Sauf la boutique de Loyola, il n!y a done plus rien de respectable en Belgique. Royauté, admi nistration, magistrature, armee, Chambres, tout est pourri, gangréné. Ainsi le proclament tous les jours les austères défenseurs de l'ordre, de la re ligion, de la familie et de la propriété. Comme cette sarabande ultramontaine doit réjouir les communeux de l'avenir Si jamais les chevaliers du pétrole tentent un coup de main contre notre régime politique, il faut avouer que les écrivailleurs du grand parti conservateur leur auront largement déblayé le terrain et faci- lité la besogne. Nous nous rendons au désir qui nous est ex- primé en insérant ces lignes, quoique nous ne croyions guère a la possibilité de réaliser les idees de notre honorable correspondant. Monsieur le rédacteur de VOpinion d'Ypres, Aujourd'hui que les élections sont faites, ne pourrions-nous pas demander aux grands bon nets de 1'Association libérale s'ils mettront bien- töt a execution les promesses si formeilement faites de modifier le règlement et d'adopter comme programme politique de leur Association des réformes larges et accentuées dans le sens progressiste? Oomptent-ils ne pas donner signe de vie Ce système, il est vrai, leur a réussi assez bien jus- qu'icimais il pourrait finir cependant par lasser les meilleurs amis, tous ceux qui, sans être des doctrinaires endurcis, avaient néanmoins accepté aux dernières élections communales la liste de l'Association, afin de ne pas diviser les forces li- bérales. Qu'on y prenne gardeLes catholiques orga- nisent dans l'ombre un système formidable de corruption et de pression ils ne reculent devant aucun moyen pour contraindre les gens simples et timorés a s'affilier a une congrégation quelconque, sous-comité de l'Association cléricale. Le pays est aussi fatigué du ministère Malou qu'il l'était en 1869 de celui de M. Frère. L'opi- nion libérale exige des réformes sérieuses et ra- dicalespour les obtenir, il faut du zèle et de l'énergieil faut surtout du bon vouloir pour re- constituer le parti libéral. Assez de vaines pro messes, assez de belles paroles, des actes Convoquons a une réunion générale tous les libéraux, quelque soient leurs opinions person- nellescréons ensemble une nouvelle association, sur des bases assez larges pour amener parmi nous tous les amis de la liberté et pour sceller entre eux la paix et l'ünion, si nécessaires dans l'arrondissement, quand on songe aux nouvelles luttes que le parti libéral aura encore a soutenir Madame est si admirablement faite qu'on l'habillerait avec un sac; mais je soutiens que sa toilette manque d'unité. A ce moment quelqu'un entra sans frappor dans la chambre. C'était le mari. AhFrédéric, lui dit sa femme, vous devriez bien renoncer a cfette manie d'entrer chez les gens comme une bombe. II fallait peut-être me faire annoncer Vous pouviez au moins frapper. Mais puisque vous êtes habillée de pied en cap. Un instant plus tót vous me surpreniez... Le beau malheurII me semble que je n'aurais rien vu d'inédit. La jolie femme liaussales épaules avec dédain. Vous avez des fagons de vous exprimer, monsieurqui n'appartiennent qu'a vous.Inédit Dame, oui... J'ai la pretention de connaitre... Vous avez toutes les pretentions, c'est connu. Voyons, embrassez-moi etfaisons la paix. Pour toute réponse on lui tourna le dos. Fré déric, avec cette confiance qui n'appartient qu'aux maris, voulut brusquer la ratification du traité il prit sa femme par la taille et chercha a l'em- brasser. Elle se dégagea avec colère. Devant cette fille?... Vous êtes fou, mon sieur contre lé parti ultramontain, plus tot peut-être qu'il ne pense. Trève aux rancunes personnellessuivons le bon exemple donné par les grands centres intel ligents et travaillons de commun accbrd au triomphe de nos principes, si nécessaire au bon- heur et a la prospérité de notre clxer pays. Agréez, etc. On nous demande d'appeler l'attention de qui de droit sur certains fonctionnaires ou agents subalternes qui se livrent, sans autorisation peut- être, au commmerce,et l'on nous signale en mème temps les abus que peut engendrer une trop grande tolérance de l'autorité sous ce rapport. Les membres de la Ligue de VEnseignement viennent de recevoir le 4" et dernier bulletin de l'exercice 1871-72, clóturant le septième volume de la collection. On y trouve l'énumération des travaux accomplis par la Ligue pendant le 4e tri- mestre, et des détails intéressants et inédits sur la marche des associations fondées a l'ètranger a l'éxemple de la Ligue beige. VARIÉTÉS. Présidence de M. Sartel. La cemmune a seule le droit de faire des concessions de sepulture dans les cimetières et d'en percevoir leprixalors même que les concessions sont faites dans un terrain acquis et payé par la fabrique d'église. La fabrique qui a regu le prix de concessions indü- ment faites par elleen doit le montant d la com mune. Jugemenl. Attendu qu'il n'est pas contesté que le terrain servant de cimetière a Ypres est la propriété des quatre fabriques d'église (1) et qu'il est également certain qu'en vertu de la destina- Ehmon dieu, Justine sait bien que j'ai le droit... D'être grossier, inconvenant, comme tou- jours Oh oui, elle doit le savoir Voyons, Caroline, vous êtes ridicule, a la fin, s'écria M. de Latour en frappant du pied avec impatience. Insultez-moi maintenant. Elic'est vous qui m'accablez de gros mots, et c'est moi qui vous insulte. On n'est [pas bêt... injuste comme ga... Voyons, voulez-vous sortir avec moi Non. Voulez-vous que je reste avec vous? Non. Allez au diable, alors Et le pauvre époux battit en retraite en remet- tant la reconciliation a des jours meilleurs. A peine eut-il tourné le dos que Mme de Latour dit a sa femme de chambre Justine, mes gants, mon chapeau, mon pardessus, vite, vite. Madame va sortir Apparemment. Voila le chapeau. Donnez-moi un second voile. Celui-ci n'est pas assez épais, et je veux pouvoir pleurer sans être remarquée des passants. tion a un usage public, il est mis hors du com merce Attendu que le décret du 23 prairial an XII soumet tous les cimetières a l'autorité, surveil lance et police des administrations communales i) Attendu qu'il ne permet d'accorder des con cessions qu'a ceux qui offriront de faire des fon- dations en faveur des pauvres et des hópitaux, indépendamment d'une somme qui sera donnée a la commune Attendu qu'a l'époque du décret, les cime tières appartenant généralement aux fabriques d'église en Belgique, et partieliement en France, on ne peut pas dire que c'est en raison de la pro priété que le décret n'a attribué qu'aux communes les sommes a provenir des concessions Attendu que le droit d'accorder des conces sions dérive, non du domaine de propriété, mais du domaine publicque la propriété reste intacte que seuiement elle est vinculée par une affectation au service public des inhumations Attendu que les concessions particulières ne transfèrent aucun droit, soit a la propriété, soit a la jouissance proprement dite des terrains qui en sont l'objet, et ne modifient point la durée de leur affectation a l'usage auquel ils sont soumis ij Attendu que le décret du 30 décembre 1809, en indiquant les revenus de la fabrique en ce qui touche les lieux d'inhumation, n'y compte limita- tivement que le produit spontané des terrains ser vant de cimetière Attendu que les fabriques défenderesses cher- chent vainement a se prévaloir de l'autorisation que les autorités compétentes leur ont donnée d'agrandir l'ancien cimetièrecar lorsque les actes de l'autorité publique sont contraires a la loi, ils n'ont aucune valeur et ne peuvent produire aucun effet; n Attendu que le droit des fabriques d'église se réduisant au produit spontané, elles n'ont d'autre obligation que de veiller a l'entretien des cime tières; que les dépenses qui excèdent ce simple entretien doivent retomber a la charge de la com mune, et que si les fabriques d'église, en raison de la recette du prix des concessions, avaient fait des dépenses qui ne leur incombaient point, elles pourraient les défalquer des sommes qu'elles ont indüment pergues Par ces motifs, ouï l'avis conforme de M. J. Iweins, procureur du roi, le Tribunal déclare que l'autorité communale seule a le droit d'accorder des concessions de terrain au cimetière pour les sépultures particulières, et qu'a elle seule revient le prix de ces concessionsordonne aux défende resses de faire val oir leurs moyens subsidiaires, de s'expliquer sur le chiffre de la demande, et de libeller par état, leur contre-prétention, s'il y a lieu; réserve les dépens... (Du 15 mars 1872. Plaid. MMes BosWxert c. Verlynde.) Observations. La cour de cassation de Bel- Ahmadame, ne vous faites pas de mauvais sang pour si peu. Si monsieur revient et me demande, vous lui direz que je me suis sentie indisposée après la scène révoltante qu'il m'a faite, et que j ai voulu prendre l'air. Oui, madame. Arrivée dans la rue, Caroline eut un moment d'hé§itation de courte duréepuis elle piqua droit devant elle, en rasant les murs, dans la direction du quartier des Cliamps-Elysées. II m'a dit d'aller au diable, murmura-t-elle, eh bien, j'y vais. Mais quand on se rend en visite chez Satan pour la première fois, ón n'est pas sans quelque appréhension la crainte d'être rencontrée, sui- vie. II semble que tout le monde vous regarde et' que chacun dit en passant prés de vous Tiens, voilé, une petite femme qui va chez son amant. Non, je n'irai pas s'écria tout a coup Caro line en relevant cranement ses deux voiles après avoir dépassé la porte de M. de Maucor. Malheureusement des gens ivres se battaient au bout de la rue, la foule y était grande, agitée, tumultueuse, et force fut a Caroline de retourner sur ses pas pour éviter de la traverser. Elle était revenue a la hauteur de la porte... du diable, lorsqu'elle entendit le bruit de pas précipités et Ypres, 14 novembre 1872. TRIBUNAL CIVIL D'YPRES. CIMETIÈKE. COMMUNE. CONCESSION. FABEIQUE D-'ÉGLISE. LA VIIiliE d'yPBES C. LES EABEIQUES DE SAINT- MAETIN, S'-TIEBEE, S'-JACQUES ET S'-NICOLAS. (1) Voir l'arrêté royal du 31 aoüt 1855, contresigné par M. Alph. Nothomb, et autorisant les fabriques d'église d'Ypres a acquérir les terrains nécessaires pour l'établis- sement d'un cimetière nouveau, dans Malou, De l'admi- nistration des cimetières catholiques, I860, dernière annexe. Une demande antérieure des fabriques d'Ypres avait été rejetée sous le ministère de M. Tesch Voir la lettre du 25 octobre 1851, a la deputation permanente de la Flandre occidentale. (Belg. Jud., XXI, 929.)

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L’Opinion (1863-1873) | 1872 | | pagina 2