Eugénie HDET CHRONIQUE SOCIALE CHRONIQUE AGRICOLE CODE DU CHOMAGE 65) Comment détermine-t-on l'état de besoin L'état de besoin est déterminé par la comparaison entre l'ensemble des re venus du chômeur involontaire et les plafonds 66) Que représentent les plafonds Les plafonds représentent les res sources du chômeur, c'est-à-dire les re venus hebdomadaires partir desquels les allocations de chômage ne sont plus accordées dès que le chômeur a épuisé ses droits aux allocations statutaires. 11 est donc bien entendu que cette question de l'état de besoin n'intervient que pour l'assistance apportée par le fonds de crise et non pour l'assurance contractée la caisse syndicale. 67) Quelssont ces plafonds de revenus hebdomadaires dans les localités industrielles et commerciales de moins de 50.000 habi tants Dans ces localités les plafonds sont 1 pour le chômeur de plus de 25 ans vivant seul, de 120 francs par se maine. 2) pour le chômeur de moins de 25 ans vivant seul, de 95 francs. 3) pour le chômeur ayant un ménage de deux personnes, de 1 70 francs. 4) pour chaque personne en plus âgée de moins de 14 ans on ajoute 36 francs. produits qu'il faut par 100 kgr. de semences. Pour le froment, le seigle, les lupins, les pois et les haricots 200 gr. Pour l'orge et le lin 300 gr. Pour l'avoine 400 gr. Pour les betteraves sucrières et fourra gères 800 gr. Le coût de la désinfection n'est que d'une dizaine de frs l'hectare cette dépense est insignifiante, en comparaison de la somme d'engrais et la main d'œuvre. C'est en somme une prime qu'on paie, pour être certain d'obtenir une belle récolte. En géné ral, on peut conclure que la levée des graines traitées au ceresan est plus régu lière, plus vigoureuse, de sorte qu'on peut semer de 15 20 de graines en moins l'hectare cette économie de semence vous fait regagner la dépense, sans en plus tenir note de la meilleure venue des jeunes plantes. Nous reviendrons plus tard sur quelques maladies spécifiques nos cultures, que nous décrirons tout en donnant la façon de les guérir. (1) Laquelle doit détruire les spores des maladies, tout en respectant la vitalité de la graine traitée. (2) A base d'un composé mercurique et appelée dans le commerce CERESAN. 5) pour chaque personne en plus âgée de plus de 14 ans on ajoute 48 francs. 68) Quels sont les plafonds dans les loca lités semi-industrielles et commerciales Dans ces localités les plafonds sont 1 pour le chômeur de plus de 25 ans vivant seul, de 105 francs par se maine. 2) pour le chômeur de moins de 25 ans vivant seul,xde 85 francs. 3) pour le chômeur ayant un mé nage de deux personnes, de 1 50 francs. 4) pour chaqué personne en plus âgée de moins de 14 ans, on ajoute 30 francs. 5) pour chaque personne en plus âgée de plus de 14 ans, on ajoute 42 francs. 69) Et dans les localités agricoles Les plafonds restent les mêmes pour les deux dernières catégories. Mais sont pour 1) le chômeur de plus de 25 ans vivant seul, de 100 francs. 2) le chômeur de moins de 25 ans et vivant seul, de 80 francs. 3) le chômeur ayant un ménage de deux personnes, de 140 francs. 70) Quels sont les revenus envisagés pour le calcul de ces plafonds On entend par revenus tous les re venus quelconques, mobiliers ou immo- biliers^ et notamment les salaires, les allocations familiales, les bénéfices com merciaux, les rentes et les pensions. 71) Qui doit établir ces revenus Le chômeur doit déclarer les revenus de ménage en totalité. 72) Dans quelle proportion ces revenus sont-ils comptés pour les immeubles donnés en location On ne tient compte que des quatre cinquièmes du loyer pour les immeu bles et parties d'immeubles donnés en location. 73) Et pour les propriétés bâties occu pées par le chômeur propriétaire Pour les propriétés bâties occupées par le chômeur propriétaire ou usufrui tier il n'est tenu compte que du re venu cadastral. 74) Et pour les propriétés non bâties ex ploitées par le chômeur Pour les propriétés non bâties des tination maraîchère ou agricole exploi tées par le propriétaire ou l'usufruitier, il est tenu compte de la valeur admise par l'administration des contributions directes comme revenu annuel. C. v. R. (A suivreReproduction interdite. LES CONTINGENTEMENTS D'IMPORTATION pour le mois de MARS Pourront être importés en Belgique pendant le mois de mars 1.000.000 Kgr de beurre 150.000 Kgr de viande bovine fraîche 100.000 Kgr de viande porcine fraîche 1 10.000 Kgr. de viande ovine fraîche 31.694.100 Kgr de pommes de terre. Les importations d'orges et escourgeons en Belgique. Au cours de l'année I 933, notre pays avait maintenu son tonnage élevé' des importations d'orge et escourgeons. Les excédents sur les exportations at teignaient 361.000 tonnes (contre 347.000 en 1932). Les importations se sont élevées 407.276 tonnes. Par mi les principales provenances, on cite: la Roumanie, l'Argentine, l'Australie, Dantzig, la Russie et la Pologne. o La Flandre Occidentale et l'élevage porcin. Après s'être occupé de l'améliora tion des orges, le gouvernement pro vincial s est occupé de la situa tion critique de l'élevage porcin. Il s'est tenu Bruges vendredi 16 mars, sous la présidence de Mr Baels, gouverneur de la province, une réunion de compétence en vue de rechercher les moyens propres sau ver cette branche de l'activité agri cole. On s'est attaché établir un pro gramme d'action en vue d'arriver une production homogène et de qualité, qui permettrait de trouver un plus grand débouché aussi bien sur les marchés intérieurs que sur les marchés étrangers. ooo La crise en agriculture. Nulle branche de l'activité nationale ne souffre des circonstances actuelles du marché, comme l'agriculture. Le cul tivateur qui peine de grand matin jus que tard le soir sans être certain du repos la nuit, arrive difficilement ou pas du tout, nouer les deux bouts. Les pouvoirs publics ont de grandes responsabilités vis-à-vis de la première de nos industries nationales c'est d'ail leurs ce qui a été compris par le mi nistère de l'Agriculture. Nonobstant d'insurmontables difficultés et de con troverses suivies avec d'autres départe ments, le mal a été adouci dans les mesures du possible. Loin de nous de certifier qu'il ne reste plus rien faire de jour en jour la situation s'aggrave Nr 10 par HONORE DE BALZAC La queue des fleurs que le président voulait présenter était ingénieuse ment enveloppée d'un ruban de sa tin blanc, orné de frange d'or. Le matin, monsieur Grandet, sui vant sa coutume pour les jours mémorables de la naissance et de la fête d'Eugénie, était venu la surpren dre au lit, avait solennellement off:rt son présent paternel, consistant, depuis treize années, en une curieuse pièce d'or. Madame Grandet donnait ordi nairement sa fille une robe d'hiver ou d'été, selon la circonstance. Ces deux robes, les pièces d'or qu'elle ré coltait au premier jour de l'an et la fête de son père, lui composaient un petit revenu de cent écus environ, que Grandet aimait lui voir entasser. N'était-ce pas mettre son argent d'me caisse dans une autres, et. pour ainsi dire, élever la brochette l'avarice de et les milieux agricoles se préoccupent assidûment du proche avenir et tout cultivateur doit contribuer ce que les efforts qui sont fait par leurs porte-pa roles, réussisent. Ce n'est pas en criti quant tort et travers, ni en restant indifférent ou en s'aigrissant le carac tère que la situation s'améliorera pius que jamais il faut de la bonne volonté, de l'entente et de la solidarité. Par ces temps troubles les mauvais bergers pullullent et il s'agit de ne pas se lais ser prendre leurs manœuvres. LA DESINFECTION DES SEMENCES La pratique de la désinfection des se mences a comme but de détruire les germes nocifs, adhérant aux graines, et pouvant occasionner des maladies dangereuses pour les plantes. Pour obtenir une plante saine, il faut partir d'une semence saine, sans germes ae maladies la désinfectcion peut se faire de plusieurs façons. D'abord l'im mersion des semences dans une solution dé sinfectante (1). Puis, il y a la méthode par pelletage, c'est-à-dire que les graines sont arrosées de la solution désinfectante, en les remuant la pelle. Ces deux méthodes sont en grande partie remplacées par la désin fection sèche, qui est la méthode moderne, et qui possède de réels avantages sur les deux méthodes précitées. La désinfection sèche ou pralinage con siste enrober les semences d'une poudre (2). Ce poudrage se fait dans des appa reils spéciaux, en vente dans le commerce, ou dans un tambour de fortune que le cul tivateur peut construire, soir d'une vieille baratte, soit d'un fût quelconque. Voici de quelle façon agit la poudre désinfectante la graine traitée au ceresan est semée, et par l'humidité du sol, et les acides humi- ques, la poudre désinfectante est dissoute elle forme, autour de la graine qui germe, une solution désinfectante, laquelle tue les spores des maladies adhérant la semence, et même des germes se trouvant en terre. On choisit de préférence des produit^ dés infectants composition mercurique cause de leur action très active sur les germes des maladies, et en même temps stimu lante sur la germination. Par contre, les composés cupriques ne peuvent être em ployés que pour lutter contre la carie du froment, et encore, ces produits ont en gé néral une action plutôt nocive sur la vita lité de la graine et incomplète comme pré ventifs de certaines maladies. Un grand avantage du pralinage au cere san, c'est que le traitement peut se faire d'avance, c'est-à-dire que les graines peu vent être désinfectées plusieurs jours, voir même plusieurs mois avant les semis, de plus, cette désinfection ne nécessitant pas l'immersion ni l'humectation des semences s'applique n'importe quel genre de graine. Ceci est surtout d'importance pour le lin et les betteraves. Ouel est le prix de revient de la désin fection au ceresan Voici les quantités de son héritière, laquelle il demandait parfois compte de son trésor, autrefois grossi par les La Bertellière, en lui di sant Ce sera ton douzain de ma riage. Le douzain est un antique usage encore en vigueur et saintement con servé dans quelques pays situés au cen tre de la brance. En Berry, en Anjou, quand une jeune fille se marie, sa fa mille ou celle de l'époux doit lui don ner une bourse où se trouvent, suivant les fortunes, douze pièces, ou douze douzaines de pièces, ou douze cents pièces d'argent ou d'or. La plus pauvre des bergères ne se mariait pas sans son douzain, ne fût-il composé que de gros sous. On parle encore Issoudun de je ne sais quel douzain offert une riche héritière et qui contenait cent quarante-quatre portugaises d'or. Le pape Clément VII, oncle de Catherine de Médicis, lui fit présent, en la ma riant" Henri II, du'ne douzaine de médailles d'or antiques de la plus gran de valeur. Pendant le dîner, le père, tout joyeux de voir son Eugénie plus belle dans une robe neuve, s'était écrié Puisque c'est la fête d'Eugénie, faisons du feu ce sera de bon augure. Mademoiselle se mariera dans l'année, c'est sûr, dit la Grande Nanon en remportant les restes d'une oie, ce faisan des tonneliers. Je ne vois point de partis pour elle Saumur, répondit madame Gran det en regardant son mari d'un air ti mide qui, vu son âge, annonçait l'en tière servitude conjugale sous laqu;!le gémissait la pauvre femme. Grandet contempla sa fille et s'écria gaiement Elle a vingt-trois ans au jourd'hui, l'enfant il faudra bientôt s'occuper d elle. Eugénie et sa mère se jetèrent silen cieusement un coup d'oeil d'intelligente. Madame Grandet était une femme sèche et maigre, jaune comme un coing, gauche, lente une de ces femmes qui semblent faites pour être tyrannisées. Elle avait de gros os, un gros nez, un gTos front, de gros yeux, et offrait, au premier aspect, une vague ressemblance avec ces fruits cotonneux qui n'ont plus ni saveur ni suc. Ses dents étaient noi res et rares, sa bouche était ridée, son menton affectait la forme dite en ga loche. C'était une excellente femme. une vraie La Bertellière. L'abbé Cru- chot savait trouver quelques occasions de lui dire qu'elle n'avait pas été trop mal, et elle le croyait. Une douceur angélique, une résignation d'insecte tourmenté par des enfants, une piété rare, une inaltérable égalité d'âme, un bon cœur, la faisaient universellement plaindre et respecter. Son tnari ne lui donnait jamais plus de six francs la fois pour ses menues dépenses. Quoi que ridicule en apparence, cette fem me qui, par sa dot et ses successions, avait apporté au père Grandet plus de trois cent mille francs, s'était toujours sentie si profondément humiliée d'une dépendance et d'un ilotisme contre le quel la douceur de son âme lui interdi sait de se révolter, qu'elle n'avait ja mais demandé un sou, ni fait une ob servation sur les actes que maître Cru- chot lui présentait signer. Cette fierté sotte et secrète, cette noblesse d'âme constamment méconnue et blessée par Grandet, dominaient la conduite de cette femme. (A suivre).

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 9