comme un vérilable occupant, parceque son occupa tion peut être essentiellement passagere. La contri bution personnelle de la maison profite au proprlé- taire. Le locataire au mois ne profite pas non plus, pour les mêmes motifs, de ia contribution foncière. Mais que dire du locataire au trimestre, au semestre ou h I'année, dont Ie propriétaire s'est réservé le paiernent de la contribution personnelle? II nous semble que le locataire au trimestre doit être assimilé a celui au mois, parceque son occupation est également passa- gère; mais il D'en peut être de même pour celui au semestre ou a I'année pour ceux-ci, la contributiou personnelle doit leur être comptée parceque leur oc cupation est de longue durée et que, étant seuls dé biteurs vis-a-vis de l'Etat, ils seront seuls poursuivis en cas de non-paiementl'obligation du propriétaire de payer l'impöt n'a d'existence que vis-a-vis du lo cataire. La publication des listes éleclorales aura lieu le 1 5 aoüt et les ayanl droit peuvent réclamer leur ins cription prés des administrations communales. On saitque les citoyens qui paieot 10 fr. de con tributions directes a l'Etat ont le droit d'êlre élec- leurs communaux lorsqn'ils réunissent les autres conditions, d'êge, d'indigénat, etc. Le parti clérical a organisé un vaste système de comités el de sous comités pour surveiller la confec tion des listes d'abord, et embrigader ensuite les élec- leurs. Les libéraux doivent done être sur leurs gardes, et tous ceux qui sont dans les conditions voulues doivent se mettre en mesure d'exercer leurs droits élecloraux. Correspondaiiee particuliere <ïe l'Ol'MIOX. Bruxelles, 11 aoüt 1871. Nous voici en pleine morle saison politique. Sauf les journalistes, rivés a la chaine, lout le monde de la politique est en vacances, celui-ci dans ses terres, celui-la aux eaux, ce troisième, on ne sait oü, dans quelque tripot allemand, hisloire de s'entreienir la main en attendant la reprise des affaires... I es événements exlérieurs fournissent encore une assez abondante raatière mais de quoi voulez-vous que vous parle, en un pared moment, un malheureux correspondant qui date de Bruxelles? II nous reste, a la vérilé, la ressource des canards, mais encore fait- il trop chaud pour inventer quoi que ce soit d'un peu intéressant. Et puis, les canards, c'est si vieux, si usé, si rebatluLe Figaro el le Gaulois ont gaté le métier. Le Monileur a publié hier l'arrété royal qui confie l'interim du département de la guerre a M. d'Anetban en ('absence du général Guillaume, parti depuis quel- ques jours pour l'Allemagrie. En d'autres temps, cela paraitrait lout simple qu'un ministre, prenant un raois ou deux de vacances, sp fit remplacer par un collègue. Mais, par ce temps d'affreuse disette, il n'est si petit incident dont la presse ne clierche a lirer parti. Pourquoi M. Guillaume est-il parti? Pourquoi a-t-il pris le chemin de l'Allemagne plutót que celui de 'a France ou de l'Angleterre Pourquoi. pendant son absence, l'interim de son département est il con fie a M. d'Anethan plu tót qu'a M. Jacobs ou a M. Cor- nesee? Pourquoi l'arrété ne porte-t-il pas que M. Guil laume est en congé? Pourquoi n'indique-t-il pas la durée de son absence? PourquoiVous comprenez qu'une fois engagé dans cette voie de pourquoi, on peut s'en donner a cceur joie. Reste a savoir si Ie public s'intéressera beaucoup a toutes ces conjec tures, ce dont je doute. Une chose certaine les journaux cléricaux n'en font pas mystère c'est que le cabinet est gravement divisé sur la question de la réorganisation de l'armée. Mais que ce dissentiment amène une crise ministé- rielle, cela n'est guère probable. On trouvera, soyez- en sür, quelque biais qui accommodera tout le monde. Déja l'anti-militariste M. Cornesse a confessè ses er- reurs et fait amende honorable. M. Jacobs, qui sent son importance, sera peut-être plus difficile a manier, mais on y parviendra. On en a assoupli bien d'au tres, et de plus revêches I Certains journaux cléricaux, Ie Bien public el Ia Patrieentr'autres, roulent de gros veux et jurent leurs grands Dienx qu'ils résisteront au ministère, si celui-ci propose une aggravation quelconque des charges militaires. Ces airs d'indépendance ne trom- peront que les imbéciles. Au fond, qu'est-ce que cela peut faire a nos évêques que l'armée soit ou ne soit pas portée a 200,000 hommes, pourvu qu'on exempte du service militaire la sainte milice du Seigneur? Mais on suppose, non sans raison, le roi favorable aux projets de la grande commission militaire et on lui tient Ia dragee haute en lui laissant entrevoir l'even- tualité d'une opposition sêrieuse a ces projets, pour Ie cas oü ses sympathies pour le ministère aeluel, déja fort tièues, viendraient a so refroidir encore. Ce n'est pas plus malin que cela. Je ne veux pas terminer sans vons dire un mot d'un petit incident qui carnetérise admirablement le régime actuel. Un jeune auteur dramatique, connu au theatre par de norabreux succes, M. Stoumon, a fait jouer cette année un ballet et une comédie, la Madone et le Fit a patle, dont la presse a élé unanime a louer Ie mérite et qui ont obtenu, I'une et I'aulre, una longue série de représentations... Dans de telles conditions, M. Stoumon ne devait pas douler que le ministère de '.'Intérieur s'empresse- rait de lui recorder le benefice de la prime. Cela lui paraissail d'autant plus certain que les comités, con- sultes, avaienlétnis les avis les plus favorables. Aussi, quelle n'a pas élé sa stupéfaction en recevant la nou velle que la prime lui était refusée pour ses deux ou- vrages Le mot de I'énigme est facile a vous dire M. Stou mon collabore la Chronique. Mgue de i'Enseigncmcnt. Le deuxième bulletin, pour 1870-71, de la Ligue de V Enseigneiuent vient de paraitie. II relate d'abord les travaux du conseil général depuis le commencement de l'exorcice jusqu'au niois de juillet, et conlient d'in- léressants rapports sur la marche des coursd'instruc- tion mutuelle qui avaient été organises en faveur des internes francais., a l'aide de fonds mis, expressernent duns cette iniention, a Ia disposition de la Ligue. Le conseil ayant clóturé.dans sa séance du 2-4 jan vier deroier, Ia discussion des principes destines a servir de base a son projet d'organisalion de l'ensei- gnemenl populaire, a nommé une commission, qui a été chargée de la redaction dudit projet. Depuis lors, la commission a lenu de nombreuses réunions, et arrêté, dans sa seance du 13 juin, la formule definitive pour être soumise au conseil géné ral, qui en a été sais.i a partir du 27 du même mois. Le Bulletin s'arrête la, mais nous avons appris que le conseil general a enfin voté le projet le 18 juillet. II sera communiqué prochainement aux comités des cercles iocaux. Des notices nècrologiques sont consacrees, dans ce Bulletin, a MM. Marchand (ancien professeur de l'Athénée de Bruxelles), Clément Wylsman, (Pré sident du Cercle de Termonde), et Henri Lenaerts, d'Anvers (Orateur des conférences populaires), qui, tous trois, s'étaient devoués a I'oeuvre de la Ligue. Nous conslatons avec satisfaction que le Conseil général persévère dans son système de propagande pour la création, dans les petites communes, de bibliothèques populaires. II vient de doter, a leur tour, les bibliothèques d'Hoogstade el Steenkerke (Furnes) de Beyne-Hensay (Liége) et d'Adinkerke (Furnes). Bi'AITS B5S VËüSS. Le 5de ce mois, M. Bernard Van Hollebeke, ancien professeur au Collége communal d'Ypres, cèlebrail son 50° anniversaire dans la carriere de I'enseigne- ment. Tous ses coliègues, qui sont en même temps ses amis, lui ont offert un banquet a VHólel de la Têle d'or. C'étail une charmante fête, une vraie fête de familie. Le Major chef de la garde a I'honneur de porter a la connaissance de la garde civique de cette ville, que la légion de Louvain offrira le dimanche 3 sep- tembre 1871 un grand concours national aux gardes civiques actives du Royaume. Le tir s'ouvrira le 3 septembre et continuera jus qu'au 12 septembre, de8 1;2 heures du matin a midi et de une heure a 6 heures du soir. Les gardes qui désirent participer a ce concours, sont priés de se faire incrire au Bureau de I'Elat- Major jusqu'au 13 aoüt inclus, de 1 a 2 heures Je relevee. Vpres, le 5 Aoüt 1871. A. IIynderick. Le Major chef de la garde a I'honneur de porter a la connaissance de la garde civique de cette ville, que la ville de St Nicolas bffrira le 27 aoüt 1871 un concours de tir la cible a tous les corps de la garde civique du Royaume. Le tir s'ouvrira le dimanche 27 aoüt pour être con tinué jusqu'au 7 septembre, de 9 heures du matin a midi et de 2 a 7 heures du soir. Les gardes qui desirent participer a ce concours sont priés de se faire inscrire au bureau de i'Etal- Major jusqu'au 13 aoüt inclus, de 1 a 2 heures de relevée. Ypres, le 5 aoüt 1871. A. Hyndeiuck. De lous les moyens médicaux employés jusqu'a ce jour dans les maladies de la poitrine etdes poumons, un seul a su acquérir un grand renom comme anli- phtysique, c'est le Lait des Steppes (Kumys,) boisson préparée par les peuplades des Steppes russes et asiatiques avec du lait de jument, employé depuis tous les temps dans les maladies d'epuisement et dont la merveilleuse vertu curative atlira l'attention des médecins. Les essais tentés pour appliquer ce remède dans d'autres conlréeséchouèrent en grande partie a cause de la difficullé du transport, jusqu'a ce qu'enfin une des lumières de la science, Liebig, réussit a produire la préparation sous forme d'exlrait, de telle facon que le transport peut s'en opérer desormais sans grands frais dans tous les nays du monde. Le vrai Lait des Steppes nes'obtient vérilable qu'au dépótgénéra! de I'instituL Kumys, a Berlin, Gneisenau- strasse, 7*. ÏM»i*ES5«$4iBBÏC. Etat-civil du 4 an 11 aoüt 1871 NAISSANCES. Sexe masculin 5. Sexe féminin C. MARIAGES. Sperlaeken. Liévin-Corneille, 54 ans. ouvrier. veuf, avec Debruyne- Barbc-Victoire, 47 ans, dentellière, venve. Maddelein, Engleberl, 37 ans. cultivateur, célibataire. DÉCÊS. Lazoore, Sophie-Natalie, 35 ans, cabaretière, épouse de Pierre-Francois, Buisigné, Hamboek. Coddeville, Amelie, 66 ans, ouvrière, épouse de Charles Ostyn, Hamhoek. Enfants ati-dessous de 7 ans Sexe masculin 1. Sexe féminin 1. I*opeplng;hc. Prix moyen du marché du 11 Aoüt 1871. Froment, 1'heclolitre25 90 Seigle oo Avoine.li 50 Pommes de terre, les 100 kilog. 900 Beurre, le kilogs 60 lloublon.les 50 kilog. (Récolte 1870.) 52 Oo E TA T indiquanl Les quantités et le prix mogen des grains, fourrages et autres produits agricoles ven dus le 12 aoüt 1871, sur le marche de la ville d* Ypres. NATURE DES MERCHANDISES VENDUES QUANTITIES PRIX MOYEN VENDUES. PAR Kilogrammes. !I00 kilogram POIUS MOYEN DE I'heclol. Froment. Seigle Avoine Pois Pêve 24,I0« 580 1.400 500 490 34 57 22 57 24 52 26-00 26-50 80-00 75-00 44-00 8 -00 80-00

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1871 | | pagina 3