VILLE D'YPRES. Cela n'a pas fait, du reste, la moindre diffi- culté, et 1'on semariera a Saint-Philippe-du-Roule dansles premiers jours du mois prochain. La myopic est une de ces infirmités desquelles on peut rire. M. de B. qui a trois pas ne dis tingue pas une-asperge d'un éléphant, nous par- donnera done de conter ses bévues. II a pris récemment un valet de pied inexpéri- menté, auquel il a dit Je rcQois tous les mardis. A mesure que mes invités arriveront, vous les annoncerez. Le soir de la reception venu, le valet de pied, correctement vêtu du frac noir et de la cravate blanche, pénètre dans le salon et annonce un pre mier visiteur. M. de B..., a son entree, sans perdre le temps de mettre son binocle, se précipite vers la porte, et serre a tour de bras les mains de son domesti- que, auquel il demande des nouvelles de la santé de sa femme,tandis qu'il crie a son invité, planté timidement sur le seuil On gèle ici.Mettez done une buche au feu ÉCOLE MODÈLE DE BRUXELLES. Appel aux propriétaires ou fabricants desys- tèmes de chauffage et de ventilation. On leur enverra le plan de l'Ecole Modèle de Bruxelles, a laquelle le système sei'a a appliquer. S'adresser a M. P. Tempels, Président du comité de l'Ecole, Avenue Louise, 2, Bruxelles. Variétés. Dans le sud-est do l'Europe, on ex'oit encore a une classe de génies malfaisants, presque incon- nus chez nous ce sont les vampires. On désigne par la des morts qui, bien que düment enterrés, conservent encore la vie mais ils n'en excercent quepeu de fonctions. Lanuit, ils sortent de leurs fosses en soulevant ou en péné- trant (on ne sait comment) les deux metres de terre et les tombeaux qui leur sont superposés ils ródent dans les lieux babités, vont surprendre les personnes endormies, leur font une morsure au col, avec assez d'adresse pour ne pas les réveil- ler ils sucent avidement le sang du dormeur, de manière a l'épuiser, puis retournent a leurs fosses funèbres, oü ils reprennent leurs places. Quand on les découvre avant qu'ils aient gagné leur retraite, on leur fait la classe, mais en vain aucune arme ne peut les atteindre. On les pour- suit jusqu'a leurs tombeaux, oü ils disparaissent subitement. Si alors on fait une fouille, on trouve dans le cercueil le vampire qui parait endormi, mais qui a le visage frais et vermeil et la bouche pleine encore du sang dont il vient de se repaltre. Ce qu'il y a de plus terrible, e'est que la victime ne survit pas a la succion du vampire; elle meurt presque aussitöt et elle devient vampire elle-même II en résulte que le vampirisme se propage et menace d'envahir toutes les populations. Heureu- sement, on a trouvé un remède a ce fléau. On exhume le vampire puis, par un beau clair de lune, on lui enfonce un pieu dans le ventre, on le brüle et l'on jette ses cendres au vent. Par la on est sur de le guérir de son goüt dépravé et de mettre les vivants a l'abri de ses atteintes Telles sont les croyances répandues en Hongrie, en Pansylvanie, en Valachie, en Moldavië, etc. O Que les vampires n'aient pas d'existence réelle, nous le concédons sans peine. Mais nous voyons la une allegorie trés ingénieuse d'une plaie des pays catholiques. Qu'est-ce qu'un vampire C'est un mort qui suce un vivant, l'épuise et se nourrit de sa substance. N'est-ce pas la l'image fidéle de l'ame du purgatoire, qui ne cesse de»gémir, de se lamenter, de demander des messes, toujours des messes Elle en a une soif inextinguible c'est pour l'apaiser que les prêtres quêtent, mendient et extorquent continuellement. Ces ames du pur gatoire captent les donations et testaments et dévorent les béritages. Les ogres, les goules, les harpies n'en approchent pas pour la voracité. Suivez maintenant le développement du mythe. Le vivant, après avoir été sucé, meurt et passe a son tour a l'état d'ame de purgatoire, c'est-a-dire de vamnire, et se met a sucer les vivants, et ainsi de suite. Comment peut-on se garantir de ces suc- cions II faut d'abord exhumer le vampire, c'est- a-dire tirer la superstition du fond des ténèbres qui lui servent d'asile, la trainer au grand jour, afin que la raison puisse 1'examiner et en faire justice. II faut enfoncer au vampire un pieu dans le ventre c'est Paction du libre-penseur, qui fouille jusqu'aux entrailles de la superstition et qui, par le scalpel du raisonnement, dissèque les croyances populaires. II faut agir au clair de la lune, c'est-a-dire employer une lumière douce, qui éclaire et ne brüle pas, afin d'amener la per suasion. On consume le cadavre et l'on en disperse les cendres, ce qui fait voir que, la superstition étant une fois réfutée et confondue, il faut en faire disparaitretousles vestiges, de manière a s'affran- chir complétement de son influence. CHOSES AUTRES. Entre deux honorables qui causent des aptitu des hippiques de M. Buffet Notre nouveau président est excellent écuyer... il a beaucoup d'assiette. Alors ce n'est pas un Buffet... c'est une éta gère. X Une impure, renommée pour sa sottise, traitait quelques amis le vendredi-saint. On sert une vo- laille qui exhale un parfum déplorable. Qu'est-ce que votre cuisinière a done mis dans ce poulet? demande un des convives. C'est de la benzine, ga enlève la graisseje tiens a faire maigre aujourd'hui, moi X On parlait dans un salon du faubourg du pro chain pèlerinage au tombeau de Marie Alacoque. Bonfit un sceptique, encore une pantalon- nade comme a Lourdesc'est a désopiler la rate Homme de peu de foi! répartit en haussant les épaules la maitresse de la maison. X II y a quelques jours M. T..., un des plus gros commeryants de Paris, maire d'une petite com mune de la Sarthe, se mariait dans sa circonscrip- tion. Le soir après le repas un des adjoints se léve et récite une piece de vers composée pour la cir- constance. Cet épithalame se terminait par ce vceu super- coquentieux X Vous avez vu Mlle Desclée? demande-t-on a un jeune provincial. Oui, répond le naturel de Limoges, mais elle ne m'apas fait une grande impression. Vous l'avez vue dans Froufrou Non... Dans la Femme a Claudet -— Non, non... Dans la Princesse Georges Du tout... je l'ai vue dans un fiacre? L'ILLUSTRATION EUROPÉFNNF Journal de grand format a huit pages, 3e ANNÉE D'EXISTENCE. la seule publication hebdomadaire beige. Actualités vues du pays reproduction des tableaux des maitres modernes inventions célèbres. \I Illustration Furopéenne commence la publi cation des gravures les plus importantes de «Londres de Gustave Doré, dont le recueil se vend 80 francs. Bruxelles 10.00 francs. Province 10,50 francs. Prime gratuite. i a Chüte des Anges, le chef- d'oeuvre de Gustave Doré, valeur 20 francs. Les deux premiers volumes richement reliés, en toile anglaise, revêtus de fers dorés spéciaux, sont le plus beau cadeau que l'on puisse donner. Sommaiee du N° 23. Gravures M. Henri Conscience. La nouvelle église de S^-Catherine a Bruxelles. -- Une station de police a Londres, parGustave Doré.La petite songeuse. Texte Nos gravures. Paul et Marie. (Ballade.) Causerie. Un sermon sur la littérature courante. Le joueur d'orgue. Traduit du flamand d'Aug. Snieders. Un fou au temps de la Terreur. Une annonce de notaire mise en musique. Le repus et l'affamé. Les voies du chatiment. (Roman.) Sommaire du N° 24. GravuresLe général, comte Duval de Beaulieu. La délivrance de St.-Pierre, d'après van Severdonck. Dans le bois. Un établissement de pisciculture. Texte Nos gravures. La primevère. Cor- respondanced'Espagne. (Barcelone). Le joueur d'orgue. Traduit du flamand d'Aug. Snieders. Lord Byron en Belgique. Littérature ótrangère. Les récits poétiques d'Alfred Tennyson. Le ridicule. Les voies du ohatiment. (Roman.) Avis. Les fonctions de Commissaire de Police étant vacantes en ce moment, par suite de la démission du titulaire,les personnes, qui voudraient obtenir cette place, sont priées de s'adresser par écrit au collége des Bourgmestre et Échevins. Le traitement a été fixé au chiffre de fr. 2,500 minimum. Par suite de la reorganisation de la Police, il y a aussi a pourvoir a la nomi nation de deux nouveaux Agents. Le traitement de ces Agents est fixé au chiffre de fr. 900 minimum. Tl'It ES. F.tal-civil du 18 au 25 avril 1873. Etat-civil du 18 au 25 avril 1873. LES VAMPERES. Savez-vous ce que veut la France Qui n'aspire plus qu'ttla, vengeance? C'est de vous voir autant d'enfants Qu'elle avait de départements. 1 N AISSANCES. Sexe masculin 7. Sexe féminin 5. M ARIAGES. Giislave Domieent, tapissier et Emérence Vlaemynck, den tellière. Charles belong, fabricant de parapluies et Hor- tense Werbrouck, sans profession. Florimond Laconte, plafonneur et Marie Joseph, dentellière. Léopold Plancke, tailleur, et Sophie IJumoulin, dentellière. Alphonse Knoc- kaert, charpenlier et Justine Wallaert, dentellière. Aloïs Kerrinekx, journalier et Virginie Aermont, domestique. Gustave Morlion. chapelieret Virginie Kockenpoo, domesti que.—Léopold Huygebaert.charpentier et HortenseVerhaeghe, dentellière. Justin Duchièvrt, comptable el Céline Van Overschelde, boutiquière. Auguste Dewulff, journalier et Léonie Godderis, journalière. Charles Costenable, écrivain et Marie Woets, domestique. DÉCÊS. Debruyne, Amélie, 70 ans, journalière, veuve de Charles Creus, ine de Menin. Bil, Bernard,55 ans, tailleur, céliba taire, rue de Menin. Denturck. Charles, 56 ans, ouvrier agricole, célihalaire, rue Longue de Thourout Deraeve, Constance, 46 ans, dentellière, célibataire. rue de Menin. Meersehaert, Jean, 65 ans, ouvrier agricole, célibataire, rue Longue de Thourout. Clarysse, Virginie, 61 ans, jardi- nière, épouse d'Edouard Segers, rue du l'assage, Enfants audessous de 7 ans Sexe masculin 2. Sexe féminin 2. roi'KieHGiiEi;. «AISSANCES. Sexe masculin 3 Sexe féminin 2 MARIAGES. Luysse, Charles-Louis, 50 ans, cordonnier, célibataire avec Druanl, Ph lomène-Barhe.55 ans,cultivatrice,célibataire. Mavant, Réné Corneille, 21 ans, dentellière, célibataire. Deraeve, Auguste-Liévin, 25 ans, domestique. célibataire avec Verhaeghe, Marie-Louis 20 ans, dentellière, céliba taire. DÉCÈS. Barizeele, Florentin-Alexandre, 04 ans, sans profession, célibataire, rue de Boeschepe. Woussen, Basile-Joseph, 75 aus, veuf de Catherine Barbery, rue d'Ypres. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 2. Sexe féminin 2. E T AT indiquanl les quantités et le prix moyen des grains, four rages et aulres produits agricoles ven- dus le 26 avril 1873, sur le marche de la ville d' Ypres. NATURE OUANT1TES PRU MOYEN POIDS DCS MAHCHANDlSES VENDUES. PAH MOYEN DE VENDUES Kilogrammes. 100 kilogram 1'liectol. Froinent. 38.800 2J 50 80-00 Seigle 6,200 20-00 73-00 Avoine 500 22-25 44-00 Pots 000 «0 00 8 i-CO Fêve 3 700 22-5() 80-08 I'operin^tie. Prix moyen du marche du 25 avril 1873. Froment, I'heclolitre21 53 Seiglea gg Avoine9 50 Pommes de terre, les 100 kilog 8 50 Beurre,le kilog. 540 Uoublon, les 50 kilog. (Récolte 1871.). 000 J 000

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1873 | | pagina 3