L'ILLUSTRATÏON EUROPIM!
COMPAGNIE GÉNÉRALE
Variétés.
t
bot transatlantique la Guiennemouillé a Pauillac,
se trouve un roi africain accompagné d'une nom-
breuse suite. Ce roi porte un nom qui paraitra
étrange aux oreilles européennes. II se nomine
Ranalalalulu. II est suivi d'un premier ministre,
d'un eunuque pour la garde de ses femmes, de plu-
sieurs dignitaires et d'un cuisinier sacrificateur.
Ce roi nègre est arrivé a Bordeaux, et est des-
cendu a l'Hotel des Princes, ou il occupe tout le
premier étage. II vient en France, non pas seule-
ment pour étudier les moeurs, mais surtout pour
donner aux gouvernements de Paris et de Londres
des explications au sujet de mauvais traitements
dont auraient été victimes dans ses Etats quelques
missionnaires catlioliques et anglicans.
Voila ce qu'on dit Mais qui sait si ce voyage ne
cache pas des visées ambitieuses et si un beau jour
1'Africain n'arborera pas le drapeau noir? Tant
mieux. Plus on est des prétendants, plus on rit.
Quoiqu'il en soit, Ranalalalulu est attendu a
Paris oil il sera regu par M. Thiers, comme de
juste.
On vient de déterrer, dans les archives de Lon
dres, un document que nous prenons la liberté de
recommander a 1'attention de... qui de droit. C'est
un acte du Parlement passé en l'an de grace 1770
et congu en ces ter mes
Quiconque attirera dans les liens du mariage
aucun sujet male de Sa Majesté au moyen de rouge
ou de blanc, de parfums, d'essences, de dents arti-
ficielles, de faux cheveux, de coton espagnol, de
corsets en fer, de cerceaux (crinolines), de souliers
a hauts talons ou de fausses hanches, sera pour-
suivi pour sorcellerie, et le mariage sera déclaré
nul et non avenu,
II faut avouer que nous ayons fait du chemin
depmis ce temps-la.
Nous apprenons avec satisfaction queM. Arthur
Dufour, bijoutier-joaillier, 7, rue de la Madeleine,
a Bruxelles, vient d'être nommé f'ournisseur de
Son Altesse Royale Monseigneur le comte de
Flandre.
l'habitude.
L'habitude est, comme l'imitation, une loi de
l'état social, une nécessité de la vie humaine et
elle est comme une seconde nature, qui vient puis-
samment en aide a l'éducation pour atténuer les
premières impressions de l'homme au début de la
vie, les mettre en harmonie avec sa sensibili^é, le
prémunir, le défendre contre les causes qui se dis
putent alors sa frêle existence.
L'habitude joue notammènt un róle important
dans la transformation en sensations des impres
sions sensorielles qui sans elle resteraient toujours
confuses ou douloureuses.
C'est par l'habitude que l'on apprend a évaluer
les distances, a distinguer les nuances et les com-
binaisons des couleurs, a saisir les effets de pers
pective c'est par l'habitude que l'oreille apprend
a juger de la situation des objets, de la direction
et de l'intensité du son, a suivre l'articulation et
l'enchainement des mots dans le mécanisme de la
parolepar l'habitude que l'on parvient a dis
tinguer les odeurs par l'habitude enfin, que le
sens du toucher atteint parfois un degré de per
fection tel, qu'il peut, dans certains cas, remplacer
presque tous les autres. La loi d'habitude s'appli-
que également a tous les exercices musculaires
auxquels elle contribue a donner la netteté et la
précision nécessaire. Tous les organes de la vie
intérieure ou nutritive subissent plus ou moins les
effets de l'habitude, et ces habitudes sont souvent
même plus. impérieuses que celles de lU vie de
relation.
Tous les actes de l'esprit sont passibles d'habi-
tudes. II n'est pas jusqu'a l'éloquence qui n'ait
besoin de son intervention. Onl'a dit avec raison
il n'y a pas d'improvisateurs proprement dits
fiunt oratores. II n'y a que des habitués de paroles
plus ou moins heureux, qui ont su acquérir l'ha
bitude, l'art de bien coordonner, de bien enchai-
ner les mots avec les idéés, de les soumettre a la
regie et a la mesure, de maniere a les contenir
dans l'ordre et les limites qu'importe le sujet
art complexe, difficile, en ce qu'il implique a la
fois le concours des puissances mécaniques et
des puissances intellectuelles de la parole, ce qui
fait que, suivant la part qu'ils savent en faire a
leurs discours, les plus éloquents ne sont pas tou
jours les plus savants, quoique les plus écoutés,
mais ceux qui ont le mieux appris a s'écouter
eux-mêmes, ce qui est bien encore une autre diffi-
culté, car pour s'écouter soi-même, il faut que le
moi ait su prendre l'habitude de se partager en
deux personnes,l'une qui parle,l'aütre qui écoute,
l'une qui accomplit le mécanisme physiologique
de la parole, l'autre qui lui fournit ses éléments
physiques, en même temps que ses inspirations,
ses sentiments, ses passions, même ses intona
tions d'ou il résulte que l'éloquence n'appartient
guère qu'a un petit nombre de privilégiés, qui
seraient encore plus rares, si l'éloquence ne se
produisait bien souvent avec toutes ses conditions
et toutes ses difficultés, al'insu même de ceux qui
l'ont acquise. Et voüs pourrez encore remar-
quer que cefix-la ont besoin souvent d'un régula
teur pour se maintenir dans le cercle de leurs
idéés pour tel orateur, c'est un rouleau de papier
qu'il fait mouvoir dans ses mains, comme une
sorte de balancier, avec une certaine mesurepour
tel autre, c'est une plume qu'il roule constamment
dans ses doigspour le plus grand nombre, c'est
un balancement de corps, un mouvement oscilla
toire.un acte de mesure quelconque, devenu aussi
nécessaire pour maintenir l'orateur dans le cercle
de son discours que la pendule pour retenir le
mouvement dans l'arc qu'il décrit.
L'Illustration Européenne qui a pnru, il y a un
an, a Bruxelles, commence la deuxième année de son
existence.
Nous avons applaudi a cette créalion nationale,
paree qu'elle est venue cornbler, dans Fa presse beige,
uue lacune deplorable, celle d'une publication illus-
trée indigene.
L'Administration de cette publication a parfaite-
ment compris ce qu'il fallait pour réussir Donner
un texte moral et toujours intéressant, publier des
gravures dont le merite artistique est incontestable,
et mettre son prix a la portée de toutes les bourses.
Nous ne saurions trop vivement recommander
I'Illustration Européenne qui est vraiment, dans
toute l'acception du mot, un recueil destiné a la
familie et nous la recommandons également a nos
braves ouvriers qui pourront, chez tous les corres-
pondants de province, se procurer le numero de la
semaine.
Accueillie par un immense succès dés sa naissance,
nous sommes convaincus que ce succès ira toujours
en grandissant. Nous le souhailons de tout coeur a
notre confrère de Bruxelles.
Le vrai Lait des Steppes nes'obtient vèritable qu'au
dépótgénéralde l'institut Kumys, a Berlin, Gneiseuau-
strasse, 7 a.
De tous les rrioyens médicaux employés jusqu'a ce
jour dans les maladies de la poitrine el des poumons,
un seul a su acquérir un grand renom comme anti-
phtysique, c'est Le Lait des Steppes (Kumys.) boisson
préparee par les peuplades des Steppes russes et
asiatiques avec du lait de jument, employe depuis
tous les temps dans les maladies d'épuisement et dout
la merveilleuse vertu curative attira l'attention des
médecins.
Les essais tentés pour appliquer ce rernède dans
d'autres conlreeseohouèrent en grande partie a cause
de la difficulte du transport, jusqu'a ce qu'enfin uue
des lumières de la science, Liebig, reussil a produire
la preparation sous forme d'ex'trait, de telle facon
que le transport peut s'en operer désormais saus
grands frais daus tous les nays du monde.
d'importation, d'exportation, des produits bruts
et mauufacturés.
Siége social rue du Temple, 176, a Paris.
Directeur M. REBOUL.
La Compagnie a pour bul de venir en aide au
commerce, a ('industrie et a ['agriculture en facilitan
l'écouleinent de leurs produits.
Elle se charge a la commission du placement au
comptant, sur la place de Paris, de toutes espèces de
marchandises, et de toutes provenances, francaises
et ètrangères.
Elle se charge également de l'expédition en pro
vince et a l'etranger des produits de la fabrication
parisienne.
La Compagnie fait aussi des avances sur toutes les
marchandises qui lui sont adressées; pour connaitre
les conditions et les tarifs, ècrire franco a la direction.
Elle dèsire avoir aussi des représentants dans
toutes les villes de France et de l'etranger appointe-
ments el remises.
Onguent et Pilules Eiolionay.
Remède pour les affections du foie et de la bile.
Ceux qui souffrent de ces maladies devront essayer
des effets de ce précieux remède. Qoelques doses
rendrontau malade son èlasticite et sa vigueur, chas-
seront toutes les impuretes, donneront une saine ac
tion au foie et fortifieront l'estomac. Si oil laisse les
attaques de bile se continuer sans employer ce pré-
ventif, les accidents les plus graves peuvent en re-
sulter, et le malade peut s'exposer a rester alite. Les
Pilules Holloway sont un remède extraordinaire,
agissant immediatementen chassant l'aciditó de
l'estomac, l'indi'gestion, la dèbilité, les nausées, pré-
parant la nourriture pour ('assimilationrendant
chaque organe tributaire parfait dans ses fonctions,
et en stimulant les reins.
1 PRES.
Etat-civil du 17 an 24 mai 1872.
NAISSANCES.
Sexe masculin 2 Sexe fémimn: 8
MARIAGES.
Bemey, Charles, journalier, et Michiels, Léonie, dentel-
lière. Deconinek, Julien, rubanier, et Dedours, Léonie
denlellière. Lameire, Théophile, tisserand. et Lebrun,
Lucie, denlellière. Billet, Charles, magou, et Sclierlynck,
Julle, denlellière. Beweer, Fidéle, tisserand, el Vanheulr»
Eulalie, dentellière. Dehren, Arthur, éhénisle. et Mallet.
Célestiue, tailleuse. Decorte, Henri, domestique. et Be
houdt, Marie, denlellière. Bevers, Frédéric, tailleur de
pierres. el Talon, Céline, repasseuse. Roze, Bdouard, saus
profession, et Toussaint, Charlotte, sans profession.Bevos,
César. loueur de voitures, et Barrizeele, ltorlense, sans pro-
fession. Bollengier, Frédéric, journalier, «t Rommens,
Philomène, domestique.
BÉCES.
Bebruyne, Jacques. 76 ans, sans profession, veuf d'Amélie
Lecompte, rue du 'Verger. Varigeluwe, Léon. 62 ans,
journalier, époux de Catherine Bervaux, Saint-Jaeques-Iez-
Ypres. Bulckaert, Eugénie, SI ans, sans profession, épouse
de Charles, Jonckheere, Sainl-Pierre-Iez-Ypres. Bouillart.
Jacques, 26 aus, soldat, célibalaire, rue des Bouchers.
Saloiné, Charles, 40 ans, gargon hrasseur, époux de JSilvie
Begrave, rue du Plat. Schottey, Gustave, 46 ans, conduc
teur des ponts et chaussées, époux de Charlotte Liedls, rue
de Thourout. Samyn, Engelhert, 64 ans, journalier, veuf
de Mar.e Bloondeel, rue longue de Thourout. Vermeulen,
Frangoise, 46 ans. sans profession, épouse d'Edouard Be-
ghein, nouveau chemin Saint-Martin. Gisquière, Pierre,
26 ans, journalier, célibalaire, rue de Menin. Haelewyn,
Barbe, 51 ans.j domestique, célibalaire rue de l'E'oilr.
Stekelorum, Joseph, 75 ans, tailleur, époux de Virgiriie Be-
moor, Marché aux vieux habits. Bethoor, Malhilde,
16 ans, dentellière, célibalaire. rue des Pauvres filles.
Enfants au-dessous de 7 ans 'ja
Sexe masculin 6. Sexe fémiilin 5
Etat-civil du 17 aw 24 mai 1872.
NAISSANCES.
Sexe masculin 0 Sexe féminin 6.
MARIAGES.
Tachel, Auguste Fidéle, 54 ans, veuf, ouvrier, et Beraedl,
Octavie-Mélanie, 19 ans, ouvrière, célibalaire.
BECES.
Vanderhaeghe, Lucie, 28 aris, denlellière, célibalaire,
höpilal. Bodein, Jacques-Ignaee, 60 ans, cultivateur
époux de Cécile Florisooue, Wipperboek.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 0. Sexe féininin 1.
E TA T indiquanl les quantités et le prix moyen des
grains, fourrages et autres produits agricoles ven
dus le 25 mai 1872, sur le marche de la utile
d' Ypres.
NATURE
yu antites
PRIX MOYEN
PülüS
DES MARCHANDISES
VENDUES.
PAK
MOVEN DE
VEN DC ES
Kilogrammes
100 kilogram
1 'hectoi.
Froment.
14,500
52 87
80-00
Seigle
3 500
21-50
75-00
Avoine
1.200
17 50
44-OC
Pois
1.800
19 7A
8 -Co
Fêv»
2,300
19-50
80-00
JOURNAL HEB DO.V1 Al RE 1LLUSTRE.
Publication in-folio, contenant 8 pages de lexte et
4 uiagniliques gravures dans le numéro de chaqo"
semaine.
Ceux qui s'abonnent pour un an, a parlir du
18 novembre 1871, recevront gratuilemenl douze
gravures magnifiques lirees a part. Prix d'abun-
nement fr. 10 Bruxelles; fr. 10-50 pour la pro
vince.
Le 1' volume, renferinant plus de 400 pages de
lexte et plus de 200 gravures, se vend chez tous lés
libraires, broché fr. 10-50 el relie avec luxe 13 fraucs.