GRAND CONCERT AU PROFIT DES PA11FRES Concert Champêtre Grande Fète de Nuit, VILLE DE WERVICQ. DIMANCHE, 20 AOÜT 1871, PRIX D'ENTRÉE 2 FRANCS. FEU D'ARTIFICE. —Ill Assez longtemps l'on a cherché et l'on cherche en core (de certains indices l'indiqueut) a séparer l'ar- mée du resle de la nation, comaie si nous devious for mer deux camps hostiles. Nos intéréts ne sont-ils pas identiques? Est-ce d'ailleurs, quand l'heure du ser vice obligatoire pour lous va sonner, comme nous l'espérons (1), qu'il faut maintenir cetle espèce de muraille de la Chine enlre les citovens d'une même patrie? A un autre point de vue, eet hommage rendu a Grétry, illustration dans les arts de la paix, par des soldats, me touche vivement; car eux savent a quel prix les illustrations guerrières achètent leurs lau- riers. Mais pourquoi avoir militarisé, si je puis m'expri- mer ainsi, notre Brabangonne? Pourquoi, pendant son exécution, ces coups de grosse caisse incessants, simulant les coups de canons, la mêlée, le carnage? N'est-ce pas la dénaturer coraplétement notre chant national qui n'est, après tout, qu'un hyinne a la li- berté, a la délivrance, le cri d'un peuple qui a com- battu pour ses droits imprescriptibles et qui les ob- tient enfin au prix d'une lutte enlre des eitoyens mal arrnés, mais forts de leurs droits, et l'eliie de I'armée du prince Frèdéric? Or, les canons n'étaient pas nombreux du cóté des patriotes. Si mon souvenir est exact, la Jambe de bois de légendaire mémoire n'en desservait qu'un. Outre que l'on a done commis une erreur historique, l'on n'a surtout pas respecte 1'ceuvre d'aulrui, l'on a change Ie caractère du morceau. Rouget-de I'lsle, avec sa seule Marseillaise, passera a la postérilé Van Campenhoudt, avec la Braban- gonne, aura la même gioire chez nous. Si la propriété territoriale doit être respectée, la propriété artistique et littéraire a droit aux mêmes égards. Faire exccuter la musique des maitres telle qu'ils "ont écrüe, voila, je pense, quelle doit être la mission de ceux qui dirigent les phalanges musi- cales. Je ne puis terminer ma lettre sans citer ['excel lente societé la Lyre ouvrière, dont l'exécution a été l'une des irieilleures et des plus chaudeinent applau- dies parmi les sociétes chorales et la vaillante société drarnatique De Vlaemsche Sterre v qui, peu en- couragée en haul lieu, sans subsides, croyons-nous, continue a luiler pour le mouvement flamand. Elle aussi a voulu donner au peuple une soirée de plaisirs intellectuels gratis, en lieu et place de ceux du cabaret. Nous voudrions que cette lionne fortune arrivtU plus souvent aux ouvriers its se déshabitue- raient de chercher exclusivement leurs distractions dans les tavernes. Si les tableaux de notre Teniers ont du charme, c'ast au point de vue do la couleur et du dessin, et non par les excès des kermesses fla- mandes qu'ils représenlenl. 7 Aoüt 1871. Un liberal progressiste. Distribution des prix a I'Acadcniie. On a beaucoup remarqué, a I'occasion de la distri bution des prix aux élèves de l'Académie. Ie nouveau costume de la Commission directrice Un seul des membres avait jugé convenable de s'en parer, et e'est vraiment dommage que les autres n'aient pas suivi son exemple. Cela est trés joli et pose par- faitement. FA ITS 1MVEKS. Un affreux malheur est arrivé en cette ville, au coin de la rue de Lille. Le conducteur d'un chariot, en sautant de son véhicule, a été écrasé sous la roue. Dimanche, 6 aoüt, un bourgeois de cette ville a re^u un coup de sabre d'un brigadier de l'école de cavalerie. Mercredi, 9 courant, un marchand ambulant con- duisanl une charrette attelée d'un mulet, traversait le premier passage a niveau au-dela de Poperinghe, lorsqu'un train arriva au même instant. L'attelage fut pulvérisè et le conducteur tué. Le même jour, a un autre passage a niveau, quel- ques cavaliers de l'école d'equitation faillirenl aussi être tuès de la même manière. Dans les deux cas, le garde-barrière n'était pas a son poste, dit-on. Les bouches d'égoüts, dans les différents quartiers de la ville, exhalent des odeurs nauseabondes que viennent encoreaugmenter celles qui s'échappent des urinoirs publics. C'est la un danger permanent pour la santé publique que l'autorile devrait faire disparaitre au plus tót. (ILa rédaction rappelte qu'elle laisse 5 cliacun la respon- sabililé de ses opinions. Un autre danger pour la santé publique est la mauvaise qualité de viande qu'on introduit trop sou vent en ville. Quand une béte vient a mourir de maladie, les intéressés disent publiquement que lout n'est pas perdu el qu'elle passera pour moitié prix dans la consommation de la ville. La police fera bien d'avotr l'oeil ouvert sur eet abus scandaleux. Vaisseanx blindés. Actuellement, chaque nation aspire a se procurer ces puissants instruments de guerre mais si ce siècle de charbon et de fer se glorifie, en raison de ses ressources et de son pouvoir, nous ne devons pas oublier la nécessité de chercher les moyens de fortifier le corps du triarin, comme celui de son vnisseau, en reconforlant sa constitution. Cette remarque a été suggérée dans de nombreuses circonstances bien constatées, dans lesquelles les Médicamenls Holloway ont restaurè des constitutions complétement brisées. Soulager momentanément la douleur, c'est un bien pour l'humanilé souffrante mais, ce qui est infini- ment préférable, c'est de déraciner le mal el de res- taurer lesystème a sa vigueur primitive. Les Médicaments Holloway extirpent la maladie et développent, par l'activitó qu'ils dqnnent, le fluide vital, le germe de la santé. Des milliers de personnes qui, dans leur profonde misère, et a bout de res sources, ont vainement essayéloutesorte deremèdes, ont, enfin, leur grande satisfaction, trouvé dans les Pilules et Onguent Holloway une perle d'un grand prix, uri tresor cachéet un mystère résolu. Ceux qui, une seule fois, ont essavé ces remèdes s'y attachent invariablement, non-srulemenl paree qu'ils n'on jamais manqué de guérir, mais encore paree qu'ils soot une sauvegarde, ou un antidote contre les maladies de loute sorte. F,n effet, ils for- tifient la constitution et maintiennent la vigueur de tons les organes du corps et de la pureté du sang, de sorte que le syslème enlier devient invulnérable aux attaques de la maladie. Si l'on peut dire que le corps est one harpe a mille cordes, les remèdes Holloway sont les moyens par lesquels on la tient toujours dans le ton, en la restau rant a son accord primitif, quand elle est dérangée. Mais ce qui nous étonne, ce sont les merveil'euses or ganisation et direction de l'établissement central de Londres le foyer d'oü les rayons sanitaires se répandent dans les parties les plus reculées de la terre. La ces Médecines sont continuellement sous la main et la portee de toutes les classes, oni, de loul.es les classes du monde entier 1 Ces souverains remèdes dont les matières premières provienriënt de purs végélaux, sont préparés de telle sorte qu'ils sont aelifs ou passifs, suivant les cas les I'duies con- tiennent des propriétés toniques, aussi bien que détergentes, el développent même l'une ou l'autre, selon les symptómesi'onguent, étant tout a la fois expulsifet absorbant, agit de la même manière, de sorte que. combinés ensemblent, ils aident Ia nature a chasser l'ennemi commun la maladie. Nous disons qu'ils assistent la nature, car il ne faut jamais oublier que le plus sage, le plus sür et le plus infail- lible mode de traitement médical, doit être basé sur le principe qui consiste a assister et a faciliter la nature a triompher de la maladie et a fortifier la constitution pour le rétablissement de la santé telles sont les deux grandes vertus accomplies par les Pilules et l'Onguent Holloway. De lous les moyens médicaux employés jusqu'a ce jour dans les maladies de la poitrine et des poumons un seul a su acquèrir un grand renom comme anti- phlysique, c'est le Lait des Steppes (liumys,) boisson préparee par les peuplades des Steppes russes et asiatiques avec du lait de jument, employé depuis tous les temps dans les maladies d'epuisemeut et dont la merveilleuse verlu curative attira l'altention des médecins. Les essais tentés pour appliquer ce remède dans d'autres contrèesèchouèrent en grande parlie a cause de la difficulte du transport, jusqu'a ce qu'enfia une des lumières de la science, Liebig, réussit a produire la préparation sous forme d'extrait, de telle l'acon que le transport peut s'en operer désormais saus grands frais dans tous les pays du monde. Le vrai Lait des Steppes ne s'obtient veritable qu'au dépót gèneralde l'instuut Kumys, a Berlin, Gneisenau- slrasse, 7 ET AT indiquanl les quantités et le prix moyen des grainsfourrages et autres produüs agricoles ven dus k 19 aoüt 1871, sur le marche de la ville d' Ypres. NATURE DES MARCHAND1SES VENDEES Froment. Seigle Avoine Pois Pêve - yUAATires PRIA lUOÏEiN VENDUES. I pah Kilogrammes. llOO kiloRram 20,700 55 UO" 2,800 22 50 poids MOVEN DE l'tiectot. 1,900 1,500 000 20 75 21-50 00-00 80 06 75-00 44-00 81-00 80-00 YPRES. Etal-civil du 11 au 18 aoüt 1871. N AISSANCES. Sexe masculin 4. Sexe féminin 8. MARIAGES. George, Pierre, gaiyon brasseur et Grevenstcin, Clémence, dentellièrc. DÉCÈS. Buchey, Narie, 76 ans, sans profession, veuve d'Auguste Destrés, rue St-Jacques. Uamoen, Jules, 25 ans. fabricar t épouse de Sophie Coene, Marché au Bétail. Wylleman, Jules, 22 ans, charpentier. célibataire, rue Longue de Thou- rout. Gaston, Fraujois, 81 ans, blanchisseur, époux de Itlarie Vangraessehepe, rue de l'Ecuelle. Gilor, Joseph, 52 ans, journalier, épouse de Clémence Baeyen, rue de Menin. Enfants au dessous de 7 ans Sexe masculin 5. Sexe féminin 5. POPEKlIUIIl;. Etat-civil du 11 au 18 aoül 1871; NA1SSANCES. Sexe masculin 5. Sexe féminin 5. MARIAGES. Graefschepe, Edouard, 55 ans. ouvrier, célibataire avec Baeteman, 50 ans, servante célibataire. Pety, Basile- Edouard, 32 ans, ouvrier, célibataire avec Flauw, Rosalie, 24 ans, servante, célibataire. DÉCÊS. Bail, Benoit-Auguste, 34 ans, commissionnaire, céliba taire, Marché aux Chevaux. Coevoet, Malhilde-Fidelie, 35 ans. marchande, épouse de Auguste Coevoet, rue de l'Hópital. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 1. Sexe féminin 1. VOCAL et INSTRUMENTAL donné par la Société de Fanfares LES AMIS RÉUNIS, avec le concours bienveillanl de Mm° ALLARD-GUER1T1, artiste dn théStre des Ita- liens de Paris, MM. VANSW1ETEN, 1rfl basse et directeur du théatre de Verviers, ALARD, violon- cellisle, ler prix du Conservatoire de Bruxelles, MAYEUR, saxophoniste, sous-chef de musique de la Garde Republicaine de Paris, et la Société de Chceurs l'Union chorale, 7 heures du soir, au local de la Société, rue Nenve, N" 34. PROGRAMME. FREMIÈRE PARTJE. 1. Pot-Pourri exécuté par la Société de Fan fares, A. Mayeur. 2. Le Bon Buveur, paroles et musique de M. De Pel- laert, chanlé par M. Vanswieten. 3. Fantaisie sur Ia Fille du Régiment, exécutée par M. Alard, Servais. 4.^Fantaisie sur la Traviata, composée et exécutée par l'auteur, L. Mayeur. 5. Les deux Nids, pour voix et violoncelle, exécutés par M. el Mmo Allard, Titto Mateï. 6. Les Moissonneurs de la Brie, par l'Union Chorale de "Wervicq, De Rillé. 7. Chansonnetle comique. DEEXIÈJIE PARTJE. 1Mosaïque pour fanfares, L. Mayeur. 2. Air comique du Philtre, chanlé par M L. Van swieten, Auber. 3. Fantaisie italienne, composée et exécutée par l'auteur, L. Mayeur. 4. Air des Dragons de Villars, par M™e Allard, Maillard. 5. Grand air varié pour piano, exécuté par Mme Van swieten, Auber. 6. Carnaval de Venise, exécuté par M. Allard, Servais. 7. Chansonneite. Le piano sera lenu par Mma VANSWIETEN. N.-B. On peut se procurer des cartes d'enti-ée l'Hótel Macote, place de la Station, a Wervicq. PROGRAMME DU DIMANCHE 27 AOUT 1871 Avec le concours de 1'UNION CHORALE, ENTREE GRATUITE. Ventree du GRAND BAL au benefice des pauvres.

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L’Opinion (1863-1873) | 1871 | | pagina 3