présentant comme douée de vertus curatives une
composition banale mais cela ne le retient pas.
II ment sciemment; mais, comme dit Bilboquet, il
s'agit de cinquante centimes.
On lit dans le Journal cle
Depuis quelques années la consommation du
marché, grace aux développements considérables
de l'industrie, va sans cesse en augmentant. Jadis
les charbonnages avaient des stocks importants
qu'ils écoulaient a, l'approche de l'biver. Ac-
tuellement les charbonnages n'ont plus d'appro-
visionnementles charbons sont vendus au fur et
a mesure qu'ils sont extraits. Cela étant, la pani-
que s'est mise chez les consommateursils ont
pensé que le charbon allait leur manquer, et cha-
cun faisant preuve de prudence et songeant a soi-
même, a fait aux charbonnages les commandes
nécessaires pour mettre l'avenir a l'abri des éven-
tualités. C'est la un fait anormal. II est évident
que si tout le monde, a la même heure, demande
des charbons en quantité considerable, les char
bonnages ne seront pas en état de satisfaire a
toutes les commandes. Ensuite il y a des inter-
médiaires qui profitent de ce désordre économique
et qui font actuellement le vide sur le marché,
afin d'avoir l'occasion de faire payer plus cher,
dans quelque temps, le charbon qu'ils ont achetó
et qu'ils devront livrer bientöt a la consomma
tion. Au demeurant, tant que les mines ne seront
pas épuisées et qu'il y aura des industriels pour
les exploiter, nous ne devons pas trop nous alar-
merla crise actuelle se dénouera naturellement
par le jeu même de la speculation, si la specula
tion y est pour quelque chose et par le fait même
des exploitants et des ouvriers, s'il est vrai que la
diminution de la production l'ait occasionnée.
Correspondance 'particuliere de ^'Opinion.
Bruxelles, 18 oetobre 1812.
La Chambre s'ouvrira-t-elle le 12 novembre
prochainet y aura-t il, oui ou non, un discours du
Tróne. Graves questions, qui forment cependant
le plus clair de nos preoccupations politiques par
le temps qui court.
Je me trompe, il y en a une autre, qui met en
émoi la presse ultramontaine, la question An-
spach.
M. Baradet, maire de Lyon, a invité notre
mayeur a visiter l'exposition et lui a gracieuse-
mcnt offert l'hospitalitè a l'hótel de ville.
On comprend l'importance de cette invitation.
Lyon, chacun sait ga, est une cité subversive par
excellence. Bien avant Paris, elle proclamait la
Commune. C'est dans son sein qu'un procureur
general de la Itépublique, aujourd'hui. inscrit au
barreau des avocats, faisait une profession de foi
rationaliste enfin, il a fallu l'intervention éner-
gique de M. Jules Simon pour rétablir dans leurs
écoles les petits-frères de la doctrine chrétienne,
qu'un arrêt en due forme du conseil municipal
avait expulsé des locaux appartenant a la ville et
privé des subsides précédemment accordés a leur
enseignement.
Et M. Anspach accueille favorablement les
avances de l'Antechrist lyonnais et s'en va loger
prés de ce communard. Ce qui rend la situation
plus equivoque encore, c'est que M. Baradet a
adressé une invitation analogue a M. Thiers.
Si c'était un complot convenu a 1'avance entre
les deux pétroleurs pour supprimer sans bruit le
chef de la République conservatrice, pour faire
proclamer, a la fois, en Frence et en Belgique,
l'avénement du régime salué a coup de canons par
les Versaillais?
Le Journal de Bruxelles, qui a décidément la
main heureuse, a trouvé cette semaine une autre
nouvelle a sensation.
Accueillant une dépêche, envoyée par l'Agence
Havas au Précurseur d'Anvers, il a annoncé une
grève générale de tous les corps de métiers a
Bruxelles et a profité de cette importante com
munication pour rejeter la responsabilité des
manoeuvres internationalistes sur le parti doctri
naire.
Malheureusement, moins bon prophéte que l'in-
fortuné Cassandre, le pieux journal a prodigué,
en pure perte, ses frais d'éloquence. Jusqu'ici la
grève annoncée ne s'est pas produite et il n'y a
pas apparence qu'elle se produise de sitöt.
Grand succes pour Gounod, qui a fait inter
preter a la Monnaie son oratorio Galliacomposé
en souvenir des revers de la France.
La partition de Galliasans être une des meil
leures de l'auteur de Faustest certainement une
des plus émouvantes et il faut qu'on ait été bien
prévenu a Paris contre M. Gounod pour accueillir
aussi froidemerit qu'on l'a fait cette page gran
diose et attendrie.
Nos theatres de comédie se préparent a un
steeple-chase en régie. On n'en cite pas moins de
trois qui vont monter le Réveillon de MM. Meilhac
et Halévy. Ce Beveillon est-il digne de tant d'ému-
lation. C'est ce que nous apprendra sa première
representation au theatre des Grleries Saint-
Hubert.
Faits divers.
Exploit d'un tonsuré. La Vérité de Tournai
rapporfce que dernièrement, dans la commune de
Leers-Nord, le curé du village, se trouvant dans
sa cage dite de vérité, a pris a partie le bourg-
mestre libéral qui se trouvait dans l'église avec sa
familie, et l'a bientöt force a quitter la place.
Et dire quo si iedit bourgmestre avait donné la
réplique a eet agneau évangélique, et releve ses
polissonnefies, M'ne Thémis lui eut envoyé une
invitation a, comparoir devant elie pour avoir
trouble l'exercice d'un culte
Crise du charlon.Chez les marchands de char
bon de terre de la capitale, on fait payer mainte-
nant 44 francs par 1,000 hilogrammes de houille,
qualité gailletteuse. C'est le double de ce qu'on
payait l'été dernier.
Sinistre maritime. Samedi, le steamer Tele
graph parti d'Anvers pour Rotterdam, s'est
échoué a 1'Hellegat, dans l'Escaut oriental. On
croit que ce batiment est tout a fait perdu. Une
grande partie de la cargaison était seule assu-
rée.
La perte des marchandises est estimée a envi
ron 150,000 fr. L'équipage a été sauvé.
Un triste accident est arrivé samedi dernier
dans une houillère de Liége.
Un jeune ouvrier mineur, André Lemoine, agé
de 18 ans, qui se trouvait au fond d'une galerie, a
été atteint a la tête par une pierre qui s'est déta-
chée de la voute. La mort a été instantanée.
La deportation. Le Var, qui est parti avant-
hier matin de Rochefort, avait a son bord 580
déportés. Le nombre des déportés qui sont partis
jusqu'a présent s'élève a 2,090.
Une explosion. Un accident a eu lieu a l'ar-
senal de Bayonne, dans la cartoucherie. Une car
touche a pris feu dans les mains d'un homme par
l'explosion de capsule, et le feu s'est communiqué
aux cartouches que manipulaient les travailleurs
voisins.
Treize hommes ont été brülés auxmains et au
visage. On espère que leurs brulures n'auront pas
de suites facheuses.Le commencement de l'in-
cendie qui s'est déclaré a la suite de eet accident
a été promptement éteint.
CHOSES AUTRES.
X..., un petit soufilé, laid et mêmeun peu bossu,
mais prétentieux et sot, poursuit de ses brülantes
déclarations MIle Z..., une des étoiles du corps de
ballet.
L'autre soir, il l'aborde dans les coulisses et
l'interpelle avec des larmes dans la voix
CruelleQuand mettrez-vous un terme a
mon supplice? Au moins, je veux connaïtre votre
arrêt. Fixez une date
Rien de plus juste, mon cher, vous repasse-
rez le dimanche de Quasimodo
-f*
Une veuve tres consolable Mme de X..., qui,
victime des infidélités de son mari, a demandé des
remèdes a l'homceopathie, disait l'autre soir
Notre union n'a été qu'un long duel au ca-
nif
A la Bourse
Et B..., qu'est-il devenu?
Ohtrés cher, B... est deux fois millionnaire
aujourd'hui grand-cordon de tous les ordres
connus et inconnushotel aux Champs-Elysées
chasses a Rambouillet, etc.
C'est superbeEt son ami, son copin C...,
a-t-il fait fortune aussi?
Hélasle procureur de la République s'est
mêlé un beau jour de ses affaires, si bien...
Le malheureux
Que voulez-vous, mon cher? dans ce monde-
la, c'est Toulon ou tout l'autre.
sf-
Sur le boulevard
Ah ma chère, que je suis heureuse de te
rencontrer Figure-toi que voila une heüre que
deux messieurs me suivent. Ces hommes sont
d'une insolence
Commentils se sont mis deux pour te
suivre Tu allais done bien vite
Le marquis de X..., un des piliers de la légiti-
mité, a besoin d'un valet de chambre. L'autre
jour un individu se présente, muni de nombreux
certificats.
- Bons renseignements, dit le gentilhomme
après les avoir parcourus, mais avant tout, mon
gargon, est-tu bien pensant
Je crois bien, monsieur lo marquis, j'ai été
infirmier pendant six ans
Entendu dans le salon de Sganarelle
Ou mènes-tu ton mari, cette année, ma chèro
comtesse
Ohmon Dieu, simplement a Fontainebleau.
Imprudente, on y fait la coupe des bois
Balagas vient d'être impitoyablement sifilé a
Gênes.
C'est bien faitQu'allait faire Victorien
Sardou, qui est si riche, dans l'Etat de Gênes?
YPRES.
Elat-civil du 11 au 18 octolre 1872.
NAISSANCES.
Sexe masculin 7. Sexe féminin: 7.
MARIAGES.
Desagher, Charles, boulanger ct Roffiaen, Hortense, san9
profession.
UÉCÊS.
Camerlynck, Charles, 69 ans, sans profession, veuf de
Marie Graillet, rue de Lille. llaelde, Marie, 85 ans. jour-
nalière, célibalaire, ruc de Menin. Bultheel, Julienne, 82
ans, sans profession, célibalaire, rue de la Boule.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 2. Sexe féminin 2.
i»oi»EBeisung<;.
Etal-civil du 11 au 18 octolre 1872.
NAISSANCES.
Sexe masculin 0. Sexe féminin 5.
MARIAGES.
Melsens, Pierre-Augustin, 28 ans, colporteur, célibalaire
avec Lielaert, Barbe-Cécile, 52 ans, dentellière. célibataire.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 1. Sexe féminin 2.
E TA T indiquant les quantilés et le prix mogen de$
grains. Jour rages et aulres produits agricoles ven
dus le 19 octolre 1872, sur le marché de la ville
d' Ypres.
Fève
B'operlnghe.
Prix mogen du marché du 18 octolre 1872.
Froment, ['hectolitre28 25
Seijjle 16 00
Avoine9 25
Pommes de terre, les IU0 kilo;; 8 50
Beurre,le kilo;;. 5 So
lloublon.les 50 kiiog. (Récolte 1871.) 80 h 82
NATURK
yUANTITKS
PHX MOYEN
P01I1S
lICS MARCHAND1SES
VENDUES.
PAK
MOVEN DE
VENDOES
Kilogrammes.
100 kilogram
1 'heclol.
Froment.
132.500
52 50
80-00
Seigle
12.300
18 50
75-00
Avoine
1 900
17 62
44-OC
t'ois
400
19-12
8 -CO
1.400
19 50
80-00