deuxième victime, J.-B. Bausart, demeurant éga- lement alaNeuville, est marié et père de 5 enfants. Son état est heureusement satisfaisant. Un miracle 'par jour. Le Charivari voulant être utile a la cause de la religion commengait, dans son numéro d'avant-kier, une série de petits pastiches cléricaux tres réussis. Nous en déta- chons le premier, pour l'édification de nos lec- teurs. Hier a l'église Saint-Roch était agenouilé a la table sainte un jeune homme amputé d'une jambe qu'il a perdue a Montretout. II avait l'attitude du plus profond recueille- ment. A peine avait-il regu l'hostie sacrée que l'on entendit un bruit sec. C'était sa jambe de bois qui venait de tomber sur la dalle. On se précipite vers lui pour le soutenir. Mais quelle ne fut pas la surprise des assistants en le voyant se relever et regagner tranquillement sa place Une vraie jambe lui était revenue et il marchait le plus naturellement du monde. Quant a sa jambe de bois, au moment oü l'on se baissait pour la ramasser, on vit un ange qui l'emportait au ciel. L''artestation de M. Edmond About. Le XIXe Siècle publie une lettre de Mme About qui renferme des détails intéressants sur l'arrestation de son mari Déja le 13 au soir un agent de police vint demander M. About sous un prétexte futile. On refusa de lui ouvrir. Le lendemain, a 6 heures, le commissaire de police de Saverne menagait d'en- foncer les portes. M. About n'eut que le temps de s'habiller. On lui mit sous les yeux des pieces écrites en allemand sans lui permettre d'en pren dre connaissance et on l'écroua dans la maison d'arrêt. A quatre heures du soir, il fut conduit a la station du chemin de fer pour être transféré a Strasbourg. M. About était allé a Saverne régler quelques affaires concernant des biens qu'il possède. II a été mis au secretun de ses amis, collaborateur du XIX" Siècleest parti pour Strasbourg. M. Thiers a été immédiatement averti. M. de Rémusat agit diplomatiquement et a pro'mis de faire connaitre immédiatement les causes de l'ar restation. M. de Gontaut Biron vient d'etre chargé, par dépêche télégraphique expédiée hier de Trouville, de demander au gouvernement de Berlin des explications au sujet de l'arrestation de M. Ed. About. Un précédent judiciaire. On n'en a pas fini avec l'étrange jugement du tribunal de Brest, qui a acquitté le jésuite Dufour et sa dame de compa gnie. D'après le libellé, un wagon ne devrait pas être considéré comme un lieu public. Cette monstrueuse théorie serait tellement gê nante pour l'application des lois, que le ministère public en a immédiatement appelé. II y avait urgence. L'autre jour, dans un train de la ligne de l'Est, au sortir d'un tunnel, les dames qui occupaient un compartiment furent stupéfiées en voyant un Anglais assis prés d'elles qui était tout simple- ment occupé a changer de chemise. Elles poussèrent des cris affreux. L'Anglais fiegmatique leur tendit tout simple- ment un journal en leur désignant du doigt un passage des informations C'était celui qui relatait le jugement de Brest. II avait raison, 1'Anglais, du moment oü un wagon n'est pas un lieu public. Une plaisante histoire de chasse est racontée parM. Ludovic dans VOpinion nationale. Je dis plaisante pas pour le perroquet qui en est le héros, par exemplemais qu'importe Un chasseur qui habitait une des rares maisons de Paris, qui possèdent encore un jardin, apergut, un matin, un énorme perroquet posé sur un arbre de ce pare en miniature. En liberté, heurtant de son rude bee le branchage, hochant la tête comme un saint Thomas de profession, le volatile cha- marré de vert et de rouge secouait ses plumes dans un rayon de soleil. Le chasseur, sans être un instant étonné que eet animal exotique eüt fait le voyage d'Amérique pour venir s'installer rue La- fitte a sa portée, s'empressa de lui envoyer un double coup de fusil. Le perroquet tomba. Son assassin descendit a la hate et, sautant dans le jardin, courut a sa proie. Mais au moment oü il allait poser la main dessus, l'animal blessé lui dit d'une voix absolument distincte Ahje suis bien malade Le criminel recula épouvanté et faillit de venir fou. Ah! je suis bien malade! répéta l'oiseau d'une voix aussi claire, mais plus facile. L'autre tremblait, pensait que sa mauvaise action s'était adressée a un être de sa propre espèce et toutes les visions pythagoriciennes pas- sèrent devant ses yeux. La chose était bien simple pourtant. Le perro quet, échappé d'une cage voisine, appartait a un vieillard paralytique qui ne cessait de se plaindre dans les termes que vous avez eutendus. Mais elle prouve que la conscience des hommes n'est pas absolument tranquillevis-a-vis des meurtres qu'ils commettent par goüt de la destruction. Et c'est justice. La guérison de l'oïdium. Un propriétaire de Yérone a eu l'occasion de remarquer que quelques vignes profondément attaquées par Yoïdiumet qui se trouvaient placées dans le voisinage d'un réservoir, avaient tout d'un coup repris une vi- gueur surprenante après que Ton eut enduit le réservoir avec de l'asphalte. II en conclut que c'était la combustion du gou- dron, base de l'asphalte, qui devait avoir opéré cette chose étonnante. II se hata done de prendre une brassine, d'y placer des charbons allumés et quelques morceaux de bois, pour maintenir le feu, puis versa dans la bassine quelques cuillerées de goudron liquide, comme celui qui vient des usines a gaz, et le gou dron, touchant^aux charbons enflammés, se mit a brüler lui-même en produisant une fumée qui s'élevait en enveloppant toutes les branches de vignes. L'opération, répétée plusieurs fois, réussit com- plétement, et jusqu'a présent a donné les résul- tats les plus satisfaisants, l'on pourrait même dire les plus merveilleux. CHOSES AUTRES. On parlait de la fortune de M. M., un musicien qui a opté pour l'école hollandaise. II a trouvé la corne d'abondance observa un confrère. X En termes de banque, on appelle un besoin les effets portant au dos cette mentionAu besoin chez M. un tel. Un gargon de recettes frappait dernièrement a la porte de M. X... C'est madame X... elle même qui ouvre. Madame, dit le gargon, je viens pour un petit besoin... Impertinent X II y a quelque temps, on pinga dans un cercle un honorable grec qui se donnait comme général péruvien. Etait-ce un général de division demandait quelqu'un. Je crois plutót que c'était un général de soustraction, répondit son voisin. X A la campagne Elle. Je vous en supplie, Ernest, soyez convenable. Et, d'abord, oü est mon mari Lui. La-bas, tout au fond du pare, couché sous un chêne Elle. Imprudentvous le voyez, il prend de l'ombrage X A Bullier, au beau milieu d'un quadrille, MUeCas- cadinette s'étend sur le parquet de la fagon la plus malheureuse... toutes voiles dehors Puis elle se remet a danser. Deux habitués de la galerie Oh mais non, j'attends la figure sui- vante X A l'exposition d'économie domestique Système de lavage perfectionné. X On parlait devant le comte de X..., d'un mari qui a cent et une raisons pour être pessimiste, du delirium conjugal qui s'est emparé de la popula tion parisienne, et du nombre toujours croissant de manages qui se célèbrent chaque semaine dans les vingt arrondissements. C'est parfait, dit-il, les Prussiens peuvent voir maintenant de quels bois nous nouschauffons X On nous écrit de Bretagne, que l'ancien gouver neur de Paris consacre ses loisirs a la culture des légumes. Aux champs comme a la ville, le trop célèbre général a toujours son plant. Deux cavaliers suivent au petit trot l'avenue des Ohamps-Elysées. Tout a coup, un déchirement se fait entendre. Aïe! s'écrie l'un des cavaliers, mon panta lon... C'était pourtant du drap de Sedan. II a capitulé -)- On enterrait hier le banquierZ..., connupar son extréme avarice, qu'il avait fait vivre vingt- cinq ans dans le même paletot, qu'il faisait ouater l'hiver et déouater l'été. De son lit de mort, voyant sa femme recevoir les consolations d'un prêtre, il réunit tout ce qu'il lui restait de forces pour dire Vois-tu, ma bonne, si monsieur t'offre de dire des prières pour me tirer du purgatoire, évite cette dépense inutile... Je ferai mon temps. TP RES. Rial,-civil du 13 an 20 septembre 1872. j*Oü»s5ïsi.*«rBia!;. Etal-civil du 13 au 20 septembre 1872. NAISSANCES. GBUES UNIVEKSELLES. NAISSANCES. Sexe masculin 1. Sexe féminin1. MARI AGES. Charles Otlon, eliarpentier et Léonie Verheye, dentellière. Pierre Decramer, forgeron et Octavie Verniest, dentellière. Désiré Rondelle. instiluteur el Hortense Decorney, mo diste. Auguslin Joos. domeslique et Sophie Legrand, sans profession. Frangois Ileuglebaert, journalier et Louise Uaene, domeslique. Henri Buseyne, charpentier et Marie Vandenbussche, sans profession DÉCÈS. Marquette, Sylvie, Agée de 25 ans, sans professsion, céli- bataire, rue des Riches Claires. Bileke, Barbe, élgée de 85 ans, sans profession, célibataire, rue dol'Höpital St-Jean. Pelillion, ógèe de 81 ans, sans profession, veuve de Jean Caraerlynek, Place St-Pierre. Vtaeminck, Clémence, Ogée de 15 ans, dentellière rue de Menin. Enfants au dessous de 7 ans Sexe masculin 5. Sexe féminin 0. Sexe masculiu I. Sexe féminin 4. DÉCÈS. Kiecken, Victorin-Antoine, 68 ans, bouliquier. veuve d'Anne Wicker, rue de Cassel. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculiu 2. Sexe féiuiuiu 5. ET AT indiquant les quantités el le prix mogen des grains, fourrages et autres produits agricoles ven- dusle 21 septembre 1872, sur le marché de la ville d'Ypres. NATURE yOANTITES PRIX MOYEN POIDS DES MARCHANDlSES VENDUES. PAR MOVEN D« VENDOES Kilogrammes. 100 kilogram t'hectol. Froment. 23,100 34 00 80-00 Seigle 9.300 18 50 73-00 Avoine 800 17 50 44-00 Pois 500 19 50 8 -CO Fève 1.300 19-50 80-00 Poperingh e. Prix mogen du marché du 20 septembre 1872. Froment, l'hectolitre25 12 Seigle 16 50 Avoine9 00 Pomraes de terre, les 100 kilog 8 50 Beurre,le kilog. 2 80 Houblon,les 50 kilog. (Récolte 1871109 4 9a

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L’Opinion (1863-1873) | 1872 | | pagina 3