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YPIVES, Dimaiiche
Neu\ième année. jN° 39.
24 Septembre 1871.
Le tout payable d'avance.
PH1X U'AltOWHEIMË^T
POUR LA BELGIQUE
8 francs par an-4 fr. 50^*sf semestre.
Pour l'Etranger, le
i sus.
Us Numéro 2J
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li'indlfférence.
On trouve également ici cornice en France,
des braves gens qui croient émettre une maxime
tres profonde lorsqu'ils vous ont sentencieusement
déclaré qu'ils ne se mêlent pas de politique. lis ne
se douterit pas que la politique est la sauve garde
de tous leurs intéréts les plus précieux et les plus
chers. lis ne voient pas qu'en se désintéressant de
la politique, un beau jour on en fait contre eux et
de la plus déleslable.
Ceux qui pratiquent ce sublime égoïsme n'ont
certes pas ii se plaindre, lorsque chez nos voisins
on leur inflige le suffrage universel puis l'empire,
puis Ia guerre, puis la ruine, puis les hideuses
saturnales de Paris, lis ont vécu a 1'état de mol-
lusques politiques pour eux le bien et Ie mal, le
vrai et le faux étaient choses indifférentes, du
moment oü il s'agissait des affaires publiques. De
quoi peuverit-ils se plaindre, si, a la faveur de
cette indifference devenue contagieuse, ils ont en
résultat, des verges pour les fouetter, des dróles
ou des insensés pour les domïner
C'est a peine si on sait aller voter un jour
d'élection on laisse souvent donner a ses enfants
une instruction qui en fait des instruments de la
réaction on les met dans des institutions oü on
les excite contre les actes et les opinions de leurs
parents. S'agit-il de faire quelque sacrifice per
sonnel pour soutenir la cause de la civilisation, du
progrès, de l'avenir moral et social de la patrie, on
refuse, on liarde, on glace et on décourage les
dévouemenls. Chöcun gémit sur l'épouvantable
abaissement de la France, et on se conduit trop
souvent avec ['indifference imprévoyante et égoïste
qui peut nous conduire de semblables cata
strophes.
Or, il faut qu'onse persuade bien d'une chose:
c'est que les institutions comme celles que nous
possédons, c'est que la prospérité et la sècurité
dont nous jouissons ne peuvent se maintenir et se
conlinuer, si chaque citoyen n'est pas un soldat
de l'ordre, de la liberté, de la saine morale et de
la saine politique. II faut .que chacun, dans la
mesure de ses rooyens, de son influence, de ses
talents, apporle sa coopération a l'ceuvre com
mune il faut qu'il l'apporte, non-seulement un
jour d'élection, mais cbaque jour, dans le sein de
la familie, dans l'éducation de ses enfants, dans
toutes les circonstances de la vie. Ceux qui man-
quent a ces obligations sont de mauvais citoyens,
et si un jour des chètiments cruels les atteigneut,
ils ne subiront que la trop juste punition de l'oubli
de ce que chacun doit a son pays, ses semblables
et ses descendants.
Sans cbercher pénétrer le mystère des en
trevue récent.es de plusieurs souverains, ii est
permis de dire qu'il y a dans cette manière mème
de traiter des affaires de l'Europe, quelque chose
qui n'est plus dans les moeurs politiques. Sans
doute, les souverains qui se sont ainsi vus et
entretenus étaient accompagnés de leur ministre
des affaires étranggres. ce qui donne un caractère
moins intime a leurs épanchements, mais il n'en
est pas moins vrai que cette politique a huis-clos
est celle de l'ancien temps et constitue un ana
chronisme. On en aura certainement la preuve un
jour. Les combinaisons que forment eritre eux les
souverains dans ces circonstances, sont rarement
telles que les nations puissent s'en trouver bien et
s'en réjouir.
Un politique expérimenté avait coutume de
dire Quand les souverains s'enferment, c'est
pour faire de la politique dvnastique. Ne fissent-
ils qu'arranger des mariages, ce sont les peuples
qui payeront les violons de la noce. La politique
nouvelle n'est pas un mystére, et quand on forme
des combinaisons convenables, on peut le faire
portes ouvertes. Le cas est plus grave encore
quand ce sont les gros bonnets qui se donnent
rendez-vous l'exclusion des petits souvent,
c'est pour traiter de ceux-ci et non dans leur
inlérêt. Bref, ce politique habile dont nous par-
Ions concluait, et comme il était prince lui-même
il méritait d'ètre cru sur parole, que rien n'était
plus dangereux en principe et souventen pratique,
que les entrevues de rois et d'empereurs. C'est
aussi notre opinion, non que nous pensions que
les entrevues de Gastein et de Salzbourg, en par
ticulier, doivent être dangereuses la paix du
monde, mais paree qu'il nous semble que les
affaires qui iutéressent de grandes nations comme
l'Allemagne et l'Autriche, et qui doivent par con
séquent intéresser aussi la ltussie, la Turquie, la
France, S'Ilalie et l'Angleterre, sont d'un ordre
qui passe (il nous sera bien permis de le dire) la
compétence des plus grands princes et peut-être
leurs lumières.
On a beaucoup parlé, depuis quelques années,
d'une sorte de conseil européen, périodi .jue ou
permanent, diète internationale qui s'occuperait de
toutes les affairesqu'ont jusqu'ici traitées lesprinces
entre eux ou avec les diploraates accrédités. On
n'a êlevé contre cette idéé si naturelle et si juste,
et qui est appliquée aujourd'hui sous forme de
régime constitutionnel dans presque tous les pays
civilisés, aucune objection sérieuse, et c'est au
moment ou l'on pouvait en espérer la réalisation,
que l'on voit l'ancienne politique et ses procédés
mystérieux continuer comme auparavant et s'af-
firmer de nouveau d'une fa$on presque solennelle.
On ne peut pas dissimuler que cela choque un
peu.
Le temps est passé de ces Sinaïs politiques ou
les peuples sont dans l'attente au pied de la mon-
tagne, pendant que leurs princes s'entourent, au
sommet, d'un nuage sombre oü gronde sourde-
ment Ia foudre et d'oü partent des éclairs de
deux choses l'une on cela est formidable, ou cela
est grotesque. Quand ce sont les chefs de nations
qui comptent cinquante ou soixante millions
d'êraes, c'est le formidable qui l'emporte. Le
secret mème, qu'on met tant de soin a garder,
ajonte aux inquiétudes que donnent ces entrevues,
et elles sont justifiées par ce fait, constaté et
reconnu de plus d'un prince même, qu'il n'en est
presque jamais sorti rien de bon. Les peuples,
nous venons de le dire, s'en inquiètent avec raison
et les gouvernements qui n'étaient pas au rendez-
vous, craignent loujours que leurs intéréts n'y
aient été engagés plus qu'il ne convenait leur
sécurité.
Sous ces réserves générales, et sans rien appro-
fondir, nous acceptons la version qui est donnée
des entrevues impériales et nous croyons, paree
qu'il est logique qu'il en soit ainsi, qu'elle resser-
reront les liens d'une bonne entente entre
l'Autriche et l'Empire d'Allemagne, ce qui était
désirable. El le feraient done exception i) la règle.
On a dit, au sujet du relèveinent des tarifs du
transport des voyageurs par ie chemin de fer esl-il
sür même, sans parler de tout ce que la mesure a de
réactionnaire et de déplorable, qu'elle aura le résultat
que M. Wasseige veut atteindre? En un mot, y aura-
t-il augmentation des recettes?
II n'est pas douteux que M. Wasseige ne réponde
Puisque j'augmenle les prix, il est clair que je rece-
vrai davantage.
Pas si clair que cela, car vous pourrez diminuer de
beaucoup le nombre des voyageurs.
Que fail M. Wasseige pour augmenter le tralie des
marchandises et le produit
11 diminue les prix de transport. II maintient du
moins les tarifs les plus réduits et ses amis, ceux
dont les conseils ont le plus d'influence sur lui, l'en-
gagent non-seulement a maintenir ces réductions,
mais encore a les étendre indefiniment.
II est done convaincu de l'effet du tarif réduit sur
jorum D'YPRES DE L'ARRONDiSSEMENT
r Laissez dire, laissez-vous blamer, mais publiez votre pensee
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