CHRONIQUE SPORTIVE BOXE RESULTAT DE LA COURSE OSTENDE-YPRES Le Cominois Albert VANDAELE se classe troisième, après on magnifique sprint. CE QUE FUT LA COURSE Il y eut 3 phases d'abord la fuite depuis Ostende jusqu'à Middelkerke, de Demeerseman, qui semblait vou loir reconnaître le terrain. La seconde partie se déroula depuis Middelkerke jusqu Ypres et fut composée de mul tiples tentatives de fuite de moindre importance, qui d'ailleurs n'animèrent pas les coureurs. Mais le coup de col lier fut ensuite donné dans les der niers Km, par Kindt et Demeerseman, qui s'échappèrent et ne furent plus re joints. Voici le classement 1. DEMEERSEMAN. 2. Kindt. 3. A Vandaele. 4. Parmentier. 5 Meernhout. 6. Declercq. 7. Dumon. 8. Demeulder. 9. Voet. 10. Vancoutter. 1 I Baert. 12. Jooris. 13. David. 14. Rothofd 15. Geers. 16. Macs. 1 7. Devos. 18. Vandenberghe. 19. Dejoncheere. 20. Desmet. Note Il est impossible de donner les temps qui séparent les coureurs, rien n'étant encore homologué. Il en est de même pour le classement du Critérium. L'impression produite par A. VANDAELE. Albert fut excellent pendant toute la course, et si un de ses compagnons eut été capable de l'aider un peu, il aurait certainement rejoint le peloton de tête. II dut seul, faire toute la be sogne, contre un vent violent qui souf flait par rafales. Bien fixé sur son vélo, notre athlète menait vive allure. Il a la tête de Rebry et le corps de Schepers c'est un vrai Max Baer, c'est ainsi d'ailleurs que les profession nels l'ont surnommé. Albert, tu as prouvé, une fois de plus, tes grandes qualités de rouleur et de sprinter et j'ai ferme espoir de te voir d'ici peu la tête du classe ment du Critérium des Juniors, moins que tu ne sois indépendant avant. Courage, tu peux envisager l'avenir avec confiance, et ajouter ta cou ronne déjà si lourde de gloire de nom breux et magnifiques fleurons. ooo VAST est champion de France de Cyclo-Cross. Le championnat de France de cyclo- cross pédestre, disputé dans la Forêt de Fontainebleau sur une distance de 20 km. a été gagné par Vast, en 1 h. 02 m. 32 s. 2. Maillard, en 1 h. 03 m. 03 s. 3. Laforgue, en 1 h. 03 m. 30 s. 4. Vanderdonck 5. Arthur Serès, même temps 6. Aulion, en 1 h. 04 m. 7. Peuziat 8. Collotte 9. Virol 1 0. Bulteau. APRES UNE COURSE SPLENDIDE REBRY ENLEVE A L'ARRACHE LE TOUR DES FLANDRES L'épreuve rendue excessivement dure par le vent, fut meurtrière pour les jeunes espoirs belges Le tour des Flandres n'a pas été une course comme les autres. Un Tour des Flan dres n'est d'ailleurs jamais une course com me les autres II a, contre la banalité, son atmosphère spéciale, son caractère particu lier, un peu étrange même, qui saisit celui ^ui ne le connaît point. Ons larul koers, la course de notre pars disent les coureurs de la Flandre. Et pour le spectateur flamand, chez lequel le cyclisme est élevé la hauteur d'une quasi- religion, c'est la course des enfants de son sol. Pour l'un comme pour l'autre, il n'est pas, du point de vue sentimental, un plus beau titre que celui de vainqueur de cette course du pays Aussi, le jour du Tour, tous les pous- seurs de pédales, enfants de Flandre, sont là. J'en connais même qui, sans espoir, vien nent, chaque année, de l'étranger où ils sont fixés, pour disputer ons lana koers. Au terme de l'épreuve, je dirai qu'elle fut irraisonnée et paradoxale. Irraisonnée du fait qu'elle fit de Rebry et de Félicien Vervaecke, coureurs de la même marque, deux adversaires au moment où ils avaient la victoire certaine en main, condition de rester alliés. Et cette... diver gence de vue faillit leur coûter bien davan tage que la seconde place perdue dans l'af faire Vervaecke. Paradoxale, parce que, bien que course spécifiquement flamande, elle fut courue de bout en bout e la française parce que cette tactique qui devrait être un privilège ou une particularité des jeunes, fut juste ment conçue, exécutée et poussée jusqu'à la conclusion victorieuse par des anciens. Parce que des pistards notables y ont mieux te nu le coup que certains routiers en les quels on avait placé trop d'espoirs. Paradoxale, enfin, parce que Rebry, le bon bouledogue d'Alcyon et Dunlop, fa çonna et forgea sa victoire finale dans les côtes, lui, réputé non-grimpeur Mais au pôle de la raison et de logique, ce Tour des Flandres fut cependant splendi dement pur, merveilleusement limpide, atro cement dur aussi. A 20 kilomètres du départ, il y avait huit hommes en tête. Ceux-ci furent les seuls de la course et, 220 kilomètres durant, l'un après l'autre, sept hommes s'abattirent en verçu de la loi de sélection, pour ne plus laisser en présence de la Victoire que le meilleur, le plus rude d'entre eux Rebry. Il émergea, aussi, de 160 hommes aux rangs tailladés par un vent féroce et qui, vingt-cinq minutes après le vainqueur, n'étaient encore que vingt avoir franchi la ligne d'arrivée. Ce simple fait statistique vous dira tout... La débâcle des jeunes Il dira tout. Il dira surtout pourquoi sauf Cocqueriaux, qui est plus pistier que routier aucun des jeunes routiers belges n'est classé. Ils ont tous été dépassés par la dureté de la course. La constation qui en découle, brutale comme un coup de poing entre les deux yeux, nous conduit noter qu'ils n'ont pas été la mesure de la confiance que l'on avait placée en eux au début de la saison. Il manque tous le c rodage de la caté gorie professionnelle, dans laquelle ils sont peine entrés. Et, aussi, la résistance et l'ex périence. La course On est peine aux 20 kilomètres qu'un groupe fonce déjà dans le vent très violent, détaché de la masse. Cela arrive chaque Tour des Flandres. On appelle ces démar reurs de la première minute le bataillon des sans-espoirs qui prend sa chance d'emblée pour succomber toujours en fin de course. Cependant le groupe de huit hommes se révèle redoutable. Il y a là Rebry, ayant dans sa roue Félicien Vervaecke, puis Ghesquière, Cocqueriaux, Boggaerts, Van Vlockhoven et les troisième plan Van Puyvelde et Keegels. La course s'annonce excessivement dure pour les fuyards. Aussi, l'arrière, persuadé que le groupe des échappés s'enterre personne ne bouge. Histoire de huit hommes La lutte contre le vent, plus que contre l'adversaire, continue d'être pénible. Le pre mier avant les 80 kilomètres, Van Puyvelde se relève, puis Keegels disparaît aussi. Cest alors que, dans le seul village de Thourout, aux 100 kilomètres, le sort frappe d'un coup trois hommes Félicien Ver vaecke, dont la chaîne saute, Ghesquière, qui crève, et Van Vlockhoven, qui doit ré gler sa selle. Le premier, seul, reviendra. La réaction Mais, derrière, la masse a enfin compris. Dans la rafale qui redouble, un seul effort du groupe Digneff, Romain Maes et Jean Wauters a disloqué les cent cinquante hom mes en moins de dix kilomètres. Les groupes errent, oscillant dans le vent, et le plus gros de ces pelotons contient peine huit hommes. C'est la débandade. Tout derrière, passé la centième position, De Caluwé et Schepers entament une re montée effarante. Dans le paroxysme de ses efforts, l'un trouvera son abandon, l'au tre, Fons Schepers, sa seconde place l'arrivée. Deux routeurs, deux pistards En tête, il ne reste que quatre hommes. Deux rouleurs Rebry et Vervaecke. Deux pistards Cocqueriaux et Boggaerts. Alors se présentent trois côtes. En trois estocades, Rebry tombe ses adversaires. Le premier est Cocqueriaux, le second Boggaerts et, enfin, le troisième ce qui. fut une erreur son équipier Vervaecke. Emotions La course, immédiatement, atteint son point culminant. Car, tout coup, Rebry crève et Vervaecke le passe en hurlant sa joie comme tout l'heure, il avait hurlé ses jurons dans la côte où il avait été lâché. C'est le duel. Un duel dont pourrait bien profiter Schepers, qui revient terriblement fort, derrière. La lutte s'amplifie. Rebry, calme, a ré paré, et, mètre par mètre, il grignote son retard, met 40 minutes rejoindre son homme et s'en va, le laissant sur place, en proie une défaillance terrible. Il gagne seul, mais, derrière, Schepers, dans les 300 derniers mètres de la course, rejoint Ver vaecke, effondré, et enlève la seconde place. Ce sera là l'histoire toute simple du plus beau, du plus dur des Tour des Flandres. Après sa victoire, Rebry a déclaré qu'il ne s'était jamais senti si bien en forme et qu'il fera tout son possible pour enlever Paris- Roubaix. Le classement 1. Gaston REBRY, sur bicyclette Alcyon- Dunlop, couvrant les 253 kilomètres en 7 heures 2. Alphonse Schepers, 7 h. 4 m. 15 s. 3. Félicien Vervaecke, 7 h. 4 m. 20 s. 4. Richard Noterman, 7 h. 6 m. 55 s. 5. Cocqueriaux, 7 h. 12 m. 40 s. 6. Bogaerts, 7 h. 13 m. 7. Tommies, 7 h. 14 m. 15 s. 8. Armand Van Bruaene, 1 long. 9- Ernest Mottard, 2 long. 10. Geunis, 7 h. 17 m. 11. Bonduel, 1 long. 12. Geens, 1 long. 13. Reyens. 7 h. 17 m. 40 s. 14. Van Vlockhoven, 1 long. 15. Van Keer, 7 h. 18 m. 16. Mi chel Dhooge, 7 h. 18 m. 30 s. 17. Deput- ter, 7 h. 21 m. 18. Gurincks, 7 h. 21 m. 45 s. 19- Dyzers, 7 h. 22 m. 30 s. 20. Van Achter, 7 h. 25 m. 30 s. 21. Verniers 22. Constant Van Impe 23, Ca- pelle 24. Delire, tous roue dans roue 25. Romain Maes, 7 h. 25 m. 40 s. 26. Van der Porten, 7 h. 28 m. 30 s. 27. Di- gneef, 1 long. 28. Catteuw, 1 long. 29. Christiaens, 7 h. 29 m. 30 s. 30. Van Erpe, 1 long 31- Roosemont, 1 long. 32. Konserière, 7 h. 31 m. 33. Van Loock, 1 long. 34. Hollaye, 7 h. 33 m. 35. Lanckaert, 7 h. 36 m. 36. Schaller, 7 h. 37 m. 37. Bekaert, 1 long. 38. Hendrickx, 1 long. 39. Ma thieu, 7 h. 37 m. 40. Camus, 7 h. 42 m. 41. Binst, 7 h. 44 m. 42. Van de Steel, 1 long. 43. Behren, 7 h. 44 m. 30 s. 44. Peeters, 7 h. 48 m. 45. Lhonneux, 7 h. 48 m. 15 s. 46. Clapdorp, 1 long. 47. M. Roelen, 1 long. 48. G. Dossche, 7 h. 50 m. G. ROTH VAINQUEUR DE E. SEELIG Après un combat acharné Le réunion de samedi soir au Palais des Sports s'est déroulée devant une assistance considérable. L'attrait de cette soirée résidait dans le combat Roth-Seelig considéré comme demi- finale du championnat du monde des poids moyens. Après une superbe lutte, notre compa triote a obtenu une belle victoire aux points, acquise non sans difficulté, car le combat fut d'un acharnement soutenu d'un bout l'autre. L'Allemand Seelig s'est admirable ment défendu. Demi-finale du Championnat du monde En 10 X 3 minutes Le jury est composé de MM. Kestemont et Van Tricht juges Vanderstappen, juge- arbitre. Ire reprise. Les deux hommes sont immédiatement en action et Roth tient tête aux premiers assauts de Seelig. Quelques bons échanges marquent la fin de cette re prise, les adversaires touchant l'un et l'autre superbement. 2me reprise. La partie s'anime davan tage et Roth tente de surprendre l'Allemand en vitesse et y réussit plusieurs reprises. Sur la fin, notre compatriote esquive habi lement un formidable crochet de Seelig. 3me reprise. Seelig parvient placer sa droite mais Roth riposte deux re prises avec succès. L'Allemand frappe dur coup sur coup et Roth doit prudemment se garder, car son adversaire est réellement puissant et dangereux. 4me reprise. L'Allemand se montre réellement de taille et Roth n'évite plu sieurs coups puissants que grâce sa grande habileté. La lutte est toujours très vive et les ad versaires continuent se serrer de près, sans réel avantage pour l'un ni l'autre. 5me reprise. Reprise bien partagée en core et au cours de laquelle se manifeste de nouveau l'habile esquive de notre com patriote. 6me reprise. Seelig s'élance et mène une offensive endiablée, forçant Ro.th plu sieurs fois a reculer. Les coups pleuvent drus de part et d'autre la fin favorise quel que peu notre compatriote. me reprise. La partie demeure indé cise, bien qu'on note pour Roth quelque avantage, en raison de son jeu plus varié. 8me reprise. Seelig poursuit son of fensive, mais Roth se défend superbement, marquant des points. Son avantage .com mence seulement se préciser, d'autant plus que Seelig paraît accuser une certaine lassi tude sa droite est sans force et il sai gne de la bouche. 9me reprise. L'Allemand s'efforce de remonter le courant, mais Roth ne lui laisse que peu d'occasions d'y réussir. Quelques beaux échanges sont souligner. lOme reprise. Cette ultime reprise est menée avec impétuosité par Seelig qui se livre fond dans l'espoir de placer le coup décisif. Mais Roth ne cède en rien et con serve l'écart nécessaire pour fournir un in contestable vainqueur. Ci-après le pointage du jury M. Vanderstappen 200 p. 189. M. Kestemont 200 p. 187. M. Van Tilt 199 195. -ooo- NOUVELLES RAPIDES <1 Jules Lowie gagne la course pour Juniors Vichte. C Pynenburg-Wals gagnent leur qua trième Six-Jours ceux de Paris. C A. Vandaele roule dimanche Swe- veghem, départ de la course aura lieu keure. Cest ,a 2me épreuve dr Critérium des juniors.

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 13