COMPAGNIE GENERALE dire que Brasseur n'avait pas grande confiance dans l'état-major de Langrand. Je viendrai mardi, et si vous jugez convenable do me pré senter a ces muffles de grands noms comme votre organisateur, yous pouvez le faire, écrivait-il a Langrand dès le ler janvier 1865. (Ja et la, dans la correspondance, on trouve des appréciations tres pittoresques sur certains per- sonnages. En voici un petit échantillon le 6 jan vier 1866, Brasseur écrit a Langrand Quant a Ulmann, il est l'homme des Schaies n avec lesquels il a volé. II n'y a qu'une seule canaille n plus grande que luic'est Danielik. Déja, dès 1865, on sent la nécessité de faire disparaitre des pièces compromettantes. A preuve la lettre suivante Bruxelles, 7 novembre 1865. Mon cher Monsieur Langrand, n Ci-joint une lettre que je vous conseille d'écrire a M. Billon-Lefebvre. Vous ne sauriez eroire quelle importance je mets a vous rendre maitre de ce dossier il y va de votre fortune et de votre honneur. De votre fortune, paree que eet liomme qui vous est connu comme un voleur ehonté par des traits pqsitifs qu'on vous a citéspeut avoir fuit abus de votre signature a propos de la fameuse circulaire dont je vous ai déja parlé. II s'agit de connaitre l'étendue du mal, et d'y remédier main- tenant qu'il est temps encore. i! De votre lionneurpar ce que l'existence officielle de l'association scandaleuse et ridicule a la fois, doit disparaitre au point de vue despreuves. Publiée, une pareille association ferait dix fois plus de bruit que la jtriste affaire des Magasins re'unis de Paris. II est done de la dernière importance que tout ce dossier vous rentre. J'aurai le plaisir de vous voir aujourd'hui; le médecin m'a permis de sortir. J'étudie tous les jours quelques affaires avec Desmedt, maïs de bonnes et saines affaires. Plus que jamaisje votis promets de faire 20 d 25 p. c. de béné- fees sur loutes nos operations; vous nous verrez d 1'oeuvre. En attendant, préparez toujours 100,000 francs pour la fin du mois et 400,000 pour fin dé cembre. Tout a vous. SignéBeasseüb. M. Wilmart aemande pardon a M. Baillon-Lc- febvre de retracer ce méebant portraitc'est, dit- il, la punition de certaines gens que leurs injures ne font aucun tort. D'ailleurs, a cette lettre qu'on vient de lire, Brasseur joint le modèle d'une dé pêche qu'il engage Langrand a envoyer a M. Bail- lon-Lefebvreet ce modèle contient Tassurance d'une confiance absolue dans 1'agent que M. Bras seur venait d'accuser avec une virulence inouïela vengeance et la justification de M. Baillon se trouvent ainsi immédiatement après la calom- nie. (Laffln auprochain numéro F4 5TS BH Slli'-t. Riposte des bottes éculées. Lorsqu'hier matin l'aurore aux doigts de rose a ouvert les portes de l'Orient, les mortels mati- neux ont pu lire cette poésie écrite a la craie, pendant la nuit, sur la porte d'une maison mal habitée de la rue du Luxembourg Chapeaux défoncés, Bottes éculées, Sont plus estimés Qu'ames maculées. ïüen d'étonnant Qu'au Parlement Avec Maéair Bertrand s'accorde Pour insulter aux travailleurs Un pauvre habit offusque les voleurs Par la raison qu'il leur montre la corde. Voila ce qu'on appelle recevoir la botte (éculée) au derrière. Chronique Asphyxie. Un douloureux événement a mis toute la ville de Spa en émoi vendredi matin. Trois jeunes gens, dont deux exergaient des fonctions dans l'enseignement, le troisième, frère de l'un d'eux, était élèVe a l'école communale, occupaient en commun un appartement, rue de la Géron- stère. Dans la matinée de jeudi, on avait allumé le poêle dans leur chambre a coucher. En ren- trant le soir, ils voulurent attiser le feumais comme celui-ci paraissait éteint, ils y renoncèrent et se mirent au lit. Pendant la nuit, ils s'éveillè- rent en proie a un certain malaiseils en causè- rent, mais aucun d'eux ne songea a en rechercher la cause, et ils se rendormirent croyant échapper ainsi aux maux de tête qu'ils ressentaient tous les trois. Le matin, un de leurs amis, qui habite la même maison, ne les voyant pas descendre pour dé jeuner, se ren dit chez eux, et la un triste spectacle s'offrit a ses yeux les deux frères, jpii occupaient le même lit, étaient morts; le troisième qui, heu- reusement pour lui, était couché prés de la fenêtre, respirait encore. On se hata de le se- courir, et grace aux soins qui lui furent donnés, on réussit a le sauver. Ces malbeureux avaient été aspbyxiés par l'acide carbonique qui s'était échappé du poêle. Le sel est un composé de chlore et de jodium, dans la science il porte le nom de chlorure de jodium. II se trouve abondamment répandu dans la nature. II est a peu pres également soluble dans l'eau froide- et dans l'eau chaude. Administré a petite dose c'est-a-dire de 25 a 30 grammes par jour et par tête de bétail a l'engrais, il excite l'appétit, facilite la digestion, il tonifie les intes- tins, rendl'élaboration des aliments plus parfaite, il pénètre dans le sang, se répartit dans tous les, organes et communique aux chairs une belle cou leur rouge et une saveur exquise, il les rend plus ferme et'jfavorise l'engraissement. Le sel est doué de la propriété de'préserver les bêtes a laine de la pourriture. Répandu au printemps sur l'herbe il en favorise la croissance en faisant périr une quantité consi- dérable de vers et d'insectes quilnuisent au gazon dont ils rongent constamment les racines. Mélangé aux fumiers de ferme il en augmente les propriétés fertilisantes en retenant les gaz qui ont une tendance a s'en échapper. II est le correctif par excellence des foins vasés ces foins divisés au hache-paille et arrosés d'une solution concentrée de sel, deviennent inoffensifs pour la santé des animaux qui les consomment alors avec appétit. Le meilleur mode d'emploi consiste a mettre a la disposition des animaux des bloes de sel brut qu'ils lèchent a volonté. Le sel brut est un bon préservatif contre la rouille et la carie des grains. Ainsi les semences d'épeautre, de froment, etc., trempées dans une solution concentrée de sel, avant d'être répandues sur la terre, donnent des récoltes exemptes de ces maladies. L'lllustralion Européenne qui a parti, il y a tin an. a Bruxelles, commence la deuxième année de son existence. Nous avons applaudi a cede création nationale, paree qu'e'le est venue cornbler, dans la presse beige, une lacune déplorable, eelle d'une publication illus- trée indiaène. (..'Administration de celle publication a parfaite- ment compris ce qu'il fallait pour réussir Dormer un texte moral et toujours intéressant, publier des gravures dont le merite artistique est incontestable, et mettre son prix it la portée de loutes les bourses. Nous ne sanrions trop vivement recommander I'Illustration Européenne qui est vraiment, dans toute l'acception du mol, tin recueil destine a la familie, et nous la recommandons également a nos braves ouvriers qui pourront, chez tous les corres pondents de province, se procurer Ie numéro de la semaine. Accueillie par un immense succes dès sa naissance, nous sommes eonvainous que ce succès ira toujours en grandissanl. Nous le souhaitons de tout cueur noti e confrère de Bruxelles. Le vrai Lait des Steppes nes'obtient veritable qu'au depót géneral de l'institut Kumys, a Berlin, Gneisenau- strasse, 7 De tous les movens métlicaux employés jusqu'a ce jour dans les maladies de la poilrine et des poumons, un seul a su acquèrir un grand reDom comme anti- phtysique, c'est le Lait des Steppes (Kumys,) boisson préparee par les peuplades des Steppes russes et asiatiques avec du lait de jutnent, employé depuis tous les temps dans les maladies d'épuisement et dont la merveilleuse vertu curative attira l'attention des médecins. Les essais tentés pour appliquer ce remède dans d'autres contréeséchouèrent en grande partie a cause de la difïicultè du transport, jusqu'a ce qu'enfin une des lumières de la science, Liebig, réussit a produire la préparatiou sous forme d'extrait, de telle facon que le transport peut s'en opérer dèsormais saus grands frais dans lous les pays du monde. d'importalion, d'exportaliou, des produits bruts et manufacturés. Siége social rue du Temple176, a Paris. Directeur M. REBOUL. La Compagnie a pour but de venir en aide au commerce, a ['industrie et a ['agriculture en facilitant i'écoulement de leurs produits. lille se charge a la commission du placement au comptant, sur la place de Paris, de toutes espèces de marchandises, el de toutes provenances, francaises et étrangères. Elle se charge également de l'expèdition en pro vince et a l'étranger des produits do la fabrication parisienne. La Compagnie fait aussi des avances sur toutes les marchandises qui lui sont adressées; pour connaitre les conditions el les tarifs, écrire franco a la direction. Elle désire avoir aussi des représentants dans loutes les villes de France el de l'étrangerappointe- ments et remises. M. GRAND MAISON a l'honneur d'informer sa'clientèlejqu'è la[ suitejjjdejbruits faux et malveil- lants tendant a faire croire son prochain départ de cette ville, il proteste hautement contre cette con duite d'individus qui trouvent peut-être leur bénéfice faire circuler ces bruits. M. GRAND MAISON u'a jamais songé quitter la ville d'Ypres. II est vrai qu'il a établi uue succursale a Comines (France)mais la maison principale est toujours a Ypres, 9, rue de l'Ètoile. POPEKnURE. Etat-civil du 10t au 7 décembre I87I. N A1SSANCES. Sexe masculin 3 Sexeféminin 4. UÉCÊS. Riecken, Eugène-Franjois. 69 ans, cordonnier. veuve d'Isahelle FrutsaeiT, me de Boeschepe. Verbiese, Fran- foise-Louise, 52 ans. ouvrièce, épouse de Jean Pittelioen, hópitat. Melsens. tdonie. 20 ans, deritellière, célihataire, rue de Westoutre. Vandelanotte, Pierre-Joseph, 75 ans, sans profession, célihataire, rue de Boeschepe. Leuwers, Emile, 8 ans, rue de Cassel. Heusele. Benoit, 66 ans. meu- nier. époux d'Eupheinie Brysbaert, Wipperhoek. Pladys, Amélie, 76 ans, uuvrière. veuve de Pierre Deknoop, Lyssert- lioek. Devos, Marie-Thérèse, 73 ans, religieuse Benedic- fine, célihataire, mede Boeschepe. Gesquiere, Barthélemi, 91 ans, rentier, veuf de Marie Thérèse Marmuse, Pesellioek. Ueconinek. Frangois-Joseph, 65 ans, onvrier. époux de J anne-Catlierine Buseyne, hópitat. Verhiese, Henri-Louis, 58 ans, mafon, époux de Barhe Lefever, rue de Cassel. Decroo, Lucie-Cornetie, 8 ans, Hagebaerthoek Notre-Dame. Enfanls au-dessous de 7 ans Sexe masculin 4. Sexe r'éminiu 3. I*operingiie. Prix moyen du marché du 7 décembre 1871. Fromenl, ('hectolitre26 50 Seigle00 00 Avoine. 0 00 Pommes de terre, les 100 kilog0 00 Beurre.leliilog5 80 lioubloiijies 50 kilog. (Récolte 1871.), 125 5 000 E TA T indiquanl les qnantilés el le prix moyen des grains, fourrages el aulres produits agricoles ven dus le 9 décembre 1871, sur le marche de la rille Du SEL ET DE SON EMPLOI EN AGBICULTUEE. d' Ypres. NATURE yUAMTTts PRIX MOTEN POlUs nes sarcbant«*cs VENDUES. PAR 5104 EN UK VENDUES Kilogrammes 100 kilogram 1 'llectói Froment. Seigle Avoine Pois Fêve 4,20j 1,300 8J0 0,000 400 34 75 24-75 19 75 «0-00 25-00 80-00 73-00 44-UO 8 l-CO 80-06 I

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1871 | | pagina 3