VILLE DTI*IVES. accuser de traliison et les déclarer faussaires au serment (7) qu'ils ont prêté. Les requêtes en récusation des juges catholi- ques étant ainsi repoussées, on peut se demander si l'avocat de la veuve Guibord s'alarma ou s'ap- plaudit, pour le sort de sa cause, des résultats de l'incident. Nous n'avons a eet égard d'autre ren- seignement que les lignes suivantes qui terminent le compte-rendu du journal canadien M. Doutre dit alors que l'indignation mani- festée par chacun des juges était peut-être une réprobation assez marquée de la pretention éle- Yée par les intimés, que les juges des cours civiles sont incompétents a prononcer sur celitige. Mais comme il ne resterait rien de cette expression d'opinion si les choses en restaient la, il désire prendre les mesures nécessaires pour que ces recu sations obtiennent une adjudication dont on re- trouvera plus tard des traces. En conséquence, il fait motion qu'il soit permis a l'appelante d'en appeler a Sa Majesté en son conseil privé, de la décision qui vient d'etre rendue. divers. Un coin de la vie en Ciiine. Dans le Céleste Empire, la femme n'est pas la compagne du mari elle est son esclave, qu'il maudit gros- sièrement et qu'il frappe dès qu'il est contrarié. Labelle-mère 'pho-phoqui veutprendre la revan che, de son vieux tempsfait tout comme son Hls. Et voila pourquoi tant de femmes se pendent a la porte de la chambre nuptiale, pour ruiner le mari et la pho-pho par les frais de la visite qui doit être faite par le mandarin et qui ne coute jamais moins de quelque mille francs. La femme sert son mari a table et ne mange pas avec lui s'il arrive de voyage, elle lui tourne le dos. Les rapports des enfants avec lours parents sont sur le même pied. lis prennent, dès le plus bas age, l'habitude des malédictions, des paroles les plus dégoutantes, et cela dans toutes les classes de la société. A l'école, chacun crie tant qu'il peut en lisant sa page, pendant que le voisin en lit lui-même une autre. Plus les enfants crient fort, disait un maitre a un voyageur, plus la science entre profondément.Ce qu'on apprendpendant quinze a vingt ans d'études, se réduit a fort peu de chose. Les compositions oratoires faites par les élèves les plus avancés ne sont que d'insignifiantes ou bur lesques amplifications. L'autorité paternelle est, en principe, souve- raine mais elle est, comme tout le reste, super- hei elle, extérieure. Dès avant soixante ans, on relègue le père sur un grabat, en le laissant dénué de tout. Dès que la mort approche et que le méde- cin déclare qu'il n'y a plus d'espoir, on ne s'oc- cupe plus du malade, mais des détails de l'enter- rement, sans oublier le coclion gras, base obligée de tout festin chinois. Quand le vieux a fermé les yeux, on s'empresse de crier, de sangloter; tout cela dure une demie journée, après quoi chacun se remet a ses affaires, boit et rit comme a 1'ordinaire. Les cérémonies sont observées l'honneur est sauf. Nous ne résistons pas au désir de donner quel- ques détails intéressants sur la constitution de la propriété en Chine. Tout le monde a le droit d'etre propriétaire; et, pour asseoir ce droit sur un des sentiments les plus énergiques de la nature humaine, l'empereur Tsin-Chi-Hoang-Ti déclara, trois siècles avant notre ere, que les lieux de sépulture seraient in- saisissables. L'idée était aussi juste que profonde; elle eut les meilleurs résultats. Chacun voulut avoir son champ de sépulture et sa maisonaproxi- mité. On défricha les terres inculteson émigra dans les terres voisines, a peine peuplées encore de quelques tribus nomades. Un des caractères les plus frappants de l'ex- trême morcellement est 1'absence de toute pro priété d'agrément un peu importante. En Chine, un pare de plus d'un ou deux hectares serait un scandale, et encore ceux de cette dimension sont extrêmement rares. II est bien entendu que les pares impériaux font exception.On comprend que Immigration soit indispensable pour un pays oil chaque familie rurale n'a pas en moyenne plus de quatre hectares. C'est a partir du jour ou la loi dont nous avons parlé plus haut a été proclamée, que datent l'ex- tension croissante de la race chinoise et le carac- tère démocratique de sa civilisation. L'emploi de cornet a pistons solo est vacant au 6e régiment de ligne, les appointements affectés a eet emploi seront en raison des capacités et du talent des postulants, et pourront varier de 75 a 100 francs par mois, plus l'équipement militaire. L'engagement peut se faire pour deux ans. S'adresser a M. J. Painparé, officier chef de musique au 6e régiment de ligne, a Anvers. Le Strauss frangais, Jules Kleinauteur de la valse Eraises au champagne(nouvelle édition pour chant) vient de publier deux ceuvres qui sont 1'événement musical du jour une valse Pazza d'Amore (édition originale et édition faci- litée) qui, par le charme de ses mélodies, surpasse tout ce qui a été fait dans ce genre, et une ravis sante polka, portant le titre excentrique de Caiv/r (CArtichautCes compositions font fureur a Paris et en Italië. On les regoit francoen en- voyant pour chacune d'elles 2 fr. 50 en timbres- poste a M. Katto, magasin de musique, 10, gale rie du Roi, a Bruxelles. Nous avons sous les yeux la prime que l'Admi- nistration de 1'Illustration Europêenne va faire distribuer GRATIS a tous ses abonnés dans les premiers jours de novembre. Cette prime est un véritable tableau digne d'etre encadró et peut être proclamé le chef-d'oeuvre de G. DORÉ, eet artiste si fécond en productions de tout genre. Le tableau représente LA CHUTE DES ANGES et est remarquable comme conception et comme exécution. L'Illustration Européenne tient fidèlement ses engagements et nous pouvons lui pródire pour la 3" année de son existence un succès qui dépassera debeaucoup celui des années écouléfes. CHOSES AUTRES. Calino vient de perdre un oncle qu'il affection- nait d'une fagon toute particuliere. II est inconsolable. Après avoir conduit le pauvre homme a sa der- nière demeure, il rentre chez lui et se laisse triste- ment tomber dans un fauteuil. Sa bonne entre tout doucement. Monsieur, que dois-je faire pour diner? Frangoise, dit Calino entre ses larmes, vous ferez des crêpes -f Un habitué de la police correctionnelle compa- raissait hier devant le tribunal. Le président. C'est encore vous? Le prévenu. Ahmon président, c'est un mot de reproche. Combien avez-vous déja subi de condamna- tions Mon président, avec celle que vous allez m'accorder, ga fera vingt-sept. 4" On parlait d'un poète parnassien dont le mince talent est doublé d'une énorme prétention. Sa poésie, dit quelqu'un, ne s'élève jamais Je crois bien, réplique un autre. Elle n'a jamais pu dépasser la cheville!... On s'étonnait, en presence de Monselet, de l'in- terminable longueur des alexandrins de M. le dé- puté-poëte de Lorgeril. C'est sans doute, dit le gai critique, par res? peet pour la loi. II ne compte pas par pieds, mais par mètres X. veut être medium a tout prix. Hier soir, il évoque l'esprit de Voltaire qui lui dicte un sonnet idiot. On s'en plaintX., interloqué d'abord, se remet aussitöt Ahdame, vous savez, Voltaire a beaucoup vieilli depuis sa mort AVIS. L'Administratiori communale prévient les habi tants que Ie róle de I'exercice 1872, pour le re- couvrement de la taxe communale sur les chiens, est provisoirement arrêté et déposó au secreta riat l'inspection des coutribuables. Ceux qui se croiraient lésés sont admis a faire valoir leurs reclamations devant le conseil com munal. Fait a l'Hótel-de-Ville, le 14 octobre 1872. Les Bourgmestre et Fchevins, Far Ordonnance P. BiiKE. Le Secrétaire, J. DE CODT. Yï»R ES. Elai-civH du IQ octobre au lor novembre 1872. Etal'civil du 25 au 31 octobre 1872. E TA T indiquanl les quantités el le prix mogen des grains, four rag es et autres produits agricoles ven dus le 2 novembre 1872, sur le marché de la ville Prix moyen dn marché du 31 octobre 1872. (7) Nous ignorons si les magistrals canadiens prêtent un serment dont les termes soient tels qu'il présente contre leur soumission au Syllabus une garantie plus forte qu'il ne faut en attendre du serment que le magistrat prête chez nous. N AISSANCES. Sexe mascnlin 8 Sexe féminin: 13. 11 AKI AGES. Cambier. Jean, boulanger et Lfirooy, Isahelle. ilomestique. Guillaume, Slekelorum,c<}rdonnier el Camelia Verbrugghe, dentellière. DfiCÈS. Cuvelier, Rosalie, 71 ans, dentellière. veuve de Jean Meersseman, rue des Riches Claires. Desmedt, Isidore, 2f ans. dessinateur, célihataire. rue au lieurre. Gobert, Virginie, 69 ans, dentellière. veuve de Franjois Allaer, rue deMenin. - üeclercq, Romain, 67 ans journalier, époux de Virginia Wilderneers, rue St-Christophe. Simoen, Jossine, 79 ans, dentellière, épouse de Frangois Notebaert, rue dt la Roule.Geeraert, Pierre, 22 aus, soidat au Ier régt de ligne, célibataire, rue des Bouchers. Dedours, Léonie. 22 ans, dentellière, épouse de Julien De Coninck, rue du Lom bard. Van Ruymbeke, Félicité, 44 ans, dentellière, céli bataire, rue de la Boule. Loridan, Frangois. 39 ans, rem- pailleur, époux de Natalie Druant, rue deMenin. Geluck, Elisabeth, 69 ans, dentellière, célibataire, rue de Menin. Michiels, Marie. 72 ans, sans profession, veuve dé Jeau De Ridder, rue d'Elverdinghe. Viane, Marie, 89 ans, sans profession, épouse de Jacques Mesure, rue des Plats. Vol- brecht, Pierre, 75 ans, journalier, époux de Rosalie Beun, rue Gaspar Konyn. Tyteca, Marie, 16 ans, rue de Menin. Dewulf, Jean, 73 ans, journalier, époux de Sophie Lecomte, rue de Menin. Enfants au-dessous de 7 ans Sexemasculin 1. Sexe féininin 1. NAISSANCES. Sexe inasculin 4 Sexe féminin 2. MARIAGES. Nappe, Henri-Frangois, 28 ans, cultivateur, célibataire' avec Quagbebeur, Léonie-Cornelie, 26 ans, cultivatrice, cé" libataire. Deraeve, Edouard-Corneille, 2-2 ans, journalier, célibataire, avec Sohier, Marie-Thérèse, 28 ans, veuve, den tellière. DÉCÈS. Vandrommc, Benoit. 72 ans, saus profession, époux de Catherine Crindaele, hópital. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 0. Sexe féininin 2. if Ypres. NATURE yUANTITES PRIX MOYEN POIDS DES 91A PiCH AN DISKS VENDUES. PAR MOVEN DE VEN DDES Kilogrammes. 100 kilogram l'bectol. Frometil. "9.100 31-50 80-00 Seigle 5.600 19 50 75-00 Avoine 600 18 50 44-üC Pois 1.100 20-00 8 -CO Fêve 200 21-25 80-00 ■"operingtie. Froment, l'heclolitre26 10 SeigleIS 75 Avotne9 25 Pommes de terre, les 100 kilog8 50 8eurre,le kilog. 3 80 tloublon, (es 50 kilog. (Récoltc 1871.) 85 5 85

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L’Opinion (1863-1873) | 1872 | | pagina 3