L'ILLUSTRAM EUROPE», d' Ypres. deux médecins présents, acquiescement des te- moins de M. Lockroy, et la cessation du combat. Tsang le Chinois. II y a en co moment, dans un café-concert des Champs-Elysées, a Paris, un gargon chinois. II est vêtu a l'européenne, porte la veste et le tablier blanc classiques et a roulé sa natte tout autour de sa tête. II parle assez cor- rectement le francais. L'bistoire de ce bizarre domestique, qui be nomme Tsang, est des plus curieuses. II était au service de l'impératrice de Chine, qui lui avait confié la garde de certain éventail représentant le dragon impérial brode en vert sur fond jaune, éventail sacré, qui venait du défunt empereur, et qu'elle comptait remettre a son fils le jour de son mariage. Un beau jour, Tsang cassa 1'éventail et fut condamné a être décapité. Tsang, qui est un gargon d'esprit, ne perdit point la têteil savait qu'il serait exécuté sans témoins dans une cour de prison. Le moment du supplice arrivé, avant que le bourreau eut tiré son arme, il lui sauta a la gorge et l'étrangla. Cette operation heureusement terminée, il prit les liabits du mort, partit sans encombre et s'em- barqua a bord d'un steamer francais. Et voila comment, après avoir servi deux ans a Marseille chez un marchand de thé, il crie au- jourd'hui tous les soirs Glace citron! Servez! Boum Meurtre. Un meurtre a étó commis a Reuilly, dans les circonstances suivantes Le sieur Philippe Scanzio, ébéniste. demeurant rue de Reuilly, 25, entretenait depuis longtemps des re lations coupables avec la femme de son voisin, le sieur Hippolyte Simonnet, macon. Dans l'après- midi, au détour d'une rue, Scanzio, en état d'ivresse, s'arrêta devant la petite voiture a bras que la femme Simonnet, marchande des quatre saisons, poussait devant elle, et lui assigna rendez vous pour le soir, en lui disant qu'il allait la dé- barrasser pour toujours de son mari. Un ami ré- péta le propos au mari. A six heures et demie, Simonnet était chez lui. Scanzio frappe a la porte, Simonnet ouvre la femme était absente. Scanzio, dans un état d'exaspération difficile a décrire, se précipite sur lui un couteau Catalan a la main. Simonnet lui arraclie l'arme et lui en porte cinq coups en pleine poitrine. Deux coups atteignirent Scanzio dans la région du coeur. La mort fut in- stantanée. M. Gutzwiller, commissaire de police, se trans- porta immédiatement sur les lieux, accompagné d'un médecin, qui constata que sur les cinq coups de couteau recus, trois dev ai ent en trainer la mort. Les blessures étaient affreuses l'arme avait pé- nétré a plus de 20 centimetres de profóndeur. L'assassin a étó arrêté. Combustion spontanea produite par abus de liquides alcooliques. M. le docteur Monbeau, appelé lundi rue de Reuilly, a Paris, pour constater la mort du sieur Eugène Tarde, sculpteur, que l'on venait de trouver étendu sans vie sur le plancher de sa chambre, a reconnu immédiatement, au premier diagnostic, que ce malheureux, en ren- trant chez lui, en état d'ivresse, s'était enflammé spontanément en allumant sa bougie. Une longue habitude de l'ivrognerie avait produit a la longue chez ce malheureux une intoxication alcoolique qui avait suffi a déterminer la combustion. Terrible incendie. Un violent incendie s'est déclaré, pendant la nuit de samedi a dimanche a St-Etienne-du-Rouvray, dans l'usine de la Société cotonnière, la plus considérable de la Normandie, et a détruit les deux étages supérieurs de la fila ture et la machine, forte de 1,200 chevaux, qui la faisait marcher. Le feu s'est déclaré vers minuit, sans que l'on en connaisse la cause d'une manière certaine. On suppose que l'échauffement d'un coussinet a enflammé quelques fragments de coton, et que c'est la l'origine du sinistre. Dès que les flammes eurent gagné de nouveau, et cette fois avec une grande violence, l'atelier du troisième étage, il devint tres difficile de conjurer le sinistre. Les métiers renvideurs, les bancs a broche etle coton filé brulaient en projetant des tincelles que le vent eut pu rendre fort dangereuses pour les constructions voisinespuis le toit s'effondra sur toute cette longueur, le plancher du troisième étage céda, et tous les métiers du troisième tom- bèrent sur ceux du deuxième étage formant un immense brasier. Heureusement le plancher vouté en briques, résista, et, grace aux secours apportés par les pompiers de Saint-Etienne, de Sotteville et d'Oissel, le désastre s'arrêta a la destruction des deux ateliers et de la machine, pres de la- quelle lefeu avait pris naissance. Les dommages sont évalués a prés d'un million. Plus de 900 ouvriers vont se trouver sans ouvrage. Suicide d'un enfant. Les journaux anglais ra- content le suicide d'un enfant de 10 ans, nommé Jean Price les détails prouvent une force de re solution extraordinaire. Mercredi, en sortant de l'école, il dit a un de ses camarades qu'il allait se suicider et lui donna un couteau. Alors il se dirigea vers un étang voi sin de l'école, mais s'apercevant que l'eau fi'était pas assez profonde, il s'achemina vers la jonction du chemin de fer de Londres a Brighton. Au moment oh le train de cinq heures et demie, pourle pont de Londres, s'aprochait de la jonc tion, le petit Jean se coucha sur les rails; sa mort fut instantanée, la tête était séparée du tronc. Le chauffeur de la locomotive declare avoir apert,ui l'enfant quand le convoi n'était qu'a 150 yards de lui. Jean souleva un peu sa tête qu'il avait posée sur les rails, et, a ï'approche du train, couvrit son visage de ses deux mains. Inondations. Les pluies torrentielles qui sonttombées ces jours derniers dans le Wurtem- berg et le grand-duché de Bade ont causé de grands dégats, les remblais de chemins de fer ont été percés en de nombreux endroits et l'éboule- ment de celui de Orschweiler a empêché le grand- duc de Bade de continuer la route de Constance a Carlsruhe. La foudre est tombée deux fois a Manheim et la petite ville d'Ettenheim est complétement sub- mergée, les prairies et les champs ont 8 pieds d'eau. Dans la haute-Souabe et les pays riverains du Neckar, la rivière est sortie de son lit et a en- trainé et défoncé les chemins et les routes; a Cannstadt, la moitié de la ville se trouve dans l'eau toute la vallée jusqu'a Rotvveil est inondée. Aussi loin que l'oeil peut porter, on n'apereoit que d'immenses lacs. Les bords des rivières et de leurs affluents sont couverts d'épaves, de nom- breuses masses de bois, de radeaux, de débris de mobilier, d'atetiers de menuiserie, etc. A Dresde, l'Elbe a également exercé de grands ravages en Bavière les journaux citent des villages entiers emportés par les eaux, et on aurait a déplorer la perte d'un grand nombre d'hommes et d'animaux. Mais s'il y a surabondance de pluie et d'humidité dans les contrées de l'Europe centrale, les régions du Bas-Danube, telles que la Hongrie, la Tran- sylvanie, la Moldavië, souffrent par contre cl'ex- cès de sécheresse et les moissons brulées y endu- rent toutes les tortures d'une soif de Tantale. L'Illustration Européenne qui a paru, il y a un an, a Rruxelles, commence la deuxième année de son existence. Nous avons applaudi cetle créalion nationale, paree qu'elle est venue combler, dans Ia presse beige, uue lacune deplorable, celle d'une publication illus- trée indigene. L'Administralion de cette publication a parfaite- ment compris ce qu'il fallait pour rèussir Donner un texte moral et toujours intéressant, publier des gravures dont le mérite artistique est incontestable, et mettre son prix a la portée de toutes les bourses. Nous ne saurions trop vivement recommander I'Illustration Européenne qui est vraiment, dans toute l'aeceplion du mot, un recueil destiné a la familie et nous la recommandons également a nos braves ouvriers qui pourront, chez tous les corres- pondants de province, se procurer le numéro de Ia semaine. Accueillie par un immense succes dès sa naissance, nous sommes eonvaincus que ce succès ira toujours en grandissant. Nous le souhailons de tout coeur a notre confrère de Firuxelles. Le vrai Lait des Steppes nes'obtient veritable qu'au dépót généralde l'instilut Kumys. Berlin, Guei-enau- strasse, 7 De tous les moyens nvédicaux employés jusqu'a ce jour dans les maladies de la poitrine el des pouinons, un seul a su acquérir un grand renom comme anti- phlysique, c'est te Lait des Steppes (Kumys.) boisson préparèe par les peuplades des Steppes russes et asiatiques avec du lait de jument, employe depuis tons les temps dans les maladies d'épuiseinent et dont la merveilleuse vertu curative attiia l'altention des médecins. I.es essais lentes pour appliquer ce remède dans d'autres contreeséchouèrent en grande partie i) cause de la difficullé du transport, jusqu'a ce qu'enfin une des lumières de la science, Liebig, rèussit a produire la preparation sous forme d'extrait, de telle lacon que le transport peut s'en operer desorinais sans grands frais dans tous les pays du monde. Ongiicnl et E"I!aa Ëiolloway. Remède certain pour les rnaux de té te, la bile, les perles d'appélit, les faïblesses d'esprit. Ces pilules peu vent être prises sans danger, en temps humide ou froid, et n'exigent aucune interruption dans les af faires ni les plaisirs. Elles agissent douceuient sur les intestins. fortifient l'eslomac, excitent une saine ac tion du foie; de la elles purilienl le sang, netloient la peau, (ionnent du ton aux ntrfs et fortifient le système eniier. blies effectuenl un changement veritablement merveilleux, lorsque Ia constitution est dèbilitée. de inèmc elles donnent un bon appétit, corrigent l'indi- geslion, chassenl la bile, les etourdissements, la mi graine et les palpitations de cueur. Des instructions |)our l'usage de cette medecine, a ia fois douce el elli- cace, entourent chaque buite. TPKfcS. Etui-civil du 31 rnai au 7 juin 1872. NA1SSANCES. Sexe masculin 1 Sexeféminin: 5 ijécès. Sinnaeve, Benoit, 20 ans. journalier, célibataire, St-Pierre, lez Ypres. Coullenier, Amélie, 73 ans, sans profession, éponse (ie Pierre Dumelie, roe d'Elvcrdinghe. Defieuw, Léonie, 20 ans, deniellièrc, célibataire. rue de Menin. Van- denkerekhove, Jeanne, 81 ans, sans profession, venve de Charles Vanneste, rue de Dixmude. Devaux, Marie, 55 ans, sans profession, célibataire, rue Sl-Jacques. Eufants au-dessous de 7 aos Sexe masculin 5. Sexe férainiu 5 ï»oj»3-::sï Elal-civil du 31'mai au 7 juin 1872. NAISSANGES. Sexe masculin 5Sexe féminin 1 M ARIAGES. Verwaerde, Jeau-Fi angois, 49 ans, cultivateur, célibataire, avec Corselis, Florence-Hoi tense, 26 ans, ciiltivalrice, céli bataire. UF.CÈS. Roseau. Aloïse, 20 ans, cordonnier, célibataire, rue de Boescliepe. Coffez, Joseph, 53 ans. ouvrier, époux de Ro salie Camerlynck, llópitat. Monkarey, Jean Baptisle, 45 ans, ouvrier, époux de l.ouise Lava, llópitat. Couttc- nier, Barbe-Judique, 75 ans, ménagé-re, épousede Michet l)e- bruyne, Hipsboek. Hauspie, Auguste-Corneille, 17 ans, cordonnier, célibataire, rue de Boeschepe. Enfant» au-dessous de 7 ans Sexe luasculiu 1, Sexe fém'inin 0 ET ,1 T in liquanl les quantités et le prix mogen des. grains, /currages el autres produits agricoles ven- NATURE yUANTlTÉs PRIX 1UOYEN PO I IJS DES MERCHANDISES VENDUES. PAK MOVEN DX VENDUES Kilogramm es 100 kilogram l'lieclol. Froment. 55 700 32 87 80-00 Seigle 6,900 20-25 75-00 Avoiue 1.800 17 75 44-OC Pois 500 19-87 8 -CO Féve 2,800 18-75 80-06 JOURNAL HEBDOMAIRK 1LLUSTRE. Publication in-folio, contenant 8 pages de texte el 4 magnitiques gravures dans le numéro do chaqo" semaine. Ceux qui s'abonnent pour un an, pnrlir du 18 novembre 1871, recevront gratuitement douze gravures mngnifiques tirées a part. Prix d'abon- nement fr. 10 Bruxelles; fr. 10-50 pour la pro vince. Le 1r volume, renfermaut plus de 400 pages de texte et plus de 200 gravures, se vend chez tous les libraires, broché fr. 10 50 et relió avec luxe 13 francs.

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L’Opinion (1863-1873) | 1872 | | pagina 3