Mort d'une Bohémienne. Le Figaro raconte ainsi la mort cl'une Bohémienne appartenant a la tribu campée rue Duliesme, a Paris Vers dix heures et demie du soir, on apporta, en dehors d'une des tentes, une jeune femme de vingt ou vingt-deux ans, trés pale, avec deux grands yeux noirs cernés qui brillaient d'une fiamme bizarre. Les plus vieux de la tribu se ran- gèrent autour d'elle, et l'un d'eux commenga, en une langue inconnue, un chant funèbre sur un air de polka. Par instants, tous les autres se frap- paient la poitrine en répétant ses dernières pa roles. Puis on traga un cercle tout autour de l'agonisante, et l'on borda ce cercle de fragments de verre cassé. Celui qui paraissait le chef de la tribu entra dans le cercle, tenant a la main un oiseau qu'il approcha des lèvres de la jeune femme. Un quart d'heure se passa ainsi. Au bout de ce temps, la Bohémienne jeta un cri, eut une convulsion, et expira. Ses compagnons reportèrent alors le corps sous la tente, tandis qu'on lachait l'oiseau. Au dire des assistants de cette singulière céré monie, elle aurait pour but d'introduire l'ame de la jeune femme dans le corps de l'oiseau. Le lion attrapé. Hier a midi, un ancien soldat s'étant imprudemment approché de la cage du lion de Numidie, au jardin des Plantes, le ter rible animal lui saisit, a travers les barreaux, la jambe droite. On entenditun craquement sec. Les témoins de cette scène horrible se précipi- tèrent au secours de la victime, mais le brave, souriant, les remercia d'un geste et gagna l'om- nibus a cloche-pied. La jambe broyée était une jambe de bois. Bonbons de noce. Jusqu'oü peut aller la réclame Hier, rue Richelieu, un reporter a lu, dans la devanture d'un épicier, une pancarte ainsi congue PÈEES HYACINTHES Nouveaux bonbons de noce. Recommandés a MM. les fiancés. Les saucissons de Charogne. Dernièrement, un individu se présentait au bureau du commissaire de police de Levallois-Perret (Seine) a qui il dé- clarait avoir acheté des saucissons chez les nom- més Perrin, Bouchet et Binet, au prix de 35 cen times la livre, pour les revendre en détail aux ma,gons et aux pêcheurs qui fréquentent ces pa rages, et se plaignait d'avoir été indignement trompé, les saucissons étant corrompus. Les marchandises furent immédiatement sai- sies. Telle était la putrefaction de ces viandes, que les experts chargés de les examiner furent pris de vomissements et purent a peine accomplir leur triste mission. Une perquisition faite au domicile de Perrin fit découvrir un appareil au moyen duquel les viandes désossées étaient liachées et passaient dans des boyaux dont on formait des saucissons l'en- quête a ronstaté que la fabrique était alimentée par des chiffonniers, et que ces viandes prove- naient, détail écoeurant, d'animaux domestiques morts, raraassés dans les rues de la capitaletels que chiens, chats, etc. En Alsace. Ce qui suit est de la plus rigou- reuse exactitude. II y a quelques jours, a Stras bourg, sur le Broglie, une légère discussion s'élève entre un bourgeois de la villeet un agent de police prussien. La querelle avait lieu en frangais et le Prussien trés péniblement trouvaitles mots néces saires. Passé un officier prussien qüi dit en allemand a l'agent de police Pourquoi parlez-vous frangais Parlez alle mand. II f'aut leur parler allemand. Mais ils ne veulent pas parler allemand, reprend l'agent. Nous sommes bien obligés d'ap- prendre le frangais. Accident de chemin de fer. Le train-poste de Baicolone a Valencia a été atteint par un éboule- ment. II y aeu beaucoup de morts, et parmi eux le genéral Smiz, sénateur. Le général Andia a été sauvé. L'accident est arrivé sur un terrain sablonneux entre Tarragone et Tortosa. Les détails manquent encore, par suite de l'interruption des communications télégra- phiques entre Vonaroz et Tortosa. Depuis l'apparition du choléra a St-Pétersbourg, le 23 juin, jusqu'au 2 septembre, le nombre de cas a été de 2,874. II y a eu 1,382 décès, 1,243 guéri- rons il restait en traitement, le 2 septembre, 249 malades. D'après le recensement complétement revu et corrigé, la population des Etats-Unis est de 38,558,371 ames, dont 19,493,565 hommes et 19,064,807 femmes. On demande des femmes. II parait qu'on manque de femmes a Salt Lahe Cityle pays des Mormons. Avis aux dames... La prefecture de police vient d'etre informée que les Mormons parcourent en ce moment Paris, cherchant a embaucher des femmes de bonne volonté pour aller se marier dans l'Utah, avec leurs correligionnaires. Le passage est naturellement payé par les émissaires en question, qui, de plus, garantissent un mari. Par exemple, impossible de savoir en partant combien on sera dans le cceur de ce mari, cela peut varier entre deux et vingt-cinq. Duel au piano. Un duel terrible et sans pré- cédents vient d'avoir lieu en Amérique. Deux mu- siciens, dont l'un avait gravement offensé l'autre, se sont battus... au piano. Le combat a dure quarante-huit heuressans boire ni manger, sans s'arrêter un instant, les deux adversaires ont tapoté chacun sur son ins trument les airs de danse étaient interdits. Un d'eux a joué 580 fois de suite le Miserere du Trou- vère. Au moment de commencer la581e exécution, il est tombé foudroyé. On a dü transporter le second pianiste d'urgence a l'hopitalses jours sont en danger. Les quatre témoins donnent des signes d'alié- nation mentale. Quant aux pianos, ils sont complétement four- bus. Un nouveau sport. Voici un nouveau genre de sport, qui vient de l'lnde, et qui s'appelle le Palo. Voici comment cela se joue A ce jeu, on a pour monture des poneys. Le stud pour ce sport est de douze poneys au moins. Les parties s'engagent entre deux camps, sé- parés par un espace commun qui est l'arène du jeuil y a six cavaliers de part et d'autre, chaque camp est fermé par une barrière. Une balle est jetée au milieu de l'arène. Dès qu'elle y est tombée, les cavaliers des deux camps, armés d'un baton long de dix pieds envi ron, légèrement recourbé et élargi a son extré- mité, s'élancent en vue d'aller toucher la balle de leur baton et la lancer dans le camp opposé. On comprend quelle solidité, quelle dextérité a gouverner sa béte, quelle souplesse il faut dé- ployer dans ses mouvements pour frapper la balle en évitant les chutes et les coups dangereux dans la mêlée de cette charge tumultueuse. La consigne est de fumer. Un jour, le czar Alexandre, charmé par un virtuose quelconque, qu'il savait être grand fumeur, lui fit don d'une magnifique et monumentale pipe d'écume valant a peu prés 5,000 francs. Le fabricant, en apportant la pipe a l'artiste, lui fit remarquer qu'une pipe aussi colossale était malheureusement parfaitement inutile, car, dit-il, pour la culotter, il faudrait fumer dedans consé- cutivement pendant trois jours; autrement, en la fumant a de rares intervalles, la cire fondrait peu a peu, et des fissures irréparables se produiraient dans ce bloc superbe Le virtuose, qui était admis a une certaine fa- miliarité avec le czar, trouve le moyen de lui con- ter son embarras. Le czar lui demande de lui prêter sa pipe pour quelque temps. Trois jours après, l'artiste regoit la pipe par faitement culottée et excellente a fumer. Voici de qui s'était passé Un officier d'ordonnance avait pris la pipe, l'a- voit portée au poste du palais, et la, pendant qua rante-huit heures, tous les hommes de garde re- gurent la consigne de fumer dedans sans relache l'empereur fournissant le tabac, les soldats ac- complirent avec ponctualité cette besogne peu désagréable. PROPOS EN L'AIR. M. de Crac a apportéle matin, un superbe lièvre et convie quelques amis pour le soir. Mais au moment oh le civet parait sur la table, le nez des malheureux invités est mis a la plus cruelle épreuve. Mon Dieumon ami, dit simplement la mai- tresse de la maison, eomme tu as bien fait de le tuer... II était grand temps Un mot inédit et posthume de Troyon, le peintre d'animaux Un jour, il partait pour Enghien... Un gros bourgeois monte dans son wagon, s'in- stalle, salue et entame la conversation. Ma foi, monsieur, quand on voyage, on est bien aise de savoir avec qui on se trouve. Je suis dans les alcools, j'arrange les cognacs, je tripote les trois sixen un mot, je fais de l'esprit... Et moi, répond Troyon, je fais la bete. On parlait d'un vieil avare Quel vieux radoteur Rat, oui, mais doteur, non... Demandez a son gendre Bébé fait sa prière. Arrivée a l'endroit ou elle dit ordinairement Mon Dieu, pardonnez aux pauvres pécheurs elle s'interrompt Maman, au lieu de prendre leurs lignes, petit père et mon oncle sont partis ce matin avec leurs fusils, c'est-y Mon Dieu, pardonnez aux pauvres chasseurs qu'il faut dire Tl'RES. Etat-civil du 6 au 13 septembre 1872. Etal-civil du 6 au 13septembre 1872. d' Ypres. NAISSANCES. Sexe masculin 5 Sexe féminin7. MARIAGES. Ilenri Hubail, ébéniste et Florence Dewilte, coulruière. DÉCÊS. Danse, Jean, 14 ans,rue de Menin. Willems, Amelie, 70 ans, marehande, épouse de Jean Lamps, rue Si-Jacques. Vermander, Thérèse, 61 ans, jottrnalière, épouse de Louis Wullepit, rue Longue de Tbourout. Struye, Marie 75 ans. sans profession, célibataire, rue de Thourout. Riem, Victor, 53 ans, journalier, époux de Sophie Roffiaen, rue de Menin. Enfants au dessous de 7 ans Sexe inasculin 2 Sexe féminin 1. NAISSANCES. Sexe masculin 5. Sexe féminin 7 MARIAGES. Creus. Jean-Frangois, 67 ans, veuf, Marchand, avec Coraiie Martin, 57 ans, particulière. célibataire. DÉCÈS. Caesteker, Louis, 70 ans, aide-magon, époux d'Alexandrine Artois, hópital.—Baefeop, Pierre-Jean, 77 ans, ouvrier, veuf de Barbe Deschilder, hópital. Delegher, llarbe-Reine, 83 ans, sans profession, célibataire, hópital Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 2. Sexe féminin 1. E TA T indiquanl les quantités et le prix mogen des grains, fourrages et aulres produits agricoles ven- dusle 14 septembre 1872, sur le marché de la ville NATURE qUANTlTliS PRIX MOIEN 1 POIDS DES MARCHANUISES VENDUES. PAH IMOYEN UR VENDUES Kilogrammes. 100 kilogram 1 I'hectol. Frornent. 58,800 54 1)0 80-00 Seigle 5,600 18-50 75-00 Avoine 0,000 Oo 00 44-OC Pots 400 18-75 8 -CO Fève 1.100 19 25 80-00 l*operitig!ie. Prix mogen du marché du 13 septembre 1872. Frometit, ('hectolitre24 Seigle17 00 Avoine9 so Pommes de terre, les 100 kilog8 50 Beurre,le kilog. 5 50 Ifoublon^les 50 kilog. (Récolte 1871000 00

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L’Opinion (1863-1873) | 1872 | | pagina 3