Les émilons REX
A LA GRANDE HORLOGE
CHRONIQUE SOCIALE CHRONIQUE AGRICOLE
Chronique
Féminine.
Cafetiers.
47, Rue de la Gare, COMINES
Atelier de réparation le plus important de la région
LE PLUS BEAU CHOIX DE LA REGION
LES PRIX LES PLUS AVANTAGEUX
TOUJOURS LA MEILLEURE QUALITE
foi Je leur jeunesse et ont tourné le dos
J E "lise. Pauvres égarés Puissent leurs
yeux s'ouvrir ce lit de mort du colonel
Macia et de Joseph Moreno.
On signale encore autre chose des par
tisans de Moreno ont tâché d'empêcher l'en
terrement religieux de l'ancien meneur so
cialiste. La police a dû intervenir pour pro
téger le cadavre.
Qui nous dira encore que pour les so
cialistes la religion est une affaire privée,
laquelle ils ne s'opposent pas
s*
Autre communiqué
Le général CALLES. ancien Président de
la République du Mexique, persécuteur de
l'Eglise et des catholiques du Mexique est
frappé de la lèpre et soigné par deux...
Jésuites. t
Le chrétien pardonne, car dans chaque
homme il retrouve un frère en Jésus-Christ,
o
FOOTBALL
Dimanche dernier, le Sporting-Club en
déplacement Armentières a battu l'équipe
I B de la Jeunesse Athlétique par le score
de 3 0 après un match tout son avan
tage, les buts furent marqués en première
mi-temps par Smagghe sur passe de Hof,
transmise par Gesquière, et deux en secon
de mi-temps, par Ally, sur centre d'André
Hof. Toute l'équipe est féliciter pour son
courage et la victoire est due en grande
part ie la ligne des demis qui enraya toutes
les attaques d'Armentières.
Dimanche prochain sur le terrain de la
rue d'Armentières, le Sporting-Club reçoit
l'excellente équipe de 3ème Division du
Royal Sporting Club de Menin, le Bizet
des 'ra mettre tout en œuvre pour essayer
de vaincre ses redoutables adversaires.
Coup d'envoi 2 heures 30.
1 J<vrwr\ifA rliiA rltt r K pf rl^a no
Nous n'avons pas trouvé la place de
faire paraître la semaine dernière l'ar
ticle de Léon DEGRELLE commen
tant la déclaration de l'A. C. J. B.
Tous les catholiques auront compris la
nécessité de cette mise au point de la
part de Monseigneur Picard.
L'A. C. J. B. ne peut en rien être
mêlée la politique, et les campagnes
de VLAN sont incompatibles avec
cette ligne de conduite. D'autre part il
est utile de rectifier" une erreur de
1 opinion qui. a trop longtemps con
fondu REX et l'A. C. J. B. REX a
toujours; été différent et indépendant
de l'acnon catholique, tant pour l'or
ganisation que pour les attributions.
Eir«ie confusion était née. Elle est
dissipée. C'est ce qu'il faut retenir de
SJ^qui ne fut pas un incident, mais
une simple mise au point.
un
21) Qu'arrive-t-il quand le chômeur a
épuisé son droit aux trente indemnités régle
mentaires du semestre
Le chômeur tombe charge du
Fonds National de Crise. C'est-à-dire
que 1 indemnité qu'il touche n'est plus
en rapport avec le risque pour lequel
il s était assuré la caisse agréée.
22) Quand le chômeur touche-t-il de
nouveau l'indemnité réglementaire
Automatiquement le semestre étant
écoulé, le chômeur a droit aux trente
indemnités statutaires du semestre sui
vant. Ce n'est qu'après les avoir tou
chées qu'il retombe charge du Fonds
National de crise.
23) S'il reste des indemnités toucher
la fin d'un semestre, quels sont les droits
du chômeur sur ces indemnités
Le droit ces indemnités cesse la
fin du semestre, et ne peut être reporté
sur le semestre suivant. Chaque semes
tre forme une période complètement
distincte de la période suivante.
24) Quel est le stage prévu pour être
admis bénéficier de l'indemnité de chô
mage
La durée du stage est d'un an (ques
tion 8). Pendant cette année les in
demnités doivent avoir été payées ré
gulièrement (questions 11 16).
25) Quelle est ta période de carence
prévue par l'Etat avant de toucher l'indem
nité de la caisse
Il est prévu une période de trois
jours de chômage, que l'on appelle la
période de carence annuelle. Tant que
ces trois jours de carence n'ont pas
été contrôlés, l'assuré ne peut toucher
aucune indemnité.
26) Quelle est la pérfode de carence
ajoutée par les caisses
Les statuts des caisses de chômage
doivent prévoir au minimum un jour
de carence par mois pour la période
d'indemnisation statutaire. S'il n'y a pas
eu de carence pendant le mois, ce jour
ne se reporte pas sur le mois suivant.
Donc il faut avoir eu quatre jours
de carence avant de toucher la pre
mière indemnité, et ensuite il est pré
vu pour chaque mois un jour de ca
rence supplémentaire.
27) Ces jours de carence doivent-ils être
contrôlés
Oui, l'assuré doit se soumettre aux
formalités de contrôle pendant les jours
de carence.
28) Quels sont les jours fériés pour les
quels les indemnités de chômage ne peu
vent pas être jugées
1 Les dimanches et les jours de
fête locale.
2) Le 1 janvier, le lundi de Pâ
ques, l'Ascension, le lundi de la Pen
tecôte, le 21 juillet, l'Assomption, la
Toussaint, le 11 novembre et la Noël.
Les indemnités ne sont pas payées
pour les jours de repos ou de congé
compensatoire accordés en raison des
tçavaux qui doivent s'effectuer les di
manches ou les jours fériés.
29) Certains de ces jours fériés peuvent-
ils être pris en considération pour le calcul
du temps de carence
Aucun de ces jours fériés, jours de
repos ou de congé compensatoire ne
peuvent être pris en considération.
30) Quelle est la limite des indemnités
Le montant total des indemnités et
allocations accordées l'assuré chô
meur ne peut en règle générale excé
der les deux tiers de la rénumération
normale payée, au moment de l'indem
nisation, aux travailleurs appartenant
la même catégorie professionnelle que
le chômeur.
(A suivre.)
C. v. R.
(Reproduction interdite)
La silhouette que nous proposent les
couturiers en ce commencement d'an
née, est plus simple et surtout plus fé
minine qu'en 1933. Elle s'allonge au
maximum.
Le soir les robes tombent jusqu'au
sol et se prolongent très souvent en
traîne. Celle-ci assez encombrante, peut
se relever et s'accrocher dans le dos,
la taille, pour les soirées intimes
certains modèles permettent même
d'enrouler la traîne autour de la robe,
et de l'attacher devant la taille
Mais ne nous imaginons pas, que pour
être la mode, nos robes du soir doi
vent avoir une traîne. Nous pouvons
facilement nous en passer. Laissons cela
celles qui aiment se faire remar
quer.
Le jour, la silhouette s'allonge par
des robes très droites.
On semble abandonner les épaules
carrées, pour revenir une ligne tom
bante.
Les encolures sont en pointe ou par
fois en ovale. Le jour on semble avoir
une prédilection pour les encolures très
serrées.
Les manches, peut-être moins fan
taisistes qu'en 1933, sont cependant en-
Avis important aux cultivateurs
et autres intéressés.
Nos lecteurs savent obtenir gratui
tement tous renseignements agricoles
en adressant leurs demandes par écrit
au bureau de ce journal.
Les réponses seront données par voie
du journal.
QUESTION. C. V. P. B. Pourriez-
vous me renseigner sur la façon dont on
calcule les arrière-engrais dans la région
je dois quitter ma ferme au 1er octobre
prochain et je voudrais aussi connaître votre
avis quant la fumure de mes terres cette
dernière année
RÉPONSE Le payement des ar
rières engrais est réglé par la coutume
de la région et aussi depuis 1929 par
la loi. Celle-ci dit Le fermier sor-
tant a droit une indemnité du chef
des pailles, engrais, arrière-engrais
qu'il abandonne sa sortie du chef
de ses avances aux cultures, ainsi que
du chef des améliorations aux terres
quant leur état de propreté, aux
clôtures, aux rigoles d'écoulement des
eaux, aux chemins servant l'exploi-
tation de la ferme et aux bâtiments
servant l'exploitation de la ferme
et aux bâtiments et ouvrages d'art
afférant cette exploitation.
core assez travaillées. L'ampleur se met
mi-chemin entre le coude et l'épaule,
se projetant en arrière.
Les petits tailleurs ont toujours beau
coup de vogue. Ils sont agrémentés
d'écharpes de couleur vive, en fin lai
nage rayé, ou tricotées la main.
On porte aussi quelques manteaux
trois quarts.
Les revers des manteaux et tailleurs
sont très raides, et se projettent en
avant, faisant apparaître très nettement
leur forme triangulaire ils se portent
sans col.
On essaie de remplacer les petits pa
letots de fourrure, si seyants cependant,
par des capes ou capettes en fourrure.
Même les capes sport en gros lainage
poilu, et les capes de velours seront
la mode.
Enfin le chapeau a changé complè
tement de forme, et se pose tout autre
ment sur la tête. On ne porte pas deux
années de suite, le chapeau, de la même
façon.
Cette année, il montre complète
ment le visage, et se pose nettement
en arrière, découvrant même la nais
sance des cheveux. 11 est relevé devant,
et le bord encadre gracieusement le vi
sage. On peut porter en même temps
la petite voilette serrée jusqu'au ras des
sourcils.
L'indemnité due du chef des pail-
les, engrais, arrière-engrais et avan-
ces aux cultures et améliorations, est
égale leur valeur la fin du bail,
eu égard la destination des biens
loués, mais elle ne peut dépasser le
montant des dépenses faites par le
fermier.
Les exceptions et cas spéciaux part,
voici comment on calcule généralement
le montant des arrière-engrais
On examine les terres parcelle par
parcelle, on note la culture et la fu
mure qui a été appliquée pour le
fumier on prend d'ordinaire la moitié
comme arrière-engrais, pour le purin,
c'est 1/7 ou 1/4 d'après la saison de
l'arrosage les engrais azotés ne don
nent pas d'arrière-engrais, pour les
phosphates et les engrais potassiques,
on prend un quart jusqu'à la moitié
de leur valeur, d'après les quantités
plus ou moins grandes qui y ont été
appliquées. Les engrais appliqués
l'avant-dernière culture n'entrent plus
en ligne de compte il y a exception
pour la chaux.
Celle-ci donne droit un payement
d'arrière-engrais pendant 3-4 années,
d'après la quantité qui a été appliquée.
11 y a aussi payer pour terrain qui
a porté des pois, des haricots, des
fèverolles et des trèfles.
Dans le calcul des arrière-engrais, on
donne aux engrais, fumier ou autres
on tient en outre compte de l'état de
propreté des terres de façon agir
leur valeur réelle et non une arbitraire;
en toute équité. Il ne saurait être ques
tion, par exemple, de payer des ar-,
rière-engrais pour une trèflière enva
hie par le chiendent bien au con
traire en ces cas il est examiner s'il
n y a pas lieu de défalquer une cer
taine somme du total, pour le net
toyage.
Vous demandez comment vous fu
meriez vos terres cette dernière année
la réponse est simple faites-le comme
d habitude. Appliquez une fumure
complète, en bon père de famille,
vous aurez de bonnes récoltes et vous
pourrez transmettre la ferme votre
successeur en bon état, tout en faisant
valoir vos droits sur le payement des
arrière-engrais restés en terre.
Tachez de régler cette question des
prisées 1 amiable et vous éviterez
beaucoup de difficultés et... de frais.
Annoncez vos Durasses Pierrots
par la voie du journal LE SUD
No 3
par
HONORE DE BALZAC
11 n y avait dans Saumur per
sonne qui ne fût persuadé que
monsieur Grandet n'eût un trésor par
ticulier, une cachette pleine de louis,
ne se donnât nuitamment les inef
fables jouissances que procure la vue
d une grande masse d or. Les avari-
cieux en avaient une sorte de certitude
en voyant les yeux du bonhomme, aux
quels le métal jaune semblait avoir
fcmmuniqué ses teintes. Le reperd d'un
ntCôutumé tirer de ses capi
taux un intérêt énorme contracte <jé-
cessairement, comme celui du volup
tueux, du joueur ou du courtisan, cer
taines habitudes indéfinissables, des
mouvements furtifs, avides, mystérieux,
qui n'échappent point ses coreligion
naires.
Ce langage secret forme en quel
que sorte la franc-maçonnerie des pas
sions. Monsieur Grandet inspirait donc
l'estime respectueuse laquelle avait
idroit un homme qui ne devait jamais
tien personne, qui, vieux tonnelier,
vieux vigneron, devinait avec la Dré-
cision d'un astronome quand il fallait
fabriquer pour sa récolte mille poin
çons ou seulement cinq cents qui ne
manquait pas une seule spéculation,
avait toujours des tonneaux vendre
alors que le tonneau valait plus cher
que la denrée recueillir, pouvait met
tre sa vendange dans ses celliers et
attendre le moment de livrer son poin
çon deux cents francs quand les pe
tits propriétaires donnaient le leur
cinq louis. Sa fameuse récolte de 1811,
sagement serrée, lentement vendue, lui
avait rapporté plus de deux cent qua
rante mille livres. Financièrement par
lant, monsieur Grandet tenait du tigre
et du boa il savait se coucher, se blot
tir, envisager longtemps sa proie, sau
ter dessus puis il ouvrait la gueule
de sa bourse, y engloutissait une charge
d'écus, et se couchait tranquillement,
comme le serpent qui digère, impas
sible, froid, méthodique. Personne ne
le voyait passer sans éprouver un sen
timent d'admiration mélangé de res
pect et de terreur. Chacun dans Sau
mur n'avait-il pas senti le déchirement
poli de ses griffes d'acier celui-ci
maître Cruchot avait procuré l'argent
nécessaire l'achat d'un domaine, mais
onze pour cent celui-là monsieur
des Grassins avait escompté des trai
tes, mais avec un effroyable prélève
ment d intérêts. Il s'écoulait peu de
jours sans que le nom de monsieur
Grandet fût prononcé soit au marché,
soit pendant les soirées dans les con
versations de la ville. Pour quelques
personnes, la fortune du vieux vigne
ron était l'objet d'un orgueil patrioti
que. Aussi plus d'un négociant, plus
d'un aubergiste disait-il aux étrangers
avec un certain contentement Mon
sieur, nous avons ici deux ou trois mai
sons millionnaires mais, quant mon
sieur Grandet, il ne connaît pas lui-
même sa fortune En 1816 les plus
habiles calculateurs de Saumur esti
maient les biens territoriaux du bon
homme près de quatre millions mais,
comme, terme moyen, il avait dû ti
rer par an, depuis 1 793 jusqu'en 1817,
cent mille francs de ses propriétés, il
était présumable qu'il possédait en ar
gent une somme presque égale celle
de ses biens-fonds. Aussi, lorsqu'après
une partie de boston, ou quelque en
tretien sur les lignes, on venait par
ler de monsieur Grandet, les gens ca
pables disaient-ils Le père Gran
det le père Grandet doit avoir
cinq ou six millions. Vous êtes plus
habile que je ne le suis, je n'ai ja
mais pu savoir le total, répondaient
monsieur Cruchot ou monsieur de Gras
sins s'ils entendaient le propos. Quel
que Parisien parlait-il des Rothschild
ou de monsieur Lafitte, les gens de
Saumur demandaient s'ils étaient aussi
riches que monsieur Grandet. Si le Pa
risien leur jetait en souriant une dédai
gneuse affirmation, ils se regardaient
en hochant la tête d'un air d incrédu
lité. Une si grande fortune couvrait d'un
marteau d'or toutes les actions de cet
homme. Si d'abord quelques particula
rités de sa vie donnèrent prise au ridi
cule et la moquerie, la moquerie et
le ridicule s'étaient usés. En ses moin
dres actes, monsieur Grandet avait pour
lui l'autorité de la chose jugée. Sa pa
role, son vêtement, ses gestes, le cligne
ment de ses yeux faisaient loi dans
le pays, où chacun, après l'avoir étudié
comme un naturaliste étudie les effets
de l'instinct chez les animaux, avait pu
reconnaître la profonde et muette sa
gesse de ses plus légers mouvements.
L'hiver sera rude, disait-on, le père
Grandet a mis ses gants fourrés il
faut vendanger. Le père Grandet
prend beaucoup de merrain, il y aura
du vin cette année. Monsieur Grandet
n'achetait jamais ni viande ni pain.
Ses fermiers lui apportaient par semaine
une provision suffisante de chapons,
de poulets, d'œufs, de beurre et de blé
de rente. Il possédait un moulin dont
le locataire devait, en sus du bail, ve
nir chercher une certaine quantité de
grains et lui en rapporter le son et
la farine. La Grande Nanon, son uni
que servante, quoiqu'elle ne fût plus
jeune, boulangeait elle-même tous les
samedis le pain de la maison. Mon
sieur Grandet s'était arrangé avec les
maraîchers, ses locataires, pour qu'ils le
fournissent de légumes. Quant aux
fruit», il en récoltait une telle quan
tité qu'il en faisait vendre une grande
parie au marché. Son bois de chauffage
était coupé dans ses haies ou pris au
bord de ses champs, et ses fermiers
le lui charioyaient en ville tout débité,
le rangeaier.t par complaisance dans
son bûcher et recevaient ses remercî-
ments. Ses seules dépenses connues
femme, celle de sa fille, et le paye
ment de leurs chaises l'église la lu
mière, les gages de la Grande Nanon,
l étamage de ses casseroles l'acquit
tement des impositions, les réparations
de ses bâtiments et les frais de ses ex
ploitations. Il avait six cents arpents
de bois récemment achetés qu'il faisait
surveiller par le garde d'un voisin, au
quel il promettait une indemnité. De
puis cette acquisition seulement, il man
geait du gibier. Les manières de cet
homme étaient fort simples. Il parlait
peu. Généralement il exprimait ses
idées par de petite phrases sentencieu
ses et dites d'une voix douce. Depuis
la Révolution, époque laquelle il at
tira les regards, le bonhomme bégayait
d'une manière fatigante aussitôt qu'il
avait discourir longuement ou sou
tenir une discussion.
(A suivre).