du prêtre. Quand les Paques sont la, ils ont besoin de l'absolution de eet homme il la leur faut a tout prix, dussent-ils, pauvres hères, aller la men- dier a l'étranger. Demandez plutót a M. Ie Pro cureur du roi Iweins. NEPOTISME. On sait, ainsi que nous le rappelons dans Par tiele qui precede, que le conseil communal a créé une place d'archiviste - adjoint, au traitement, pour commencer, de 500 francs par an, et naturel - lement on a nommé pour cette place le fils aPapa. Le collége, échevinal était méme si pressé que dé ja il payait les appointements a l'heureux pro tégé avant que le conseil n'eüt créé la place. Gas- pillage et illégalité, c'est trop d'un. Mais c'est égal, M. Alpli. Vandenpeereboom sera content. Gaspillage, disons-nous En effet, pourquoi un aide-archiviste est-il nécessaire? Paree que l'ar- chiviste nepeut suffire a la besogne? Mais s'il en est ainsi, pourquoi M. Diegerick va-t-il travailler dans les archives d'Audenarde et ailleurspour quoi vient-il d'annoncer encore, dans un pros pectus récentla publication des archives de Messines? Qu'il se tienue a sa besogne dans le dépot d'Ypres, pour laquelle il est payé. Nous n'ajouterons pas que si hypothese toute gratuite un aide-archiviste était indispensable, on pouvait mieux choisir que M. Diegerick hls dont le mérite et la science sont suffisamment appréciés. Si ce jeune Monsieur n'était le Ills a Papa et n'avait, comme tel, droit, par tradition, a la protection de M. Alphonse, un rire liomé- rique universel eüt accueilii ses pretentions. Mais Et pourtant si l'autorité communale avait réel- lement souci de la prospérité de nos établisse- ments d'instruction et de nos dépots scientifiques, n'aurait-il pas nommé conservateur des archives et bibliothécaire en chef un professeur du collége, celui d'histoire, par exemple? Cette nomination, par Paugmentation de traitemeut qu'elle donne- rait, serait le moyen le plus sur de conserver au collége un excellent professeur d'histoire. Les membres de l'administration se plaignent que les bons professeurs quittent le collége au bout de peu de temps. Le moyen que nous prcco- nisons les y retiendrait. Mais bah! est-ce que 1'administration se soucic de la prospérité de nos établissements d'instruction autrement qu'en pa roles? Le népotisme avant tout et vogue la ga- lère DESTITUÉE.... POUR SES OPINION'S POLITIQUES1 Elie était bien amusante l'ambassade japo- naise! Voila si longtemps déja qu'elle a quitté la Belgique et le public bruxellois ne tarit pas a son sujet. Ce sont des historiettes, des anecdotes a mourir de rire et les unes plus piquantes que les autres. Dröle de peuple tout de même... et quelles moeurs On se racontait encore l'autre soir, dans un des principaux cercles de la capitalo, une histoire fort amusante, quoique peut-être un peu épicée. Mais bast, c'est au Japon que la chose s'est passée libre a la mere beige d'en interdire la lecture a sa fille. Done, il y avait un jour un mandarin a trois queues, dignité qui, dans les pays orientaux, répond a peu pres a celle de commissaire d'arron dissement en Belgique. Ce commissaire, je veux dire ce mandarin, beau comme un satyre et plus généreux que Jupiter lorsqu'il fit pleuvoir l'or dans le sein de Danaé, ce mandarin ne dédaignait pas, parait-il, les tendres entretiens. Mais en homme prudent et qui veut garder intact une reputation de haute dignité, dame quand on est mandarin a trois queues 1 il clioisissait pour ses ébats. joyeux les grands centres, ceux oh il pouvait espérer passer inapergu dans la foule. Mais le hasard, lui aussi, a souvent ses petites malices et plus d'une fois, sans qu'il le soupgon- nat, notre mandarin fut rencontré en galant tête- a-tête avec une aimable japonaise dont l'age,a en juger par ses traits bien conservés, pouvait varier entre 50 et 60 ans. Un restaurant nommé Focy- en-Tsing mot qui signifie les Deux Fontainesabri. tait ordinairement le couple amoureux. C'est la que le galant personnage olfrait a sa divinité les mets les plus exquis arrosés des plus délicieux nectars une demie bouteille de vin ordinaire pour deux, un verre de bière les jours de grandes fêtes. (La bière est une boisson tres rare et tres précieuse au Japon). Plein d'attentions dedicates, plus éloquent d'ail- leurs que Jean Chrysostóme et plus spirituel que Voltaire, on l'entendait invariablement adresser de cinq en cinq minutes a sa belle, cette phrase sentimentale Est-ce bon Cette conversation vive et enjouée ne tarda pas a être remarquée des habitués de l'endroit,parmi lesquels se trouvait une jeune japonaise que des circonstances trop longues a narrer (ici commen- cent les malices du hasard) amena un jour dans une petite localité de province, séjour habituel du mandarin. La jeune japonaise, aussi indiscrete que curieuse, ne tarda pas a déplaire au mandarin fort courrroucé d'entendre divulguer des particu- larités qu'il croyait cachées dans les profondeurs d'une grande capitale. Comme d'ailleurs elle était établie dans un cercle de la localité du nom de Konh-Kor-Diasur lequel le mandarin exergait sa haute influence, dans les petites localités du Japon les mêmes personnes cumulent tous les emploisce n'est pas comme en Belgique la chose fit bien vite grand bruitles mauvaises langues s'en mêlèrent une mesure énergique devint inevitable. Vous croyez sans doute, lecteur, que le man darin fut destitué pour sesjoyeusetés. Pro- fonde erreur Les choses ne se passent jamais dans l'extrême Orient comme en Europe. Ce fut, au contraire, la jeune et trop indiscrete japonaise qui fut destituée....pour ses opinions politiques!1 LES IMPUDENTS. La société en foisonne... Dans les rangs des hommes politiques, des hommes de finance, d'administration dans les spheres les plus élevées de l'armée, de la magis- trature, du clergé on coudoie a tout pas des fai- seurs, des impudents. C'est une plaie qui ronge l'ancicn et le Nouveau-Monde. Les peuples sont gouvernés par des intrigants, de gentils intri gants qui'jouent les ingénus et qui excellent dans l'art de taire ce qu'ils pensent et de dire ce qu'ils ne pensent pas. Ils savent se composer une figure candide, un front serein, et, ainsi masqués, on les entend tenir des discours, écrire des lettres, pro- noncer des harangues de Pair le plus naturel du monde, avec des accents d'indignation et de bonne foi qui vous touchent et vous émeuvent... C'est le cas du prince Napoléon. Cette altesse a éprouvé le besoin d'adresser une circulaire a ses électeurs de la Corseet ce document est une perle, ni plus ni moins. II est a mettre sous verre. Non, jamais vous ne devineriez, lecteur honnête, les phrases a effet et les mots sonores contenus dans ce factum. Jamais vous ne pourriez croiro que Plon-Plon qui, en 51, se ruait sur la France a la tête de la meute impériale, se pose aujourd'hui en victime. Et c'est la pourtant la vérité pure. L'Assemblée de Versailles, n'ayant pas osé dire que M. Thiers avait eu tort de le faire jeter a la... porte du pays, lui, le neveu du grand homme, s'indigne et s'écrie Malgré la justice de ma cause, unefaible majo- rité a déclaré que le droit est primé par la force C'est déja joli, mais ce n'est encore que le début. User invoquer son droit, lui qui a concouru a la violation de tous les droits de la nation frangaise, oser blamer l'abus ou simplemerit l'emploi de la force, lui qui en a Vécu... C'est vraiment parler de corde dans la maison d'un pendu. Au surplus, dans son malheur, le prince Napo léon, a défaut de résignation, fait montre de beau- coup de courage. Que n'en a-t-il été de même devant les Prussiens 1 Mais c'est la une demande indiscrete... Passons. Voici ce qu'il dit a ses électeurs Quecesfaits ne vous découragent pas. On nous proscrit paree qu'on nous craint 1 Quel est le secret de notre force C'est que les Napoléon ont deux fois sauvé le pays et préservé la révolution en lui imposant les garanties sociales sans lesquelles tout État tombe en dissolution et que, deux fois, les suffrages do la France ont approuvé leurs actes On nous craint, paree qu'en dehors des Napo léon il n'y a que deux minorités l'une veut l'ordre sans la démocratie, l'autre la démocratie sans l'ordre. Aussi, quoi qu'on fasse, on n'arrachera pas le nom de Napoléon du cceur du peuple Arraclier le nom de Napoléon du cceur du peuple Ce bon peuple oublier les Napoléon II mériterait, si cela lui arrivait jamais, cl'être trans- porté en masse a Cayenne et a Nouméa Oublier ceux qui ont humilié la France, qui Font appauvric, pressuré.e, livréeOublier ceux qui, a leur élévation comme a leur chute, ont mis le pays, a feu et a sang Oublier que trois fois les Napoléon ont été cause de l'invasion de la France Oublier qu'ils ont amené tour a tour a Paris les Cosaques du Don et les Germains de Blucher et de BismarckOublier les fusillades du boulevard Montmartre et la honte sanglante cle Sedan... Vrai, si les Francais devaient jamais en venir la... Majs tranquillisons-nous et que son altesse elle- même se tranquillise. On n'oubliera pas le sinistre nom qu'elle porte. LA QUESTION MILITAIRE. On écrit de Bruxelles au Précurseur d'Anvers On attend avec impatience la discussion du budget de la guerre. Le programme sur lequel vous avez donné des renseignements détaillés, avait été développé par le général Thióbault a des amis qui avaient regu pour mission de le faire connaitre verbalement. On croyait que l'accepta- tion du général Thiébault avait été subordonnée a l'approbation de ce programme. De longues con férences avaient eu lieu entre le général et le cabi net représenté par M. Malou. A la suite cle la der- nière conférence, un conseil de ministres avait été réuni et l'ultimatum clu général Thióbault avait été accepté. Du moins on le pensait. II se fait aujourd'hui que tout est remis en question. Plus de programme, plus cl'accord, plusrien qu'un ministre de la guerre remplacant un autre minis- tre de la guerre, partisan comme son prédéces- seur du service obligatoire, mais ne sachant com ment s'y prendre pour combiner ses sympathies pour l'armée avec les exigences de la position de ses collègues civils du ministère. Tout cela tient plutót du domaine do la fantaisie que de celui cle la politique. On ne peut s'imaginer que tout lo temps qu'a duré l'intérim du ministère de la guerre il ne se soit rien dit ni rien fait et que les choses en soient exactement, après quatre mois, au même point ou elles étaient au depart clu général Guil- laume. 11 y a bien certainement encore de nou- velles comédies qui se préparent après toutes celles dont on a déja été témoin. La question militaire deviendra chez nous une véritable boite a surpri ses on ne sait plus ni ce qu'elle contient ni ce qui peut en sortir. C'est une de celles dont M. Malou se sera le plus servi pour montrer qu'il est rare- ment a bout cl'expedients. En attendant rienne se fait. Le statu quo que l'on dit si prójudiciablo aux intéréts de l'armée s'éternise, et s'il est vrai que l'organisation de l'armée soit mauvaise, on refuse de l'améliorer paree que l'on a peur do perdre quelques voix dans les elections législa- tives. n Voici comment l'épargne fonctionne dans les écoles de Gand L'instituteur de chaque classe tient un registro composé d'autant de feuillets qu'il y a d'élèves. Chaque feuillet est divisé en plusieurs colonnes destinées a contenir, pendant toute une année, l'inscription et la date du dépót et clu montant de la somme épargnée par l'élève. Les élèves des classes préparatoires et inférieures regoivent en retour des épargnes qu'ils apportent a l'école, un feuillet identique a celui de l'instituteur et sur lequel ce der nier inscrit le montant de la somme versée. Les élèves des classes supérieures et moyennes sont tenus de remplir eux-mêmes leur feuillet. L'instituteur en chef possède également un re- gistre contenant les noms de tous les élèves de

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L’Opinion (1863-1873) | 1873 | | pagina 2