Français, passez votre Dimanche YPRES Splendid Britannique Hôtel Excelsior Hostellerie de l'Etang Le suicide ou ie salut d'un Etat 16, Hue Saripu Le garage "Renault Hôtel S k in cl les 11 ZILLEBEKE YPRES Yprei Automobiliste^ français HOTEL 17, GRAND'PLACE, 17 WISITEZ les Monts des Flandres 99 TELEPHONE 74 TELEGR. SPLENDID YPRES DERNIER CONFORT GARAGE UN RESTAURANT DE PREMIER ORDRE A L' GRAND'PLACE SA CUISINE EXQUISE SES VINS DE CHOIX de RESTAURANT BUFFET FROID SPECIALITE D'ANGUILLES CANOTAGE PECHE TOUTE L'ANNEE 10 minutes de la Place d'Ypres. Tél. Ypres 86. Un Etat que n'effraie pas la per spective de son complet anéantisse ment, n'a qu'à se laisser vivre: Il lui suffit de dépenser sans compter pour se procurer le plus de jouissance, et il cheminera droit vers sa fin. L'Etat, ce n'est pas un gouverne ment de bonne volonté, qui change tous les ans, pour prendre les choses au mieux, et s'applique pendant son passage au pouvoir ne pas détériorer davantage la mécanique délabrée que lui a confiée le suffrage universel. Ce n est pas non plus le Parlement où une majorité de bavards, d'ailleurs sans méchanceté comme sans intelli gence, paralysent le travail d'une mince élite réduite ronger son frein. L'Etat enfin, ce n est pas la Nation, parce que la Nation qui a créé l'Etat finit par le haïr. La Nation s'aperçoit au jourd'hui qu'elle a couvé un monstre. Et c'est ce monstre qui maintenant va se tuer, mais ayant réussi introduire ses tentacules dans toutes les activités nationales, il finira par entraîner celles- ci dans sa perte. Et bien habiles, si elles parviennent jamais se dégager avant qu'il ne soit trop tard. L'Etat n'est plus aux yeux des ci toyens que cet amalgame d'institutions voraces et encombrantes qu'on appelle le fonctionnarisme, la bureaucratie, la fiscalité. Il fallait une machine offi cielle pour assurer le fonctionnement de la chose publique. Le Constituant l'a ciéée. Et voilà ce qu'elle est de venue. Fonctionnarisme et bureaucratie. La fausse démocratie qui met sur le même pied les pauvres et les pares- par Hubert d'Ydewalle dans REX seux, a établi ce principe vicieux de 1 Etat père de famille. Du jour où il devient nourricier, l'Etat devient un or gane distribuer des allocations, sub sides, indemnités, prébendes, Il fallait des fonctionnaires, pour régler cela. On en mit deux là où il n'en fallait qu un, et bientôt on en ajouta un troi sième, parce qu'il demandait être ad mis, et qu il insistait avec une certaine insolence. Ensemble ils arrivaient ac complir la tâche d un seul, mais bien tôt lassés ils exigent d'être quatre. Et pour s'assurer leur dévouement et aussi la connaissance électorale de leur cir conscription, des députés promirent de les mettre cinq. Le résultat pratique fut souvent qu'ils ne fichèrent plus rien, ce qui ne les empêchait pas d'exiger constamment des augmentations de traitement, tout en s opposant avec une aigreur menaçante toute réduction quand le coût de la vie venait di minuer. Pour passer lerus loisirs, ils s'amusèrent multiplier les paperas series, parce que les primaires ont le culte du papier. C'est un sentiment qu'on trouve l'état primitif et natu rel dans les campagnes isolées où les gens qui ne savent pas lire ont un res pect profond de tout ce qui est im primé, comme d'une vérité révélée. Et c'est ce qui fait que les progrès de la démocratie coïncident toujours, parce qu'ils le déterminent, un cou rant de prospérité dans l'industrie de l'encre et du papier. Tout cela s'appelle fonctionnarisme et bureaucratie. Ces deux kystes ron geurs engendrent la fiscalité. La fis SYNDICAT se trouve sur la route de Poperinghe la sortie de la ville, près de la gare. Garage VAN EENAEME ET FILS TOUTES RÉPARATIONS OUVERT JOUR ET NUIT DÉPANNAGES ET GARAGES YPRES en face de la gare Tél. 3 POPERINGHE rue de l'Hôpital, 43 Tél. 24. - Vaste Parc RENOMMÉ POUR SON RESTAURANT. SES SPÉCIALITÉS, SALLES POUR BANQUETS, DINERS DE NOCE, ETC. VINS FINS, PRIX MODÉRÉS. Projets de Menus sur demande Propriétaire V. N. BENTIN. calité est l'institution injuste par la quelle l'Etat s'arroge le droit d'oppres ser et d'exploiter les citoyens qui tra vaillent pour nourrir grassement une catégorie d'autres citoyens qui ne tra vaillent pas. D'un côté on trouve le petit commerçant, l'agriculteur, le pro priétaire économe. De l'autre le fonc tionnaire. Les sangsues du fisc. Nous avons le plus grand respect pour l'autorité que représente le fonc tionnaire. Mais nous nous refusons considérer celui-ci comme une divinité qui a tous les droits. Si le fonction naire, payé normalement travaillait normalement, nous n'aurions aucune critique formuler son égard. Mais du jour où par sa multiplicité et par son indolence, il constitue une sangsue funeste pour l'économie nationale, nous le combattons. Ncus ne pouvons ad mettre qu'il y ait trois chefs de gare en titre par gare, ni que le simple ai guilleur ou le plus simple nettoyeur de wagon touche un traitement égal ceux du chef de gare, en sorte que celui-ci y trouve prétexte exiger une majoration de son propre traitement. De même nous admettons difficilement que l'Etat-Major général de l'armée puisse compter des officiers qui tou chent un traitement normal et cumulent avec celui-ci une indemnité considéra ble parce qu'une commission bienveil lante leur a reconnu 50 d'invalidité cérébrale. Pour payer les frais de mille abus trop longs énumérer, on frappe les citoyens qui travaillent ou épargnent. La fiscalité ne recule devant aucun pro cédé, aussi honteux, aussi injuste soit- il. Aujourd'hui le travail honnête est puni, l'épargne et l'économie sont com battues par l'Etat qui devrait les pro téger. Suicide de l'Etat. Mais par cela même l'Etatisme a signé son arrêt de mort. Le citoyen se défend comme il peut, et l'impôt perd de plus en plus son objet. Cependant cette défense est désespérée, car du jour où les lois de morale naturelle ne comptent plus, qui pourra résister une puissance qu'elles ne retiennent point dans ses exécutions. L'Etat institué pour le salut de la nation, contribue tuer ses forces vi tales. C'est un suicide imminent, dont ne s'aperçoivent peut-êtie pas les nom breux profiteurs qui sont l'origine de cette catastrophe. Ceux-là méritent de périr, et il faudrait les y aider si leurs maladresses n'étaient point en core suffisantes pour les faire périr. Mais nous qui travaillons, n'avons-noua point le droit de vivre HUBERT D'YDEWALLE.

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 5