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I <\*i i i s divers.
Les tribunaux. L'affaire Camillo Nothomb ct
consorts, qui avait été renvoyée a l'audience d'a-
vant-hier, a été de nouveau remise a vendredi,
par suite d'un empêchement de M. le conseil-
lor Terlinden, retenu a la Cour militaire.
Double assassinal a RouenUn crime vient
d'etre commis pres de Rouen, sur la grand'route
de Canteleu. Vendredi, vers 9 heures et demie du
soir, le sieur Luce, habitant Canteleu, fut averti
que des cris venaient d'être entendus sur la cote
mu par un sinistre pressentiment, il se dirigea de
ce cöté, accompagné de quelques voisins et du
garde-champêtre. On arriva auprès d'une mare
de sang.
Malgré l'obscurité, on put suivre les traces et
l'on trouva deux victimes, le hls Luce, enfant de
9 ans, qui n'était plus qu'un cadavre, et celui de
Mlle Boulard, agée do vingt-deux ans, qui n'avait
pas succombé aux horribles blessures.
Ello a pu raconter qu'en revenant de son atelier
avec le petit Luce, ello s'était apergue en montant
la cöte qu'un homme marchait depuis assez long-
temps derrière elle. Cet homme passa devant et
s'arrêtant tout a coup, il frappa le jeune Luce
avec un instrument contondant ct tranchant, et
si violemment que la mort a du être instanta-
née.
MUo Boulard se mit a courir, mais le meurtrier
la poursuivit, l'atteignit bientöt, et la frappa avec
le même instrument, puis, quand ello fut renver-
sée, il la traina a dix metres de la, jusqu'a l'cn-
droit oü elle a été retrouvée.
Cette jeune filie avait sur elle unemontro et un
porte-monnaie contcnant une certaine somme, ils
sont restés dans ses vêtements.
Quant a l'assassin, on croit qu'il a fui vers la
Seine a travers les terres la justice informo.
M"e Boulard était sur le point de se marierses
jours sont en danger.
Un drame domestique. Marié ct père do deux
enfants, M. C..., ancien militaire, a la tête d'une
belle fortune, liabite un appartement ruc du Fau-
bourg-St-IIonoré.
Sa femme, qui avait successivement renvoyé
plusieurs fommes do chambrc avec lesquclles son
mari pronait des libertés, rentrait du théatre di-
manche soir, quand elle le surprit en flagrant dé-
lit de familiarités avec une jeune bonne, depuis la
veille seulomcnt a son service.Elle ne put contenir
sa colère et, se saisissant d'un rasoir qui se trou-
vait a sa portee, elle en frappa son mari au visage
a coups répétés.
M. G... bondit, désarma sa femme, la terressa
ct l'étreignit si fortement dans ses bras muscu-
leux qu'il la laissa sans connaissancc sur le par
quet.
Puis, honteux do sa violence, il prit la fuitc le
lendemain matin, ayant appris qu'une plain te
avait été dóposéo contro lui par les parents de sa
femme, il est allé se constituer prisonnicr.
Mme C... est en danger de mort.
Sensible a la Jlattcric. La scène se passé au
bois de Boulogne
M. X... se promène avec un de ses amis de
vant lui marche un ténor archi-sifflé dans tous
ses róles; il fredonno par habitude.
Je parie, dit M. X... a son ami, que je donne
un coup de pied oh vous savcz a ce monsieur que
vous voyez la et qu'au lieu de se facher il me re-
mercie.
C'est que vous le connaissez, que e'est un de
vos amis, car autrement...
Je ne lui ai jamais parlé, il ne me connait
pas, répondM. X...
En ce cas, c'est parié
Les deux amis se tapent dans la main.
Aussitöt M. X... s'avance derrière le ténor,
choisit bien son moment et lui lance le plus franc
coup de pied qui ait jamais.été donné.
Le ténor se retourno, étonnéetfurieux, s'avance
vers M. X..., qui, sans se déconcerter, retire poli-
ment son chapeau et lui dit avec l'air du plus pro-
fond rcpentir
Excusez-moi, monsieur, j'avais cru recon-
naitrela voix de mon ami Duprez.
Ravi de ce compliment, le premier qu'il ait
jamais regu, le ténor ne put s'empêcher de ré-
pondre unAhmonsieur, vous êtes trop bon
qui fit gagner son pari a M. X...
Tanne-le. Une des plus jolies ouvrières ap-
prêteuses en peaux de lapin du 15° arrondisse
ment est, sans contredit, Clémence X... Aussi
avait-elle inspiré une tendre passion a Richardot,
un ouvrier tanneur.
Richardot aimait avec fureurpar conséquent,
il était jaloux. II crut remarquer qu'un jeune
homme nommé Macker avait quelques preten
tions sur le coeur de Clémenceil surveilla ses
démarches et parvint a intercepter une lettre
dans laquelle Macker exprimait a Clémence la
passion la plus vivo.
Convaincu qu'il a un rival, Richardot ne songe
qu'a se venger. II écrit a Macker une lettre signée
Clémence et lui fixant un rendez-vous, a dix
heures du soir, sur le boulevard de l'Höpital.
Puis Richardot s'affuble de la robe et du bon
net quo Clémence porto ordinairement, ct se rend
au lieu du rendez-vous.
Macker y était déja.
En voyant dans l'ombre s'avancer la robe et le
bonnet de celle qu'il aime, il se précipite vers eux
en disant a voix basse
Ah vous voila, merci
Mais un vigouroux coup de poing lui tombe en
plcine figure; il reconnait Richardot a sa barbe
hérissée, et une luttc terrible s'engage entrc eux,
quo fait cesser l'intervention des voisins et de la
police.
Macker, assez grièvément blessé, a été trans-
portó a l'höpital. Richardot a été arrètc.
Le roi de la finance. M. Feydeau qui, en sa
qualité do coulissier, a été souvent domander a
Rothschild des ordres do Bourse qu'il n'obtcnait
pas toujours, n'a pas toujours trouvé le baron ai-
mable, et il esquisse avec une bonne humeur dé-
pourvue de rancune les scènes étranges qui se
passaient dans le cabinet du baron
Un jour, a l'occasion d'un cours qui le contra-
riait, il s'emportc au point de déchirer ma cote
en deux morceaux, pour m'obligcr a la refaire, et
m'appela FicM impécile
Aussi, je courbai l'échine, et, donnant a ma
voix toutc l'humilité compatible avec ma dignité
offensée
On a du penser souvent cela de moi, répon-
dis-je, mais jusqu'ici nul n'avait eu l'idée de me
le dire.
II n'ajouta rion.
Souvent les victimes s'inclinaient sous la bour-
rasque ct ne trouvaient ni la presence d'esprit ni
peut-êtrc la dignité nécessaire pour répondre
commo l'agent de change Manuel
Manuel entrant dans le cabinet du banquier,
lui dit
Bonjour, baron. Comment vous portez vous
Qu'est-ce que cela fous fait répliqua l'autre.
Alors Manuel, enfongant son chapeau sur sa
tête
Vous avez bien raison, répondit-il. Et vous
pourriez bien crcver pendant que je suis la sans
que je m'en soucie plus que d'un chien
Un mot de M. Thiers. C'ctait sous Louis-
Philippe, M. Thiers, ministro, accompagnait le
roi dans une course aux environs de Paris. Le
ministro, ne parvenant pas a convaincre lo roi,
disait
Sire, jo me verrai oblige de vous rendre mon
portefeuille.
Bahvous y tenez trop.
Sire, je vous assure que je ne le conserve
que par dévouement.
Louis-Philippe, a ce motdévouement, partit
d'un éclat de rire.
A quoi M. Thiers repartit
Sire,Iorsque vous avez dit,en 1830, que vous
preniez la couronne par dévouement..., je n'ai pas
ri
CHOSES AUTRES.
Breda street, une jolie petite dame se fait de
jolies petites mines dans la glace.
Tu n'as pas fini? demande une amie.
Laissedonc. On annonce l'arrivée prochaine
du shah de Perse, je lui prepare des souris.
X
On reprochait a un spéculatcur d'avoir com
promis la fortune despauvres gens qui s'étaient
fiés a ses prospectus. II s'en défendait énergique-
ment.
Je suis incapable, répondait-il, do commettre
une mauvaise action.
C'est bien assez d'en émettre
X
Le docteurX... avait visité, avant-hicr soir, un
de ses malades. II se présente de nouveau chcz ce
client, bier matin. Le domestique lui dit aussitöt
Notre pauvre monsieur est mort cette nuit.
Bahexclame le bon docteur, il était done
bien malade!...
X
A la correctionnelle
Accusé, pourquoi vous êtes-vous livré sur
cet honnête concierge que vous ne connaissicz
pasa des voies de fait que ne justitie memo pas
votre état d'ivresse
Damemon président, pourquoi a-t-il écrit
sur sa porte Défense Lentrcr sans frapper.
YB'H ES.
Etitt-civil du 22 au 29 novembre 1872.
ï*«5»EasB?Si'«iaaai;.
Elat-civil du 22 au 29 novembrc 1872.
N AISSANCES.
Sexe mascuiin 6. Sexe féminin: 4.
MARI AGES.
Francois Boyaert, tonnelier, et Virginie Lievens, dentel-
lière. Désiré Malfeyl, tisserand, el Stéphanie Deconinck.
deiilellière. Auguste Segers, vac her, el Marie Beem, jardi-
nïère. Guslave Vandevyver, boulanger, et Julie Vanraes,
couliitière.
Df.CÈS.
Vamlenbroele, Amélift, 05 ans, sans profession, épouse de
Jean Scboulêten, rue Lorigpré. Baert, Marie, 72 ans, sans
profession, veuve de Jean Peel, rue Saint-Jacques. Spin-
newyn, Jean, 77 ans, sans profession, époux de Catherine
Minnekeer, rue des Récolleltes. Pauwels, Marie, 81 ans,
sans profession, veuve de Frangois Victoor, rue de Jansénius.
Dcmey, Alois, 11 ans, rue de Menin.Keingiaert de
Gheluvelt, Bosalie, 70 ans, propriétaire, célibataire, rue de
Menin.
Enfants au dessous de 7 ans
Sexeinasculin 0. Sexe féminin 4.
N AISSANCES.
Sexe masculin 4. Sexe féminin 1.
MARIAGES.
Beddeleem, Louis-Philippe, 53 ans, célibataire, boulanger,
avec Vcrborgh, Ursule-Séraphine, 43 ans, boulangère, veuve
d'lsidore Decoestcr. Heuser, Pierre, 25 ans. célibataire,
tailleur, avec Claeys, Pliilomène-Cornélie,25 ans, célibataire,
dentellière. Dcvos, Julien-Corneille, 28 ans, célibataire,
cordonnier, avec Thayman, Elodie-lUarie, 25 ans. céliba
taire. ouvrière. Sabbe, Jean-Edonard, 57 ans, célibataire,
cultivateur, avec Dckervel, Octavie-Cornélie, 50 ans, céliba"
(aire, cultivalrice. Verhille, llenri-Oésiré, 24 ans, céliba
taire, facteur, avec Theeten, Louise-Amélie, 20 ans, céliba
taire, ouvrière.
ÜÉCÈS
Hesodt, Thérèse-Coletle, 86 ans, célibataire, rcligieuse
bénédictine, rue de Roeschepe. Debase, Barbe-Cécile,
65 ans, cullivatrice, épouse de Winor Spelebroot, Lyssen-
thork. Deberul, Marie-Thérèse, 55 ans, raénagére, épouse
de Viclorin Decae, Eekhoek.
Enfant* au-dessous de 7 ans
Sgxe masculin 3. Sexe féminin 0.
R TA T indiquanl les quantitês et le prix mogen des
grains,fourrages at autres produits agricoles ven
dus le SOnovembre 1872, sur le marché de la ville
d, Yyr.es.
NATURE
nes MERCHANDISES
VENDUES
(JUANTITES I PR1A MOÏEN
VENDUES. PAR
Kilogrammes. 100 kilogram
FOlbS
MOYEN DR
I 'hecfol.
Fromenl.
Seigle
Avoine
Pots
Fêve
58,000
4.500
2.100
DclO
2.700
51 87
18 75
19 00
2O-C0
20 50
80-00
75-00
44-0C
8 -CO
80-00
Poperinghe.
Prix moyen du marché du 29 novembre 1872,
Froinenl, l'hectolitre24 01
Seigle15 00
Avoine9 00
Potnmcs de terre, les 100 fcilog 8 50
Beurre.le kilog. 5 70
Houblon,les 50 kilog. (Recoil- 187t.) 90 5 03