LÏLLUST11AT11 EUROPfiENNE
d' Ypres.
approximative cle plus de 15 millions de francs,
que l'administration a adopté dans ses calculs,
mais qui nous semble un peufaible.il faut ajouter
que nous ignorons le nombre des animaux morts
pour lesquels des demandes d'indemnités n'ont
pas étéfaites ou n'ont pas dü être accordées, ainsi
que le nombre d'animaux morts dans les pares
d'approvisionnement des armées pendant la guerre
ou destinés au ravitaillement de Paris, et qui ont
succombé en quantités considérables.
La justice vient d'arrêter a Brest une jeune
femme qui a donné un singulier exemple de re-
mords et de repentir non-seulement dans sa con
duite, mais dans le chatiment qu'elle s'était im
pose.
Joséphine B... était bonne d'enfants a Brest,
depuis trois ou quatre ans déja. Aimée et choyée
dans la maison, Josépliine adorait les enfants.
Lorsqu'ils étaient malades, elle passait avec un
dévouement maternel la nuit a leur clievets'ils
allaiént jouer a la promenade, son mil ne les
quittait pas un seul instant. Ses maitres le décla-
raientJoséphine était le modèle des bonnes, et,
comme cela arrive en province, oü les domestiques
ne changent pas de toit tous les six mois, on la
considérait comme de la maison.
Tout a coup elle déclare que, lafrégate la Guer-
rière faisant voile pour la Nouvelle-Calédonie, elle
allait partir pour ce pays en qualité de bonne au
service d'un colonel d'infanterie de marine.
C'est en vain qu'on lui fit des observations pour
lui representee les dangers du climat, de latra-
versée, le bien-être qu'elle quittait pour aller au-
devant de l'inconnu. Joséphine répondit qu'elle
était décidée.
Quelques jours avant le depart de la Guerrière
elle couche dans un hotel de Brest, et, la veille du
depart de la frégate, elle s'installe a bord.
C'est la ou elle a été arrêtée, sur les reclama
tions d'un domestique de l'hótel, qui avait re-
marqué quelque chose de bizarre dans ses allures.
Joséphine, depuis quatre ans, couchait toutes
les nuits avec le cadavre d'un enfant nouveau-né
conserve et calciné dans de la chaux.
Elle a avoué et raconté ainsi son crime
Elle avait épousé un marin. Durant l'absence
de celui-ci, elle avait commis une faute, était
accouchée au regu d'une lettre qui annon^ait le
retour de son mari, et, prise de peur, avait tué
son enfant.
Mais, a peine l'enfant mort, Joséphine congut
une horreur épouvantable de son action et, vou-
lant s'infliger un chatiment a la hauteur de son
crime, elle ensevelit le corps du nouveau-né dans
de la chaux, et s'imposa de le garder avec elle a
ses cótés, de vivre avec ce cadavre comme une
preuve matérielle, un souvenir de sa faute et une
defense de ne plus faillir.
Quelques années s'écoulèrent. Ses remords ne
firent que s'accroitre. Elle se trouvait trop heu-
reuse a Brest, et, poursuivant son chatiment jus-
qu'au bout, elle avait rêvé d'aller a la Nouvelle-
Calédonie expier sa faute.
C'est a ce moment que la justice l'a arrêtée. Le
jury tiendra-t-il compte a cette malheureuse de
cette souffrance perpétuelle, morale, physique, de
quatre ans, et cle la condamnation dont sa con
science, plus terrible que les jugements humains,
1'avait frappée
Les hotels cl'Amérique. Tout n'est pas rose,
parait-il, dans les hotels d'Amérique. A preuve le
récit suivant que nous trouvons dans une corres-
pondance de Philadelphie adressée a YUnivers
Un gentilliomme francais que je pourrais
nommer arrive un soir dans une ville, dont
l'unique liótel était complet. Mais ici, dans les
omnibus oudans les auberges, on ne refuse jamais
personne.
II demande ou il pourra passer la nuit. On lui
offre un billard. II sollieite humblement une cou
che plus commode. Onneluirépondplus. Ilinsiste.
Le commis impatienté lui demande s'il veut une
chambre a deux lits, dont le premier lit est
occupé.
Ma foi oui, répondit le Francais, exténué de
fatigue si vous pensez que mon compagnon ne
fera pas d'objection.
II n'en fera pas, j'en ré]éond.
All rightalors j'accepte.
On le conduit dans une assez grande piece. II
entrevoit a la clartéclugazalluméson compagnon,
qui dortpaisiblemental'autrebout de la chambre,
et il se déshabille le plus rapidement qu'il peut
II s'enclort.
De grand matin, il est réveille par un bruit ter
rible. On dóposait un cercueil clans la chambre.
Votre compagnon ne vous a pas dérangé,
n'est-ce pas lui dit en riant l'homme qui venait
d'entrer avec sa charge funèbre.
Et le Francais stupéfait apprend qu'on l'a fait
coucher a cóté d'un mort
Pour ne pas rester sur une impression aussi lu-
gubre, voici un propos assez dróle, quoique d'un
réalisme de mauvais gout, entenclu clans le vesti
bule d'un hotel des environs de Philadelphie.
Un voyageur tragait son nom sur le registre,
lorsqu'une punaise se mit .a circuler tranquille-
rnent sur la feuille même ou il écrivait.
Ah! par exemple! s'écria-t-il émerveillé,
voici qui est fort. Je connaissais les puces d'O-
maha, les araignées de Kansas City et la vermine
clu Fort Scott; mais dans aucun pays je n'avais
encore vu les punaises venir avec un tel empres-
sement regarder sur le registre de l'hótel le nu
méro de ma chambre.
Les nez indiscrets. Un certain nombre, heu-
reusement fort restreint, d'individus avaientjus-
qu'a présent le secret cle lire dans le cceur hu-
mainmais, pour dérouter ces Desbarolles, ces
Lenormand, il suffisait de mettre des gants dès
lors, votre passé, votre avenir, tout leur était
caché. Aujourd'hui, c'est plus sérieux, un Lavater
nouveau, M. Bué, prétend révéler les principes de
la nasomancie.
Pour être a l'abri de la perspicacité et des ob
servations psychologiques de M. Bué, on n'a plus
qu'une ressourcemettre un masque. Nous allons
revenir aux modes de Venise sous le conseil des
Dixon ne pourra plus sortir sans un loup... en
velours ou en soie. Autrement les adeptes de la
nasomancie vont se mettre a mesurer de l'oeil votre
nezs'il est droitils vous feront l'honneur de
vous croire l'esprit juste, sérieux, fin, judicieux et
énergique.
S'il est busqué, ce sera, d'après eux, marque
d'un exces d'imagination, d'un esprit plus bril-
lant, mais plus vain, moins solide et disposé a
l'ironie, ce sera le nez d'un rêveur, d'un poëte,
d'un critique. Si la ligne du nez est rentrante,
disons si le nez est retroussé, c'est que l'esprit
est faible, quelquefois grossier, généralement en-
joué, plaisant et folatre.
D'après M. Bué, le nez pale clénote l'égoïsme,
l'envie, la sécheresse clu cceurl'homme vif, em-
porté, sanguin, a le nez fortement coloré, mais
d'une nuance a peu pres égalechez le buveur, la
teinte s'accentue vers la partie inférieurececi
n'est pas neuf, il y a longtemps que la langue verte
parle de nez culotté.
Renifler sans cesse en parlant, c'est l'indice
d'un caractère moqueur et caustique ne croyez
plus dès lors a un coryza de votre interlocuteur
lorsque vous le verrez renifler, mais pensez seule-
ment qu'il se moque de vous.
Un homme it long nez est ambitieux, persévé-
rant, souvent même tenace et entêté, patient et
résignéor, il y a peu de gens qui gagnent a être
ainsi a découvert, soit au moral soit au physique.
Le vieux M. A...,bien connu dans le monde
aimable, vient d'avoir une aventure galante qui
fait, depuis deux jours, la joie cle tout son cercle.
II faisait, depuis quelque temps, une visite quo-
tidienne a certain établissement... d'utilité pu-
blique, dont la dame de comptoir est plus ave-
nante que spirituelle.
L'autre jour, au moment oü il entrait, la dame
l'arrête par cette apostrophe
Monsieur, vos visites fréquentes pourraient
me compromettre.
Mais je ne viens ici que...
Non. Vos visites ne sont qu'un prétexte...
Je vous assure, madame, que...
Un prétexte, vous dis-je... Je m'en suis
assurée...
M. A..., qui conté volontiers ses prouesses, s'est
bien gardé de parler cle celle-ci.
Malheureusement pour lui, le colloque a été en
tenclu par un de ses amis qui était déja entré.
YÏ'RËS.
Etal-civil dn 12 au 19 Juillet 1872.
NAISSANCES.
Sexti masculin 4 Sexe féminin5.
91 ARIAGES.
Lemiègre, Aloïse, domestique et Vlaeminck, Stéplianie,
cultiratrice.
DÉCÊS.
Trêve. Jeain. 85 ans. sans profession, époux de Marie Van-
aeker, rue de Menin. Deseamps, Eugénie, 56 ans, journa-
lière, épouse de Primus Uemulder, rue longue de Thonrout.
Jlarsmeyer, Victor, 18 ans, serrurier, rue Weninck.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe inasculin 1. Sexe féminin 1.
Etal-civil du 12 uw 19 Juillet 1872.
N AISSANCES.
Sexe masculin 1. Sexe féminin 2,
DÊCÈS
Alderweireld I.ucie-Cornelie, 13 ans, dentellière, Eekhoek.
Maelewyck, Albert, II ans, étudiant, décéde 5 Melle, le 7
de ce mois. Oreel, Philippe-Jacques, 74 ans, cullivaleur,
celibatairs, Hipshoek. Victoor, Reine Benoite. 87 ans,
sans profession, vauve de Jean iiulleel, Hagebaerlhoek
Notre l)ame.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sqxe masculin 1. Sexe féminin 1.
E TA T indiquanl les quantités et le prix mogen des
orains. fourraqes at nulres uroduits aaricoles ven-
de la ville
NATURE
QUANTITÉS
PRIX MOYEN
POIDS
l)ES MARCHAN DISKS
VENDUES.
PAR
MOVEN UK
VENDUES
Kilogrammes
100 kilogram
1 'hectol.
Froment.
13.500
54 50
80-00
Seigle
200
18-50
75-00
Avoine
1.900
18 50
44-OC
Pots
100
19 00
8 -ro
Fêve
2,500
18 25
80-08
L'Illustration Européenne qui a paru. il y a un
an, a Bruxelles, commence la deuxième année de soa
existence.
Nous avons applaudi a cette créalion nationale,
paree qu'elle est venue combler, dans Ia presse beige,
une lacune deplorable, celle d'une publication illus-
trée indigene.
[.'Administration de cette publication a parfaite-
ment compris ce qu'il fallait pour réussir Dormer
un texle moral et toujours intéressant, publier des
gravures dont le mérite artistique est incontestable,
et mettre son prix a la portee de toutes les bourses.
Nous ne saurions trop vivement recommander
VIllustration Européenne qui est vraiment, dans
toule l'acception du mot, un recueil destine a la
familie et nous Ia recommandons également a nos
braves ouvriers qui pourront, chez tous les corres-
pondants de province, se procurer le numéro de la
semaine.
Accueillie par un immense succes dès sa naissance,
nous sommes convaincus que ce succes ira toujours
en grandissant. Nous le souhailons de tout cceur a
noti e confrère de Bruxelles.
Onguenl el EMlules Slolloway.
Remède certain pour les maux de téte, la bile, les
per les d'appétit, les faiblesses d' esprit. Ces pilules
peuvent être prises sans danger, en temps humide ou
froid, et n'exigent aucune interruption dans les af
faires ni les plaisirs. lilies agissent doucement sur les
intestins, fortifient l'eslnmac, excilent une saine ac
tion du foie: de la elles purifient le sang, neltoient la
peau, donnent du ton aux nerfs et fortifient le système
entier. Elles efifecluent un changement véritablement
merveilleux, lorsque la constitution est débilitée, de
même elles donnent un bon appétit, corrigenl i'indi-
gestion, chassenl la bile, les elourdissemenis, la mi
graine et les palpitations de coeur. Des instructions
pour l'usage de cette medecine, a la fois douce et elïi-
cace, entourent chaque bolle.
JOURNAL HEBOOMADAIRK 1LLUSTRE.
Publication in-folio, contenant 8 pages de texte et
4 magniüques gravures dans le numéro de chaque
semaine.
Ceux qui s'abonnent pour un an, partir du
18 novembre 1871, recevront gratuilemenl douze
gravures .magniüques tirees a part. Prix d'ubon-
nement fr. 10 Rruxelles; IV. 10-50 pour la pro
vince.
Le 1r volume, renfermanl plus de 400 pages de
texte et plus de 200 gravures, se vend chez tous les
libraires, broche fr. 10-50 et relie avec luxe 13 francs.