dinaire a Saveuthem a 8 h. 58 m. du soir a été
attendu vainement dimanche, et n'est arrive a
cette station qu'a 3 heures du matin, avec un re
tard de plus de six heures
La crise du charbon. On écrit de Liége,
7 octobre, a Y Lndépendance
La grève a pris fin aujourd'hui matin dans
tous les charbonnages de cette ville ou elle s'était
produite.
A l'Aumönier, a Gerard Cloes, a Sainte-Mar-
guerite, on travaille a pleins bras. A la houillère
de la Batterie, ou la grève avait été la plus
intense, la majeure partie des ouvriers sont des-
cendus ce matin dans les puits ils ne tarderont
pas a être imités par les autres houilleurs de cette
exploitation.
On n'a pas eu de désordre a signalerla
police a cependant arrêté cinq des grévistes, l'un
pour avoir voulu couper les cordes du cuffat pour
empêcher les ouvriers de descendre dans les
travaux, deux autres pour avoir proféré des
menaces envers leurs compagnons pour les mettre
en grève, et les deux derniers pour avoir jeté des
pierres contre les agents de 1'autorité qui procé-
daient a l'arrestation du premier de ces individus.
n II a été fait droit aux réclamations des
ouvriers mineurs, et dans la plupart des charbon
nages on a accordé les maj orations de salaire de-
mandées.
v Les autres pretentions des ouvriers ont
été écartéescelle entre autres d'avoir le cuffat
a leur disposition toute la journée pour descendre
dans les galeries ou en sortir a volonté. Gomme
précédemment, eet engin servira aux ouvriers a
telle partie de la journée, en dehors duquel temps,
ceux qui voudront sortir des puits devront
recourir aux échelles.
Les bains de mer. La liste des étrangers a
Blankenberghe s'est clóturée cette année au chif-
fre de 10,113.
Jamais ce nombre n'avait été atteint.
Le nombre des bains s'est élevé a 76,419.
Un miracle par jourDimanche, a Saint-Roch,
pendant la grand'messe, beaucoup de fidèles tous-
saient, enrhumés par le changement brusque de
la temperature.
Au moment de l'élévation, alors que tout le
monde était prosterné, un ange est apparu au
suisse et lui a remis soixante boites de pate de
Regnault pour être distribuées a la sortie.
Personne n'a vu l'ange.
Le suisse lui-même était trés ému en racontant
ce fait.
Une enquête est ouverte pour savoir s'il nel'était
pas déja avant.
Assassinat d'un inspecteur de chemin de fer.
Hier, a deux heures de l'après-midi, un assassi
nat a été commis sur le chemin de fer de Sceaux,
a. la gare d'Arcueil-Cachan.
Le chef de cetto-gare.le sieur J...,a tué de deux
coups de fusil l'inspecteur de la ligne, M. V.
Ce dernier avait adressé des reproches au sieur
J..., qui était entré dans une colère si menagante
que le pauvre inspecteur était sorti en disant
Je m'en vais, car il pourrait me donner un
mauvais coup.
II avait a peine mis le pied dehors qu'il recevait
une balie.
En ce moment le train d'Orsay se croisait avec
celui de Sceaux.
M. V... eut encore la force de se sauver de l'au-
tre cóté de la voie, mais le chef de gare le pour-
suivit et lui tira un second coup qui le fit tomber
mourant sur le sol.
Cela fait, le sieur J... retourna tranquillement
a son service. II prit soin de faire monter les voya-
geurs, et comme le conducteur d'un des trains qui
stationnaient restait atterré devant la garre
Remontez a votre place, lui dit-il, cela ne vous
regarde pas. II n'a que ce qu'il mérite 1
Le malheureux inspecteur avait été atteint au
cou et au front. II n'a survécu qu'une demi-heure
a ses blessures.
k,e P®ur J- avait des habitudes de braconnage
invétérées. On pense que c'est sur ce point que
portaient les reproches de M. V... Et c'est ce qui
explique comment un fusil se trouvait dans le ca
binet du chef de gare.
Le drame de Kersalaüm.L'épouvantable drame
qui s'est passé il y a quelques mois au chateau de
Kersalaüm, en Bretagne, vient d'avoir son dé-
nouement a la cour d'assises du Finistère.
On se rappelle les faits reproduits dans l'acte
d'accusation.
C'est pour l'amour d'une servante, Marie Le
Clech, que les deux frères étaient arrivés a se
liaïr.
Le meurtrier, Olivier de Kermel, était maire de
sa commune et lieutenant de la louveterie de Cha-
teaulin. A la suite du depart de Marie Le Clech,
depart qu'il supposait provoqué par les intrigues
de son frère Ernest, le malheureux avait conga le
projet de renoncer a ses fonctions et de s'exiler
de la France. Les supplications de sa mère n'a-
vaient pu l'ébranler. Déja ses malles étaient faites,
_quand, égaré par la jalousie, il succomba a la
tentation d'une vengeance monstrueuse. C'est alors
que, atteint d'un acces momentané de folie,
d'après Me Lachaud son défenseur, ou parfaite-
ment sain d'esprit sinon de cceur, d'après les mé-
decins experts, il a tiré a bout portant dans la
tête de son frère, assis dans un fauteuil, plusieurs
coups de revolver, après quoi il alla lui-même se
constituer prisonnier.
Malgré tous les efforts de la défenseetl'attitude
désespérée de l'accusé, qui jurait ne se souvenir
de rien, Olivier de Kermel a été condamné aux
travaux forcés a perpétuité.
Une nouvelle Fornarina. Eugenie M... avait
pour amant un peintre plus remarquable par la
dissolution de ses mceurs et la légèreté de son
caractère que par l'originalité de son talent.
Hier, la pauvre fillc acquit des preuves cer-
taines de l'infidélité du rapin. Tout entière a la
vengeance, elle n'eut plus qu'une idéé tuer son
amant. Dans le courant de la nuit dernière, alors
que l'infidèle dormait paisiblement a cóté de sa
maitresse, Eugénie M... lui entoura le cou de ses
cheveux et, lui appuyant le genou sur la poitrine,
l'étouffa.
Puis elle sortit et alla se constituer prisonnière.
Les agents se rendirent en toute hate au domicile
du jeune homme, qu'ils trouvèrent respirant en
core, mais trés souffrant. lis le firent transporter
a l'hópital Beaujon.
Eugénie M... a été maintenue en état d'arres-
tation.
CHOSES AUTRES.
Le docteur P... venait de couper une jambe a
un cliënt.
Pensez-vous qu'il survive demande a voix
basse un parent du patient.
Lui, il n'y a pas l'ombre d'espoir, répondit
le médecin.
Alors a quoi bon le faire souffrir
Pour lui faire prendre patience.
C'était au dernier Salon.
Deux amateurs s'arrêtent devant une superbe
croüte.
Yois, dit l'un, ce ciel! quelle couleur origi-
naleAs-tu déja vu un ciel jaune, toi
Certes, répond l'autre; n'as-tu jamais vu le
ciel serein?
X
Monsieur et Madame sont couchés.
Yois-tu, ma chérie, lorsqu'il fait jour d'un
cóté de la terre, il fait nuit de l'autre. Ainsi,
quand nous nous couchons, les Chinois se lèvent...
C'est pour cela que ce serait trés désagréable pour
un Parisien d'épouser une Chinoise
X
M. X..., un romancier, qui s'obstine a ne point
vouloir être de la société des gens de lettres, met
invariablement au bas de chaque feuilleton ces
mots Reproduction interdite.
11 va se marier.
Ah galui dit son futur beau-père, j'espère
que vous allez abandonner votre formule ordi
naire.
X
La grosse L..., une des cent vierges des Varié
tés, dinait l'autre soir en galante compagnie. On
causait cuisine.
Moi, j'ai des gouts excentriques, disait L....
Ainsi, je donnerais tous les droits possibles, sur-
tout mon droit d'ainesse, pour un plat de len-
tilles. Je les adore, et j'en mange souvent.
Cela se voit, dit l'amphitryon.
Comment
Mais paree que les lentilles grossissent les
corps.
X
Chez un niarbrier du cimetière Montmartre, un
mari commande une pierre avec épitaphe.
Elle laisse des regrets éternels!... propose
le marbrier.
On peut mettre ga, répond le veuf, la con
cession n'a plus que trois ans a courir.
-f
Une petite definition
Caissiek, un chef de valeurs.
TS*RES,
li tal.-civil du 4 au 11 octobre 1872.
ﻫ8»Essaw«iïaai;.
Etal-ciüil du 4 au 11 octobre 1872.
N AISSANCES.
Sexe masculin 2 Sexe féminin: 8.
MARI AGES.
Calteeuw, Jean-Frangois, 47 ans, cultivateur, eélibataire
avec Pinseel, Rosalia- Amelia, 55 ans, cultivatrice, eélibataire.
Ballyn, Charles-Henri, 22 ans, cordonnier, eélibataire avec
Gil le, Marie-Louise, 25 ans, ilenlellière. eélibataire. Polley,
AUiïse-Edouard,46 ans. cullivateur, eélibataire, avec Deraeve
Reine-Julienne, 52 ans.cultivatrice, eélibataire. Merlevede
Charles-Louis, 27 ans, cultivateur, eélibataire avec Dekervel
Mathilde,24 ans, cultivatrice, eélibataire. Pietcrs, Liévin-
Corneillc, 31 ans, cultivateur, eélibataire, avee Ghyselen.
Sidonie-Cornelie, partieulière, eélibataire.
I1ÉCÈS.
Flon, Eugénle-Cornelie, 30 ans, dentellière, veuve de Jean-
Baptiste Quintyn. lJagebaerlhoek-Notre-Dame. Labée,
Léonie-Virginie-Cornelie, 54 ans, eélibataire, propriétaire,
rue d'Ypres. Venant, Joseph-Louis-Benoit. 63 ans, cor
donnier, veuf d'Amélie Taccoen, Peselhoek. Berat, Henri-
Corneille, 18 ans, sans profession, eélibataire, rue des Pots.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexemasculin 0. Sexe féminin i.
NAISSANCES.
Sexe masculin 4. Sexe féininin 4
MARIAGES.
Charles Staelen, tisserand, et Marie Bertier, tailleuse.
Isidore Roose, majon, et Sophie Neveler, dentellière.
Edouard Morel, charpenlier, et Marie Vallaeys, repasseuse.
Frangois Bergheman, colporteur, el Amélie Werbrouck, den
tellière. Louis üesagber, agent d'assurance, et Hortense
Vanleene, sans profession.
DÉCÈS
Taccoen, Emma, 26 ans, dentellière, épouse d'Alexandre
Debaeck, rue de Menin.— Tracoen, Marie. 84 ans, sans pro-
fession, veuve de Jacques Saen, rue de l'IIópilal Saint-Jean.
Maerten, Marie, 57 ans, sans profession, épouse de Charles
Bruneel, Saint-Jean-lez-Ypres. Bonverne, Philippine,
77 ans, négociante, veuve de Pierre Deruelle, rue au Beurre.
Enfants au-dessnus de 7 ans
Sexe masculin I. Sexe féminin 2.
E TA T indiquml les quantités el le prix mogen den
grains, fourraqes et autres produits agricoles ven
dus le 12 octobre 1872, sur le marclié de la rille
d' Ypres.
NATURE
DES MERCHANDISES
VENDCES
yUANTITit» PRIX MOYEN
VENDUES. I PAR
Kilogrammes. 100 kilogram
POIUS
MOVEN DE
Phectol.
Froment.
Seigle
Avoine
Pots
Fêve
140.400
12.800
200
600
1 900
52 50
19-25
18-50
1 »-20
19 62
80-00
73-00
44-OC
8 -CO
80-00
l'opcrinjjhe.
I'rix moyen du marché du 11 octobre 1872.
Froment. ('hectolitre25 86
Seigle ..16 00
Avoine 9 25
Pommes de terre, les 100 kilog8 50
Beurre,le kilog. 5 &0
Houblon.fes 50 kilog. (Récolte 1871.) 80 5 82