LL.MM. le Roi LeopoldlH et la Reine Astrid Le cas d'Emile Coulie I A m a lecteurs du SUD Inauguration du Beffroi Ypres le 29 juillet 1934. PBTOfiiniilginriffl Briqueteries Mécaniques Le Progrès assisteront aux fêtes de 1' Jolien Cremer Fils lemagne nous avons échoué l'an dernier, mais il y aurait cette année des possibilités d'entente. Avec la France, il y a un échange continuel de notes mais nous n'avons que peu de chances d'aboutir de gros résul tats. La betterave sucrière intéresse spécialement notre région. Cette pro duction, qui est devenue strictement na tionale, est-elle menacée C'est-à-dire qu'il y a en surproduction de plus de 25 °/Q. Mais pour votre région ce qui importe avant tout, c'est une solide organisation de tous les producteurs de bet teraves. Vous souffrez particulièrement des façons d'agir d'intermédiaires, et ce n'est que là où les agriculteurs sont bien orga nisés qu'ils parviennent ne pas subir les mille vexations de ces parasites étrangers la région. Nous devons pour la betterave sucre arriver une corporation nationale des producteurs et des industriels, et une étape est la création de commissions pari taires. En attendant il est urgent que les agriculteurs soient organisés. La situation reste-t-elle aussi pré caire en ce qui concerne l'exportation des chevaux Un chiffre vous répondra. Nous pou vons d'octobre octobre introduire 1900 chevaux en Allemagne. Cette limite était déjà atteinte en février. Nous avions un ac cord avec la France portant sur 4.500 têtes. L'accord arrivant expiration, la France ne l'a même pas renouvelé partiellement et s'efforce de faire traîner les négociations. Or là nous devons absolument aboutir. Etes-vous toujours satisfait du contingentement du beurre Le système s'est montré très souple et très pratique. Il permet de tenir le beurre un prix de beaucoup supérieur au prix mondial. Là l'agriculteur peut dire que le gouvernement a tout fait pour l'aider. Mais, ici aussi, il y a danger de surproduction, ce qui serait l'effondrement du prix du beurre. Nous pouvons momentanément remédier la chose en combattant l'ennemi intérieur, qui est la margarine. Cependant, et j'insiste sur ceci, nos fermiers doivent surtout tra vailler améliorer leur production bétail mieux sélectionné, plus scientifiquement nourri, et tout ce qui peut concourir leur permettre de produire moins cher. Les fer miers se prépareront ainsi lutter contre la concurrence mondiale. II paraîtrait que le danger d'un effondrement des prix de la viande et du porc est éminent En tout cas le danger existe pour la vian de de bœuf. Les chiffres vous le prouve ront. Nous avons importé en 1931 envi ron 25.000.000 de Kilogr. en 1932, 18.000.000 en 1933 nous tombons 6.500.000, et les prévisions pour 1934 dé passent peine 3.000.000. Pour le porc nous sommes arrivés au moment où la sur production devient un danger immédiat, et alors c'est effondrement des prix, c'est- à-dire l'adaptation au niveau le plus bas des prix mondiaux. Mais que voyez-vous comme re mèdes Le gouvernement doit avoir une poli tique agricole complète. 1933 a été une an née de grands progrès dans ce domaine. Cependant l'agriculture est un ensemble, et il ne suffit pas de prendre des mesures par ticulières pour telle production déterminée Si nous sommes menacés de surproduction en beurre et viandes, c'est parce que l'on n'a pas fait assez pour les céréales. Alors tous les fermiers se jettent sur les seules productions qui rapportent encore. C'est très logique... et très dangereux. Vous croyez par conséquent la nécessité absolue d'une solide orga nisation des agriculteurs C'est absolument indispensable. Mais il faut aussi que les agriculteurs aient le sens de la solidarité professionnelle. Il faut qu'ils comprennent que les conseils qui leur sont donnés, ne sont bons qu'à condition qu'ils soient appliqués par tous, et les agri culteurs devraient veiller entr'eux la réa lisation loyale de cette collaboration pro fessionnelle. Une économie dirigée en agri culture serait une catastrophe. Par une éco nomie sagement conseillée nous pouvons traverser la crise. L'avenir paraît plein de difficultés. Toute l'attention du gouverne ment est attirée vers ces problèmes, et avec l'aide de la bonne volonté de tous nous arriverons, je l'espère, les résoudre. Mais de toutes façons comme mot d'ordre for mez des groupements solides, améliorez vo tre production, faites que sur tous les mar chés le produit belge soit le meilleur et le mieux présenté, c'est la façon la plus sûre de vous assurer des débouchés et de dé fendre vos prix. Il nous reste remercier M. le sé nateur Mullie d'avoir accepté de don ner ces renseignements aux lecteurs du Sud et ceux-ci lui en seront, cer tes, reconnaissants. Ch. van Renynghe. LE SUD est la disposition des lecteurs pour in^rer dans les chroniques locales les faire-parts de naissances, mariages, décès, messes anniversaires et les remerciements. C'est en même temps l'occasion de faire de tous les lecteurs du SUD une grande famille et de soutenir notre journal. Il suffit de s'adresser soit notre secrétariat soit M. le vicaire de semaine, qui ont des formules toutes rédigées. Le prix de l'insertion est de 5 francs. Après avoir été l'objet de poursui tes en Belgique, Emile Coulie recevait en France, Roncq, la foule de ses visiteurs. Une foule telle qu en France également on ne laissa plus Coulie le champ libre pour exercer ses talents de guérisseur. Depuis une quinzaine, Coulie est tracassé, poursuivi et il trou ve partout des concours bénévoles qui lui permettent de recevoir ses «clients». Voici longtemps que s'est posée la question de l'exercice illégal de l'art de la médecine. Chaque fois que repa raît un guérisseur, l'opinion publique s'émeut. Elle comprend difficile ment que l'on puisse ainsi poursuivre un homme qui fait tant de bien Pourquoi la profession médicale est- elle si fortement défendue 7 Les médecins ne sont pas les seuls être protégés. Il est de fait que le privilège réservé aux notaires, qui sont des officiers ministériels et aux avo cats est encore plus excessif. Car on oblige les citoyens user de leurs ser vices. On ne soulève pas la question, car il est de toute évidence que l'on pourrait mal concevoir qu'un homme s'improvise juriste sans avoir fait les études nécessaires. Il est tout aussi évi dent que connaisant les très fortes étu de qui conduisent au diplôme d'ingé nieur, personne ne se risquerait pré tendre exercer cette profession sans avoir eu la préparation universitaire in dispensable. C'est dans l'intérêt de la masse que ces diplômes homologués par l'Etat sont exigés, et pour certaines professions, comme celle d'architecte, on fait très justement campagne pour obtenir une organisation plus parfaite de la profession. Le diplôme d'archi tecte devrait avoir la même valeur et être mis sur le même rang que les au tres diplômes. Car ici, déjà, nous arri vons une de ces professions où l'a mateurisme fleurit aisément. Il suffit, pour en être convaincu, d'étudier de près les reconstructions des régions dé vastées. En ce qui concerne l'exercice de l'art de la médecine, nous nous trouvons de vant des précisons et des mesures qui n'existent nulle part ailleurs. Cela pro vient du fait que l'être humain est vo lontiers crédule, et que le malade, s'il n'est pas souvent imaginaire, est ce pendant souvent sujet subir des in fluences d'ordre psychologique qui peu vent l'aider surmonter ou parfois vaincre son mal. Dans ce domaine de la science, nous ne sommes arrivés qu'à bien peu de choses, et c'est ce qui ex plique l'extrême sévérité de l'Eglise, avant que celle-ci reconnaisse un mi racle. Dans la foule innombrable de guérisons de Lourdes. l'Eglise ne re- PLOEGSTEERT (Le Touquet) Tél. Cornines 129 Directeur R. DE BRUYN, 27, Ch. de Bruges, YPRES BRIQUES ORDINAIRES ET DE PAREMENT DE TOUS FORMATS ET COULEURS. PRODUITS DE PREMIÈRE QUALITÉ A DES PRIX DÉFIANT TOUTE CONCURRENCE tient que celles qui marquent avec une évidence aveuglante l'intervention in contestable d une force extérieure aux possibilités physique ou psychiques du malade. D ailleurs, les médecins in croyants qui assistent aux enquêtes de Lourdes sont unanimes reconnaître cette sévérité de l'Eglise. On voit surgir de temps autre un homme qui a effectivement le pouvoir, par la confiance, qu'il suscite de guérir certains bobos. D'autre part, appliquant des remèdes de bonne-femme, ou uti lisant les vertus médicinales de certai nes plantes, il arrive Créer autour de lui un mouvement de sympathie tel, que le seul fait de lui rendre visite amé liore le mal dont on souffre. Faut-il empêcher ce guérisseur d'agir, et im médiatement le poursuivre D'après la loi, oui. Pourquoi C'est bien facile comprendre. D'un part, il peut donner au malade la simple illu sion que son mal diminue, et par con séquent endormir la vigilance du ma lade, et le mener ainsi jusqu'au mo ment où la maladie a pris une telle pro portion que la science devient impuis sante. D'autre part on risque toujours de voir la masse victime de l'incom pétence de ce médecin improvisé, qui de cette façon, peut faire plus de mal que de bien. Ce qui ne veut pas dire qu le médecin diplômé ne fasse pas courir parfois le même danger son malade. Mais, ce n'est pas l'objet de ce débat Le guérisseur peut constituer un danger pour le public. Et c'est pour cela que la loi est sévère ce point, et interdit tout usage illégal de la mé decine. Le tout est une question de mesure. D'après nous, quand un guérisseur sur git dans une région, il doit être l'ob jet d'une surveillance stricte. II faut empêcher qu'il puisse nuire la santé des personnes qui se rendent chez lui. Mais tant qu'un cas vraiment nuisible n a pas surgi, il serait de bon ton de fermer les yeux. Oh cette thèse n'est évidemment pas très juridique. Mais quand on voit le bien que peut faire au petit peuple la confiance même momentanée dans un homme quand on constate qu'outre cela, il existe cer tains cas de guérisons de bobos pourquoi immédiatement prendre des airs de matamores. Consulter le guérisseur met tant de beaume sur le coeur, et consulter le médecin enlève tant d'argent de la poche. Voilà ce que pense le peuple. Il faut surveiller un homme comme Emile Coulie, d'accord. Mais de là prendre aussitôt des airs tragiques, il y a de la marche. Cela passera comme tant de choses passent. LE SUD. MARBRIERS-SCULPTEURS Rue d'Armentières, 165, BIZET Caveaux en ciment Monuments funéraires Plaques commémoratives Cheminées en marbre artistiques commerciales. Tous travaux de marbre et pierre.

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