[/ILLUSTRATION EUROPEEN!
COMPAGNIE GÉNÉRALE
Variétés.
La fille Wenin a elle-même sauvé son enfant.
Entourée par les flammes qui consumaient ses
vêtements, elle a poussé le berceau dans une
cbambre voisine, l'a mis dehors et déposé sur le
pavé.
Les dompteurs domptés. M Darions, domp
teur de bêtes féroces, vient d'échapper a Philadel-
phie a l'une de ces catastrophes qui menacent si
souvent ses collègues. Chaque jour, armé seule-
ment d'un fouet, il entre dans une cage et apaise
peu a peu la férocité des animaux. Dernièrement
il observa que les tigres paraissaient inquiets et
mal a l'aise, et il se disposa a battre en retraite.
D'un mouvement vif il sauta en arrière et ferma
violemment une porte qui formait cloison dans la
cage, mais il ne le fit pas assez vite pour prévenir
le bond d'un tigre avec lequel il se trouva seul.
Alors commenga le moment d'angoisse. Pendant
un instant Darions, par la puissance du regard,
put tenir l'animal en respect, mais il en détourna
un instant ses yeux, et le tigre, avec un terrible
rugisssement, bondit en l'air et retomba sur Da
rions, le poussant a la porte de la cage. Prompt
comme la foudre, le directeur de la menagerie,
M. Forchangle, passa le bras a travers barreaux,
saisit la patte du tigre, et la tira violemment a
travers les barreaux Yiteau nom d.u ciel! sau-
vez-vous cria-t-il, et comme le tigre en gémissant
de la douleur subite se retournait, le dompteur
rassembla ses forces et s'élanga hors de l'antre.
dont la porte fut immêdiatement refermée.
LBS BERGERONNETTES ET LE VERMIN.
souterraines. Ainsi, voila un bien petit insecte qui
cause de grands dégats a l'agriculture et contre
lequel 1'homme ne peut que favoriser la multipli
cation de la lavandière et de la lergeronnette prin-
tanièreau lieu de détruire leurs nids, dans sa dan-
gereuse ignorance, lorsqu'il les trouvera dans les
toits de sa maison ou de sa grange, ou bien dans
son trèfle.
Dans son aveugle insouciance, il ne se donnera
pas la peine d'observer les allées et venues de ces
beaux et inoffensifs oiseaux, lorsque ceux-ci iront
prendre les vers de son champ pour nourrir leur
progéniture.
Et l'on vantera l'humanité et l'intelligence de
l'liomme
fê'otcs.
Le plus puissant auxiliaire que puisse trouver
un donneur de conseils est la décrépitude de la
personne conseillée.
X
On jouit moins de ce qu'on obtient que de ce
qu'on espère, et l'on n'est heureux qu'avant d'etre
heureux.
X
Une des considerations quiempêchent beaucoup
de femmes d'aspirer a la sainteté, c'est la crainte
de s'ennuyer horriblement.
X
La politesse des hommes effarouche les femmes,
paree qu'elles' la prennent pour une tentative de
familiarité; il y a maintenant, en quelque sorte,
une fagon grossière d'etre poli.
X
Quand je m'oublie a être poli avec une femme,
je suis toujours tenté de lui dire ^Je vous con
jure, Madame, de ne pas croire que j'aie voulu
vous manquer de respect.
X
Malgré tout l'esprit imaginable, celui qui cher-
che a réunir les avantages des gens de lettres et
des gens du monde n'arrive qu'a déplaire aux uns
et aux au tres.
X
Si l'on pouvait au moins tromper son mari sous
un pseudonyme.
L'Illustration Européenne qui a paru, il y a un
an, a Bruxelles, commence la deuxième année de soa
existence.
Nous avons applaudi a cette création nationale,
paree qn'elle est venue combler, dans Ia presse beige,
une lacune deplorable, celle d'une publication illus-
trée indigène.
[.'Administration de cette publication a parfaite-
ment compris ce qu'il fallait pour réussir .- Douner
un texte moral et toujours intéressant, publier des
gravures dont le mérite arlistique est incontestable,
et mettre son prix a Ia portée de toutes les bourses.
Nous ne saurions trop vivement recommander
rIllustration Européenne qui est vraiment, dans
toute l'acception dn mot, un recueil destine a la
familie et nous la recommandons également a nos
braves ouvriers qui pourront, chez tous les corres
pondents de province, se procurer le numéro de la
semaine.
Accueillie par un immense succes dés sa naissance,
nous sommes convaincus que ce succès ira toujours
en grandissant. Nous le souhailons de tout cceur a
notre confrère de Bruxelles.
Le vrai Lait des Steppes nes'obtientvéritable qu'au
dépot général de I'institutKumys, a Berlin, Gneiseuau-
strasse, 7 a.
De tous les moyens médicaux employés jusqu'è ce
jour dans les maladies de la poitrine et des poumons,
un seul a su acquérir un grand renotn comme anti-
phtysique, c'est te Lait des Steppes (Kumys,) boisson
préparee par les peuplades des Steppes russes et
asiatiques avec du lait de jument, employé depuis
tous les temps dans les maladies d'èpuisement et don t
la merveilleuse vei tu curative attira l'attention des
médeeins.
Les essais tentés pour appliquer ce remède dans
d'autres contréesechouèrent en grande partie a cause
vie la difficulte du transport, jusqu'a ce qu'enfin une
des lumières de la science, Liebig, rèussit a produire
la préparation sous forme d'extrait, de telle facon
que le transport peut s'en opérer désormais sans
grands frais dans tous les nays du monde.
d'importation, d'exportation, des produits bruts
et manufactures.
Siége social rue du Temple176, a Paris.
Directeur M. REBOUL.
La Compagnie a pour but de venir en aide au
commerce, a ^Industrie et a l'agriculture en facilitant
l'écoulement de leurs produits.
Elle se charge a la commission du placement au
comptant, sur la place de Paris, de toutes espèces de
marchandises, et de toutes provenances, francaises
et étrangères.
Elle se charge également de l'expédition en pro
vince et a l'étranger des produits de la fabrication
parisienne.
La Compagnie fait aussi des avances sur toutes les
marchandises qui lui sont adressées; pour connaitre
les conditions et les tarifs, écrire franco a la direction.
Elle desire avoir aussi des représentants dans
toutes les villes de France et de l'étranger appointe-
ments el remises.
i
Onguent et SPiluIes EIoHoway.
Eemède pour les affections du foie et de la bile.
Ceux qui souffrent de ces maladies devront essayer
des effets de ce précieux remède. Quelques doses
rendront au malade son élasticilé et sa vigueur, chas-
seront toutes les impuretes, donneront une saine ac
tion au foie el fortifieront l'estomac. Si on laisse ies
attaques de bile se continuer sans employer ce pré-
ventif, les accidents les plus graves peuvent en ré-
sulter, et le malade peut s'exposer a resler alitó. Les
Pilules llolloway sont un remède extraordinaire,
agissant immêdiatement, en chassant l'acidité de
l'estomac, l'indigeslion, la dèbilitè, les nausées, pré-,
parant la nourriture pour I'assimilatioDrendant
chaque organe tributaire parfait dans ses fonctions,
et en stimulant les reins.
Tl'HES»
Etal-civil du'Z'Z au 29 mars 1872.
NAISSANCES.
Sexe masculin 10. Sexe féminin11.
DÉCÊS.
Verheye, Paul, 18 ans, journalier, rue des Veaux.
Vigoureux, Alexandre, 66 ans, brigadier des douanes pen-
sionné, époux de Reine Dansy, Saint-Nicolas-lez-Ypres
Dieryckx, Visschers, Marie, 65 ans, religieuse, rue au Beurre.
Durnez, Edouard, 6-3 ans, jardinier, célibataire, rue de
Menin. Geurtz, Marcel, 87 ans, receveur pensionné, époux
de Marie llebruyne, rue de Thourout. Daneel, Dlarie,
75 ans, sans profession, époux d'Ange Ommeslagn, place
Saint-Pierre.
Enfants au dessous de 7 ans
Sexe masculin 7. Sexe féminin 2
POPERISUIIE.
Etat-civil dutt% au 29 mars 1872.
NA1SSANCES.
Sexe masculin 5. Sexe féminin 2
DÊCÈS.
Suffys, Barbe-Cécile, 62 ans, ouvrière, veuve Vercaemer,
liópital. Dolbaere, Sophie, 58 ans, boutiquière, célibataire,
rue de Cassel. Delboo, Charles-Lnuis, 27 ans. domeslique,
célibataire, Peselhoek. Laurie, Catherine, 79 ans, coutu-
rière, veuve de Corneille Derudder, rue d'Ypres. Claere-
boudt, Marie-Thérèse, 71 ans, dentellière, célibataire, rue de
la Têle-d'Or. Derycke, Clémence-Marie, 29 ans, dentel
lière, célibataire, höpital. Debruyne, Edmond, 40 ans,
cordonnier, célibataire, hópilal. Verhulst, Barbe-José-
phine, 77 ans, fileuse, célibataire.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 1. Sexe féminin 1.
E TA T indiquanl les quantites et le prix moyen des
grains, fourrages et autres produits agricoles ven
dus le 30 mars 1872, sur le marché de la ville
d' Ypres.
NATURE
OUANTITts
PRIX MOYEN
POIUS
DES MARCHANDISES
VENDUES.
PAR
MOVEN DR
VENDUES
Kilogrammes.
tOO kilogram
l'hectol.
Froment.
29,200
30 7ó
80-00
Seigle
6,4no
20-flO
75-00
Avoine
2 800
18-25
44-OC
Pois
,5,000
19 00
8 >-C0
Fève
7,500
18-75
80-06
JOURNAL UEBDOMAIRE 1LLUSTRE.
Publication in-folio, contenant 8 pages do lexte et
4 magniliques gravures dans le numéro de chaqo"
semaine.
Ceux qui s'abonnent pour un an, q parlir du
18 novembre 1871, recevront gratuilement douze
gravures magnifiques tirées a part. Prix d'abou-
nement fr. 10 Bruxelles; fr. 10-50 pour la pro
vince.
Le 1r volume, renfermant plus de 400 pages de
texte et plus de 200 gravures, se vend cbez tous les
libraires, broché fr. 10 50 el relié avec luxe 13 fraQCS.
C'est l'ouvrage le mieux choisi qui pu sse étre
donné en cadeau d'étrennes.
Quel est le laboureur qui, par les beaux jours
d'automme, lorsqu'il laboure un champ ou qu'il
lierse le grain qu'il asemé, ne remarque pas dans
les sillons qu'il a tracés avec sa charrue ou bien
derrière les raies que laisse sa herse, une petite
phalange de ces charmants petits oiseaux,figurant
parmiles plus beaux de nos contrées, et qui s'occu-
pent a ramasser les ceufs et les vers laissés au jour
par le remuement de la terre Cet utile et gentil
oiseau n'est autre que notre bergeronnette grise ou
lavandière. Dans leur migration périodique vers
des contrées plus clémentes, les bergeromnettes se
rassemblent en petites troupes de six a dix ou
quinze, c'est-a-dire une ou deux nichées.
La bergeronnette du printemps a la face oran-
gée, fait le même office, mais elle n'émigre que
seule ou bien en compagnie de sa moitié. La même
chose se remarque au printemps, lors du retour,
mais cette migration est moins accentuée que la
première.
Or, 1'homme des champs se croit parfois bien
avisé en langant une pierre a ces aimahles oisillons
qui le suiventpas a pas pour satisfaire leur instinct
nature], en purgeant la terre d'une partie des
insectes qui peuvent compromettre la récolte. Ces
agents ailés sont les plus précieux auxiliaires que
Dieu ait placés prés de lui pour le délivrer d'un
fléau invisible pour le plus grand nombrele Dier
min ou plutót vermin. Chaque année, principale-
ment en automme, surtout quand l'automne est
sec; une partie des jeunes récoltes, jaunissent et
périssent sans laisser de trace du mal qui les a
fait mourir. Dans cette occurence, on a l'habitude
de dire que les grains vermillent, ce qui ferait
entendre que ce sont les vers ou plutöt les lomlries
terrestres qui rongent les jeunes grains. De cette
fausse notion du mot vague vermin ou viermin.
nous pouvons constater que l'insecte destructeur
en question n'est autre que la lave vorace de la
scolopendre roussatre ou béte a mille pattes sco-
lopendrium morsitans). Les nomhreux petits ceufs
blancs qu'on rencontre lorsqu'on remue la terre
donne naissance a un petit ver imperceptible a la
la vue, tant sa couleur est sombre. C'est ce ver qui
s'attaque aux jeunes pousses de la plupart des
graminées céréales, en les coupant a quelques
centimètres dans la terre, et ni la chux, ni les
autres stimulants ne peuvent lui faire grand
mal, puisqu'il achève son oeuvre de destruction
jusqu'a sa transformation en chrysalide. Untasse-
ment énergique seul peut le déranger dans sa
désastreuse besogne, en bouchant ses galeries.