L'lLLI STISATillN EUROPÉENNE
Représentants en Vins.
COMPAGNIE GÉNÉRALE
Variétés.
se trouvait la au lieu d'accompagner sa maitresse,
qui l'emmenait toujours avec elle. La réponse fut
que madame était sortie pour toute la journée, et
qu'elle-même (la fille Watts) pouvait aussi se pro-
mener si cela lui convenait. Celle-ci, voulant au-
paravant porter en haut du charbon, la cuisinière
lui dit que leur maitresse en avait fait prendre la
quantité ordinaire. La fille Watts ne vit rien qui
attirat son attention pendant le reste de la
journée, qu'elle passa toute entière dans la mai-
son, a l'exception d'une sortie de quelques mo
ments. Vers huit heures du soir, la cuisinière, qui
a nom Marguerite Dixblawes, sortit de la maison
et ne rentra pas de toute la nuit. On ne dit pas
que cette absence ait causé quelque inquietude ou
quelque soupgon. Toujours est-il que la fille Watts
veilla jusqu'a passé minuit, et que sa maitresse
ne revint pas. Les clefs de la cave au charbon, de
deux buffets et du garde-manger avaient disparu.
Mlle Riel, arrivant de Paris ce matin par le convoi-
poste de nuit, apprit qu'on ne retrouvait pas sa
mere. On fouilla la maison et on ouvrit le garde-
manger avec une seconde clef, que la demoiselle
possédait. La elle trouva sa mère, étendue sur le
sol, froide et sans vie, ayant une grosse corde
passée autour du cou. Sa chevelure postiche était
pleine de fraisil de charbon de terre. La face et le
cou portaient les marques d'actes de violence ex
tréme. En examinant de nouveau les lieux on
aperQut dans la cave au charbon la trace d'un
corps humain, une épingle de coiffure pareille a
celles que portait la personne morte, et une petite
clef qu'elle avait toujours sur elle. La corde est a
nceud coulant et a produit une forte écorchure
sous l'oreille gauche. La cuisinière est latitante,
et comme la clef du secrétaire, oü l'.on sait que la
défunte avait en réserve une forte somme, ne se
retrouve pas, non plus que l'argent, des soupgons
trés graves pèsent sur cette femme. On dit que
c'est une personne douée d'une grande force phy
sique. Elle a dü porter le corps de sa victime au
rez-de-chaussée pendant l'absence de la fille
Watts, dans l'après-dinée.
LES HIRONDELLES.
Hier, en voyant une hirondelle
Qui nous ramenait le printemps,
Je me suis souvenu de celle
Qui m'aima quand elle eut le temps.
Ainsi chaniait Miirger qui, plein d'illusions et de
jeunesse, se figura, jusqu'a la fin de ses jours, que les
hirondelles et Ie printemps marchaient toujours
ensemble.
f es pauvrettes sont de retour, et, depuis que leur
présence a été annoncée, la pluie, le vent et le froid
n'ont cessé de faire chorus, comme s'ils voulaient
prouver que les proverbes et les chansons des poèles
sont choses folies el bonnes tout au plus pour amuser
les pelits enfants.
D'oü viennent-elles, les noires voyageuses aux
longues ailes courbes, acérées comme des lames de
faux Pourquoi quitlent-elles Ie beau ciel d'llalie ou
les cótes d'Afrique baignées par le soleil pour être
Irempées par la pluie de nos trisles climats
11 ne faut pas s'y tromper les climats tempérés
septentrionaux sont la vérilable patrie des hiron
delles. lei est leur domicile, le nid de leurs amours;
iei elles goütent les douces joies de la familie. Si
chaque année elles émigrenten Afrique, on a constalé
qu'elles n'y formentqu'une installation provisoire; elles
y bivouaquent, passent les nuits sur les toils des
habitations ou dans le sable, prés du bord de la mer,
et, dès que la saison le perrnet, regagnent leur foyer
chéri, toujours le même tantqu'il subsisle.
Ou Ia mère a niché, nichent la fille et la pelite-
fille, dit Michelet. Elles y reviennent chaque année
leurs générations s'y succèdent plus régulièrement
que les nótres. La familie s'éteint, se disperse, la
maison passe a d'autres mains l'hirondelle y revient
toujours elle y maintient son droit d'occupalion.
C'est Voiseau du retour.
Ce qu'elles aiment dans le nid, c'est le berceau de-
leur couvée. Aussi apportent-elles un soin extréme
construire, a tapisser chaudement leur maison,
disons mieux, leur chambre nuptiale. En général,
l'enveloppe extérieure est de terre jachée mêlée de
menue paille l'intérieur est garni de substances les
plus moelleuses ouate, plumes et duvet.
Ainsi, l'araour du foyer existe chez l'hirondelle;
mais ce n'est pas tout. La fraternité est une vérité
pratique parmi elles au premier cri d'alarme répété
de proche en proche, toutes volent a tire d'aile pour
défendre leur sceur contre l'ennemi, pour l'arracher
au péril, quel qu'il soit. Les exemples de ce dévoue-
ment sont nombreux, authentiques. Dupont de Ne
mours vit un jour une hirondelle qui s'était pris la
pattedans le noeud d'une ficelle attachée a unegout-
tière. A son appel, toutes les hirondelles des envi
rons se réunirent en tumulteelles parurent déli-
bérer quelques minutes sur le moyen a employer
pour la delivrer; ce moyen fut bientót trouvé et mis
a exécution. Toutes celles qui étaient a portee vinrent
tour a tour, cotnme a une course de bague, donner
un coup de bee a la ficelle, qui fut ainsi coupéeen
moins d'une demi heure.
L'hirondelle vulgaire ou martinet est le véritable
roi de l'air; il franchit, sans arrêt, des distances de
trois a quatre cents lieues en moins de cinq heures,
et pourrait, en supposant que son vol put se sou-
lenir, faire le tour du monde en quinze jours.
L'hirondelle se nourrit exclusivemeut d'insectes
c'est la un service immense qu'elle rend, ce qui n'em-
pêche pas qu'au lieu de la protéger, beaucoup la
poursuivent et détruisent les nids qu'elle accroche
sans defiance aux corniches de nos maisons.
L'Illustration Européenne qui a paru, il y a un
an,a Bruxelles, commence la deuxième année de son
existence.
Nous avons applaudi a cette créalion nationale,
paree qu'elle est venue combler, dans la presse beige,
une lacune deplorable, celle d'une publication illus-
trée indigène.
L'Administration de cette publication a parfaite-
ment compris ce qu'il fallait pour réussir Douner
un texte mora! et toujours intéressant, publier des
gravures dont le mérite arlistique est incontestable,
et mettre son prix a la portée de toutes les bourses.
Nous ne saurions trop vivement recommander
Vlllustration Européenne qui est vraiment, dans
toute l'acception du mot, un recueil destine a Ia
familie et nous la recommandons également a nos
braves ouvriers qui pourront, chez tous les corres
pondents de province, se procurer le numero de la
semaine.
Accueillieparun immense succès dès sa naissance,
nous sommes convaincus que ce succès ira toujours
en grandissant. Nous le souhailons de tout coear a
notre confrère de Bruxelles.
Le vrai Lait des Steppes nes'obtient véritable qu'au
dèpót général de l'institul Kumys, Berlin, Gneisenau-
strasse, 7
De tous les moyens médicaux employés jusqu'a ce
jour dans les maladies de la poitrine et des poumons,
un seul a su acquérir un grand renom comme anti-
phtysique, c'est le Lait des Steppes (Kumys,) boisson
prèparee par les peuplades des Steppes russes et
asiatiques avec du lait de jument, employé depuis
tous les temps dans les maladies d'épuisement et dont
la merveilleuse vertu curative attira l'attention des
médeeins.
Les essais tentés pour appliquer ce remède dans
d'autres contréeséchouèrent en grande partie a cause
de la difficultè du transport, jusqu'a ce qu'enfin une
des lumières de la science, Liebig, réussit a produire
la préparation sous forme d'extrait, de telle facon
que le transport peut s'en opérer desormais sans
grands frais dans tous les pays du tnonde.
Une bonne Maison de Bordeaux, clientèle bour-
geoise, bien connue en Belgique, et qui désire a"ran-
dir ses affaires, demande, dans chaque localitè.^pour
la representer a la commission, des personnes hono-
rables qui garantiraient leurs placements. Tres
bonnes conditions. La Maison garantit ses vins.
Ecrire franco poste restante, Bruxelles, init. M. M. M
d'importation, d'exportation, des produits bruts
et manufactures.
Siége social rue du Temple176, d Paris.
Directeur M. REBOUL.
La Compagnie a pour but de venir en aide au
commerce, a I'industrie et a l'agriculture en facilitant
l'écoulement de leurs produits.'
Elle se charge a la commission du placement au
comptant, sur la place de Paris, de toutes espèces de
marchandises, et de toutes provenances, francaises
et étrangères.
Elle se charge également de l'expédition en pro
vince et a l'étranger des produits de la fabrication
parisienne.
La Compagnie fait aussi des avances sur toutes les
marchandises qui lui sont adressées; pour connaitre
les conditions et les tarifs, écrire franco a la direction.
Elle désire avoir aussi des représentants dans
toutes les villes de France el de l'étranger appointe-
ments et remises.
Ongnent et Pilules llolloway.
Remède certain pour les maux de téte, la bile, les
pertes d'appélitles faiblesses d'esprit. Ces pilules
peuvent être prises sans danger, en temps humide ou
froid,,el n'exigent aucune interruption dans les af
faires ni les plaisirs. Elles agissent doucement sur les
intestins, forlifient l'estomac, excitent une saine ac
tion du foie; de la elles purifient le sang, nettoient Ia
peau, donnent du ton aux nerfs et fortifignt le système
entier. Elles effectuent un changement véritablement
merveilleux, lorsque la constitution est débilitée, de
même elles donnent qn bon appétit, corrigenl ('indi
gestion, chassent Ia bile, les etourdissements, la mi
graine et les palpitations de coeur. Des instructions
pour l'usage de cette medecine, a la fois douce et eiïi-
cace, entourent chaque boite.
Yl'itES.
Etal-civil du 5 au 12 avril 1872.
naissances.
Sexe masculin 5. Sexe féminin7.
M ARIAGES.
Edmond Denudt, tailleur et Rosalie Keslelyn, dentellière.
Pierre Renet, journalier et Victoire Neeze, dentellière.
Théodore Duprez, tisserand et Florence Comptaer, dentel
lière. Charles Dehaene, tnafon et Philomène Vivé, dentel
lière. Alphonse Liégeois, tapissier et Aimée Deleye. coutu-
rière. Victor Vandenbussche, journalier ct Virginie
Engeiaere, dentellière. Emile Vermeersch, journalier et
Valerie Callewaert, dentellière. Auguste Riem, cordonnier
et Elyse Rryon, modiste. Pierre Dusessois, charpentier et
Marie Pyck sans profession. Charles Franchoo, cordon
nier et Marie Becuwe, domestique. Charles Carton, mar-
cband et Pélagie Uenorme, sans profession.
DÉCES.
Struve, Frédéric, 51 ans, charpentier, époux de Caroline
Sent, Marché au Bélail. Riem, Auguste, 50 ans, tailleur,
époux de Clémenee Deeoker, rue Longue de Thourout.
Dely, Félix, 25 ans, soldat, rue des Bouchers. Kessel,
Lucie, 15 ans, dentellière, rue des Veaux. Tanglie, Isa-
belle. 82 ans, veuve de Pierre Derycke, rue de Lille.
Claeys, Auguste, 41 ans, rubanier, époux de Sylvie Baratto,
rue de Menin.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 8. Sexe fétninin 4.
POl'Eltl.VUIIB!;.
Etal-civil du 5 au 12 avril 1872.
NAISSANCES.
Sexe masculin 5. Sexe féminin 2.
M ARIAGES.
Cossey, P ierre Corneille, 51 ans, ouvrier, veuf avec
Buseyrie, Amélie-Sophie, 44 ans. dentellière, célibataire.
Folcque, Henri-Léopold, 55 ans, otivrier, célibataire avec
Daussy, Suzanne-Comélie, 5> ans, dentellière, célibataire.
DÊCÈS.
Nenville, Flavie-Marie-Louise. 27 ans, ménagère épouse
de Jean Biptiste Wolle, rue de l'Hópilai. - Sande, Rosalie-
Sophie, 64 ans, sans profession, veuve de Frangois Ullrich
Eekhoek. Laureyns, Cbarles-Louis, 50 ans, ouvrier, époux
de Perpétue Gossaert, Peselhoek.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 0. Sexe féminin 2.
ETA T in liquanl les quantités et le prix moyen des
grains, four rages et autres produits agricoles ven
dus te 11 avril 1872, sur le marché de la mlle
d' Ypres.
NATURE
DES MERCHANDISES
VENDUES
QUANTITIES I phu moten
VENDUES. PAK
Kilogrammes. 100 kilogram
Fromenl.
Seigle
Avoine
Pois
Fêve
POIOS
MOVER D*
I I'hectol.
17,100
1,400
1.000
900
1,100
51 00
22 00
17"75
19 50
20-00
80-00
75-00
44-OC
8 -CO
80-00
JOURNAL HEBDOMAIRE 1LLUSTRE.
Publication in-folio, contenant 8 pages de texte et
4 magmfiques gravures dans Ie numero de chaqo"
seniaine.
Geux qui s'aboancnt pour un an, a partir du
18 novembre 1871, recevront gratuilemenl douze
gravures magnifiques lirees a part. Prix d'abon-
nement fr. 10 Bruxelles; fr. 10 50 pour la pro
vince.
Le 1r volume, renfermaul plus de 400 pages de
texte et plus de 200 gravures, se vend chez tous les
libraires, broché fr. 10-50 et relie avec luxe 13 francs.