la Russie, les Etats-Unis, et bien d'autres. Elle faisait la contre-épreuve et demandait oü en étaient celles qui avaient fait les délices de l'Eglise Si elle pensait embarrasser la presse ultramon- taine, c'était de sa part de la naïveté. Celle-ci a son siége tout fait. On lui demands pourquoi les Bourbons sont tombés partout elle répond paree qu'ils se sont faits les persécuteurs de l'Eglise. C'est la Correspondance de Genèvele jour nal de Mgr Mermillod, que répond cela. Mais quel est, parmi les Bourbons, qu'on était bien loin de compter parmi ces grands persécuteurs, celui qui fut leplus coupable? Elle répond:Louis XIY Pourquoi? Paree qu'il voulut faire passer l'Eglise sous le joug de l'Etat, ettous les autres j) Bourbons après lui. Citons textuellement Les Bourbons, hélas ont perdu trönes et couronnes, parce qu'ils furent les premiers a vouloir faire passer l'Eglise sous le joug de l'Etat. Louis XIV, dont le règue marque l'apo- gée de leur puissance, fut l'auteur de leur déca- dence et de leur ruine. II leur légua les fruits amers de ses audacieuses et sacriléges entre- prises contre la Papauté. Pour eux se vérifie le motQui mange dw Pape en meurt Vouscomprenez que si les Bourbons eux-mêmes sont de grands coupables, il doit y avoir peu de princes qui trouvent grace devant Rome. En effet, il n'y en a pas, si ce n'est en disponibilité. Encore n'est-elle pas contente du comte de Chambord, qui pourrait bien, s'il était roi, faire comme Louis XIV et prétendre a sa part d'infaillibilité. Cela rappelle ce professeur allemand tres nébu- leux. qui disaitC'est terrible mes élèves ne j) me comprennent pas. Non, ils ne me compren- v nent pas. II y en a un, pourtant... Oui, il y en a un... mais non, il ne me comprendpas non plus. Après les rengaines de rigueur contre la presse libérale, fruit défendu auquel d'innumérables chrétiens persistent a mordre avec un indescrip- tible entrain, les mandements de carême sont émaillés d'ingénieüses réclames en faveur desjour- naux pieux, dont les intéréts de boutique ne sont jamais perdus de vue. Monseigneur de Namur le comte de Cham bord dirait Monsieur Gravez tout court s'écrie en fulminant contre les feuilles libérales, chaque jour, liélas plus nombreuses et plus prospères «Ne permettez pas que ces journaux franchis- sent le seuil de vos demeures, ni qu'ils tombent dans les mains de ceux qui dependent de vous. Ne les soutenez pas par vos abonnements, vous seriez responsables du mal qu'ils font. Au con traire, encouragez la bonne presse, hélas sou vent trop peu soutenue même par les gens de bien propagez-la de votre mieux, aidez-la en lui pro- curant soit des annonces, soit des informations utiles et intéressantes. Puissiez-vöus comprendre enfin que c'est trahir la cause de Dieu que de sou- doyer ses ennemis et d'abandonner ses amis et ses plus chaleureux défenseurs Diantre les affaires da la bonne presse vont done bien mal, que l'on demande la charité pour elle sur un ton si lamentable. Faits divers. On écrit de Ledeghem Notre commune, ordinairement si paisible, vient d'être le théatre d'un vol audacieux et im portant. Le sieur Pype, un fermier retire avec sa femme, avait amassé une fortune assez conside rable. De récents désastres financiers lui avaient fa.it concevoir l'idée de ne confier son précieux magot a aucune banqué ni a aucun particulier, et de s'en assurer la paisible jouissance en le gar- dant lui-même. L'argent, parait-il, fit du bruit et éveilla l'at- tention des voleurs. Dans la nuit de mardi a mer- credi, une bande de voleurs fit l'assaut de la mai- son. Ils pénétrèrent vers minuit et demi dans la chambre a coucher oh dormaient le fermier et sa femme. II se passa ensuite une scène renouvelée des temps de Raeheland ou de la bande des Chauf feurs. Plusieurs voleurs se tinrent debout prés du lit, mirent poignards et pistolets sur la poitrine du mari et de la femme, leur enjoignirent de ne proférer aucun cri, et de leur révéler sur-le-champ l'endroit ou l'argent était cachétout cela sous menace de mort. Pendant que d'autres brigands furetaient dans les coins et recoins aux endroits désignés, les époux qui ne pouvaient s'empêcher de faire entendre des protestations bien légitimes, enten- dirent une voix crier au fond de la maison Capitaine, s'ils bougent encore, tuez-les, ils nous dérangent. Les voleurs, ils étaient au moins huit, s'éloi- gnèrent enfin, emportant en espèces la somme de 10,000 fr. et des objets estimés a 5,000 fr. Le tribunal de Courtrai a fait une descente sur les lieux mais jusqu'ici on ne dit pas qu'il soit sur la trace des coupables. Le clergé politique. Hier, a été appelée devant la cour d'assises d'Anvers la cause du ministère public contre De Schutter, trésorier de a fabrique de l'église de Wickevorst, et Van Aelst, curé de Wickevorst, prévenus de pression électorale, dons et promesses pour acheter le vote des électeurs Une révolte en mer. Elle a éclató a bord du navire anglais Margareth Evans, capitaine Smiley, pendant la traversée de Philadelphie a Anvers, oü il vient d'arriver. II parait que dès le lendemain du départ, qui a eu lieu vers ia mi-février, des querelles intestines s'élevèrent parmi les gens de l'équipage, querelles que 1'interventio.n du capitaine avait réussi a grand'peine sinon a calmer, du moins a atténuer. Cependant des gros mots étaient encore fréquem- ment échangés entre les matelots, et l'un des offi ciers du bord voulant intervenir, pour empêcher un conflit de se produire, fut maltraité brutale- ment et même menacé de mort par ceux qu'il voulait apaiser. Le capitaine voulut encore une fois user de son autorité pour ramener ses gens au respect de la discipline, mais cette fois il ne fut pas écouté, et to us les hommes de son équipage refusèrent d'obéir a ses ordres ainsi qu'aux ordres de ses officiers. Des matelots prirent le commandement du navire et ce sont eux qui le conduisirent au port. Le ca- taine aussitöt arrivé s'est empressé, comme bien on le pense, de déposer une plainte entre les mains de qui de droit. Une victime de la vapeur. Un affreux accident est arrivé mercredi, vers 8 heuresdu soirau moment du passage d'un train de marchandises a Nesson- vaux, prés de Liégele chef de ce train, le sieur Louis Welch, agé de 33 ans, domicilié a Liége, s'étant apei'Q.u que la lampe placée a l'avant de lalocomotiveétait éteinte,donna le signal d'arrêt, puis descendit pour aller rallumer la lanterne, mais au moment oü il quitta son convoi, il fut atteint par un autre train lancé a toute vapeur qu'il n'avait pas apergu ren versé sur le sol, il fut affreusement broyé sous les roues des wagonsla tête et une jambe étaient séparées du corps, et les autres employés du train de marchandises ne rele- vèrent qu'un cadavre informe qui fut ramené a Liége. Le Droit rapporte que, hier, passait rue Legen- dre une voiture de place découverte, dans laquelle se trouvaient des personnes des deux sexes. Un jeune homme nommé B..., agé de 23 ans, qui n'avait pu trouver a s'y caser, s'était assis a cöté du cocher. Tout ce monde, qui se rendait a un repas de noces, était remuant et joyeux. B... voulu donner un baiser a une jeune femme qui, pour le recevoir, avan§ait la joue. .Malheu- reusement, en se penchant avec excès, il perdit l'équilibre et tomba. Avant qu'on eüt le temps de le relever, l'une des roues lui avait éorasé la poi trine. L'infortuné a été transporté a l'hópital Beaujon. Un berger des environs de Montpezat (Gers) avait sous sa houlette soixante moutons et deux cliiens. II y a trois jours, en rentrant au bercail, il lui manquait une brebis et un chien. Le lendemain, chien et brebis n'avaient pas donné signe de vie. Que leur était-il arrivé. Voici la chose. La brebis, qui était dans une position intéres sante, avait mis bas deux agneaux. Le fait n'est pas trés commun, mais pourtant il se produit en core assez souvent. Le chien avait cherché a ramener la mère et les enfants a la fermemais comme aucun n'était en état de marcher, il s'était couché auprès de la petite familie et était resté deux jours a veiller sur la brebis et les agneaux. Pendant ces quarante heures, les petits avaient tété la mère, la mère avait brouté l'herbe, et le pauvre chien était resté sans boire ni manger a son poste. CHOSES AUTRES. On parlait hier de l'Espagne devant un homme d'Etat, et on lui dépeignait ce beau pays lacéré par les républicains, les alphonsistes, les mont- pensiéristes et les carlistes. Mais ce n'est pas une Espagne que vous me décrivez-la, s'écria-t-ilc'est une Macédoine. O On prenait le thé chez MUe X..., dont la imputa tion remonte a 1848. L'aiguille de la pendule marque minuit. MUe X... se léve. Mes chers amis, il y a aujourd'hui trente- huit ans qu'a pareille lieure je vins au monde. Ce petit serpent d'Armandine lui souffle alors a demi-voix. Oui, ma pauvre Clémence, il y a aujourd'hui quinze ans que tu as oublié de faire remonter ta pendule. O Voici qui peut faire suite a la fameuse épitaphe de la veuve inconsolable, qui continue les affaires de son mari JEANNE FABER Femme de Thomas Fabermarbrier. Ce monument fut érigé par son époux, comme hommage a sa mémoire et comme échantillon de son travail. Tombeaux dans le même style 1,200 fr O Depuis un mois on voyait souvent, au théatre des Galeries, le gros X... en cravate blanche, caché dans le fond d'une baignoire, dont une grosse fille blonde, couverte de dentelle et de bijoux, occupait le bourrelet. Les fêtes ayant cessé partout, -le gros X... ne trouvera plus d'ici a longtemps l'occasion de sor- tir seul le soir... Quand il ira dorénavant au théatre, ce sera avec sa femme, une charmante jeune femme qui a la forme d'une baguette, ce qui ne l'empêche pas d'être beaucoup aimée. II faisait gras. II fera maigre. Gtat-civil du 7 au 14 mars 1873. naissanc.es. E T AT indiquant les quantitës et le prix m&i/en des grains. Tourrages et autres produits agricoies ven dus le 15 mars 1873, sur le marche de la rille d' Ypres. ï*operinghe. Prix mogen du marché du 14 mars 1873. CI-GIT Sext- tnasculin 6Sexe féminin 4 DÉCÈS. DepreyJeanne-Thdrèse, 72ans,menagère.éponxdePierre- Cliarles, Bntaeye, Section-Ilipshoek. Uepuydt, Jacques- Laurent, 84 ans. sans profession, veuf de Barbe-Reine, Vion, roe de Boeschepe. Cossey, Lucie-Cornelie. 8 ans, rue de la Têle d'Or. De Veerman, Antoinette72 ans, Marehande, veuve de Charles-Léopold, Sperlaeken, rue de Boeschepe. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe inasculiii 2. Sexe fOininin 5. NATURE l)ES MARCHANDISES VENDUES Fromenl. Seigle Avoine Pots Fèvt) qUANTtfES I PRIX ilIOÏEN POIDS VENDUES. PAR 510VEN OR Kilogrammes. 100 kilogram l'hectol. 24.200 30 75 19-00 22 73 21-75 20-75 80-00 73-00 3,400 44-00 10.100 80-00 Froment, l'hectolitr e22 77 Seigle75 Avoineg oo Pommes de terre, les 100 kilog8 00 Beurre,le kilog. 3 60 Houbton.les 50 kilog. (Récolte 1871000 a O0O

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L’Opinion (1863-1873) | 1873 | | pagina 3