de f'roment, de maïs, etc.; seulementles bénéfices seront moindres compares a ceux des années pré- cédentes, vu rabondance a peu pres générale. Puis l'Espagne devient cette année une concur rence redoutable, car la récolte dans ce pays a été tout a fait extraordinaire. Pour l'Italie, on ne peut guère placer la récolte du froment au-dessus de la moyenne, mais celle du maïs en excellente. II reste la Russie, et les renseignements sont tres incomplets. Nous savons seulement que dans la partie méridionale, la récolte a été excellente, et il semble resulter des nouvelles un peu vagues regues des autres contrées que la moyenne n'est pas dépassée. On voit que l'Europe est assez bien partagée, et qu'il n'y a nulle crainte a avoir le prix du grain sera moins élevé en hiver qu'il ne l'est a présent. Du reste, l'Amérique en tient encore d'énormes quantités a notre disposition. La Californie a, dit-on, 400,000 tonnes de blé qui nous sont des- tinées. L'année dernière la récolte a été médiocre en Belgique, mais la grande abondance des importa tions a maintenu le prix des grains a un taux rela- tivement peu élevé. Yoici une comparaison entre les mois d'aoüt de 1871 et 1872, pour les grains et d'autres denrées agricoles, qui établit une diffé- rence notable pour cette année et qui fait prévoir que les prix que l'on paie maintenant subiront encore une réduction. En 1871, on payait en moyenne par 100 kil., fr. 35-21en 1872, fr. 33-25. Le seigle, en 1871, fr. 23-83; en 1872, fr. 18-17. Le méteil, en 1871, fr. 29-32 en 1872, fr. 25-19. L'épeautre, en 1871, fr. 27-79; en 1872, fr. 22-50. Le sarrazin, en 1871, fr. 28-38; en 1872, fr. 20-96. L'avoino, en 1871, fr. 21-19 en 1872, fr. 15-70. L'orge, en 1871, fr. 22-81en 1872, fr. 17-39. Les pois, en 1871, fr. 27-61en 1872, fr. 20-47. Les féveroles, en 1871, fr. 26-50en 1872, fr. 30-72. La graine de lin, en 1871, fr. 37-66; en 1872, fr. 37-63. La graine de colza, en 1871, fr. 49-14; en 1872, fr. 38-66. Les pommes de terre, en 1871, fr. 8-00 en 1872, fr. 7-33. Lapaille, en 1871, fr. 10-04; en 1872, fr. 5-11. Le foin, en 1871, fr. 14-44; en 1872, fr. 6-63. Le beurre (le kil.), en 1871, fr. 2-82; en 1872, fr. 2-55. Depuis 1870, le commerce de grains a pris beaucoup d'importance en Belgique. II s'est sur- tout développé par suite de la guerre franco-alle- mande, mais les cliiffres suivants, en tenant compte des cirConstances, démontrent qu'il tend a se maintenir dans d'assez larges proportions Pendant les six premiers mois de 1870, les quantités de froment, d'épeautre et de méteil im- porté se sont élevées a 65,558,836 kil.pour la même période de 1871, elles ont été exceptionnel- lement de 181,358,699 kil.et pour le premier semestre de 1872, de 133,032,650. ÏYaits <1 i vers. Le sabre. Dimanche dernier, dans la soirée, une bataille sanglante a été livrée a Wommel- ghem, prés d'Anvers, entre des bourgeois et des militaires. Un soldat d'artillerie, détaché au fort 5, a regu cinq coups de couteau sur diverses parties du corps. L'autorité militaire a ouvert une enquête. Le prêtre galant. D'après le Nouvelliste de Radeune jeune demoiselle russe qui avait été en- levée a Interlaken, oü réside sa familie, par un prêtre catholique, af été retrouvée a Berne par un agent de police suisse, qui a regu la prime de 1,000 francs promise dans les journaux. C'était sonfrèrèLe nommé Mévius, prêtre, vient d'etre condamné par le tribunal correc- tionnel de Gand, deux fois a un an de prison et 26 fr. d'amende minimum de l'amende), et son complice Gilles, ouvrier cordonnier, a 3 mois de prison et 26 fr. d'amende, pour outrages publics aux bonnes moeurs. Le prêtre Mévius était poursuivi pour des ac tions blessant la pudeur, commises 1° dans un lieu public a Gand, et 2° pour des faits du même genre, commis a Heyst, après son départ furtif de Gand. Un miracle par jour. Hier, rue du Bac, un homme paralysé des deux jambes et traïné dans une voiture, se découvrit devant un prêtre qui passait. Un jeune homme, le voyant faire, eut le mau- vais goüt de tourner cette démoüstration en ridi cule. Animé d'une sainte colère, l'infirme se leva brusquement et envoya un énorme coup de pied dans le... dos du farceur. La foi l'avait sauvé. II ren'tra cbez lui empor- tant la voiture sur son dos. La mort de Scap in. Kopp, l'excellent artiste du théatre des Variétés, s'est brulé la eer veile bier matin. II était allé dimanche soir au théatre, et rien ne faisait soupgonner qu'il fut si prés de prendre une telle détermination. Une accusation portee contre lui serait cause de oe suicide. Lors de la constatation du décès, on a trouvé deux lettres, l'une adressée a M. Rousseau, régis seur des Variétés l'autre ne portant aucuce suscription. Kopp laisse une fortune de cent mille francs environ. On a trouvé également dans son secrétaire une Sommede 12,000 fr. én or. Kopp, par testament, dispose ainsi de sa for tune 25,000 fr. a la Société des artistes drama- tiques 25,000 fr. a la Société des musiciens 25,000 fr. aux pauvres et 25,000 fr. aux blessés. II avait joué pour la dernière fois dans les Cent Vier ges. Les cent Vierges. On lit dans le Corsaire Le vent est aux miracles les Jésuites ex- pulsés d'Allemagne avaient besoin du secours d'en hautle ciel hésitait sans doute a se déclarer en leur faveurils ont voulu lui forcer la main. n A Chatenois, on a craint une révolte; les dragons de Strasbourg ont été mandés en toute hateun coup de feu a mis fin a cette tentative d'opposition. En effet, les curés des environs avaient imaginé une petite comédie qui est digne d'eux tous les-soirs, la Vierge portant le drapeau blanc apparaissait et excitait les paysans naïfs la révolte. L'autre soir un gendarme prussien montait la garde, le fantóme se fait voir Qui va la! n crie le Germain. Pas de réponse; les trois sommations faites, le soldat épaule, vise et fait feu. Cette fois, un cri pergant retentit le gen darme avait visé juste et la prétendue Vierge se tordait de douleur par terre. Transportée a l'hö- pital de Schlestadt on a constaté que la soi-disant Vierge n'était autre qu'un gros curé. Le lende- main, trois de ses confrères ont été arrêtés et écroués a la prison de Strasbourg, oü sans doute on va leur donner la satisfaction d'expliquer leur miracle en police correctionnelle. n Voila Certes une énergique fagon de vérifier la réalité des miracles, Justice allemande. La chronique judiciaire allemande a quelquefois son intérêt. Dans un journal, nous trouvons mentionné le procés sui- vant Le jour oü l'empereur de Russie, pendant son dernier séjour a Berlin, est allé déjeuner avec les officiers de sou régiment prussien, la foule s'était amassée sur son passage. Un batelier qui se rendait a son ouvrage ayant été invité par un agent de police a se ranger pour laisser circuler le cortége, s'exclama Mon Dieuqu'a done de si curieux un empe- reur? N'est-ce pas nous qui nourrissent tous ces gens la? Ces paroles lui ont couté cher. Arrêté sur-le- champ, il a comparu devant le tribunal, qui, trouvant que les paroles citées s'appliquaient a l'empereur Guillaume, a condamné leur auteur a trois mois de prison. Aventure de chasse M. X.en partant hier matin, jura a Sa feniniö de lui apporter le soir même deux perdreaux au moms. Effectivement, a dix heures du soir, M. X.>; rentrachez luiil était harassé, blanc de poussiërö jusqu'aux oreilles, mais son carnier était gonflé, et Mme X... comprit que son mari s'était bien con duit a la chasse. Combien y en a-t-il lui deinaüda-t-elie cu- rieusement en pesant la gibecière. Deux, comme je t'avais dit, répondit non- chalamment le mari en s'étendant dans son fau teuil. A peine arrivé, pifpaf! j'ai tué tes deux perdreaux Rouge d'orgueil, la dame ouVre le carnier 5 mais, stupéfactionelle en tire un superbe ho- mard enveloppé dans du papier. Tableau.C'était la marchandede comestibles^ a laquelle le pauvre chasseur bredouille avait de- mandé deux perdreaux, qui s'était trompée et avait mis en place un cardinal des mers IS, Le Collége des Bourgmestre et Êchevins de la ville d'Ypres, croit devoir prévenir le public qüe dorénavant ses réunions auront lieu le Mardi et le Vendredi de chaque semaine, respectivement 10 heures du matin et a 3 heures de relevée. VP RES. Etai-civü du 20 au 27 septembre 1872. IB0!»Easi JittBIK. Etat-civil du 20 au 27 septembre 1872. T AT indiquanl les quantités et le prix mogen dés grains, fourrages et autres produits agricoles ven dus le 28 septembre 1872, sur le marché de la ville d' Ypres. Prix mogen du marché du 27 septembre 1872. N AISSANCES. Sexe masculin 2 Sexe féminin5. ÜIARI AGES. De Gron, Charles, journatier ct Bartier, Mathilde, dentel- iière. Ferricx, Julien, journalier et Bendel, Clémence, den- tUlière. ÜÊCÊS. Sylvie Alleman, 28 ans, dentellière, célibataire, rtie des Boucher?.—Henri Overfeidt, 17 ans, Nouveau Chemin Saint- Martin. Jean Devos, 77 ans, meunier, époux d'Amélie De- dryver, St-Jean lez-Ypres. Eudoxie Scholaei't, 46 ans, re- passeuse, célibataire, rue de Thourout. Louis DupreZ, 74 ans, rubanier, époux de Colette Descbryver, rue de Menin. Pierre Spotbeen, 50 ans, peinire, époux de Marie Roegep Nouveau Chemin St-Jacques. Enfants au-dessous de 7 ans Sexemasculin 4. Sexe féininin 2. NA1SSANCES. Sexe inascttlin 4. Sexe féminin 1 MARIAGES. Lebbe, Julien-Corneille, 26 ans,cordonnier, célibataire, SVeÖ Yandooren, Léonie-Rosalie. 28 ans, servante, célibataire. Beheyt.Edouard-Corneille.28 ans,cordonnier, célibataire, aVee Dondeyne, Hortense-Cornelie, 28ans, bonnetière, célibataire. Lefever, Julien, 29 ans, ouvrier agricole, célibataire, aved Debyser, Adèle-Cornelie, 22 ans, dentellière, célibataire. Cappoen, Pierre-Paul, 28 ans, dentellière avec Delphaee Octa. vie-Euphrasie, 21 ans, servante, célibataire. DÉCÈS. Sweerlvagher, Amélie-Cornelie, 67 ans, ouvrière, veuve de Frangois Cousin, Hipshoek. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 1. Sexe féminin 4. NATURE BES MARCHANBISES VENDUES qUANTlTÉS I PRIX. MO!EN I P01ÜS VENDUES. I PAR MOYKIt D» Kilogrammes. 100 kilogram j l'hectol. Froment. Seigle Avoine Pois Fêve 48,000 12.900 800 700 2.100 55 73 1900 48 37 19-25 19 75 80-90 73-00 44-OC 8 -CO 80-08 l'sperin^lie. Froment, I'hectoditre 25 IS Seigle 16 50 Avoine9 00' Pommes de terre, les 100 kilog8 50 Beurre,le kilog. a 70 HoDblon,les 50 kilog. (Récolte 1871.) 80 h 00

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1872 | | pagina 3