missaire d'arroudissemenl ou M. Ie gouverneur? Pourquoi ne viennent-ils pas en aide aux maiheureux administres dont les mandataires faillent a leurs de voirs Fonctionnaires appelés a nous preserver de la peste bovine, ils possèdent, sans doute, les pouvoirs de prendre les mesures propres a eloigner loute épi démie. Si I convient aux Pioegsterrois d'gvoir chez eux le typhus, que leur volonté soil faite; inais qu'on en préserve les uutres localites en entouraul leur com mune d'un cordon sanitaire. Correspoiidance particuliere de l'Ol'lIÏHOSi. Bruxelles, 10 novemhre 1871. Nous sommes aujourd'hui officiellement infor- més par le Journal de Bruxellesmoniteur désin- téressé, mais dévoué, du ministère et du comte Langrand-Dumonceau, que le roi n'ouvrira pas en personne la session legislative et que, par con séquent, nous n'aurons pas de discours du Tróne. Cette nouvelle ne surprendra personne. Depuis des jours bien déja, nous savions que le cabinet, éclairésurlesdispositions hostilesdela population, avait résolu de ne pas s'exposer a des manifestations désagréables de la part de la garde civique, dont l'esprit n'est rien moins que favorable a nos gou- vernants. Le cbef de musique qui avait compté sur l'effet de son pied-de-nezen sera done pour ses frais de composition, et e'est d'autant plus fa- cheux pour lui qu'il n'aura plus l'occasion de le placer si, comme il est assez probable, M. Was- seige succombe avant la fin de la session. Quoi me direz-vous, M. Wasseige serait ahan- donné par ses amis? A cela, je ne puis répondre rien de positif. Tout ce queje sais, e'est que beau- coup de membres importants de la droite en ont par dessus la tête du Nasipède et que, le jour ou ils le pourront sans susciter une crise ministé- rielle, ils n'hésiteront pas un moment a l'aban- donner. Au fond, ils lui pardonneraient encore assez facilement son insuffisance et le débraillé de ses fa§ons. Ce qui les irrite bien autrement, c'est l'im- popularité qui rejaillit sur eux de la réforme des tarifs de voyageurs. Beaucoup de représentants de la droite sont dans les Flandres et ne peuvent pas ignorer quel parti leurs adversaires vont tirer contreeux, aux élections prochaines, de l'augmen- tation considérable du prix des places pour se rendre a Bruxelles. Cette augmentation sera cer- tainement le bélier avec lequel leurs candidatures seront le plus efficacement battues en brêclie au- près des petits électeurs des campagnes, pour qui un sou de plus ou de moins représente toute une grosse affaire. Je vous le dis en véritó: M. Wasseige n'a qu'a bien se tenir. Au premier moment favorable, on le jettera par dessus bord. Un homme, plus menace que M. Wasseige, c'est M. Brasseur, le représentant de Philippeville, dont le dossier est attendu avec une vive impatience. Je n'ai pas vu ce dossier, mais on le dit accablant pour l'accusé. Le pis pour ce pauvre M. Bras seur, c'est qu'il ne peut pas compter du tout sur l'appui de la droite dont il parait qu'il traite les chefs tout simplement de voleurs, dans sa cori'capoudtmco avec Langrand. Un autre, a sa place, ferait leplongeon et dis- paraitrait pour quelque temps de la scène poli tique. Que diable! les voyages a l'étranger n'ont pas été inventés pour des prunes et, dans sa si tuation actuelle de fortune, M. Brasseur n'est pas a devoir regarder a quelques milliers de francs pour se procurer l'agrément d'un voyage en Egypte ou en Asie Mineure. Mais ceux-la le con- naissent mal qui s'imaginent qu'il est liomme a reculer, et vous verrez que, quoi qu'il lui arrive, il n'aura rien perdu de son aplomb. Trés fort, M. Brasseur! Extraordinairement fort Rien n'est encore décidé, ffi'assure-t-on, quant au fameux projet de reorganisation militaire- L'illustre guerrier qui dirige le département de la guerre vient de mettre le comble a sa renom- mée par un ordre du jour interdisant aux officiers des'habiller en bourgeois. L'ordre n'est pas en core publié mais il est certain qu'il existe. Les officiers des guides, surtout, sont dans un état d'exasperation dont vous ne vous faites pas une idóe. Dame, vous comprenez... le soir, un habit bourgeois, cela ne compromet pas, tandis qu'un grand diable de sabre et des épaulettes... cela s'entend et se voit de loin. Allez done faire le beau a l'Alcazar oü a l'Alhambra avec un pareil harna- chement On met la dernière main a la route qui doit pour jamais nous dérober la vue de lajSenne. En core trois ou quatre jours et ce travail considéra ble sera terminé. Déja la circulation des piétons est entièrement libre depuis la station du Midi jusqu'au temple des Augustins. Je ne sais pas, mais, a la place de M. Anspach, je me consolerais de beaucoup d'injures et de calomnies en pensant que tout cela est mon oeuvre. Le directeur du theatre de la Monnaie 1'a échappé belleII n'était question ni plus ni moins que de lui retirer son subside a cause de la mauvai- se composition de son opéra-comique. Ileureuse- ment que le Conseil communal a reculé lui-même devant la gravité de cette mesure, car e'en était fait de notre Opéra pour tout le reste de l'hiver, les recettes ne permettant au directeur de main- tenir le théatre sans le concours du subside. IJ Écho du Parlement publie d'intóressants ren- seignements surle dossier Brasseur qui doit être produit dans le proces intenté par M. Brasseur a M. Wilmart de Philippeville, paree que celui-ci, aux dernières élections, s'était permis de rappeler les antécédents de M. Brasseur comme professeur a l'Université deGand, oü il était dénoncé comme libre-penseur. M. Wilmart ajoutait que depuis, M. Brasseur s'était gorgé d'or dans le manie- ment des affaires Langrand, qu'il avait aidé le comte romain a christianiser les capitaux beiges au nom de cette religion qu'il avait insultée. De la un proces que M. Brasseur a essayé de lais ser tomber mais qu'on 1'a mis en demeure d'inten- ter.il parait, s'il faut en croirel'A'cAo du Parlement, que le tribunal sera saisi de documents impor tants et accablants pour les tripotiers de 1'affaire Langrand. Opinion d'Anvers.) Actes Officie!». Par arrêté royal du 26 octobre,M. E. Lambert, professeur agrégé de l'enseignement moyen du degré inférieur, actuellement instituteur a l'école moyenne de l'État, a Boom, est nommé troisième régent a l'école moyenne de l'État a Ypres, en remplacement de M. Van Aertselaere, qui a reg,u une autre destination. Par arrêté royal, en date du 29 octobre, le co lonel E. Terssen, du 6e régiment d'artillerie, est nommé commandant de l'école de tir et d'artille rie. Par arrêté royal du 30 octobre, une place de greffier-adjoinl suruuméraire ne dormant droit a aucun traitement ni salaire a charge du trésor, est créée au tribunal de première instance séant a Ypres. F ails divers. L'abbé Luytgarens, directeur de l'orphehnat Saint-Joseph, a été mis en liberté. L'instruction n a rien établi a sa charge. Le petit-frère, inculpé de faits odieux, reste seul sous les verrous des Petits-Carmes. Des ordres viennent d'être donnés en France pour 1'achat, avant la fin de l'année, d'environ cinq mille chevaux destinés a la remonte de la ca- valerie. Suivant les traditions, les officiers com- posant les commissions de remonte sont tenus de n'acheter que des chevaux francais, élevés par des cultivateurs francais ou présentés par des mar- chands munis de certificats d'origineparfaitement en régies. Cette mesure a pour but d'encourager l'élève en France dn cheval demi-sang, destiné a la selle et pouvant constituer un bon cheval de guerre. Les journaux de Rouen annoncent que, dans la journée d'avant-liier, plusieurs grèves ouvrières se sont déclarées dans divers établissements de 1'avenue de Caen. Les grévistes sont au nombre de 1,040, et l'on parle d'un mouvement beaucoup plus considérable. Les ouvriers demandent laréduction du travail de 10 a 12 heures et, cela va sans dire, une augmentation de salaire. On lit dans V Union libérale de Verviers La veille de l'ouverture de la chasse (un diman- che) sept braconniers qui s'étaient renclus mécon- naissable ont parcouru les campagnes armés de fusils, et se sont livrés au braconnage, bravant la loi et ses agents, représentés par le garde- champêtre et les gardes-chasse de MM.N.. frères, qui possèdent le droit de chasse sur toutes les pro- priétés particulières de la commune. Cette première tentative leur ayant réussi, les braconniers se sont enhardis et ils battent les champs et les bois presque tous les dimanches, détruisant tout le gibier qui vient a leur portée. II parait que ces braconniers ont aussi fait con- naitre au garde-champêtre, aux gardes-chasse et aux gendarmes qu'il y allait de leur vie s'ils ten- taient de vouloir troubler leurs plaisirs synégé- tiques. Ces braconniers s'entortillent la figure dans de grands cache-nez, qui les rendent méconnais- sables mais comme il n'est pas possible, dans de petites localités, de rester longtemps inconnu, ce déguisement ne leur a pas servi a grand'chose et chacun sait les noms de ces braconniers de pro- fession. L'inertie des agents de la force publique a redoublé l'audace de ces malfaiteurs. Cependant leurs dépravations touchent a leur fin, car une plainte ayant été déposée au parquet de Verviers, celui-ci va se livrer a une enquête pour découvrir les coupables et les livrer aux tribunaux. Les honnêtes gens de Fouron St-Martin se demandent comment il se fait que le bourgmestre n'ait pas encore signalé a qui de droit une viola tion de la loi aussi flagrante, aussi audacieuse. II parait que la traite des Circassiennes a Cons tantinople continue a écouler ses produits rnalgré la vigilance des autorités automanes. Ainsi d'après le Levant Iléraldun ehargement complet de ces belles pensionnaires des harems de Stamboul est arrivé dernièrement dans le Bosphore sous la garde d'une vieille Circassienne que la police a mise en état d'arrestation. Interrogée sur la destination de son intéressante gargaison, la vieille prétendit que ses jeunes compagnes habitaient une colonie circassienne aPyrgos et qu'elles ne venaient aCons- tantinople que pour voir des parents. Cette version ayant été reconnue lausse, les jeunes filles ont été mises en liberté et le chef de police a décidé qu'il serait pourvu a leur entretien. Le Levant Herald ne dit pas comment. Voici un échantillon des singuliers hotels qui fleurissent a Londres M. Lacassagne était assigné devant le tribunal de Clerkenwell, sous l'inculpation que l'on va con-i naitre. L'inspecteur Thomas Howe, spécialement chargé de visiter les maisons garnies, a porté plainte contre led.it sieur Lacassagne pour mau- vais entretien de sa maison. Dans la chambre n° 1, dit la plainte, le prévenu a complétement négligé de faire laver les draps de lit, les traver- sins et les toiles des matelasdans la chambre n° 2, les draps n'ont pas été lavés non plus depuis longtemps. L'inspecteur Palmer confirme les termes de la plainte et donne des détails fort peu ragoütants sur l'état de la literie dans 1'établissement de La- Un fait de braconnage vraiment audacieux se produit depuis l'ouverture de la chasse dans la commune de Fouron St-Martin, canton d'Aubel.

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L’Opinion (1863-1873) | 1871 | | pagina 2