préparé sous les auspices de Monsieur son Papa. AhIe bon billet qu'a La Chatre Et comme ces connaissances spéciales acquises sous les auspices de Papa sont une bonne farce Les borgnes sont rois dans le pays des aveugles Ehqu'a done produit M. Diegerick fils, s'il vous plait? Ou sont les preuves nous 11'en demandons qu'une et la plus minime nous suffitde ses con naissances acquises Quel monument de science a-t-il érigé? Pas même la plus petite compilation, a l'exemple de Papa. II s'est préparé a sa voca tion Mais il est des gens qui se préparent toute leur vie a une vocation qui n'éclot jamais et qui, tout en s'efforgant a être quelqu'un, ne deviennent pas même quelque chose. Ces gens-la, la feuille doctrinaire doit les connaitre mieux que nous. 11 est, dans la question qui nous occupe, un point essentiel que leProgrès laisse complétement dans 1'ombre. Nous allons répéter notre interrogation, sans aucun espoir pourtant d'obtenir une réponse, et pour cause. 11 Pourquoi, disons-nous, un aide - archiviste est-il nécessaire Paree que l'arcliiviste ne peut suffire a la besogne Mais s'il en est ainsi, pour quoi M. Diegerick va-t-il travailler dans les archives d'Audenarde et ailleurspourquoi vient- il d'annoncer encore, dans un prospectus récent, la publication des archives de Messines Qu'il se tienne a sa besogne dans le dépot d'Ypres, pour laquelle il est payé. C'est convenu, toutes ces observations et ces questions indiscrètes sont inspirées par la ran cune, l'envie, la haine. Et veut-on une preuve, selon le Progrèsde'nos mauvais sentiments. C'est qu'on ne fait plus attention a nous les élections depuis sept ans a liuit ans le prouvent assez. Qu'avons-nous vu dans notre arrondissement depuis cette époque Nous avons vu successive- ment deux représentants libéraux évincés et rem- placés par deux cléricaux. M. Alph. Vandenpee- reboom réélu a une majorité de cinq voix, toute la députation yproise au Conseil provincial remplacée par une députation catholique, tout cela en dépit des lamentations, des supplications, des prières du Progrès. Electeurss'écriait entre autres ce journal, votez pour les candidats libéraux et vous prouverez vos sympathies pour votre ancien com- missaire d'arrondissement, et les électeurs votè- rent néanmoins pour les catholiques, et le soir de l'élection, M. Carton, le malheureux commissaire destitué, errait seul comme une ame en peine même la palme du martyre, but de ses constants efforts, lui échappait. On voit par la comment le Progrès a été écouté et l'on peut juger, d'après ses propres aveux, de quels abominables senti ments les rédacteurs et les patrons de ce journal doivent être imbus pour qu'ils aient essuyé de si nombreux et de si sensibles échecs en si peu d'années, pour que l'opinion publique les aient subitement délaissés a ce point. L'envie, a propos de MM. Diegerick père et fils Franchement si nous devions éprouver pareil sentiment, nous viserions plus haut. N'y a-t-il done que Ia rancune et 1 a haine qui puis sent inspirer la critique d'un acte de mauvaise administration Les bévues de l'autorité commu nale ne sautent-elles pas aux yeux de tous Et, a moins de prétendre que tous ceux qui ont formé au Conseil communal cette respectable minorité qui a combattu par la parole et le vote la nomi nation de M. Diegerick fils, exposant comme nous 1 inutilité de cette nomination et l'illégalité du traitement payé par anticipation, a moins de pi étendredisons-nousque tous ces hommes étaient inspires par des sentiments de rancune, d envie et de haine, il faudra bien admettre la justesse de nos observations. IMPITÖYABLE LOGIQUE. II y a peu de temps, le savant procureur du roi pres notre tribunal, siégeait dans une affaire cor- rectionnelle. Son brillant réquisitoire concluait a la culpabilité du prévenu et demandait l'applica- tion de la peine. Le tiibunal pronon^a néanmoins un acquittement. On s'imagine probablement que M. le procu reur du roi, fort coutumier du fait, interjetaim- médiatement appel. Nenni. Chose qui nelui arrive pas deux fois sur cent, il se soumit a l'arrêt du tribunal. Pourquoi ce revirement subit dans les habitudes du docte magistrat II est vrai, les témoins a décharge et le prévenu lui-même avaient déposé jadis 3n faveur du garde - champêtre Gekière mais pareille considération ne saurait prévaloir devant l'impartialité bien connue de l'honorable M. I veins. II faut done chercher ailleurs la cause de ce brusque changement d'opinionsemblable recherche est d'ailleurs tou- jours intéressante quand elle s'opère dans l'esprit d'un homme marquant. Le public n'a pas oublié ce singulier proces Gekière dans lequel on vit le ministère public, mu sans doute par une conviction profonde, se con- stituer le défenseur du prévenu a l'égal de l'avocat d'office, intimider par ses brusqueries probablement involontaires, les témoins a charge, campagnards simples et timides, et oubliant, au milieu des plus étranges preoccupations, le pré venu assis sur la sellette, reciter un acte d'accu sation virulent centre le principal témoin, puis, a peine le prévenu condamné en première instance, interjeter appel, non a minima, mais contre la condamnation elle-même, chose jus- qu'alors sans précédent dans los annales judi- ciaires Ce fut au cours de ces instructifs débats que M. le procureur du roi, apostrophant les princi- paux témoins, osa dire que leur témoignage, fait sous la foi du serment qu'on ne l'oublie pas ne lui inspirait aucune confiance Mais c'est done que, dans votre opinion, M. le pro cureur du roi, ces témoins faisaient un faux ser ment En ce cas, vous aviez le devoir de les poursuivre. Pourquoi ne l'avez-vous pas fait Yous ne l'avez pas osé et votre reculade en cette circonstance démontre surabondamment la valeur de vos paroles. Quant a nous, nous ne dirons pas la confiance que vous nous inspirez. Dans l'afïaire qui nous occupe, nous le répétons le chef du parquet n'a pas jugé a propos d'interjeter appel de 1'acquittement pro- noncé par le tribunal. II est curieux de connaitre le motif allégué par lui pour expliquer sa détermi- nation. C'est que la culpabilité ne lui semblait pas suffisamment établie. Mais cependant, après l'instruction, après les débats, après avoir entendu tous les témoins tant a charge qu'a décharge, il a conclu a cette culpabilité, il a demandé l'appli- cation de la peine Comment se peut-il done que quelques jours plus tard cette culpabilité ne lui paraisseplus suffisamment établie DróleDróle Dans son impitoyable logique, M. le procureur du roi ne verrait-il pas plus loin que le bout de son nez On nous communique l'article suivant Notre administration communale a décrété i'établissement d'une école spéciale de musique et de chant. C'est une idéé a laquelle tout homme intelligent doit applaudir. Nous voudrions voir les sciences et les arts, sous toutes leurs mani festations, répandus a pleins flots sur notre ville et parmi toutes les classes de citoyens. Nous sommes convaincus que tous les parents s'em- presseront de profiter de cette situation excel lente en principe et qui ne peut manquer de pro- duire de précieux résultats. Nous croyons ce point hors de contestation et de critique. II n'en est pas tout a fait de même quand on envisage la chose dans son application. Pourquoi, par exemple, notre administration a-t-elle recours a des pro- fesseurs. étrangers, sans même se donner la peine de se demander si personne en notre ville n'est capable de remplir les mêmes fonctions. Loin de nous l'idée de contester les talents de MM. Devos et Beyer. Leurs talents sont suffisamment connus et appréciés pour qu'il soit inutile d'en faire l'ob- jet d'aucune espèce d'examen. M. Devos spécia- lement a rendu a notre Société des Chceurs des services, dont nous ne songerions jamais a mé- connaitre la valeur, et qui ont fortement contri- bué a mettre cette société dans la bonne voie ou elle est a présent. Mais encore ne devrait-on pas oublier que la plupart des membres et des meil- leurs de cette société, tant dans la section cho rale proprement dite que dans la symphonie, sont des élèves de nos professeurs d'Ypres. C'est ce que M. le président des Choeurs et conseiller com munal aurait dü se rappeler avant de mettre son influence au profit d'étrangers. Nous comptons en ville des professeurs dont en mainte occasion on a pu apprécier les talentsces professeurs ont formé de nombreux élèves, qui les Gaimant et les Ligy, par exemple, tiennent parfaitement leur rang dans nos établissements de musique de premier ordre, notamment au Conservatoire de Gand. Dès lors pourquoi 'méconnaitre les talents de ces professeurs? Pourquoi toujours ces allures et ces nominations a tout le moins irréfléchies? Si d'ailleurs on avait quelque motif sérieux do douter des capacités de nos professeurs, pourquoi ne pas ouvrir un concours avant de conférer ces places nouvelles? Ainsi du mo:'us notre adminis tration communale, en agissant dans le sens de la justice, se serait assure les sympathies de tous et aurait au moins une fois évité d'agir au rebours du bon sens et du droit. Le Progrès publie dans son numéro du lcr mai le compte détailló des recettes et dópenses de l'Association agricole pour 1872. Nous avons ré clamé pendant dix ans, dans l'intérêt de tous, la publication de ce compte. M. le président a done compris enfin qu'il est de règle élémentaire, quel que haut placé que l'on soit, a moins toutefois que l'on n'ait fait ses preuves d'infaillibilité, de rendre compte aux gens de la manière dont on emploie leurs deniers. Mieux vaut tard que jamais. CHEMIN DE FEU. Nous avons la satisfaction d'annoncer au public qu'a partir du ler Mai prochain nos relations avec la capitale seront notablement facilitées par I'éta blissement d'un train nouveau. Ce train, qui ne fera arrêt qu'a Audenarde, Sotteghem et Denderleeuw, partira de Courtrai a 12-33 derelevée, avec la correspondance des trains arrivant de Hazebrouck a 12-15 et de Mouscron a 12-26, pour arriver a Bruxelles a 2-25 du soir, en correspondance avec le train partant pour Anvers a 2-30 soir. Au retour, le train partira de Bruxelles a 6-47 du soir pour arriver a Courtrai a 8-44 soir en correspondance avec les trains par tant pour Mouscron a 8-45 soir et pour Poperinghe a 8-49 soir. Par contre, le train qui quitte actuellement Bruxelles a 6-20 soir, sera avancé de 45 minutes et partira a 5-35 soir pour arriver a Courtrai a 7-53 soir. Journal d'Ypres). ACTES OFFICIELS. Un arrêté ministériel du 19 avril porte que la navigation sera intorrompue, cette année, sur los rivrières et canaux suivants, comme suit Canal de Bossuyt a Courtrai, du 10 juillet au au 17 aout. Yser et bief aval du canal d'Ypres, du 20 juillet au 15 septembre. Canal de Loo, toute l'année. Le Moniteur publie un arrêté royal du 21 avril portant un règlement d'administration générale pour prévenir la destruction des oiseaux insecti- vores. En voici les principales dispositions Art. ler. II est défendu de prendre, de tuer ou de détruire, d'exposer en vente, de vendre, d'ache- ter, de transporter ou de colporter des oiseaux insectivores. ainsi que leurs ceufs ou couvées. Art. 2. Sont considérés comme oiseaux insecti vores 1° Entout temps: L'accenteur mouche ou traine- buissonles fauvettes les gobe-mouche ou bec- figues le grimpeau les hirondelles les hoche- queue bergeronettes ou lavandièresl'hipolaïs ou contrefaisants les mésanges les pouillots ou becs fins le roitelet huppé le rossignol 1® rouge-gorge le rouge-queue tithys et rossignol i demuraille ;lasittelleoutorche-potles traquetsf tariers et motteux le troglodyte ou roitelet 2° Pendant la saison oil la chasse d la perdrut n'est pas autoriséetoutes espèces d'oiseaux a l'état AEEANGEMENT DES TEAINS.

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L’Opinion (1863-1873) | 1873 | | pagina 2