Sentence du juge Koegh, au sujet des
ELECTIONS DE GaLWAY (IeLANDE).
restitution. Hier, en effet, des actions s'élevant a
une valeur globale de 31,000 francs furent re
mises a M. Colsonpar 1'intermédiairedeM. P. P...
de notre ville, a qui elles avait été envoyées d'An-
vers par les messageries Van Gend.
Ce sont des actions nominates, qu'il eut été
par conséquent difficile et surtout dangereux de
négocier. Le tout a été remis aussitót entre les
mains de M. le juge d'instruction.
Souhaits anticipés. Hier, a Versailles, au
moment ou on allait se mettre a table chez lé baron
dë X...,un des plus aimables etspirituels députés,
un domestique entre portant sur un plateau une
lettre et un aim an ach.
Le facteur présente a monsieur le baron ses
souhaits de bonne année, dit le domestique.
Déja s'écrièrent les convives
C'est bien, donnez-lui cent sous, dit le baron.
Le domestique rentre...
Le facteur remercie bien monsieur le baron.
Bon. Vous a-t-il dit pourquoi il était venu
si tot
Oui, monsieur le baron.
Pourquoi done
II craint la dissolution.
En faveur clu divorce. On lit sur la porte
orientale d'Agra, l'inscription suivante
La première année du règne de Julef, deux
mille époux furent volontairement séparés par le
magistrat, et l'empereur indigné abolit le divorce.
L'année suivante il y eut dans Agratrois mille
manages de moins, sept mille adultères de plus,
trois cents femmes brülées pour meurtre de leurs
maris, soixante quinze hommes empalés pour
meurtre de leurs femmes, et des meubles brisés
dans l'intérieur des meilleurs ménages pour la
valeur de trois millions de roupies l'Empereur
rétablit le divorce.
Variétés.
Bonté divine s'écrie M. Keogh après avoir
rapporté ces paroles, faut-il que dans un pays oü
habitent des millions de protestants aussi bien
que de catlioliques... je rencontre un ministre de
l'Evangile, souillant la langue anglaise par son
adliésion aux plus viles passions de la populace
ignorante, et lui prêchant que le prêtre est toute
la religion ce langage pourrait a peine être
adressé a quelqu'un de ces êtres ignorants et
craintifs, qui sur la cóte d'Afrique s'inclinent et
tremblent devant leurs fetiches. Et comment
ose-t-il nous dire que le protestantisme, la religion
d'un million et demi de ses compatriotes Irlandais,
la religion de millions d'autres êtres humains, que
le protestantisme, dis-je, n'est pas une religion,
qu'il n'est que l'absence de religion et une insur
rection contre l'église du Christ. Oui, reprend
ce prêtre, c'est l'ennemi de l'homme qui a sus-
cité ces divisions, c'est lui qui les a créées et a fait
naitre un esprit d'opposition contre les prètres de
votre Eglise Je vois les signes du tempsl'un des
présages de la tin prochaine du monde sera que
les morts sortiront de leurs sépulcres. Parfois il
me semble que 1'esprit du vieil Olivier Cromwell
m'apparait et je crois voir ses ossements sortir
de ce tombeau criminel oil il a dormi si longtemps
avec ses péchés.
Ces dernières phrases éveillent i'indignation
du juge anglais le lecteur les trouvera comme
nous simplement comiques.
Tels sont ces meetings, oü l'on montreles pré-
tres d'un cóté et les propriétaires de l'autre; les
comptes-rendus de toutes ces assemblées sont im-
médiatementrépandus par tout le paysles libelles
les plus infames sont affichés de tous cótés aussi
M. Sébastien Nolan a-t-il bien eu le droit de dire
"qu'ils feraient naitre une telle panique que les
seigneurs craindraient de sortir de leurs domai-
nes. Les exces sont tels qu'un M. Kelly croit
qu'en sa qualité de catholique et d'homme indé-
pendant, il est tenu d'aller au scrutin pour donner
son vote, non pas tant en faveur du capitaine
Trench que pour protester contre cet abominable
intimidation.!) Des avertissementscomminatoires,
deslettres menagantes sont adressées par la poste
a un grand nombre de personnes (M. Keogh cite
les noms) on fait venir des hommes des comtés
les plus éloignés pour inspirer la terreur aussi
M. Davis, un hommede grand couragecependant,
n'ose-t-il pas se rendre au scrutin. M. Gruice, un
catholique,affronte le danger et nous décrit la
scène. Je fus traqué comme un lièvre, dit-il, et
ce fut au péril de ma vie que je parvins a traverser
les rues de Tuam. n Des coups de fusil sont tirés
dans la maison de M. Barrett et dans celle de
M. Brown les fermiers de M. Brown se rendent
chez lui le matin pour l'accompagner au poll
mais en apprenant cette attaque, ils se dispersent
de tous cótés. M. Brown et son fils sont terrifiés a
tel point qu'ils n'osent aller aü scrutin, oü'ils vou-
laient voter pour le capitaine Trench. Deuxmagis-
trats, MM. Moris et Blake Forster, et un officier
de la milice qui étaient allés voir quelques élec-
teurs, ont leur existence menacée, a Kenvarra,
par les attaques de lafoule. Venez ici, canailles,
c'est votre vie qu'il nous faut, leur crie-t-on.
Influence bénigne du pouvoir des prêtresCes
messieurs sont cependant catholiques; mais la
toule est excitée par la boisson que le curé a fait
distribuer par ordre écrit d'abord, puis par ordre
verbal ensuite, si bien que leur detention se pro-
longe jusqu'a une heure avancée de la nuit.
II est impossible de faire connaitre en détail
ces scènes trop nombreuses de violencele fermier
Forde, a la vue de tous ces événements, n'osa plus
se rendre a la messe les fermiers de lord Dun-
sandle qui, au nombre de 160, avaient promis de
voter pour le capitaine Trench, refusent paree
qu'ils ne veulent pas que le sang de saint Ruth
retombe sur eux. Ils prenaient évidemment
pour un saint canonisé par l'église, ce général
francais médiocre, qui par sa vanité et sa suffi-
sance, perdit la bataille d'Aghrine (1). n Les
tenanciers de M. Bodkin, le chef d'une vieille
familie catholique, avaient promis d'accompagner
leur propriétaire au scrutin mais on leur dit
qu'ils ont a voter pour le capitaine Nolan ou qu'ils
auront affaire aux terribles chaudronniers des
environs de Tuam. M. Pierce Joyce, un autre
gentleman catholique, dit qu'il n'a jamais vu pa-
reille fermentationles fermiers étaient extrême-
ment impressionnés, et il y avait de quoi, par les
résolutions prises aux meetings. Un de ses fer
miers qui s'était engagé vis-a-vis de lui, disait
que sa vie et sa propriété n'étaient plus en sü-
reté. Je suis sur que vous me ferez grace, di-
sait-il a son maitre, mais des autres je n'ai pas
de merci a attendreun autre aurait aimé de
rendre service a son ancien ami et maitre, mais il
n'osait agir contre le gré de la foule et du prêtre.
Lord Delvin n'ose plus se rendre a l'église, et une
foule d'autres bons catholiques comme lui, ne
vont plus a la messe, de crainte d'y être en butte
aux outrages et aux calomnieslord Delvin ne
peut même plus laisser ses enfants sortir de son
enclos. Les fermiers de Gurtnamora avaient pro
mis de voter pour le capitaino Trench, mais le
jour avant l'élection tous croyaient leur existence
menacée. Les prêtres ont annoncé, disait l'un
d'eux, que John Daly ne voterait jamais pour le
capitaine Trench, et en effet le voila mort. John
Daly souffrait a cette époque d'une cruelle mala-
die des poumons, et il n'était pas difficile de pré-
voir sa mort. La prédiction n'en avait pas moins
produit son effet sur 1'esprit des paysans.
(La suite au prochain numéro.)
CHOSES AUTRES.
L'autre jour on allait sur le pré.
Un des deux adversaires était le bohème X.
II s'aligne en gardant son chapeau sur la tête.
Prends done garde, lui dit un témoin, si l'épée
de ton adversaire allait
Justement il a bcsoin d'un coup de fer.
C'est le pendant de l'histoire de Privat d'Angle-
mont.
Lui se battait au pistolet.
Avant de prendre place, il öte soigneusement
son gilet et sa redingotemais garde également
son chapeau.
Ah5a, que diable fais-tu lui dit un des
amis qui lui servait de second.
Ecoute done, mon cher, j'ai crédit chez mon
chapelier, mais je n'ai pas crédit chez mon tailleur.
va-t-IL, mon DieuEt oü s'arrêtera-IL,
une fois lancé dans une pareille voie
Enfin, voici ce qu'il leur a dit hier
Quand j'ai fait deux fois mon second dans
mon premier, je remets mon premier sous mon
troisième. M011 quatrième est synonyme de cou-
tumeet mon tout est l'inventeur d'un cercle trés
célèbre dans l'histoire romaine.
Et comme ils restaient la, ébahis jusqu'a
l'abrutissement, IL leur a dit, de son air lo plus
triomphant POPILIUS!
Charmante tant que tu voudras, cette petite,
mais c'est une femme de rien.
De rien Elle te ruinerait en six mois
-f
Bébé apprend l'arithmétique.
Papa, voulant juger des progrès qu'il fait, le
prend sur ses genoux, et interroge
Combien quatre et deux
Quatre et deux six.
Trés bien. Et six et quatre?
Baccarat
Une éducation qui promet
Un poëte incompris va partout répétant qu'un
grand écrivain a promis le plus brillant avenir a
ses nouveaux lambes démocratiques
II m'a dit, criait-il hier encore au café, que
j'étais un second Barbier.
Comme on répétait ce propos a l'écrivain en
question
II n'a pas compris mapensée, fit-il, j'ai voulu
simplement lui dire qu'il me rasait.
Etat-civil du 20 au 27 décembre 1872.
(Suiie.)
(1) Comp Macaulay,« Histoire de Guillaume III,i> t. II,
ch. III.II (saint Ruth) passait, dit Macauley, pour avoir
été le plus impitoyable perséeuteur des Hnguenotspendant
les dragonnades, et cela lui avait donné une vilaine célé-
brité dans son propre pays Les whigs affirmaient qu'en
France on l'avait surnomméle bourreau ilsdisaient aussi
qu'A Rome les cardinaux eux-mêmes n'avaient pas caché
l'horreur que leur inspiraient les cruautés qu'il avait com-
mises, et que la reine Christine, qui cependant n'avait pas
le droit de se montrer délicate k cet égard, s'était détour-
néede lui avec dégout. (Trad. de M. Pichot, II, p. 295.)
I'OI'B'.KI AUUBL
NAISSANCES.
Sexe uiasctilin 6. Sexeféminin 5
DÉCÈS.
Desagher, Amélie-Fidélie, 72 ans, sans profession, veuve
de Pierre Room, rue Ste-Anne.Meneboo, Eugène-Auguste,
41 ans, ciiarcutier, époux de Malhilde-Eusebie Caenen,
Grand'Place. DuQoer, Louise-Cécile, 55 ans, bouliquière»
rue du Nord.
EnfanU au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 1. Sexe féminin -.0.
ET AT indiquanl les quantilés et le prix moyen deg
grains, fourrages et autres produits agricoles ven-
dus le 28 décembre 1872, sur le marché de la ville
d' Ypres.
NATURE
OU AN TIT ES
PT1A UOÏEN
POIDS
It ES MERCHANDISES
vendues.
PAR
MOYEN IIH
VENDUES
Kilogrammes.
100 kilogram
l'lieclol.
Fromenl.
19 900
33 00
80-00
Seigle
2,700
20 00
73-00
Avoine
500
19 50
44-OC
I'ois
500
22-50
8 -CO
Fêve
600
21-50
80-00
lko|teringhe.
l'rix moyen du marché du 27 décembre 1872.
Fromenl, l'hectolitre23 52
Seigle - 15 Oo
Avoine9 00
Pommes de terre, les 100 kilog8 00
Beurre,le kilog. 5 70
Houblon, les 50 kilog. (Récolte 1871.). 100 d lo2