CHRONIQUE AGRICOLE CHRONIQUE SOCIALE LES CONSTATATIONS DE PIE XI SUR LA DICTATURE ECONOMIQUE par le R. P. Rutten, Sénateur. (Suite) 4) LA QUATRIEME CONSTA TATION DU SOUVERAIN PONTIFE CONTIENT QUATRE AFFIRMA TIONS Cette accumulation de forces et de ressources amène lutter pour s'emparer de la Puissance, et ceci de trois façons a) on combat d'abord pour la maîtrise économique b) on se dispute ensuite l'influence sur le pouvoir politique, dont on exploitera les ressources et la puissance dans la lutte économique c) le conflit se porte enfin sur le terrain internatio nal 1 soit que les divers Etats met tent leurs forces et leur puissance po litique au service des intérêts écono miques de leurs ressortissants 2) soit qu'ils se prévalent de leurs forces et de leur puissance économique pour trancher leurs différends politiques Il faudrait tout ignorer de l'histoire contemporaine pour contester que, dans de très nombreux pays, la réa lité correspond ces quatre affirma tions. Reprenons-les a) Peut-on encore nier que le com bat pour la maîtrise économique, quand il est conduit par une nation enorgueillie de sa puissance, constitue filtrerait avec l'eau dans le sol. Sur ce chantier on amène le gra vier et le sable en observant la pro portion 400 litres de sable pour 800 litres de gravier. On utilise généralement une des deux méthodes suivantes a) Le ciment et le sable sont d'a bord intimement mélangés sec sur cette masse on verse immédiatement les pierrailles. Après avoir égalisé tout le tas, on le retourne au moins trois fois en le mouillant au fur et me sure avec un arrosoir muni d'une pomme b) On prépare le mortier de ci ment et de sable en faisant le mélange sec jusqu'à l'obtention d'une masse homogène on ajoute alors la quan tité d'eau nécessaire pour obtenir après gâchage un mortier de consis tance convenable sur lequel on répand le gravier. On retourne le mélange au moins deux fois. De multiples essais ont démontré que la première méthode est la meil leure. un réel danger pour la paix du mon de b) N'est-il pas avéré aussi qu'un certain nombre de ceux qui gouver nent le crédit exercent en même temps une influence réelle sur le pou voir politique c) Et quand le Pape parle en troi sième lieu de ceux qui mettent leurs forces et leur puissance politique au service des intérêts économiques de leurs ressortissants comment n y pas voir une allusion plus qu'évidente au protectionnisme pratiqué surtout par les grands pays Même les nations qui se disent officiellement amies et alliées vivent l'heure actuelle en état de guerre économique. Or, une guerre économique de cette envergure et de cette gravité ne peut pas se prolonger indéfiniment sans entraîner un nou veau recours aux armes. d) Il faudrait fermer les yeux sur les réalités les plus évidentes pour pré tendre que le Pape exagère quand II affirme que Deaucoup d'Etats se prévalent de leurs forces et de leur puissance économique pour trancher leurs différends politiques Le Pape ajoute, en terminant, qu'il existe côté du nationalisme ou de l'impérialisme économique un inter nationalisme ou impérialisme interna tional de l'argent pour lequel, là, où est l'avantage, là est la patrie Oserait-on prétendre qu'il n'a pas pesé la portée de cette parole Croit-on vraiment qu'il n'a pas la preuve des faits justifiant un si grave reproche Ne vise-t-Il pas, par exem ple, les fournisseurs et les collabora teurs des Soviets, et ces vendeurs d'ar mes de guerre et de munitions qui ne peuvent ignorer que, par leur attitude, ils ont été ou sont encore responsables en partie de la prolongation des guerres Dans une étude intitulée La cri tique du capitalisme un collabora teur anonyme de la CHRONIQUE SOCIALE DE FRANCE, fait remar quer que beaucoup de catholiques, impitoyables dans leurs critiques de l'activité des hommes politiques, sont d'une timidité étonnante dès qu'il faut toucher l'ordre économique éta bli On dirait que toute notre ardeur se dépense la critique de l'ordre po litique. Mais le régime de la Bourse, de la coulisse, de la spéculation, des trusts, de la concurrence effrénée, de l'accaparement, de la collusion, de la publicité malhonnête, de la commis sion sournoise, du commerce détra- (Voir Suite page 12) LA QUESTION BETTERAVIERE MM. Limage, Mullie, Haustrate, Sandront, Ferminne et Nihoul se sont rendus mardi matin au Cabinet du mi nistre des Finances pour entretenir M. Jaspar des difficultés qui ont surgi en tre les cultivateurs et les fabricants de «ucre. Ils ont insisté pour obtenir l'insti tution d'une commission paritaire qui assurerait le contrôle de la richesse en sucre de la betterave ils ont réclamé le contingentement des sucres produits dans le pays en vue d'adapter la pro duction la consommation. Ils l'ont entretenu aussi de l'importation des sucres étrangers et aussi de l'invasion des sucres congolais. La délégation est allée ensuite faire visite M. Paul Hymans pour lui si gnaler les difficultés que rencontrent les agriculteurs désireux d'importer du bé tail dans le Grand-Duché du Luxem bourg. P. D. L'ALIMENTATION DES POULES Ce n'est pas parce que les poules rapportent peu que leur alimentation peut être négligée. 11 agit toujours d'obtenir de ces volatiles le maximum de rendement afin que les frais d'en tretien puissent se répartir sur une pro duction élevée. L'alimentation joue un très grand rôle, comme d'ailleurs chez tous les animaux de ferme. Un entretien rationnel des poules im plique l'emploi de graines et de pâtée sèche. Il faut que la poule y trouve tous les éléments nutritifs nécessaires son entretien et pour la production. La ration devra en outre être bien équilibrée. Voici deux mélanges qui donnent de très bons résultats et qui sont d'ail leurs établis en tenant compte de tou tes les exigences 1. Graines 6 Kgr. de maïs 1 Kgr. de froment 1 Kgr. d'avoine 1 Kgr. d'orge I Kgr. de dari 10 Kgr. On en donne 20 grammes le matin, et 30 grammes le soir par poule. 2. Pâtée sèche 1 kgr. farine d'avoine tamisée 3 Kgr. remoulage 1.5 Kgr. son de froment 0,5 farine d'arachides No 19 par HONORE DE BALZAC Charles comptait rencontrer cent per sonnes chez son oncle, chasser courre dans les forêts de son oncle, y vivre enfin de la vie de château il ne savait pas le trouver Saumur, où il ne s'é tait informé de lui que pour demander le chemin de Froidfond mais, en le sachant en ville, il crut l'y voir dans un grand hôtel. Afin de débuter con venablement chez son oncle, soit Saumur, soit Froidfond, il avait fait la toilette de voyage la plus coquette, la plus simplement recherchée, la plus adorable, pour employer le mot qui dans ce temps résumait les perfections spéciales d'une chose ou d un homme. A Tours, un coiffeur venait de lui refriser ses beaux cheveux châtains il y avait changé de linge et mis une cravate de satin noir combinée avec un col rond, de manière encadrer agréablement sa blanche et rieuse fi gure. Une redingote de voyage de 1 Kgr. farine de soya 1 Kgr. farine de graines de trèfle 1 Kgr. farine de viande 0,25 Kgr. far.ne d'os 0,25 Kgr. farine de poisson 0,2 Kgr. écaille d'huîtres 0,2 Kgr. Charbon de bois 0,1 Kgr. sel. 10 Kgr. Cette pâtée est la.disposition des poules pendant toute la journée. ooo RECTIFICATION Dans le numéro du 22 avril il a été imprimé par erreur, que la valori sation du froment et de l'orge consis terait dans le payement d'une prime de 30 francs au quintal produit. Ce n'est pas 30 francs qu'il faut lire, mais bien 20 francs. Si le rendement moyen l'hectare est de 30 quintaux, la sub vention sera donc 600 francs. LA FABRICATION DU BETON. Actuellement le cultivateur exécute lui-même plusieurs travaux en béton. Il arrive malheureusement assez sou vent que la fabrication est défectueuse et de peu de durée. C'est pourquoi nous donnons ci-après quelques indi cations. Voici trois dosages usuels qui don nent un béton bien plein, c est-à-dire dans lequel le sable remplit tous les interstices du gravier 400 litres de sable 800 litres de gravier 300 ou 350 ou 400 litres de ci ment, suivant la nature des ouvrages. On va jusque 500 Kgr. pour les réser voirs, conduites et autres travaux qui doivent être étanches. Le mélange avec 300 litres de ci ment donne après damage environ 1 m3 100 de béton. Un mètre cube de béton pèse ap proximativement 2300 Kgr. La fabrication proprement dite du béton comporte 2 opérations bien dis tinctes 1Le gâchage 2. Le pilonnage. Le gâchage se fait bras ou bé tonnières. Nous n'envisagerons ici que le gâchage bras, au moyen de la fourche béton. Le béton se prépare le plus éco nomiquement par des fournées de 1 /3 m3 au maximum. On commence par établir une aire en planches ou de préférence en tôles pour éviter le mélange de la terre au béton et les pertes de ciment qui s'in- mi boutonnée lui pinçait la taille, et laissait voir un gilet de cachemire châle sous lequel était un second gilet blanc. Sa montre, négligemment aban donnée au hasard dans une poche, se rattachait par une courte chaîne d or l'une des boutonnières. Son pantalon gris se boutonnait sur les côtés, où des dessins brodés en soie noire enjoli vaient les coutures. Il maniait agréable ment une canne dont la pomme d'or sculptée n'altérait point la fraîcheur de ses gants gris. Enfin, sa casquette était d'un goût excellent. Un Parisien, un Parisien de la sphè re la plus élevée pouvait seul et s'a gencer ainsi sans paraître ridicule, et donner une harmonie de fatuité tou tes ces niaiseries, que soutenait d'ail leurs un air bfave, l'air d'un jeu ne homme qui a de beaux pisto lets, le coup sûr et Annette. Mainte nant, si vous voulez bien comprendre la surprise respective des Saumurois et du jeune Parisien, voir parfaitement le vif éclat que (élégance du voyageur jetait au milieu des ombres grises de la salle et des figures qui composaient le tableau de famille, essayez de vous représenter les Cruchot. Tous les trois prenaient du tabac, et ne songeaient plus depuis longtemps éviter ni les roupies, ni les petites galettes noires qui parsemaient le jabot de leurs che mises rousses, cols recroquevillés et plis jaunâtres. Leurs cravatés molles se roulaient en corde aussitôt qu'ils se les étaient attachées au cou. L'énorme quantité de linge qui leur permettait de ne faire la lessive que tous les six mois, et de le garder au fond de leurs armoires, laissait le temps y imprimer ses teintes grises et vieilles. Il y avait en eux une parfaite entente de mau vaise grâce et de sénilité. Leurs figu res, aussi flétries que l'étaient leurs ha bits râpés, aussi plissées que leurs pan talons, semblaient usées, raccornies, et grimaçaient. La négligence géné rale des autres costumes, tous in complets, sans fraîcheur, comme le sont les toilettes de province, où l'on arrive insensiblement ne plus s'habiller les uns pour les autres, et prendre garde au prix d'une paire de gants, s'accordait avec l'insouciance des Cruchot. L'horreur de la mode était le seul point sur lequel les Gras- sinistes et les Cruchotins s'entendissent parfaitement. Le Parisien prenait-il son lorgnon pour examiner les singuliers ac cessoires de la salle, les solives du plancher, le ton des boiseries ou les points que les mouches y avaient im primés et dont le nombre aurait suffi pour ponctuer (Encyclopédie méthodi que et le Moniteur, aussitôt les joueurs de loto levaient le nez et le considé raient avec autant de curiosité qu'ils en eussent manifesté pour une girafe. Monsieur des Grassins et son fils aux quels la figure d'un homme la mo de n'était pas inconnue, s'associèrent néanmoins l'étonnement de leurs voisins, soit qu'ils éprouvassent l'in définissable influence d'un sentiment général, soit qu ils l'approuvassent en disant leurs compatriotes par des œillades pleines d'ironie Voilà comme ils sont Paris. Tous pou vaient d'ailleurs observer Charles loisir, sans craindre de déplaire au maître du logis. Grandet était absorbé dans la longue lettre qu'il tenait, et il avait pris pour la lire l'unique flam beau de la table, sans se soucier de ses hôtes ni de leur plaisir. i [Çk suivre

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 7