L'ILLUSTRATION EUR0PEB1VNE COMPAGNIE GÉNÉRALE fois encore les jeunes gens adkérèrent sans mot dire. Ce consentement confirma les soupgons de M. Geber qui eut recours a un prétexte pour re- mettre le paiement d'une-heure. II profita de ce temps pour informer la police de ce qui se passait. Lorsque les jeunes gens revinrent pour recevoir, ils se trouvèrent en présence d'un officier de police qui les invita a se rendre au bureau de police. La, interrogés sur leur état-civil, ils reconnurent spontanément qu'ayant fait partiedela Commune, ils étaient arrivés a Bruxelles sous un faux nom. Ils déclinèrent alors des noms qu'ils disaient être leurs noms réels et indiquèrent leurs adresses a Paris. Interrogés surl'origine des bijoux qu'ils avaient offerts en vente, l'un des jeunes hommes raconta qu'il avait eu pour maitresse, a Paris, une femme qui avait eu des relations avec un tres riche per- sonnage. Cette femme était venue le rejoindre a Bruxelles oü, about de ressources, elle s'était vue obligée de vendue ses bijoux pour vivre. Cette femme fut, en eifet, trouvé a l'liótel indi- qué, rue de la Montagne. Interrogée a son tour, elle déclara, tout d'abord, qu'elle ignorait la pro venance des bijoux offerts en vente par son amant, mais confrontée plus tard avec ce dernier, elle déclara que les bijoux lui appartenaient. La police jugea utile de se renseigner plus amplement a Paris et, en attendant, les deux ex-communeux et la dame qui les accompagne ont été écroués aux Petits-Carmes. Etranglé par sa femme. La Girondede Bor deaux, donne les détails suivants sur ce crime A trois kilometres environ en avant de la sta tion de la Grave d'Ambarès vivait la familie Cla- verie mari, femme et quatre enfants. Dimanche, vers minuitt le père rentra dans un état d'ivresse qui, d'après les gens de l'endroit, lui était habi- tuel. II avait passé au cabaret la moitié de la journéeil y avait même diné en compagnie de quelques amis. La femme Claverie est peu endurante. Ajou- tons qu'elle est atteinte d'un affaiblissement du cerveau qui date de plus de sept anselle a même dü faire, il y a quatre ans, a l'asile des aliénées de Bordeaux, un séjour de vingt rnois environ. Dans son ménage, elle était en butte a des scènes de violences continuelles son mari la délaissait, lui donnait a peine le nécessaire, et souvent la bat- tait. Dans la journée de dimanche, a ce que l'on nous a conté, il avait vendu a vil prix une vache qui était d'un grand prix pour la pauvre familie. Ce dernier fait expliquerait assez l'état de surex- citation oü se serait trouvée Jeanne Claverie quand son mari, revenant du cabaret, lui fit une observation qui fut fort mal accueilliedes repro- ches tres amers furent échangésdes injures et des menaces s'ensuivirent. Finalement, un souf- fiet aurait été brutalement lancé par Clavarie a sa femme. Celle-ci, dans un accès de folie furieuse, sans doute, sauta alors sur son mari qui venait d'en- trer dans le lit, et qui avait encore autour du cou un foulard qui lui servait de cravateune lutte s'engagel'homme glisse dans la ruelle et demeure les pieds pris entre le bois du lit et la muraille, le haut du corps maintenu sur les draps et livré a peu pres sans défense aux violences de sa femme. La malheureuse le saisit alors par la cravate, qu'elle tord sans pitié, peut-être aussi sans avoir conscience de son action. L'homme pousse un rale et tombe étouffé. La folie s'assied a cóté de lui, passé la nuit, veillant sur les enfants et veillant sur le mort, et ne se dérange qu'au point du jour, au moment oü un des compagnons de travail de Claverie venait l'appeler pour l'emmener a la besogne Mon mari, répond Jeanne Claverie, est peut-être mort entrez et voyez On s'imagine la frayeur du voisin. II court aussitöt au bourg, va prévenir les parents et dix minutes après la maison était encombrée de visi teurs. De la malheureuse Jeanne Claverie, qui a été emmenée le lendemain au fort de Ha, on n'a en core pu tirer que des réponses sans suites. Si l'on sait quelque chose, c'est par le fils cadet, seul spectateur de cette scène, lequel a dit tout ce qu'il avait vu a son frère ainé d'abord, aux magistrats instructeurs ensuite. Sur le paré de Paris. Croirait-on qu on meurt encore de faim, a Paris, en plein boulevard 'Mont- martre? Yoici cependant ce qui s'est passé, ven- dredi a deux heures, devant le café de Suède. Les buveurs d'absinthe de l'endroit virent tom- ber sur le trottoir un vieillard de 65 a 70 ans, proprement vêtu, et qui resta privé de sentiment. Le cercle se forma aussitót, et comme un des assistants s'avangait avec un verre de la liqueur apéritive. II n'en a pas besoin, messieurs, fit un jeune mé- decin qui prodiguait ses soins au défaillant, car ce malheureux meurt d'inanition. Unevéritable avalanche de pièces blanches tom- bèrent a ces mots dans le chapeau du pauvre diable. Les frères ennemis. Un drame étrange vient de se passer au chateau de Kersalaün, a peu de distance de Brest. Après avoir pris du service pendant la guerre, MM. de Kermel étaient venus se fixer au chateau de Kersalaün, auprès de leur mère. Cette familie jouissait de l'estime universelle. Mercredi, l'ainé est allé se constituer prisonnier a Brest en décla- rant qu'il avait tué son frère. Le fait n'est que trop vrai. A la suite d'une que- relle, dont on connait mal les détails, le plus jeune de messieurs Kermel est tombé atteint a la tête de deux balles de revolver. C'est a la justice de porter la lumière dans ce drame, qui a produit dans tout le pays une pro- fonde stupeur. L'Illustration Européenne qui a paru, il y a un an, a Bruxelles, commence la deuxième annéé de son existence. Nous avons applaudi a cette créalion nationale, paree qu'elle est venue conibler, dans Ia presse beige, uue lacune deplorable, celle d'une publication illus- trée indigène. L'Administration de cette publication a parfaite- ment compris ce qu'il fallait pour réussir Dormer un texte moral et toujours intéressant, publier des gravures dont le mérite artislique est incontestable, et mettre son prix a la portée de toutes les bourses. Nous ne saorions trop vivement recommander VIllustration Européenne qui est vrairnent, dans toute 1'acception du mot, un recueil destiné a la familie et nous la recommandons également a nos braves ouvriers qui pourront, chez tous les corres pondents de province, se procurer le numéro de la semaine. Accueillie par un immense succès dés sa naissance, nous sommes convainous que ce succès ira toujours en grandissanl. Nous le souliaitons de tout coeur a noire confrère de Bruxelles. La vrai Lait des Steppes nes'obtient véritable qu'au dépótgénéralde 1'institutKumys, a Berlin, Gneisenau- strasse, 7*. De tous les moyens médicaux employés jusqu'a ce jour dans les maladies de la poitrine et des poumons, un seul a su acquérir un grand renom comme anti- phlysique, c'est le Lait des Steppes (liumys.) boisson preparee par les peuplades des Steppes russes et asiatiques avec du lait de jument, employe depuis tous les temps dans les maladies d'epuisement el dont la merveilleuse vertu curative attira l'allention des médecins. Les essais tenlés pour appliquer ce remède dans d'aulres contreeseehouèrenl en grande parlie a cause de la difficulte du transport, jusqu'a ce qu'enfin une des lumières de la science, Liebig, réussit a produire la préparation sous forme d'extrait, de telle facon que le transport peut s'en operer désormais sans grands frais dans tous les pays du monde. d'importalion, d'exportalion, des produils bruts et manufactures. Siége social rue du Temple, 176, a Paris. Directeur M. REBOUL. La Compagnie a pour bul de venir en aide au commerce, a l'industrie et a l'agriculture en facilitant l'écoulement de leurs produits. Elle se charge a la commission du placement au complant, sur la place de Paris, de toutes espèces de marchandises, et de toutes provenances, francaises et étrangères. Elle se charge également de l'expédition en pro vince et a l'étranger des produits de la fabrication parisienne. La Compagnie fait aussi des avances sur toutes les marchandises qui lui sont adressees; pour connaitre les conditions et les tarifs, écrire franco a la direction. Elle désire avoir aussi des représentants dans toutes les villes de France et de l'étranger appointe- ments et remises. Oiiguenl et E»i]u!es Kolloway. Remède certain pour les maux de téte, la bile, les perles d'appétit, les faiblesses d'esprit. Ces pilules peuvent être prises sans danger, en temps humide ou froid, el n'exigent aucune interruption dans les af faires ni les plaisirs. Elles agissent doucement sur les inteslins, fortifient l'estomac, excitent une saine ac tion du foie; de la elles purifient le sang, nettoient la peau, Qonnent du ton aux nerfs et fortifient le système entier. Elles effectuent un changement véritablement merveilleux, lorsque la constitution est débilitée, de même elles donnent un bon appétit, corrigenl l'indi- gestion, chassent la bile, les etourdisseinents, la mi graine et les palpitations de coeur. Des instructions pour l'usage de cette medecine, a la fois doucu et efli- cace, entourent chaque boite. 1 PB I S, Etal-civil du 19 au 26 avril 1872. NAISSANCES. Sexe masculin 5. Sexe féminin7. MARIAGES. Goddeliere, Victor, employé et Deligne, Catherine, sans profession. Poot Léonard, jardinieret Verbanck, lsabelle, journalière. Dethoor, Florimond, peintre et Gikiere. Vic'- toire. denlellière. Wildeineersch, Pierre, journalier et Bebandt, Eugénie, domeslique. DECÈS. Moerman, Julien. 14 ans. rue Jansénius. Thelij, Marie, 66 ans, denlellière, céiibataire, rue au Beurre. Pironon' Heiman, 24 ans, sans profession, céiibataire, rue de Lille. Glorieux,Bernard, 54 ans, employé, céiibataire, Grand'Place. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin -. 5. Sèxe féminiu 1. INM'ËlilNMSli:. Etat-civil du 19 au 26 avril 1872. NAISSANCES. Sexe masculin 4Sexe féminin 4 MARIAGES. Ca"ron,Charles-Louis, 51 ans, charpentier, céiibataire avec Hennaert, Marie-Louise, öO ans, tailleuse, céiibataire. Deelerck. Ilenri -liésiré, 28 ans, cabaretier, céiibataire avec Goussey, Léonie-Slé|)hanie. 28 ans, taiilense, céiibataire. Decreus, Henri-üésiré, 34 ans, domestique, céiibataire avec Mooren, Marie-Louise, 24 ans, servante, célibalaire. OÉCÈS. Gavele Matliilde-Barbe, 31 ans, denlellière, célibafaire bópital. Couttenier, Louis Frangois, 53 ans, cabaretier' veuf de Marie-Thérèse Sobry, rue des Chiens. Desiere' Anne-Julie, 76 ans. propriétaire, veuve de Frangois Cnarlet' run d'Ypres. Snhier, Pierre-Frangois, 71 ans, cuitivateur! époux de Rosalie-Constance Debyser, Eekboek. Baelen Charles-Louis, 31 ans, agent de police, époux de Etnilié Houwen, rue de Furnes. Brysbaert, Hélène-Vicloire 83 ans, sans profession, veuve de Jacques Couttenier' Hel boek Lefebvre, Edouard-Corneille, 19 ans, domes tique, céiibataire, bópital. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 5 Sexe féminin l. E TA T indiquanl les quantités et le prix moyen des grains, fourrages et autres produits agricoles ven dus te 27 avril 1872, .sur le marche de la villa d' Vpres. NATURE DES MARCHANDISES VEN DUES yUANTITEs VENDUES. Kilogrammes Fromenl. Seigle Avoine Pois Fève 23,700 5,300 2 800 8)0 5,700 I PRIX MUIEN PAK 100 kilogram PO IDS MOVEN DE 'heetol. 31 00 20-50 17 75 19 37 18 50 80-00 75-00 44-OC 8 -CO 80-00 JOURNAL HEBDOMA1RK 1LLUSTRE. Publication in-folip, conten int 8 pages de texte et 4 magnifiques gravures dans le numéro de chaqy semaine. Ceux qui s'abonnent pour un an, a partir du 18 novembre 1871, recêvront gratuitemenl douze gravures magnifiques lirees a part. Prix d'abon- nement fr. 10 Bruxelles; fr. 10 50 pour la pro- vince. Le 1r volume, renfermant plus de 400 pages de texte et plus de 200 gravures, se vend chez toas les libraires, broche fr. 10 50 et relié avec luxe 13 francs.

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L’Opinion (1863-1873) | 1872 | | pagina 3