d' Ypres.
Fêve
too
enverraient leurs enfants, et les communes leurs
meilleurs élèves, ceux qui se seraient le plus distin-
gués par leur application et leur intelligence. Elles
produiraient le plus grand bien au bout de quelques
années, noqs aurions les paysans les plus instruits
de l'Europe.
Et si avec cela on organisait dans chaque village
des bibliothèques sérieuses, oü les gens trouveraient
de bons livres d'histoire, de morale, de droit, d'agri-
culture, de sciences, pour se perfectionner de plus en
plus; si nos écrivains, nos hommes de talent se met-
taient a faire des ouvrages et des journaux a bon
marché s'ils comprenaient enfin qu'au lieu de ven-
dre leurs livres a deux ou trois mille exemplaires, ils
trouveraient en écrivant pour le peuple, des centaines
de mille et bientöt des millions d'acheteurs, sans par-
ler du plaisir d'être utile a son pays, de faire des
choses nouvelles, de travailler au développement de
Ia civilisation, a quel degré de prospérité n'arriverait
pas bientöt notre race I
Mais je m'arrête... Je vais peut-ètre trop loin; il
ne faut pas décourager les hommes de bonne vo-
lonté, en leur demandant trop de choses a ia fois.
Dieu veuille pourtant que ces amèlioralions et ces
progrès s'accomplissent le plus tót possible I G'est le
voeu d'un ancien sous-mattre qui a vu de pres les
miseres de l'ignorance, et d'un vieux Francais qui
aime son pays.
I AU'S BilVEKS.
Jeudi matin, vers neuf heures, le feu a pris an
maitre-autel de I'eglise de Vlamertinghe. Sans les
prompts secours apportés par les ouvriers qui tra-
vaillaient dans l'église, celle-ci aurait éte vraisembla-
blement entièrement détruite. Le dommage est éva-
lué a deux cents francs.
Les liaisons dangereuses. Le Bien public consa-
crait, 1'autre jour, un article bibliogrnphique a un
ouvrage d'un certain Pere Calixte, écrit a la plus
grande gloire de la Vénérable Anna-Maria Taigi.
On lisait avec surprise dans cet article
a Un biographe précédent de la Vénérable avail
peut-être mis tropen relief les relations d'Anna-Ma-
ria avec la Compagnie de Jésus. Le P. Calixte a évité
cet écueil en supprimant presque complétemcnt le
récit de ces relations, u
Que pouvaient done être ces relations dont Ie récit
■est considere coinme un écueil, et supprimé?...
Ce farceur de Bien public ferait croire des choses...
Le choix d'une carrière. Un grand gargon, fla
neur du pays de Bohème, qui arpente douze heures
par jour le passage Saint-Hubert, est rencontré par
un camarade d'enfance qui se met a lui faire de la
morale. II lui reproche de perdre bêtement son
temps
Si tu travaillais, lui dit il, lu gagnerais de l'ar-
geut, el lu pourrais vivre d'une vie honorable et ré
guliere.
Je n'ai pas le temps, dit l'autre.
Pourquoi ne cherches-tu pas un etnploi, voyons?
lu pourrais toujours gagner dix-huit cents francs
par an.
Dix-huit cents francs! répartit le bohème indi-
gné. Je gagne plus que ca en empruntantl...
Un mot d'enfant. Voici un mot d'enfant qui pro
met une organisation dévote. On avail brülé dans sa
chambre une pastille du sérail de qualité médiocre.
Le bébé dit sa mère en se bouchant le nez avec une
petite moue dégoütée o Maman, ca sent la messe.
Entre un monsieur et une dame, dans la salle de la
station de pefinster
La dame Quel abominable voyage! De D....
a E...., quinze ou vingt tunnels, et pas un waggon
pour dauies seules I Quand on pense 0 ce qui pourrait
arriver....
Le monsieur Heureusennent il n'arrive jamais
rien.
La dame: C'est possible, mais, en pareil cas, la
peur est pire que le mal.
Souvenez-vousbn. Les feuilles calholiques s'amu-
sent beaucoup de voir le Parlement ilalien installé
dans Ia ville oü parlèrent les grands orateurs romains,
et elles craignent que les souvenirs de Cicéron ne
génent considérablement les orateurs.
Singulière crainte
Les souvenirs de saint Pierre, qui était un pauvre
pêcheur, gênent-ils son successeur actuel et l'em-
pêchent-ils de ramasser des millions
Eh bien alors...
A l'atelier de Wiertz, Un jeune homme faisait
voir, hier, l'atelier de Wiertz a une petite dame
récemmenl débarquée de Paris. Comme l'érudition de
la dame lui était suspecte, il 1ui demanda avant de
lui faire l'explication du tableau de Patrocle:
Vous connaissez le siége de Troie
Certainemenl, dit-elle e'est un canapé.
Un banquier appelle un jour son premier commis,
jeune homme naïf, pauvre, assez honnête
Ecoute, lui dit son patron, je suis content de toi
tu es un bon employé, je t'augmente d'abord, et, qui
plus est, je te donne ma fille en mariage.
Oh 1 monsieur fait le jeune homme tout ébloui.
Seulement, ajoute le banquier, je dois t'avertir
qu'elle est dans une position interessante.
Ah I monsieur, crie le commis dans un élan
d'enthousiasme mal réflechi, eile n'y serait pas que je
l'épouserais tout de même.
Boutades.
Les hommes sont des banquiers auxquels les
femmes confient leur vertu pour en toucher de gros
dividendes.
X
On regarde une femme plulót qu'on ne l'écoute
aussi est-il plus nécessaire pour elle d'avoir une jolie
voix que de l'esprit. II en est qui disent des sottises
avec un charme tel qu'on ne se lasse pas de les
écouter. Leur voix est une musiqne qui nous
engourdit. C'est une serenade qu'elles donnent pen
dant qu'on les regarde.
La plupart du temps l'esprit d'une jolie femme
nous déroute c'est une marchandise encombrante,
un charme gênant qui nous écarté du but reel sans
nous le faire oublier, et l'on se trouve, entre une mer-
veille d'esprit et une merveille de beauté, semblable
a l'êne de Buridan.
L'esprit chez une jolie femme u'est tolerable qu'a
trente-cinq ans il marque alors une retraite forcée.
C'est Ie fard des laides.
X
Si les femmes savaient combicn nous sommes
friands de femmes honnêtes, il en est beaucoup qui
seraient assez coquettes pour être moins coquines.
X
Le fard est un déguisement plus complet que le
masque. Sous le masque, la femme s'eflbrce de dis-
paraltre sous le fard, elle cherche a paraltre ce
qu'elle n'est pas.
X
Quand done, pour notre plus grande joie, les
femmes se donneront-elles pour être aimées tout Ie mal
qu'elles se donnent pour plaire
X
Qued'amantson tromperait plus tót s'ils n'étaient
que des maris?
X
Entre le mari d'une coquine et le mari d'une femme
faible, le plus a plaindre est le dernier.
Une coquine peut changer, une femme faible point.
On domptera peut-ètre la première; elle peut se las
ser de mal faire; un mari, quoique mari, a chance
de satisfaire ses exigences; mais qui vous garan-
lit la seconde? Une Jarme, une menace, une minute
d'ennui, une cravate bien mise, le derni-jouret
crac! I'affaire sera faite. Vous n'aurez même pas
cette maigre consolation de la pouvoir maudire autant
que l'autre sait-elle ce qu'elle fait? et puis elle est
si bonne!
L'ambition.
Que de fois voyons-nous sacrifiés sur I'autel de
l'ambition la moralité pubhque, Ie bonheur privé et
Ia vieille amitiè. Et avec quel résuliat? Voyez ce fier
Cardinal qui n'avait que trop bien servi son roi,
mais qui avail ainsi permis a son ambition de dépasser
leslimilesdela prudenee. Voyez-ledisgraciè, dégradé,
dèpouillé de sa fortune, privé de tous les palais qu'il
avait fait lui-même batir, quètant l'hospitalité a la
porie d'un monastère et mourant littéralement Ie
cceur brisé et se repentant araèrement de n'avoir
point servi son Gréateur, comme il avait servi son
roi.
Retournez Ia page, et remarquez cet homme dont
la limite d'ambition n'était pas seulement Ia domina
tion de l'Europe, mais l'empire du monde. Lui qui
délróna et fit des rois, lui qui joua avec les armées
comme aux échecs on joue avec des pions, lui qui,
pour satisfaire son grand défaut l'ambition, ne tint
aucun compte des liens sacrés de la vie domestique
et Ia fin de tout cela que fut-elle? Voyez! un vieil-
lard hargneux, maussade et trainant l'existence sur
un rocher aride du Sud de l'Atlantique.
Mais remerciez le ciel de ce qu'il y a une autre
sorte d'ambition. Pendant le dernier siècle, nous
avons eu le philanthrope Howard dont l'ambition
était de visiter toutes les prisons sans exceptiou, afin
de secourir les infortunés prisonniers.
Acluellement, nous avons parmi nous un homme
dont le but est de se dévouer a la noble tache d'allé-
ger les soufirances, de guérir les maladies supposées
incurables, de cicatriser les plaies et les ulcères qui,
avant l'application de ses remè'des, duraient aussi
langtemps que les infortunés malades eux-mêmes.
Se servir des mots Panacée universelle semble
tout d'abord extraordinaire; mais, d'après les nom-
breux témoignages donnés en faveur des médicaments
Holloway, nous nous sentons complétement justifié
en employant une telle expression.
De l'Est a l'Ouest, des plaines brülanles du Bengale,
l'Est, aux sources du Mississipi, a l'Ouest du
Canada au Cap de Bonne-Espérance partout, en
un mot, la renommée du professeur Holloway est le
résultat de sa noble ambition.
Le désir de faire le bien, la reputation de bienfai-
teur dê sa race, peuvent au premier abord, na pas
paraitre aussi glorieux que l'homme qui inarche a la
gloire, en écrasant des millions de victimes. Mais le
nom du Professeur Holloway reste grave dans le
cceur des milliers de peisonnes guéries qui le bénis-
sent tous les jours et l'estiment, bien plus qu un
ambitieux homme d'Etat, ou un sanguinaire conqué-
rant.
De tous les moyens médicaux employés jusqu'è ce
jour dans les maladies de la poitrine et des poumons,
un seul a su acquérir un grand renom comme anti-
phtysique, c'est le Lait des Steppes (Kumys,) boisson
préparée par les peuplades des Steppes russes et
asiatiques avec du lait de jument, employé depuis
tous les temps dans les maladies d'épuisement et dont
Ia merveilleuse vertu curative attira l'attention des
médecins.
Les essais tentés pour appliquer ce remède dans
d'autres contreeséchouèrent en grande partie it cause
de la difiiculté du transport, jusqu'a ce qu'enfin une
des lumières de la science, Liebig, réussit a produire
la preparation sous forme d'extrait, de lelie facon
que le transport peut s'en opérer désormais sans
grands frais dans tous les nays du monde.
Le vrai Lait des Steppes nes'obtient veritable qu'au
dépót géneral de l'institul Kumys, a Berlin, Gneisenau-
strasse, 7 a.
Tl* RES.
Etal-civil du 25 aoüt au 1or septembre 1871.
N AISSANCES.
Sexe masculin 2 Sexe féminin I.
MARIAGES.
Craye, Eugènc, charpentier, et Duyck, Emma, denlellière.
Bartier, Pierre, journalier, et Dumnulin, Isabeile, coutu-
rière. Dtbruyne, Charles, cultivaleur, et Doom, Marie,
sans profession.
DÉCÈS.
Debuigne, Louis, 74 ans, teinturier, époux de Pauline,
Moreau, rue St-Jacques. Ducorney, Jean, 65 ans, tonne-
lier, époux de Thérèse Godeyn, rue du Verger. Detiioor,
lienoit, 47 ar s, peintre, veuf de Marie Guyson, rue du Lom
bard. I)e La Poterie, Auguste, 68 ans. sans profession,
célibataire, rue de Thourout. Vannxem. Glémcnce, 26 ans,
dentellière, célibataire, rue St Jacques.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexemasculin 4. Sexe féminin 1.
E TA T indiquanl les quantités et le prix mogen des
grains, fourrages et aulres produits ayricotes oen
dus le 2 septembre 1871, sur le marché de la ville
NATURE
qUANTITKs
PRIX MOÏEN
POIUS
HES MARCEANDISES
VENDUES.
PAR
MOVEN lik
VENDUES
Kilogrammes.
100 kilogram
l l'hectol.
Froment.
25.000
51 00
So Oü
Seigle
4,500
21 50
75-00
Avoine
9.00C
17-56
44-UO
Pois
1,100
22 50
8 -00
00-00
80-00