JOURNAL D'ïMES DE L'AËRONDISSEMENT YPRES, Dimanche Neuviènie année. N° 49, Décembre 1871. POUR LA -BELG [QUE gf fg|| Wg W W jggj [f|l ET DES RECLAMES francs par an; 4 fr. 50 par semestre. 1 aPpr SI 11||| gp tijg |i 10 Centimes It petite ligne. Pour l'Etranger, Ie port en sus. g| jg graj g Kg i rail i H I 1||| Corps du Jourbal, 30 centimes Un Numéro 25 Centimes tlwÊÊ ^ÊBmSr fS»l 1ËIÊ BB PK ^llasF O 111 Le tout payable d'avance. PKIX. II'IBOIXEHEXT m jK -ggfo- SP lil SP $l^&k §1P SP WKS AANO*€ES» Ar Paraissant lc dimanche. V: Laissez dire, laissez-vous blamer, mais publiez votre pensee On s'dbonne a Ypres, s On traite a forfait pour les annonces souvent reproduites. Toutes lettres au bureau du Journalrue de Dixmude, 59. ou envois d'argent doivent élre adressés franco au bureau du journal. ÏPUE*, a Décembre «83 a AU MOMENT DE METTRE SOUS PRESSE, NOUS APPRENONS QUE LE ROI A DEMANDÉ LEURS DÉMISSIONS AUX MINISTRES ET QUE LES CHAM- BRES SONT AJOURNÉES JUSQUE CONVOCATION ULTÉRIEURE. Le ministère, continuant la série des fai- blesses, des fautes et des inconsequences, vi'ent de jeter M. De Decker par-dessus bord, tout en declarant par la voix de ses organes, qu'il vent conserver le pouvoir II avale et semble vouloir digérer toutes les humiliations; il fait jouer aux membres de la droite Ie róle de pantins il cède a l'émotion publique, qu'il défiait a la Cliam- bre; il inflige un sanglant désavoeu a ses paroles et a ses actes les plus récents. Néanmoins, il entend rester au pouvoir! Si nous ne consultonsque l'intérêtexclusif de l'ppinion libérale, nous ne pouvons pas désirer mieux. La gauche ne peut prétcndre a gouverner, on presence de la majorité qui existe dans les deux Chambresle ministère actuel se retirant, c'est un autre ministère de droite qui serait appelé a le remplacer. Eh bience ministère serait pour quelque temps inoins impopulaire, moins discrédité, que celui que nous avons. Au point de vue exclusif de l'intérêt de notre parti, nous ne souhaitons done pas qu'il soit remplacé. Mais ce qui est grave, c'est qu'avec lui nous avons un gouvernement sans consis- tance, sans autorité morale, d'une incapa- cité qui n'a d'égale que son manque de di- gnité; une pareille situation énerve ét com- promet les institutions que nous placons au-dessus de l'intérêt immédiat de notre parti. Quoi qu'il en soit, lafdroite, par sou aveu- glement et ses fautes, nous a encore une fois acculé a une situation déplorable, dont on ne sortira probablement qu'après bien des difficultés. Le parti clerical se lance inconsidérément dans les aventures et la droite n'a pas un homme, un seul homme capable de suffire aux situations, même moins graves que celle qu'elle a créée. L'esprit public se réveille enfin dans tont notre pays, la grande manifestation libérale qui a eu lieu avant-hier a Bruxelles en est une preuve certaine, elle a répondu d'une manière eclatante aux insultes, aux provo- cations de M. Nothomb et a l'appel de la conscience publique si audacieusement ou- tragée. Quelle différence entre eette démarche du libéralisme a laquelle les hommes les plus considérables et les plus intelligents de toutes nos provinces assistaient, et les pèlerinages si sottement organises cette année par les ultramontains de notre pays. On a vu par Pace tied enthousiaste qui a été fait a Bruxelles aux libéraux, de quel cöté se portaient toutes les sympathies puhli- ques. C'est en vain que le jésuitisme s'est efforcé d'avilir la nation, elle se relève et proteste, en lionorant l'honnêteté et le courage civil, coutre la honte qU'on a voulu lui infliger. L'étranger apprendra par la que la Belgique n'a pas démérité de son estime et que, si des élections faussées par la coalition des plus misérables passions et des plus vils in téréts, appuyés sur le césarisme, out pu porter les ultramontains an pouvoir, la con science de la nation est. restée pure et qu'elle a conserve intactes toutes les traditions de probité et d'honneur qui sont son patri- moine historiquc. Malgré l'impudence de la presse catho- lique et dos représentants du parti, malgré leur dédain afï'ecté des manifestations de Bruxelles, eet honneur a déja obtenu répa- ration dans une certaine mesure. Des satis factions plus complètes lui sont dues, il les obtiendra et nous croyonsfermementqu'elles ne se feront point attendre. L'explosion de l'indignation générale nous en est un gage certain E<"aits et gestes <le la Société <UExploitation générale. Le 24, au soir, le train de Roulers est arrivé a Ypres a 10 h., après celui de Courtraile ftrain d'Hazebrouck, le dernier de tous, a 10 h. 30 m., l'un et l'autre en retard d'une heure. Le 25, le train de Courtrai arrive a 10 h. 30 m. du soir. Le 27, au matin, le train de 9 li. 05 arrive a Poperinghe en retard de 15 minutes; le soir, le train de 5 h. 35 m. attend pendant 45 minutes en gare de Courtrai la correspondance de Brugesil arrive a Bruxelles a 9 h. 50 m., c'est-a-dire avec un retard de 40 minutes. On voit par les lignes qui précédent et qui ne signalent pas la moitié des retards, que l'amélio- ration que nous nous sommes empressé de consta- ter dans le service de la Société d'exploitation n'a pas été de longue durée; ce service se fait de nouveau trés irrégulièrement. A Monsieur l'éditeur de /'Opinion. Dans ce moment d'anxiété politique dont la cause est le défi lancé par le cabinet a l'honneur et a la vieille probité beige en nommant au plus haut poste de l'Etat un homme a qui la retraite seule convenaitpar les coups de plat de sabre qui courent, prédits d'avance par les jouruaux cléri- caux et qui ont atteint jusqu'a un membre du Parlement, le compte-bendu d'une fète au sein d'une société de musique vous semblera peut-être, au premier abord, hors de saison. Mais a l'heure ou le parti libéral va entrer en ligne pour soutenir le choc de la réaction cléri- cale, il est bon de se compter. 11 est utile aussi de signaler ceux qui, coura- geusement et au grand jour, luttent dans nos vil lages contre les ultramontains, avec un courage d'autant plus grand qu'il est désintéressécar pour eux, dénuées d'ambition, ils accomplissent stoïquement ce qu'ils considèrent commeun devoir et ils l'exécutent advienne que pourra. Or, il y avait fête le 21 novembre dernier au nouveau local des fanfares de Reninghelst. Le président, M. Louis Huyghe, avait tenu a attacher la crémaillère d'une fagon aussi large qu'hospita- lière; non-seulement les membres exécutants, mais les membres honoraires étaient invités par lui a un banquet, a un concert et comme bouquet final a un bal qui semblait pour les quatre-vingts dames présentes une great attraction comme disent les Anglais. Enumérer ici avec détails toutes les parties de cette fête, d'autant plus réussie qu'elle avait ameuté contre elle tous les fanatiques de l'en- droit, le curé en tête, dépasserait le cadre res- treint que je me suis impose; qu'il vous suffise de savoir, Monsieur l'éditeur, que le speach que M. Vanden Bogaerde, de Poperinghe, a porté au président des fanfares de Reninghelst, a la fin du banquet, a eu le plus grand succes, paree qu'il exprimait les meilleurs sentiments et qu'il a été prononcé en langue flamande, la langue mater- nelle de tous les convives. Aimer son semblable, travailler a élever son niveau moral, pour cela entre autre, cultiver la musique qui délasse et donne aux campagnards des plaisirs intellectuels, tel était, en substance, le fond de ce discours. M. Louis Huyghe a répondu en quelques pa roles profondément senties, qu'il était largement récompensé des persécutions dont le clergé de sa commune l'abreuve, par la présence de 200 per- sonnes dont 80 dames. Que son but, en formant un cercle privé, avait été d'y réunir tous ceux qui, comme lui, pensaient qu'il est possible de pro curer a ses concitoyens des fêtes oü le père et la mère peuvent en toute séeurité conduire leur fille que nulle part, plus que la, les traditions de res pect et de décence ne se mêieraient au plaisir. Sa voix a été couverte par los applaudissement s ihhsmt V

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L’Opinion (1863-1873) | 1871 | | pagina 1