verre d'eau sucrée. Certes, il f'aisait chaud ce
jour-la, une grande chaleur, M. Ie président.
X
A cöté du témoin expansif, il y a le témoin dé-
fiant.
Celui-la tremble a la seule pensée de mettre les
pieds dans la salie d'audience. II a toujours peur
de se compromettre. Le président, avant d'obte-
nir une réponse, doit lui adresser dix fois lamême
demande.
Le témoin défiant ne parle d'ailleurs que pour
lui-même. Sa parole ne franchit jamais une
grande distance et s'arrête toujours avant d'ar-
river a vos oreilles. Regardant tour a tour les
gendarmes, l'accusé et l'auditoire, il craint a cha-
que instant d'être happé au collet et trainé sur la
sellette. II n'a rien fait et
Cependant il n'est a demi-rassuré que lorsque
le président, a bout de patience, lui dit
Allez vous asseoir
X
A celui-la, je préfère celui-ci; il devait appar-
tenir a la variété du témoin rieur pour déposer de
la sorte
Quand on m'apprit l'accusation que l'on di-
rigeait contreP..., rien ne saurait exprimer la
surprise que j'éprouvai. Lui, P..., il-a tué sa
femme! Allons done! Je me mis a rire. Je le sa-
vais chasseur, mais incapable de tuer une mou-
che...
M. Prudhomme eüt ajouté
Hors le cas de legitime défense
Faits divers.
Uii crime mystérieux. Un jour do la semaine
dernière, les habitants de Beckerzeel agergurent,
traversant le village d'un pas pressé, une femme
convenablement vêtue, paraissant porter sous son
chale un objet assez volumineux. Quelques
instants plus tard une jeune iille se rendant a
l'église vit déposé pres duportail un paquet formé
au moyen d'un sac en toile grise. Ce paquet con-
tenait le cadavre tout ensanglanté d'un enfant
nouveau-né. Grand émoi dans le village. On se
mit a la poursuite de l'inconnue dans toutes les
directions. Deux habitants parvinrent a la re-
joindre a Berchem-Sainte-Agathe. Ils la condui-
sirent devant l'échevin de cette commune, qui se
contenta de lui demander son domicile, puis la
remit en liberté. Depuis lors, toutes les démarches
faites par la justice pour découvrir cette femme
ont été infructueuses. Elle avait donné un faux
nom et une fausse adresse.
Uneévasion, opérée avec beaucoup d'audace, a
eu lieu mardi dans la soirée, a la prison cellulaire
de Charleroi. Un détenu dont la peine expirait
dans quelques mois, trouvant sans doute le temps
trop long et voulant fêter la nouvelle année, est
sorti par la toiture d'oü, au moyen d'une corde, il
a réussi a descendre sur le mur d'enceinte et faci-
lement gagné la rue. C'est un individu de Ju-
met.
La gendarmerie immédiatement prévenue s'est
mise a sa poursuite, mais jusqu'a présent toutes
les recherches n'ont abouti a aucun résultat.
Un signe du temps. On a remarqué que la
tortue, acclimatée dans nos regions et vivant
dans nos jardins, s'enterre a l'approche de l'hi-
ver et ne reparait qu'au printemps.
Plusieurs personnes qui psssèdent des tortues,
les voient depuis quelques jours sortir de terre et
se promener dans leurs jardins.
Comme généralement ces animaux sont de surs
indicateurs des variations de saisons, cola porte
a croire que l'hiver est bien loin, ou qu'il se pas
sera sans sévir avec rigueur.
Partout les mêmes On lit dans le Breslauer
Handelsblatt
Le bourgmestre d'Innsprück s'est rendu a la
suite d'nn mandat du gouverneur de la ville, a
l'institut des gargons Malfattisch pour éloigner
de l'institut les frères enseignants, contre lesquels
une enquête criminelle est introduite du chef
d'actes grossiers et immoraux commis par eux sur
les élèves. II sera donné avis aux parents et aux
tuteurs des 131 gar gons se trouvant a l'institut de
la fermeture de l'établissement et en même temps
il leur sera enjoint de reprendre immédiatement
les enfants. Jusqu'a ce que cela ait eu lieu, le ma-
gistrat veillera a ce que l'enseignement continue
a être donné et soignera pour la pension des
enfants.
Encore un suicide par amount Rassurez-vous,
cette fois, il s'agit d'un suicide moral.
B... a eu la malencontreuse idéé d'aller samedi
dernier au bal de l'Opéra, déguisé... en singe! Le
malheureux, a bout de ressources, avait laissé les
seuls habits qu'il possédat en gage chez le costu
mier, promettant de lui donner 10 francs le
dimanche matin.
II part, emprunte quinze francs, prend une
voiture pendant deuxheures,arrive devant l'Opéra,
descend, et ferme la porte sur sa queue qui se
détache sans qu'il s'en apergoive.
Le lendemain matin, au moment de payer son
costume, on lui demande vingt francs de dom-
mages pour dégradation. II ne les a pas. On lui
garde ses habits, etle malheureux d'errer en singe
toute la matinée.
II n'y avait encore que demi-mal, maisle pis de
l'affaire c'est que, a bout de ressources, il a eu
la maladresse d'allcr emprunter 50 francs a son
futur beau-père
On comprend l'étonnement du brave liomme en
voyant son futur gendre dans un costume qui au-
rait fait pamer d'aise M. Littré et ses disciples.
B... lui explique son cas, le beau-père se débou-
tonne et, au moment ou notre amoureus touche a
sa délivrance, la jeune première se présente, le
prie de ne plus aspirer a sa main et lui rend... la
queue de singe qu'elle avait trouvée le matin
même en prenant le même fiacre que son futur.
Le malheureux, désespéré, se retire a la cam
pagne, décidé a ne pkts voir personne.
Les enfants terrïbles. Un grand personnage
politique qui adore la fiatterie regoit souvent a sa
table des parasites qui payent leur écot en com
pliments etenlouanges exagérées.
Le même personnage a un petit gargon de huit
ans.
L'autre jour, après diner, on fit réciter une
fable a l'enfant. Soit hasard, soit malice, il débite
le Corbeau et le Renard. II achevait la morale
Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute.
Lorsqu'un convive le prenant sur ses genoux
Eh bien, Bébé, lui dit-il, as-tu bien compris
ce que veut dire cette fable
Parfaitement, reprit le petit gargon. Le cor
beau c'est papa, et le renard ce sont ses invités.
On voit d'ici la figure de l'assistance.
L'Avenir national cite un spirituel paradoxe
anglais qui démontre comment la paix universelle
est impossible
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nage. L'arbre de Noël. Henriette Robert-
sart. Nouvelle. Les moisissures. Musique
classique. La pie et la colombe (Fable.) Pe
tite fantaisie d'un grand homme. Récréations
scientifiques. Le tableau magique. Le plus
célèbre des cafés de Paris. Les voies du chati-
ment. Roman. Rébus 2.
CHOSES AUTRES.
Entre deux rats de l'Opéra
Sais-tu la différence qu'il y a entre Jeanne
de Beauvais et la petite Jeanne qui débutece soir?
Eh bien, la voicil'une Hachette et l'autre
vend
Un jeune homme nouvellement employé au mi
nistère de la marine fut chargé de lire au ministre
le rapport dos arrivées et des départs de divers
navires de guerre dans les ports.
Arrivé a la phrase suivante
u Le vaisseau le X... a quitté Brest ce matin,
poussé par un vent de S.-E.
II la lut ainsi
Le vaisseau le X... a quitté Brest ce rriatin,
poussé par un vent... et s'inclinant devant le mi
nistre, de Son Excellence, dit-il.
Que désireriez-vous pour vos étrennes?
demandait l'amoureux naïf d'une petite dame un
coffret, un tableau, des livres
De rentec'est ga
A Li Chambre
Docteur, expliquez-moi done pourquoi les
légitimistes sont si bilieux et les républicains si
calmes
Rien de plus logique, mon cher. II en est
absolument du Corps législatif comme du corps
humain le foie est a droite et le cceur a gauche.
iMH'amcvuiiBi:.
Etat-civil du 27 decembre 1872 au 3 janvier 1873.
NAISSANCES.
roios
Le ciel n'est pas plus pur que le fond de son cceur.
La guerre provoque le pillage
Le pillage conduit a la pauvreté
La pauvreté amène la patience
Et la patience implique la paix
Done la guerre provoque la paix
Mais la paix produit l'abondance
L'abondance suscite l'orgueil
L'orgueil engendre les querelles
Et les querelles enfantent la güerre
Done la paix produit la guerre.
O
Sexe masculin 4t Sexe féminin 6
DÉCÊ9
Deereus, Picrre-Basile, 64ans,cultivaleur, époux de Louise
Persoone, Ilugebaerthoek-Saint-Jean. WallynAmélie-
Barbe, 72 aus, ouvrière, épouse de Pierre-Jean HruynaeiT,
höpilal.Suffys, Juiien, 24 ans, lisserand. célihataire, décédé
Arnienlière Ie 6 décemhre 1872. oegrendel, Sophie, 70
ans, cullivatrice, épouse de Fidéle Courtois, rue d'Ypres.
Courtois, Eugenie. 62 ans, boulangère, épouse d'Hypolile
Sansen, rue de l'llüpital.
Enfants au-dessous de 7 aus
Sexe masculin 1. Sexe féminin 0.
E TA T in liqnanl les quantités el le prix mogen de&
grains, four rages at aulres iroduits atjricoles ven
dus le 4 janvier 1873 sur lemarche defa rille
d' Ypres.
NATURE
4) ES M A KCH A N Dl S ES
VENDUES
yU A Ml T ES I PRI.V BOVEN
VENDUES. EAU
Kilogrammes 100 kilogram
MOVEN 0*
I 'tlectol
Froment.
Seigle
Avoiue
Pots
Fèvw -
29,800
6.2o0
200
800
2 600
33 00
19 75
18 50
20 50
21-25
80 00
73-00
44-UC
8 -CO
80-06
l*o|teringtie.
Prix mogen dn mare hé du 3 janvier 1873.
Fromenl, l'heclolitre23 27
Seigle15 (>o
Avoine. 9 00
Pomines de terre, les 100 kilog8 00
Beurre,le kilog. 3 80
IIoublon,les 50 kilog. (Récolte 1871luO a 105
