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Un Etat que n'effraie pas la per
spective de son complet anéantisse
ment, n'a qu'à se laisser vivre: Il lui
suffit de dépenser sans compter pour
se procurer le plus de jouissance, et
il cheminera droit vers sa fin.
L'Etat, ce n'est pas un gouverne
ment de bonne volonté, qui change
tous les ans, pour prendre les choses
au mieux, et s'applique pendant son
passage au pouvoir ne pas détériorer
davantage la mécanique délabrée que
lui a confiée le suffrage universel.
Ce n est pas non plus le Parlement
où une majorité de bavards, d'ailleurs
sans méchanceté comme sans intelli
gence, paralysent le travail d'une mince
élite réduite ronger son frein. L'Etat
enfin, ce n est pas la Nation, parce
que la Nation qui a créé l'Etat finit
par le haïr. La Nation s'aperçoit au
jourd'hui qu'elle a couvé un monstre.
Et c'est ce monstre qui maintenant va
se tuer, mais ayant réussi introduire
ses tentacules dans toutes les activités
nationales, il finira par entraîner celles-
ci dans sa perte. Et bien habiles, si
elles parviennent jamais se dégager
avant qu'il ne soit trop tard.
L'Etat n'est plus aux yeux des ci
toyens que cet amalgame d'institutions
voraces et encombrantes qu'on appelle
le fonctionnarisme, la bureaucratie, la
fiscalité. Il fallait une machine offi
cielle pour assurer le fonctionnement
de la chose publique. Le Constituant
l'a ciéée. Et voilà ce qu'elle est de
venue.
Fonctionnarisme et bureaucratie.
La fausse démocratie qui met sur le
même pied les pauvres et les pares-
par Hubert d'Ydewalle dans REX
seux, a établi ce principe vicieux de
1 Etat père de famille. Du jour où il
devient nourricier, l'Etat devient un or
gane distribuer des allocations, sub
sides, indemnités, prébendes, Il fallait
des fonctionnaires, pour régler cela.
On en mit deux là où il n'en fallait
qu un, et bientôt on en ajouta un troi
sième, parce qu'il demandait être ad
mis, et qu il insistait avec une certaine
insolence. Ensemble ils arrivaient ac
complir la tâche d un seul, mais bien
tôt lassés ils exigent d'être quatre. Et
pour s'assurer leur dévouement et aussi
la connaissance électorale de leur cir
conscription, des députés promirent de
les mettre cinq. Le résultat pratique
fut souvent qu'ils ne fichèrent plus rien,
ce qui ne les empêchait pas d'exiger
constamment des augmentations de
traitement, tout en s opposant avec une
aigreur menaçante toute réduction
quand le coût de la vie venait di
minuer. Pour passer lerus loisirs, ils
s'amusèrent multiplier les paperas
series, parce que les primaires ont le
culte du papier. C'est un sentiment
qu'on trouve l'état primitif et natu
rel dans les campagnes isolées où les
gens qui ne savent pas lire ont un res
pect profond de tout ce qui est im
primé, comme d'une vérité révélée.
Et c'est ce qui fait que les progrès
de la démocratie coïncident toujours,
parce qu'ils le déterminent, un cou
rant de prospérité dans l'industrie de
l'encre et du papier.
Tout cela s'appelle fonctionnarisme
et bureaucratie. Ces deux kystes ron
geurs engendrent la fiscalité. La fis
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calité est l'institution injuste par la
quelle l'Etat s'arroge le droit d'oppres
ser et d'exploiter les citoyens qui tra
vaillent pour nourrir grassement une
catégorie d'autres citoyens qui ne tra
vaillent pas. D'un côté on trouve le
petit commerçant, l'agriculteur, le pro
priétaire économe. De l'autre le fonc
tionnaire.
Les sangsues du fisc.
Nous avons le plus grand respect
pour l'autorité que représente le fonc
tionnaire. Mais nous nous refusons
considérer celui-ci comme une divinité
qui a tous les droits. Si le fonction
naire, payé normalement travaillait
normalement, nous n'aurions aucune
critique formuler son égard. Mais
du jour où par sa multiplicité et par
son indolence, il constitue une sangsue
funeste pour l'économie nationale, nous
le combattons. Ncus ne pouvons ad
mettre qu'il y ait trois chefs de gare
en titre par gare, ni que le simple ai
guilleur ou le plus simple nettoyeur
de wagon touche un traitement égal
ceux du chef de gare, en sorte que
celui-ci y trouve prétexte exiger une
majoration de son propre traitement.
De même nous admettons difficilement
que l'Etat-Major général de l'armée
puisse compter des officiers qui tou
chent un traitement normal et cumulent
avec celui-ci une indemnité considéra
ble parce qu'une commission bienveil
lante leur a reconnu 50 d'invalidité
cérébrale.
Pour payer les frais de mille abus
trop longs énumérer, on frappe les
citoyens qui travaillent ou épargnent.
La fiscalité ne recule devant aucun pro
cédé, aussi honteux, aussi injuste soit-
il. Aujourd'hui le travail honnête est
puni, l'épargne et l'économie sont com
battues par l'Etat qui devrait les pro
téger.
Suicide de l'Etat.
Mais par cela même l'Etatisme a
signé son arrêt de mort. Le citoyen se
défend comme il peut, et l'impôt perd
de plus en plus son objet. Cependant
cette défense est désespérée, car du
jour où les lois de morale naturelle ne
comptent plus, qui pourra résister
une puissance qu'elles ne retiennent
point dans ses exécutions.
L'Etat institué pour le salut de la
nation, contribue tuer ses forces vi
tales. C'est un suicide imminent, dont
ne s'aperçoivent peut-êtie pas les nom
breux profiteurs qui sont l'origine
de cette catastrophe. Ceux-là méritent
de périr, et il faudrait les y aider si
leurs maladresses n'étaient point en
core suffisantes pour les faire périr.
Mais nous qui travaillons, n'avons-noua
point le droit de vivre
HUBERT D'YDEWALLE.