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JOURNAL D'YPRES DE L'AERONDISSEMENT
YPRES, Dimanche
hxième aimée. N° 2».
H Juillet 1872.
Le tout payable d'avance.
PSSIX U AKOINEIIEUT
POUR LA BELG [QUE
francs par an; 4 fr. SO par seuieslre.
Pour PEtranger, Ie port en sus.
Ua Numéro 25 Centimes
Plü.\ DES ANNONCES
ET DES RECLAMES
10 Centimes la petite ligne.
Corps du Journal, 30 centimes»
Paraissanl le dimanche.
On s'aboune a Ypres,
au bureau du Journalrue d'Elverdinghe, 52.
On traite a forfait pour les annonces souvent reproduitesToutes lettres
ou envois d'aryent doivent étre adressés franco au bureau du journal.
Inscrits
231
228
226
226
911
Votants
224
217
218
206
865
Nombre de votes valides.
219
211
217
205
852
Majorité
428
Candidats de 1'Association libérale
-
Beke, Pierre
128
138
142
139
547
Vanheule, avocat
129
136
140
137
542
Cbev. Auguste Hynderick
126
142
142
140
550
Becuwe, Charles
123
135
138
134
530
Van Alleynnes-Schockeel.
124
134
137
138
533
Beaucourt, Auguste
120
125
124
126
495
Cliev. Gustave De Stuers.
122
139
141
137
539
Rabau, Louis
123
138
136
136
533
Verschaeve, Alphouse
124
134
135
138
531
Brunfaut-LiebaertXi
120
134
137
133
524
Bossaert, Avocat
127
135
139
139
540
Bouckenaere, Éric
128
136
140
136
540
Cornette, Médecin
123
137
138
137
535
Soenen, Juge de paix
123
137
140
138
538
Vanden Bogaerde, Auguste
128
138
139
136
541
Candidats cléricaux.
MM. Biebuyck, Pierre -
Verlynde, Sérapliin.
Iweins-Storm
Breyne, Désiré
Angiitis, Victor
Angloo, Pierre
Begerem, René
Meersseman, Napoléon
Pyssonnier, Theodore.
Vandenpeereboom, Léon.
Vanderstichele, Amédée
La joiimée du lei Jsaillet.
Le ler juillet, le parti liberal a remporté
une éclatante victoire. Le cléricalismc avail
organise une vaste croisade contre nos
anciennes libertés communales. Presque
partout, dans les grandes villes comme
dans les plus humbles villages, il entrait en
lice avec ses candidats les plus fanatiques.
Mais le résultat n'a pas répondu a ses
efforts. Non-seulement dans les centres les
plus populeux la défaite a été compléte
pour nos ennemis, leur écrasement impi-
toyable; mais même des villes de second et
de troisième rang se sont affranchies du
joug episcopal.
A Namur, la majorité du conseil devient
libérale de cléricale qu'elle était et la situa
tion du bourgmestre, du catholique M. Le-
94
98
97
9G
94
93
96
94
91
94
96
77
75
78
74
73
68
79
75
74
74
78
75
78
80
75
78
72
77
75
73
74
77
66
68
67
66
65
65
65
67
65
65
69
312
319
322
311
310
298
317
311
303
307
320
lièvre, jadis nommé par le liberal M. Alph.
Vandenpeereboom, est désespérée.
A Louvain, toute la liste libérale passé au
premier tour de scrutin. Seul, le bourg
mestre, M. Smolders, échappe au naufrage
avec quatre voix de majorité.
Mais le triomphe le plus éclatant comme
le moins attend it est celui d'Anvers. Après
huit années de luttes et de déceptions, le
parti liberal balaye enfin de l'Hótel-de-Vilie
les farceurs qui y étaient installés. Le con
seil communal est unanimement libérai au-
jourd'hui et chose qui nous est parti cu-
lièrement agréablela majorité appartient
a la fraction progressiste. C'est dans le sens
de cette fraction, du reste, que les électeurs
se sont prononcés dans beaucoup de loca-
lités.
Nous ne parlons pas seulement de Bruxel-
les ou d'Anvers; mais a Gaud, a Louvain, a
Verviers, a Namur, les progressistes, s'ils
n'y forment pas la majorité, sont du moins
représentés dans le conseil de la commune.
A Ypres, oü une majorité de 230 voix
écrase a tout jamais le parti retrograde, nos
amis entrent a l'Hötel-de-Ville imposés par
la force des choses, latête haute, sans con
ditions, avec la pleine et entière indépen-
dance de leur caractère et de leurs idees.
Et cependant cette franchise d'allures ne
leur enlève aucun suffrage libérai. Ne faut-
il pas puiser dans ce fait la preuve que le
temps des concessions est passé et que les
sympathies des électeurs vont aux idéés
avancées, au libéralisme progressif? Ne
faut-il pas voir aussi dans ces 230 voix de
majorité, obtenues par les candidats libé-
raux, la preuve évidente que si on l'avait
voulu, on pouvait sans aucun danger sacri-
fier M. Beaucourt?
Nous avons dit ce que nous pensions de
cette candidaturenous n'y reviendrons
pas. Ce qui est certain, c'est qu'en dépit de
tous les avertissements préalables, elle a été
imposée au corps électoral par la volonté
indomptable d'un petit nombre; ce qui n'est
pas moins certain, c'est que le succès de
cette candidature est dü a un mensonge, a
une intrigue électorale. On a effrayé les
électeurs avec cette crainte chimérique que,
s'ils ne votaient pas pour M. Beaucourt, un
clérical entrerait au conseil et que ce cleri
cal serait nommé échevin en remplacement
de M. Vanheule. Le résultat du scrutin
prouve la valeur de ce raisonnementmais
le tour est fait et les électeurs sont joués.
D'aucuns s'imaginent que ce résultat qui,
en ce qui concerne M. Beaucourt, n'a pas
d'autre raison que la peur inspirée au plus
grand nombre, efface le passé de ce person-
nageils le croient lavé, selon leur expres
sion. Oui, comme ceux qui se lavent en eau
trouble et sont plus sales qu'avant. M. Beau
court est un candidat impose; comme pour
M. Van Merris jadis, on a fait pour lui vio
lence aux sentiments intimes du corps élec
toral. La chute de M. Van Merris, entrai-
nant avec lui M. Beke, a prouvé que la
pression tourne tót ou tard contre ceux qui
l'exercent. Souhaitons que cette fois l'on ne
s'entête pas dans l'aveuglement.
LOPINION
Laissez dire, laissez-vous blamer. mais publiez votre pensee
ler BUK.
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