VILLE D'YPRES. l'école. II reqoit hebdomadairement, le lundi, par exemple, tout l'argent épargné et en inscrit le montant dans son cahier. Dès que les épargnes d'un enfant ont atteint un franc, l'instituteur en chef le depose a la hanque contre échange d'un livret. Ce livret, remis a l'enfant afin qu'il le montre a ses parents, est apporté a l'école pour y être conserve par l'insti tuteur en chef. Lorsque les épargnes se sont éle- vées de nouveau a un franc, il est procédé de la même manière a un nouveau versement, qui est inscrit, comme le premier, dans le livret de l'é- lève, et ainsi de suite. Les livrets ne sont rendus qu'aux parents des élèves et ils sont tenus de venir les prendre eux- mêmes chez l'instituteur en chef. Si, pour des motifs plausibles, les parents se trouvent dans l'impossibilité de se rendre a l'école^ l'instituteur en chef ne délivre le livret que contre un rc§u de ceux-ci. Cette mesure offre une garantie sérieuse, en ce sens qu'elle empêche les enfants de retirer leurs épargnes a l'insu des parents. Quelques chiffres donneront uue idéé precise des résultats ohtenus a Gand au 30 juin 1872, les écoles de Gand avaient distribué 12,820 livrets et les économies, inscrites sur ces livrets, s'éle- vaienta la somme de 430,227 francs, qui corres pond en moyenne, a 34 fr. 64 c. par livret. ACTES OFFICIELS. Un arrêté ministeriel, du 31 mars, nommele sieur A. Bö'im, maitre de dessina l'école moyenne de l'État, a Ypres, en remplacement du sieur F. Böhm, décédé. I ïts. <15 voi*s<. Un fonctionnaire qui compte 56 ans d'age et 38 ans de bons et loyaux services, M. Seghers, com- missaire en chef de la ville de Courtrai, a été sus- pendu de ses fonctions pendant liuit jours pour avoir, le vendredi-saint, n'étant pas de service, diné a l'hötel avec ses amis et causé ainsi du scan- rlalo. Une enquête est ouverte a ce sujet, on saura s'il est vrai, comme le prétend le journal do l'administration locale, que le commissaire aurait commis des actcs scandaleux. La grève des ouvriers carriers d'Ecaussines touche a sa fin la plupart de ceux-ci sont retour nés a la besogne, et l'on suppose que pour la fin de la semaiue le travail sera repris complétement. L'affaire Tichbornc a du être appelée hier devant la cour d'assises de Londres. Le Gaulois annonce que M"° Fidès Devriès est sur le point de quitter le théatre pour épouser un dentiste. L'éminentcomédien Lafont, qui paraissait aller mieux ces jours derniers, vient d' avoir une rechu te. La bronchite qu'il a rapportée de Monaco a fait do tels progrès, que les trois médecins qui le soi- gnent manifestent les plus grandes inquiétudes et désespèrent de le sauver. Le conseil municipal de Lyon n'est plus com- posé que d'un seul membre, M. Ducarre. Les honoraires des avocats ne sont pas ce qu'un vain peuple pense. Un jour que M. de Morny recevait M. Rouher a diner, il lui demanda quelle cause il avait plai- dée la première de toutes. Comme M. Rouher se faisait prier Combien avez-vous gagné lui demanda le due. Eh biendit M. Rouher, j'étais fort jeune un paysan auvergnat vint me trouver pour plai- der sa cause. Je laplaidai assez bien, je l'avoue, et je la gagnai. Combien me prendrez-vous me demanda le paysan. Eh bien deux francs, lui dis-je en sou- riant. Deux francs, répéta le paysan, comme s'il avait mal entendu oh que c'est cher Yous me passerez bien cela pour vingt-huit sous Non, quarante sous quarante sous ou rien. Ahma foi, j'aime mieux rien, fit le paysan et il sortit en me saluant tres poliment. Une femme d'environ vingt-cinq ans, aux yeux hagards, aux vêtements en désordre, arpentait, avant-hier soir, le Pont-Neuf a Paris, provoquant l'étonnement des passants par ses gestes bizarres et ses paroles incohérentes. Ouiil faut que je me tue, puisqu'il ne m'aime plus Ah si je la rencontrais celle qui me l'a enlevé disait-elle en montrant le poing au ciel. Nombre debadauds s'étaient peu a peu assem blés autour de cette pauvre folie qui apostrophait chacun d'eux en racontant ses peines. C'est ainsi qu'on apprit qu'elle vivait depuis longtemps déja avec un jeune homme, du quel elle avait eu un enfantl'autre jour, le père etle fils disparurent sans laisser la moindre indication qui put mettre sur leurs traces. La malheureuse avait passé la nuit a les clier- cher et le matin, épuisée de fatigue et folie de chagrin, elle avait été ramassée par des gardiens de la paix, au coin de la rue de Bucy. Comme on la conduisait au poste afin delui donner des soins, elle s'échappa des mains des agents sans que ceux-ci pussent la rattraper. Pendant toute la journée, elle recommenqa ses recherches, mais toujours en vain. Le soir venu, elle se rendit sur le Pont-Neuf, décidee a se précipiter dans la Seine. C'est a ce moment qu'elle fut remarquée des passants, qui l'entourèrent, comme nous le disions plus haut. Lespersonnos présentes s'apitoyaient, en voyant l'état dans lequel le chagrin avait mis cette pau vre femme, et cherchaient a obtenir d'elle son adresse pour la faire conduire a son domicile, lors- qu'au moment oü on s'y attendait le moins, elle traversa rapidement le cercle des curieux, et cou rant vers le parapet, l'enjamba et se jeta a l'eau. Tout le monde poussa un cri d'horreur. Plusieurs individus descendirent alors promp- tement l'escalier qui mène au terre-plein, dans l'intention delui porter secours; au même instant, une barque montée par deux mariniers se déta- cha des bains de la Samaritaine et se dirigea vers l'endroit ou était tombée l'inconnue. On fit de minutieuses recherches, mais qui, hélas restèrent infructueuses. L'autre jour un brave paysan se sentant fort malade prie son fils d'aller chercher le docteur. Le fils s'en va de son pied léger heurter a la porte do la maison oü demeure le médecin, et il le fait si doucement que trois heures se passent sans que le médecin puisse l'entendre. Que ne heurtais-tu plus fort lui demande ce dernier quand enfin il l'apergoit. Dame fait notrebênet, j'avais peur do vous réveiller. Imbécile et que me voulais-tu répète le docteur. Je venais vous chercher pour mon père, qui était au plus mal. Et tu es la depuis trois heures mais mal- heureux, il sera mort. Oh que nenni, monsieur le docteur, mon voisin Jean-Pierre m'a promis qu'il l'amuserait. En ex-banquier qui fila l'année dernière et qui dissipa rapidement le magot dont il s'était pré- cautionné, est tombé dans la plus profonde des détresses. Quelqu'un a qui il confie ses peines lui dit Vous devriez demander a faire partie del'or- chestre d'un théatre. Comment ga Je ne sais pas la musique. Allons done, pas de fausse modestie, vous jouez tres joliment de la caisse. PATRI A BELGICA, La 3mclivraison vient de paraitre. L'intéressant travail de M. Mourlon, dont cette livraison ren- ferme la suite et la tin, est accompagné deplusieurs planches explicativesentre autres d'une carte géologique du pays et d'une coupe théorique montrant la disposition générale des terrains que l'on y rencontre. La Patria Relgica compte actuellement plus de 3,000 souscripteurs, et ce chiffre va s'accroissant de jour en jour. .Ajvis. Les fonctions de Commissaire de Police étant vacantes en ce moment, par suite de la démission du titulaire, les personnes, qui voudraient obtenir cette place, sont prices de s'adresser par écrit au collége des Bourgmestre et Échcvins. Le traitement a été fixé au chiffre de fr. 2,500 minimum. Par suite de la reorganisation de la Police, il y a aussi a pourvoir a la nomi nation de deux nouveaux Agents. Le traitement de ces Agents est fixé au chiffre de fr. 900 minimum. II'RES. F.tnl-civil du II oü 18 avril 1873. i'onüitisuiiD. Etnt-civil du 11 aulS avril 1873. NAISSANCES. Sexe masculin 5. Sexe féminin 4, M ARIAGES. Auguste-Mathieu, professeurau collége communal et Jus tine Delfiaye, sans profession. Léon Spilliaert, sous-lieu- tenantau I" Régiment de ligne etCéline Miewo, sans profes sion. Constantin Vandenhussche. insliluteur k l'école com munale et l.ouise Nuytten, sans profession. Charles Neve- jan. journalier et Virginie Obyn. denlelliére. Alphonse Dewachter, majon et Marie Verschaeve. tailleuse. DÉCÊS. Metsu. Marie, 75 ans, journalière, épouse de Joseph Van- dorpe. Zaalhof. Markey, Louis, 52 ans, sans profession, célihataire, rue de Cassel Van Looy, Anne, 56 ans. journa lière. venve de Jean Velghe,rue de Boesinghe. Liblierecht, Jeanne, 72 ans, houliquière, veuve de Jean VandelannoiLe, rue de l'Etoile. Ceuninck, Jacques, 71 ans, sans profession, veuve de Justine Dewaeghenaere, me des Trêfles. Deveer- man, Virginie, 65 ans, sans profession, célihataire, rue Longue de Thourout. Enfant? au-dessous de 7 ans Sexemasculin 0. Sexe féminin 2. NAISSANCES. Sexe inasculin 6. Sexe féminin 8. MARIAGES. Ilalfmaerten, Jules-Corneille, 29 ans, serrurier, célihataire avec Caesteker, Léonie-Oclavie, 27 ans, cabaretière, céliha taire. DÉCÈS. Debaene, Pierre-Jean, 73 ans, onvrier, veuf de Catherine' Beun, rue de Boeschepe. Bertier, Rosalie. 65 ans, fileuse, épouse de Charles Bouehillioen, höpital. Tachel, Charles- Louis, 70 ans, sans profession, époux d'Ameiie, Quaghebeur, höpital. Verrou, Marie-Catherine, 83 ans, cabaretière, veuve dePaul-Jean, Quaghebeur, rue des Pots. Malbranche. Jean-Bapliste, 75 ans, rentier, veuf de Marie-Thérèse, Cardi- nael, rue des Pots. Vanwtberghe, Aimé-Bertin, 30 ans, marehand, époux de Hortence Duhot. rue de l'IIópital. Lava, Pierre-Jean, 60 ans, ouvrier. époux de Collette. Gous- sey, décédé k YPres le 8 avril 1875. Vallaeys, Charles- Eugène, 66 ans, médecin, époux de Marie-Jeanne-Barbe, Floor, rue de Boeschepe. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 3. Sexe féminin 0. F TA T indiquanl les quantités et le prix moyen des grainsfourrages et autres produits agricoles ven dus le 19 avril 1873, sur le marche de la ville .d' Ypres. QUANTITKsf VENDUES. Kilogrammes. PRIX MOÏEiN PO IDS PAK [MOVEN DE 100 kilogram l'liectoI 29,000 30 37 20-50 00-00 24 00 21-75 NATURE DES MERCHANDISES VENDUES Frornenl Seigle Avoine Pots Fêve I'operinghe. Prix moyen du marché du 18 avril 1873. Froment, ['hectolitre2142 Seigle50 Avotne9 50 Pomines de terre, leslOOkilog8 50 Beurre,le kilog. 5 40 Uoublon,les 50 kilog. (Récolte 1871000 ,i 000

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1873 | | pagina 3