Eugénie MlflET CHRONIQUE SOCIALE CHRONIQUE AGRICOLE LA MALADIE BACTERIENNE DU TABAC EN BELGIQUE Il y a deux ans on a constaté en Bel gique une nouvelle maladie du tabac, s'extériorisant par l'apparition de gran des places sèches sur le limbe des feuil les, provoquées par une bactérie. Il paraît établi que l'état sanitaire des couches de semis joue un rôle impor tant, que la situation (hauteur - vallée) a peu d'influence, que la maladie se propage rapidement d'un individu l'autre, que certaines variétés sont plus sensibles que d'autres et que les con ditions climatériques déterminent en grande partie l'extension de la bacté- riose. Cette maladie fut constatée l'année dernière aussi au pays de Wervicq. 11 est de toute nécessité que les planteurs qui l'ont constatée soignent bien leurs semis le matériel ayant servi aux cou ches devrait être désinfecté au moyen d'une solution de formol 2 ou de sulfate de cuivre 5 Les grai nes pourront être désinfectées égale ment en les trempant durant 1 5 minu tes dans une solution de 0.25 de formol (2 Zi cm3 par litre d'eau). LES DANGERS d'une trop grande extension de la culture du tabac Le tabac est une des rares cultures qui, pour le moment laissent un cer tain bénéfice. Le droit d'entrée de 5 fr. au kilo qui frappe les tabacs exotiques, paraît, première vue, devoir stabi liser la situation actuelle. Il n'en est malheureusement rien. Bien que la consommation de tabac soit très grande en Belgique, notam ment 4 fois notre production, cette der nière ne peut pas augmenter dans Je fortes proportions, sous peine de con naître une mévente désastreuse. L'offre pourrait rapidement dépasser la de mande, et quoique cela paraisse assez paradoxal, le prix de vente pourrait indemnité réduite de 48 fr. par semai ne plus 6 fr. pour l'épouse et 6 fr. pour enfant, et cela d'après leur pro pre organe. Voilà donc le plan du tra vail en pratique, les ouvriers auront 8 frs par jour au lieu de 20 frs, et si cela ne les satisfait pas ils auront avec cela le ventre assez creux pour ne pas savoir crier famine, et avec cela en core, on leur impose comme devoir d'avoir confiance en la victoire quitte se serrer la ceinture d'un cran Qui dira encore que ce plan De Man n'est pas le rêve Un ouvrier. facilement tomber en dessous de cinq francs. Du moment que le marché inté rieur a trop de tabac sa disposition pour couvrir les besoins, il faut que les prix s'effondrent. Un exemple fera b'en comprendre quelle serait la situation Supposons que 1 industrie du tabac em ploie annuellement 2 millions de kgr. de tabac de Wervicq quand la pro duction est seulement I Zi millions de Kilogr., la demande sera forte, mais si la production s'élevait 2 Zl mil lions de kilogr. il y aurait Yl million de kilogr. en trop qui pèseraient sur le marché. Le planteur voulant vendre n'aurait plus l'occasion et les prix s'ef friteraient irrémédiablement. Soyons donc modérés et tenons compte des possibiités d'absorption du marché. Ne ruinons pas la culture du tabac par une extension démesurée de la superficie. o L'alimentation économique du porc l'engrais. D après les essais faits en Hollande, il paraît qu'à partir de l'âge de 10-12 semaines, 1 alimentation des jeunes porcs peut avoir la composition sui vante 85 farine de seigle. 5 farine de hareng. 5 farine de luzerne 5 farine de cocotier. ooo La culture du lin. C'est le moment de penser la fu mure des terres destinées être semées en lin. Le cultivateur doit s'efforcer de produire du lin fournissant une abon dante filasse, longue, souple et résis tante. Il va de soi que la fumure a une très grande influence aussi bien sur la qualité que sur la quantité du rende ment. On choisit de préférence un terrain riche en arrière-engrais, bien perméa ble et on y incorpore de bonne heure 200 250 kgr. de Fertiphos l'hec tare, et en plus 300 400 kgr. de chlo rure de potasse 40°. Ces engrais, qui peuvent être mélan gés, doivent être intimement mêlés la couche arable. Lors du semis on ap plique la fumure azotée, d'après la fer tilité du sol on donne 200 300 kgr. de nitrate d'ammoniaque, ou 150 250 kgr. de sulfate d'ammoniaque. L'application d'engrais azoté en cou verture n'est pas conseiller la qua lité de la filasse en souffre, et le Un manque d'homogénité. CODE DU CHOMAGE INVOLONTAIRE. 55) Quelle est la seconde série d'allo cations accordée par le Fonds National de crise pendant la période statutaire Il est prévu des allocations familiales qui s élèvent 4 francs par jour pour l'épouse ménagère et 3 francs par jour pour chaque enfant de moins de 1 5 ans. 56) Dans quels cas l'allocation de 4 francs n'est-elle pas accordée l'épouse ménagère L allocation n est pas accordée si 1 épouse ne s'occupe pas exclusivement du ménage. 57) Quels sont ces cas Nous citons notamment le cas sui vant 1 Si la femme ménagère exerce un emploi salarié. 2) Si elle exploite ou aide habituel lement exploiter un commerce. 3) Si elle s'occupe habituellement d'une exploitation agricole ou autre ayant un caractère commercial. 4) Si elle est séparée de son mari et qu elle n'est plus sa charge. 58) Dans quel cas l'enfant de moins de 15 ans ne donne-t-il pas droit aux alloca tions familiales Si l'enfant de moins de 15 ans est lié par un contrat de louage de .-ser vice un contrat d'apprentissage, il ne donne pas droit l'allocation familiale de 1 5 francs par jour. 59) Dans quel cas l'enfant de plus de 15 ans peut-il donner droit une allocation L'enfant de 15 16 ans exclusive ment donne droit une allocation fa miliale s'il fréquente des cours de plein exercice dans un établissement d'ensei gnement industriel ou général créé ou agréé par l'Etat, ou qui se trouve, en Taison de son état physique, dans l'im possibilité de travailler. 60) Quelles remarques particulières faut- il faire en ce qui concerne les allocations familiales Lorsque la caisse est prise en charge, les allocations familiales ne sont pas ac cordées aux chômeurs qui ne sont pas en état de besoin. Les règles spéciales applicables aux cafetiers et commer çants ne sont pas d'application pendant la période statutaire pour les allocations familiales. 61 A quel membre du ménage sont ac cordées les allocations familiales Seul le conseil d'administration du Fonds national de crise est autorisé donner au terme chef de famille le sens qu'il juge nécessaire. 62) Qu'arrive-t-il pendant la période post-statutaire Pendant la période post-statutaire le No 9. par HONORE DE BALZAC Allons, régale-toi, Nanon, lui disait-il dans les années où les branches pliaient sous les fruits que les fermiers étaient obligés de donner aux cochons. Pour une fille des champs qui dans sa jeu nesse n'avait récolté que de mauvais traitements, pour une pauvresse re cueillie par charité, le rire équivoque du père Grandet était un vrai rayon de soleil. D'ailleurs le cœur simple, la tête étroite de Nanon ne pouvait con tenir qu'un sentiment et une idée. De puis trente-cinq ans, elle se voyait tou jours arrivant devant le chantier du père Grandet, pieds nus, en haillons, et entendait toujours le tonnelier lui disant Que voulez-vous, ma mi gnonne. Et sa reconnaissance était tou jours jeune. Quelquefois Grandet, son geant que cette pauvre créature n'avait jamais entendu le moindre mot flat Fonds de crise accorde les mêmes in demnités et allocations que celles qui étaient accordées pendant la période statutaire. 63) Quelle est cependant la différence essentielle Il est tenu compte de ce que l'on appelle l'état de besoin 64) Quelle est la nature de l'indemnité de chômage pendant la période post-statu taire Il s agit en quelque sorte d un ser vice accordé par l'Etat sous certaines conditions dont l'essentielle est l'état de besoin. C est d'ailleurs pour cela que le chô meur passe de la catégorie des as surés c'est-à-dire de ceux qui tou chent en vertu de ce qu'ils ont payé pour leur assurance chômage la catégorie des assistés c'est-à-dire de ceux qui touchent au-delà de la pé riode pour laquelle ils étaient assurés. C. v. R. (A suivreReproduction interdite. ooo LES HOMMES DU PLAN EN ACTION On nous écrit Les ouvriers se de mandent sans doute avec curiosité, sur tout s'ils ne lisent pas de journaux, ce que signifie le bruit que l'on fait avec le fameux plan De Man dit plan du travail. Voilà après 50 ans, Karl Marx se voit oublié, et un successeur, Hendrickx De Man vient d'inventer un plan du travail, qui doit remettre le rouage mondial détraqué en place. On a donc attendu d'inventer le plan du travail jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus et quand il y en avait, on s'atta chait, selon la tactique révolutionnai/e, fomenter des grèves politiques pour empêcher de travailler. Donc, plan du travail quand il n'y en plus, et plan de ne plus travailler quand il y en a. Cependant il y en a qui ont parfaite ment réussi de cette façon prenez les premiers politiciens socialistes qui étaient les marchands de journaux so cialistes ou les meetingueurs qui ont fait ainsi leur beurre et laissent maintenant les autres s'occuper du tra vail pour eux ils en sont l'abri dans leurs châteaux et villas. Ce n'est pas tout, voici le plan en pratique A Verviers un malheureux conflit prive les ouvriers du textile de leur travail. Sans vouloir en chercher les raisons, constatons simplement que les organisations ouvrières socialistes qui dirigent le mouvement, avaient dé jà, avant la grève, fait savoir leurs membres qu'ils ne recevraient qu'une teur, qu elle ignorait tous les sentiments doux que la femme inspire, et pouvait comparaître un jour devant Dieu, plus chaste que ne l'était la Vierge Marie elle-même, Grandet, saisi de pitié, di sait en la regardant Cette pauvre Nanon Son exclamation était toujours suivie d un regard indéfinissable que lui jetait la vieille servante. Ce mot, dit de temps autre, formait depuis long temps une chaîne d'amitié non inter rompue, et laquelle chaque exclama tion ajoutait un chaînon. Cette pitié, placée au cœur de Grandet et prise tout en gré par la vieille fille, avait je ne sain quoi d'horrible. Cette atroce pitié d'avare, qui réveillait mille plai sirs au cœur du vieux tonnelier, était pour Nanon sa somme de bonheur. Qui ne dira pas aussi Pauvre Nanon Dieu reconnaîtra ses anges aux infle xions de leur voix et leur mystérieux regrets. II y avait dans Saumur ure grande quantité de ménages où les do mestiques étaient mieux traités, mais où les maîtres n'en recevaient néan moins aucun contentement. De là cette phrase Qu'est-ce que les Grandet font donc leur Grande Nanon, pour qu'elle leur soit si attachée Elle passe rait dans le feu pour eux Sa cuisine, dont les fenêtres grillées donnaient sur la cour, était toujours propre, nette, froide, véritable cuisine d'avare où rien ne devait se perdre. Quand Nanon avait lavé sa vaisselle, serré les restes du dîner, éteint son feu, elle quittait sa cuisine, séparée de la salle par un couloir, et venait filer du chanvre auprès de ses maîtres. Une seule chandelle suffisait la famille pour la soirée. La servante couchait au fond de ce couloir, dans un bouge éclairé par un jour de souffrance. Sa robuste santé lui permettait d'habiter impunément cette espèce de trou, d'où elle pouvait entendre le moindre bruit par le silence profond qui régnait nuit et jour dans la maison. Elle devait, comme un dogue chargé de la police, ne dormir que d'une oreille et se re poser en veillant. La description des autres portions du logis se trouvera liée aux événe ments de cette histoire mais d ailleurs le croquis de la salle où éclatait tout le luxe du ménage peut faire soupçon ner par avance la nudité des étages su périeurs. En 1819, vers le commencement de la soirée, au milieu du mois de novem bre, la Grande Nanon alluma le feu pour la première fois. L'automne avait été très beau. Ce jour était un jour de fête bien connu des Cruchotins et des Grassinistes. Aussi les six antagonistes se préparaient-ils venir armés de tou tes pièces, pour se rencontrer dans la salle et s'y surpasser en preuves d'ami tié. Le matin, tout Saumur avait vu madame et mademoiselle Grandet, ac compagnées de Naqon, se rendant l'église paroissiale pour y entendre la messe et chacun se souvint que ce jour était l'anniversaire de la naissance de m itlemoiselle Eugénie. Aussi, calcu lant l'heure où le dîner devait fini1-, ma:t». Cruchot, l'abbé Cruchot et mo sieur C. de Bonfons s'empressaient-ils d'ar :vtr avant les des Grassins pour fêter mademoiselle Grandet. Tous tr. .'s apportaient d'énormes bouquets cu^'l- lis dans leurs petites serres. (A suivre)

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 9