LÏLLUSTlUTifW EUROPEEWE
COMPAGNIE GENERALE
sur-Suippe, Béthei et Reims, ils s'y embusquèrent
et attendirent leur yictime, qui arriva audit lieu
vers les dix heures' du soir.
Aussitót Loth monte dans lavoiture du messager.
Leroy était seul, il se jette sur lui et le frappe de
plusieurs coupsdecouteau.Cemalheureux s'afl'aissa
et tomba sur la route, il respirait encore, lafemme
Lambin le traine sur le bord d'un fossé, et la, lui
mettant la tête sur ses genoux, elle oblige son mari
a l'achever en lui sciant le cou a l'aide du même
couteau, jusqu'a ce que la tête fut séparée du tronc.
Ils se livrèrent ensuite au pillage de la voiture,
fouillèrent les poches du messager, et ne trouvè-
rent qu'une somme de 300 ff.
Cet abominable crime accompli, les époux Lotb
rentrèrent a Reims, oü ils arrivèrent vers onze
beur es.
Le lendemain, quand le crime fut connu, la
rumeur publique les désigna comme les véritables
meurtriers. Arrêtés, ils firent des aveux, et le 22
février, traduits devant la cour d'assises de
Mézières, ils se virent condamnés a la peine de
mort.
II se pourvurent en cassation et adressèrent un
recours en grace. Mais la nature du crime était
telle, qu'il était impossible d'entraver le cours de
la justice.
A cet effet Roch, l'exécuteur, re§ut l'ordre,
jeudi, de se transporter a Charleville avec l'instru-
ment du supplice, que l'on dressa, dans la nuit du
vendredi au samedi, sur la route du Réthel, dans
le liaut du faubourg Saint-Julien.
Les condamnés, prévenus a quatre heures et
demie du rejet de leur pourvoi, et qu'ils n'avaient
qu'a se préparer a mourir, ont requ la nouvelle
avec calme. Loth surtout a paru mieux résigné a
la suprème expiation que sa femme.
Au pied de l'échafaud, les deux condamnés se
sont embrassés, puis deux coups sourds se sont
fait entendre. Justice était faite
Par extraordinaire, la foule qui assistait a cette
exécution était peu nombreuse.
Statistique. II résulte d'une statistique agri-
cole que la Grande-Brefagne, avec ses 25 millions
d'habitants, n'a que 30,838,567 acres de terre en
état de culture, dont 9,675,261 acres seulement
sont semés en céréales et 12,435,442 acres en pa-
turages permanents. Le reste est cultivé en trè-
fles, prairies artificielles, légumes, ou laissé en
état de jachères.
Le nombre total de cbevaux est de 2,110,590
de têtes le bétail, de 5,337,759; de moutons, de
27,119,569, et de porcs, de 2,492,602.
Ces chiffres, qui ne comprennent pas Flrlande,
constatent une diminution pour l'année de 12,000
ehevaux, de 65,000 têtes de bétail et de 1,278,000
moutons.
Dans deux petites chambres d'une miserable
maison située au n°l6 de la rue Caplard, quar-
tier de Marylebone, a Londres, habitait un pauvre
cordonnier du nom de James Nicholls, sa femme
et six enfants. II était agé de quarante-cinq ans;
il était arrivé de Plymouth a Londres il y a envi
ron un an.
Cette familie vivait dans la plus grande pau
vreté, et c'est sans doute sous l'influence de la mi
sère que le crime dont nous parions a été
commis.
Hier matin, la femme sortit selon son habitude
pour aller en journée dans une maison du voisi-
nage.
L'après-midi, le père envoya ses deux enfants,
les plus agés, jouer dans la rue, eonservant au-
près de lui les quatre autres.
Les voisins entendirent des cris, mais ils n'y
prêtèrent pas grande attention. Vers les cinq
heures un petit garqon, qui habitait avec sa familie
une chambre sur le même palier que Nicholls, vit
du sang qui coulait a flots sous la porte du cor
donnier.
Pris d'une grande frayeur il courut cbercber la
femme Nicholls et lui raconta ce qu'il avait vu.
Elle revint immédiatement, et l'on peut se figu-
rer sa terreur lorsqu'après avoir ouvert sa porte,
elle aperqut les cadavres de trois de ses enfants
gisant dans une mare de sang.
Dans la chambre voisine était étendu le cadavre
de son mari et prés de lui le corps du quatrième
enfant.
L'oflicier de police arriva bientót avec le doc-
teur Benson Baker. Ce dernier recönnut bientót
que tout secours était inutile. On transporta les
corps a la Morgue en attendant l'enquête du co
roner.
Le premier des enfants a neuf ans, le second
cinq, le troisième trois, ce sont trois petites filles
le quatrième, un petit gargon, n'était agé que de
quatorze mois.
II parait certain que Nicholls, après avoir tué
ses quatre enfants, s'est suicidé.
Les meurtres ont été commis au moyen d'un
trancbet, et le père, après avoir coupé le cou a ses
quatre petits enfants, s'est coupé la gorge avec le
même instrument.
Cet affreux événement a causé une grande con
sternation dans le voisinage, et pendant toute la
nuit, la foule était amassée autour de la maison.
Nicholls et sa femme étaient des ouvriers labo-
rieux et trés honnêtes, mais tres malbeureux, et
l'on raconte que,depuis quelque temps, le mari
avait donné des signes certains d'aliénation men
tale.
L'Illustration Européenne qui a paru, il y a un
an, a Bruxelles, commence la deuxième année de son
existence.
Nous avons applauiii a cette créalion nationale,
paree qu'elle est venue combler, dans Ia presse beige,
uue lacune déplorable, celle d'une publication illus-
trée indigène.
L'Adminislralion de cette publication a parfaite-
ment eompris ce qu'il fallait pour róussir Dormer
un texte moral et toujours intéressant, publier des
gravuies dont le mérite artistique est incontestable,
et rnettre son prix a la portée de toutes les bourses.
Nous ne sanrions trop vivement recommander
VIllustration Européenne qui est vraiment, dans
toute l'acception du mot, un recueil destine a la
familie et nous la recommandons également a nos
braves ouvriers qui pourront, chez tous les corres
pondents de province, se procurer le numero de la
semaine.
Accueillie par un immense succes dès sa naissance,
nous sommes convaineus que ce succès ira toujours
en grandissant. Nous le souhailons de tout cueur a
noti e confrère de Bruxelles.
Le vrai Lait des Steppes nes'obtient véritable qu'au
dépót general de l'instilut Kumys, a Berlin, Gneiseuau-
strasse, 7
De tous les moyens médicaux employés jusqu'a ce
jour dans les maladies de la poitrine et des poumons,
un seul a su aequérir un grand renom comme anti-
phlysique, c'est ie Lait des Steppes (Kumys,) boisson
préparee par les peuplades des Steppes russes et
asiatiques avec du lait de jument, employé depuis
tous les temps dans les maladies d'épuisement et dont
la merveilleuse verlu curative attira l'attention des
médeeins.
I.es essais tentés pour appliquer ce remède dans
d'autres conlrèesechouèrent en grande parlie a cause
de la difficulte du transport, jusqu'a ce qu'enfln une
des lumières de la science, Liebig, róussit a produire
la preparation sous forme d'extrait, de telle facon
que le transport peut s'en operer desormais sans
grands frais dans tous les pays du monde.
On demande des personnes respectab'es, tenant un
Magasin ou une Boutique a FPRKS, qui voudraient
se charger en DEPOT d'un AKTICLE de consumma
tion journalière, dont la conservation, ni la vente,
n'exigent aucun soin, ni aucune connaissance
spéciale.
Ceux qui pourront donner des garanties ou bien
fournir des renseignemenls reels et sufïisants, quant
a leur solvabilite, auront la preference.
On est prié de s'adresser, par lettres affranchies
(avec les details necessaires) sous les initiales P. H.,
au Bureau International d'Annouces de M. F. Queh',
a Amsterdam.
d'importation, d'exporlation, des produits bruts
et mauufacturés.
Siége social rue du Temple176, a Paris.
Directeur M. REBOUL.
La Compagnie a pour bul de venir en aide au
commerce, a l'industrie et a l'agriculture en facilitant
l'ècoulement de leurs produits.
Elle se charge a la commission du placement au
comptant, sur la place de Paris, de tout< s espèces de
marchandises, et de toutes provenances, francaises
et étrangères.
Elle se charge égalément de l'expédition en pro
vince et a l'étranger des produits de la fabrication
parisienne.
La Compagnie fait aussi des avances sur toutes les
marchandises qui lui sont adressees; pour connaitre
les conditions et les tarifs, écrire franco a la direction.
Elle désire avoir aussi des représentants dans
toutes les villes de France et de l'etranger appointe-
ments et remises.
Onguent el £*iluleg Ktolloway.
Remède pour les affections du foie et de la bile.
Ceux qui souffrent de ces maladies devront essayer
des effets de ce précieux remède. Quelques doses
rendrontau malade son èlasticité et sa vigueur, chas-
seront toutes les impuretes, donneront une saine ac
tion au foie et fortifieront l'estoinac. Si on laisse les
attaques de bile se continuer sans employer ce pré-
ventif, les accidents les plus graves peuvent en re-
sulter, et le malade peut s'exposer a rester alitè. Les
Pilules Holloway sont un remède extraordinaire,
agissant imruediatement, en chassaut l'acidite de
l'estomac, l'indigeslion, la dèbilitè, les nausées, pré-
paranl la nourriture pour ('assimilationrendant
chaque organe tributaire parfait dans ses fonctions,
et en stimulant les reins.
ÏI'RliS.
Etat-civil du 12 au 19 avril 187*2.
NAISSANCES.
Sex<* masculin 10 Sexe féminin6
MARUGES.
Parein, Isidore, joaillier, et Debeuckelaere, Eulalie, den-
tellière.
DÉCÊS.
Burggrave, Eugénie, 39 ans, dentellière, épouse de Neve-
jans, llonoré, rue des Veaux. llesmyttere. Reine. 78 ans,
sans profession, veuve de Lebrun, Charles, rue de l'Höpital-
Saint-Jean. Simar, Claire, 31 ans, sans profession, céliba-
laire. rue de la Station Bergen, Ange 36 ans, journalier,
époux de Debergh, Rosalie, rue de Menin. Legon. Jean,
87 ans, sans profession, époux de Catherine Dailenne, rue de
Menin. Foubert. Adelaide, 68 ans, dentellière, céliba-
taire, rue de la Boule. Plancqueil, Auguste, 10 ans, Nou
veau Cbemin St-Jacques.
Enfants au-dessotis de 7 ans
Sexemasculin 5 Sexe féminin 4
Etat-civil du 12 au 19 avril 1872.
NAISSANCES.
Sexe masculin 5. Sexe féminin 7,
M ARIAGES.
nannehouw. Joseph, 26 ans, cierc, célibalaire, avec Bed-
deleem, Sidnnie. 2b ans, modiste, célibalaire. Verhaeghe,
Charles-Louis, 35 ans, ouvrier, célibalaire. avec Debaene,
Amélie-Mélanie, 36 ans, servante, célibalaire. Roulant.
Adrien. 29 ans, ouvrier, célibalaire, avec CardinaelSilvie-
Cornélie, 24 ans, servante. célibalaire.
DÉCÈS.
Sansen, Reine. 76 ans, dentellière, veuve de Jean Weens,
rueSte-Annc. Debaecker, Justin. 58 ans, boulanger, veuf
ile Colbert, Marie, rue de l'Höpiial. Monteyne, Benoit,
54 ans. cabaretier, époux d'Eugénie Benoot, Grand'Place.
Courlois. Cécile-Charles, 80 ans, boutiquier, célibalaire, rue
de l'Höpiial. Gelein. Ilésiré, 61 ans, tailleur, époux d'Arné-
lieTruwaul, Edewaersboek.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 3 —Sexe féminin 1.
E TA T indiquanl les quantités el le prix moyen des
grains, fourrages el autres produits agricoles ven
dus le 20 avril 1872, sur le marché de la ville
dYpres.
N ATURK
DES MERCHANDISES
VENDUES
yUANTlTES I PRIX MOYEN
VENDUES. I PAR
Rilogrammes 100 kilogram
POIIIS
MOYEN DE
l 'heclnl.
Fromeul.
Seigle
Avoine
Pois
Fève
18 990
7.700
2 300
1.200
2,900
3l PO
'21 00
17-75
19 00
19 50
80-00
73-00
44-0C
8 -CO
80-00
JOURNAL HEB DOM AIRE 1LLUSTRE.
Publication in-foiiu, conlenant 8 pages de texte et
4 inagmbques gravures dans le numéro de chaqiv
semaine.
Ceux qui s'abonnent pour an an, a pariir du
18 novembre 1871, recevront qratuilemeut donze
gravures magoifiques tirees a part. Prix (('abon
nement fr. 10 Bruxelles; fr. 10 50 puur la pro-
vince.
Le 1r volume, renfermant plus de 400 pages de
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