACTE®". «FCÊCIECS. Par arrêté royal du 42 juillet 1871, le sieur Guyot, E.-G.-H., receveurdesdouanes etaccises auTouquet, (Warnêton), est nommé receveur des contributions direcles, douanes et accises a Wervicq. FAIT» DlVEItS. La Chambre de commerce de Courtrai, ville clé- ricale, vient de se joindre au mouvement contre le relèvement des tarifs do chemin de fer. II circule en ce moment beaucoup de pièces fausses italiennes de 50 centimes, 1 franc et 2 francs. Le public ne saurait trop se tenir en garde a eet égard. Ces pièces sont d'une imitation parfaite. Elles ne se distinguent de la bonne monnaie que par leur teint bleuatre et la malléabilité plus grande de leur com position, oü il n'entre guère que du plomb. On peut les reconnailre a ces indices. Patrie Poësle. L'Egliso dit que le juste Chaque jour pêche sept fois Ce qui fait, tout compte juste, Deux cent et dix fois par mois. II faut qu'il soit bien robuste Pour pécher aussi souvent! Je voudrais bien être juste Et pouvoir en faire autant. Les membres de la garde civique d'Ypres qui voudraient se rendre au tir donné par la Société royale des Carabiniers de Roulers. sont invités a se réunir, lundi 31 juillet, a 6 1/2 heures du soir, au local du Tir a la cible, place de l'Espla- nade. Communiqué AVIS. Le Collége des Bourgmestre et Echevins pré— vient les intéressés que le róle de l'indemnité payer par les propriétaires pour l'établissement de trottoirs de la rqe de Thourout, a été arrêté pro- visoirement par le Conseil communal en sa séance du 22 courant et qu'il sera déposé pendant 15 jours a l'inspection des personnes imposées de ce chef. Fait Ypres, le 26 Juillet 187 1. Les Bourgmestre et Echevins, Par Ordonnance P. 8EKE. Le Secrétaire, J. DE CODT. ET AT indiquanl les quantités et le prix moyen des grains, fourraqes et autres produits agricoles ven- dus le 29 juillet 1871, sur le marché de Ia ville d' Ypres. NATURE QUANTITÉS PRIX MOYEN PO IDS II ES MERCHANDISES VENDUES. PAR MOVEN UX VENDUES Kilogrammes. 100 kilogram I'IipcIoi. Froraent. 53,1 Oo 34 37 80-00 Seigle 6.800 25 50 75-00 Avoine 1,700 24 73 44-08 Pois 700 25-75 8 i-00 Föve 1,900 25-00 80-00

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L’Opinion (1863-1873) | 1871 | | pagina 3