AGRICOLE CHRONIQUE DES DEBOUCHES POUR LA PRODUCTION DE PORCS La production de porcs a atteint les li mites d'un écoulement normal. Le marché intérieur est complètement couvert en vian de porcine fraîche. Seule reste la production de cette viande spéciale appelée ba con La Belgique en importe encore beau coup. En plus l'Angleterre, qui est nos portes, est grande consommatrice de ba con. La Belgique jouit d'un contingent hebdomadaire de 20.000 Kgr., quantité très faible et qu'on cherche voir aug menter. Un grand obstacle l'exportation était la taxe d'abattage de 30 frs. par porcs. Grâce l'intervention de M. Baels, Gou verneur de la El. Occ., et président de la subcommission qu'il a chargé d'étudier la production et l'écoulement de la viande porcine, cette taxe vient d'être abaissée, pour les porcs destinés l'exportation, 10 francs. Quand nous savons que les porcs de 95 100 Kgr. donnent 75 80 Kgr. de viande abattue, cela fait une décharge de 0,25 0,30 fr. au kilo de viande abat- toe. Les abattoirs pour l'exportation d'Os- lende et de Zeebrugge envoyent déjà de puis quelques semaines régulièrement du bacon en Angleterre. Grâce aux soins ap portés la marchandise la vente se fait de mieux en mieux. Ce qui importe, pour la bonne continuation de l'entreprise, c'est que l'engraisseur commence livrer des ani maux mieux adaptés la production du bacon. L'alimentation doit être mieux soi gnée et sans nul doute que le rendement économique sera d'autant meilleur. Les porcs destinés l'exportation doivent être abattus au poids de 85 95 kilos. Ils doivent avoir la bonne conformation si on ▼eut obtenir des prix élevés. L'abattoir d'ex portation d'Ostende paye ses porcs d'après la qualité actuellement ses prix oscillent de 4.50 fr. 5.45 fr. au kilo de viande «battu. C'est le porc allemand amélioré qui convient le mieux le porc indigène n'a souvent pas assez de longueur, trop peu de musculature abdominale et manque de fes- rea il donne en outre trop de viande de qualité secondaire. Il faut des porcs aussi longs que pos sible et se rapprochant le mieux de la for me parallélépipédique. L'alimentation a une grande influence sur la qualité de la viande produite. La com position des aliments doit être bien équi librée si l'on veut obtenir un produit de qualité. A côté des formules déjà parues ki, en voici encore quelques-unes, adaptées aux situations dans la pratique. I. Alimentation au moyen de pommes de terre et farines. Pour porcs de 20 50 Kg. 100 Kgr. de pommes de terre 20 Kgr. farine de maïs 8 Kgr. de viande de poisson dégrais sée ou 100 Kgr. de pommes de terre 10 Kgr. de remoulage 10 Kgr. farine d'orge 10 Kgr. farine de soya 0,5 Kgr. craie pulvérisée Pour porcs de 50 100 Kgr. 100 Kgr. de pommes de terre 20 Kgr. farine d'orge 5 Kgr. farine de poisson dégraissée ou 100 Kgr. pommes de terre 20 Kgr. de farine de seigle 10 Kgr. de farine de soya y2 Kgr. craie pulvérisée. Si on dispose de lait écrémé ou de lait battu les aliments riches en albumines (fa rine de poisson et soya) peuvent être éli minés. Si on nourrit la trémie automatique sans lait, on peut employer pour porcs de 20 50 Kgr. 5 Kgr. de farine de poisson 3 Kgr. de farine de soya 20 Kgr. de remoulage 40 Kgr. de farine de maïs 31 Kgr. de farine d'orge i/o Kgr. craie pulvérisée T/o Kgr. sel de cuisine. Pour porcs de 50 100 Kgr. 30 Kgr. farine de seigle 30 Kgr. farine de froment 20 Kgr. farine d'orge 10 Kgr. farine de maïs 10 Kgr. farine de cocotier 1 Kgr. craie pulvérisée y2 Kgr. sel de cuisine. o L'ENSILAGE ET L'AUMENTATION DU BETAIL. En ces temps de crise plus qu'en temps normal, le cultivateur cherchera réduire ses dépenses au minimum. De tous temps l'alimentation du bétail en stabulation a été très dispendieuse l'achat d'aliments riches en matières albuminoïdes, c'est-à-dire de tourteaux occasionne beaucoup de dépen ses En été et l'arrière-saison il y a sou vent abondance de fourrages, alors qu'en hiver ils font plus ou moins défaut. Pour remédier cet état de choses, la technique agricole a recherché les moyens pour récolter et conserver le superflu de la saison estivale. La production du foin en est un exemple. Maints fourrages ne se prêtent pas au fanage et tous perdent par la dessication les propriétés si favorables pour l'alimen tation du bétail laitier. Déjà dans les temps les plus reculés, on pratiquait l'ensilage de certains fourrages ensilage assez simple et pratique, mais qui avait comme inconvénient la dégradation peu près complète des protéines, et une perte notable des hydrocarbonés. Tout le monde connaît cet ensilage de collets de betteraves, de pulpes etc. en fosses plus ou moins profondes, rectangulaires, avec ou sans saupoudrage de sel de cuisine ensi lage qui est caractérisé par des fermenta tions multiples, avec dégagement de fortes émanations qui décèlent une décomposition plus ou moins prononcée de la matière. Ces dernières années, les Allemands et les Finlandais ont mis point une mé thode qui semble être appelée rendre des services appréciables l'agriculture. Le fourrage est ensilé en des silos ronds et arrosé avec une solution acide qui en trave toute mauvaise fermentation et peu près toute dégradation. L'acide qu'on emploie en solution dans l'eau est composé comme suit 99 acide chlorhydrique et 1 acide phosphorique (méthode allemande ou 90 acide chlorhy drique et 10 acide sulfurique (méthode finlandaise) On employé 1 litre d'acide mélangé 4 d'eau par 100 Kgr. de fourrage (m. ail.), ou 1 litre d'acide mélangé 4 d'eau, la dose de 7 1. par 100 Kgr. (méth. fini.). Le jeudi 28 juin on fera une démonstra tion d'ensilage au Petit Séminaire de Rou- lers, Ecole provinciale d'agriculture. VALORISATION DU SEIGLE. A partir du 18 juin il est perçu une taxe de 10 francs par 100 Kgr. de seigle im porté. (Taxe de licence). lief. O lied. Het kerksken van te lande. Oomken. Heeft het roosje milde geuren. 19 h. 45 Cattserie par le R. P. Meeus. 20 h. Conc. avec le conc. du chœur mixte de la K. O. G. et l'orchestre Rerum-No- varum sous la direction de M. Aueust Per- soons. Bondslied der Christen onderwijzers, pr chœur, P. Henderickx. Ouverture du Roi des aulnes P. Benoit. 'k Kwam lestmael, Flor. van Duyse Bellotje, Flor. van Duvse, chœur a cannella. Poème sym- phon. pour piano et orchestre, P. Benoit. Soliste Mme Van Cappellen-Correwijn. a) Moeder (F. v. d. Stucken), Aug. Per- soons b) O. L. Vrouw van Vlaanderen, Jef Van Hoof, nour chœur et orchestre. a1* Fantaisie, Aug. De Boeck b) Romance, K. Davidoff, ^our alto et orchestre. Soliste: M. J. Verlinden.. Alléluia, du Messie Haendel, pour chœur et orchestre. Cau serie nar M. Joz. A. Tespers, président de la K. O. G. Sujet Le mouvement des instituteurs chrétiens Introduction de ^uinten Metsys E. Wambach. 9. aï Olaf Tn"»vason, F. A. Reissiger-Aug. Persoon Vreugdezang, Edgar Tinel, pr chœur et orchestre. 10. 4e Fantaisie, P. Benoit, solo de piano Mme Van Cap- Dellen-Correwijn. 11. Fête nopulaire, pour orchestre, P. Benoit. 12. a) Mijn Vlaanderen heb ik hartlijk lief (G. An- rheunis\ Aug. Persoons M Christus Vin- cit, Aug. Persoons. SUITE DE LA T. S. F. 13 h. 35 Concert de carillon par J. Vin cent, donnée au Palais Royal Amsterdam. 1. Wïlhelmus, XX. 2. Merck toch hoe sterck, Valerius. 3. Waar de blanke top der duinen, XX. 4. Wilt heden nu tre- den, Valerius. 5. O Heer, die daar des Hemels tente soreyt, Valerius. 6. De Zilvervloot, XX. 7. In een blauw ge- ruiten kiel, R. Hol. 14 h. 5 Concert *ar la musique mili taire royale, sous la direction de M. le Ca pitaine C. L. Walther Boer. Marches militaires 1. Huldiginsgmarsch, C. L. Walther Boer. 2. La Garde, C. L. Walther Boer. 3. Marche militaire, A. C. v. Leeuwen. 4. Vive le régiment des grenadiers, N. A. Bouman. 5. Marche des tambours, Fr. Dunkler. 14 h. 20 Intetm. par la Schola Canto- rum 1. Ave Maria, pour chœur mixte et baryton-solo, H. Cuypers. 2. Meilied, B. Zweers. 3. Heer Jezus heeft een hof- ken, Chanson médiévale, arr. H. Cuypers. 14 h. 35 Wilhelmus. Hymne national néerlandais. 14 h. 40 Fin du relais du K. R. O. Hollande. K. V. R. O. 15 h. Emission spéciale de la K. V. R. O. Rep. de l'ass. gén. des congressistes de l'A. C. J. B. F., dans le hall du Cinquan tenaire. 16 h. Fin de l'émission spéciale. 19 h. 15 Caus. rel. par M. l'abbé Flor. Fierens curé-doyen de Molenbeek-St Jean La Sainte Eucharistie Jeudi 28 Juin K. V. R. O. 12 h. Quelques marches célèbres Marche de Carmen Brillants Chasseurs. Marche du sport. Cloches de la liberté. Marche triomphale. Fantaisies d'opé ras Roméo et luliette. Le jongleur de Notre-Dame. Les Huguenots. Chœurs. Berceuse cosaque. O. bleib bei mir. Le roi des aulnes. Orchestre de genre Danso des derviches. Napolitana. Grenade. 13 h. 10 «La Danse». Danse humoristique. Menuet russe. Infocata, Danse roumaine. Danse ja ponaise. Danse des tulipes. Danse castillane. Walzerlied. Danse pay- sonne. Danse nègre. Danse dorienne. RELAIS D'ANVERS 17 h. Programme exécuté sous les auspi ces de la K. O. G. et la K. V. R. V. Anvers et sous la dir. de M. Aug. Persoons. 17 h. 45 Matinée enfantine par les élèves des écoles paroissiales d'Anvers. Chansons De musch. Van 't muschje. De musschen. Huppelbeen en trip- Eelteen. Déclamations Musschenschrik- en. De musch en het paard. Hoe Janbaas musschen wou vanr?en. De twee zatte musschen. Lotje gevangen, d'après A. v. d. Velde. Prière du soir. 18 h. 30 Conc. cons. la Chanson Fla mande 1. Cinq vieilles chansons flamandes, arr. Au". Persoons. Schoon lief. Gheouetst ben ick van binnen. -Naar Oostland. Reuzenlied. Meiliedeken. 2. Chan sons no->ul. Verlan "en. Wiegelied. Moeder en kind. Moeder. Ik heb u No 26 par HONORE DE BALZAC Charles prit des mains de Nanon une bougie allumée, une bougie d'An jou, bien jaune de ton, vieillie en bou tique et si pareille de la chandelle, que monsieur Grandet, incapable d'en soupçonner l'existence au logis ne s aperçut pas de cette magnificence. Je vais vous montrer le chemin, dit le bonhomme. Au lieu de sortir par la porte de la •elle qui donnait sous la voûte, Gran det fit la cérémonie de passer par le couloir qui séparait la salle de la cui sine. Une porte battante garnie d'un grand carreau de verre ovale fermait ce couloir du côté de l'escalier, afin de tempérer le froid qui s'y engouf frait. Mais en hiver la bise n'en sif flait pas moins par là très rudement, et, malgré les bourrelets mis aux por tes de la salle, peine la chaleur s'y **aintenait-elle un degTé convena ble. Nanon alla verrouiller la grande porte, ferma la salle, et détacha dans 1 écurie un chien-loup dont la voix était cassée comme s'il avait une la ryngite. Cet animal d'une notable fé- rorité ne connaissait que Nanon. Ces deux créatures champêtres s'enten daient. Quand Charles vit les murs jaunâtres et enfumés de la cage où l'escalier rampe vermoulue tremblait sous le pas pesant de son oncle, son dégrisement alla rinforzando. 11 se croyait dans un juchoir poules. Sa tante et sa cousine, vers lesquelles il se retourna pour interroger leurs fi gures, étaient si bien façonnées cet escalier, que, ne devinant pas la cause de son étonnement, elles le prirent pour une expression amicale, et y ré pondirent par un sourire agréable qui le désespéra. Que diable mon père m'envoie-t-il faire ici se disait-il. Ar rivé sur le premier palier, il aperçut trois portes peintes en rouge étrusque et sans chambranles, des portes per dues dans la muraille poudreuse et garnies de bandes en fer boulonnées, apparentes, terminées en façon de flammes comme l'était chaque bout la longue entrée de la serrure. Celle de ces portes qui se trouvait en haut de 1 escalier, et qui donnait entrée dans la pièce située au-dessus de la cuisine, était évidemment murée. On n y pénétrait en effet que par la cham bre de Grandet, qui cette pièce ser vait de cabinet. L'unique croisée d'où elle tirait son jour était défendue sur la cour par d'énormes barreaux en fer grillagés. Personne, pas même ma dame Grandet, n'avait la permission d y venir, le bonhomme voulait y res ter seul, comme un alchimiste son fourneau. Là, sans doute, quelque ca chette avait été très habilement pra tiquée, là s'emmagasinaient les titres de propriété, là pendaient les ba lances peser les louis, là se faisaient nuitamment et en secret les quittan ces, les reçus, les calculs de ma nière que les gens d'affaires, voyant toujours Grandet prêt tout, pou vaient imaginer qu'il avait ses or dres une fée ou un démon. Là, sans doute, quand Nanon ronflait ébran ler les planchers, quand le chien-loup veillait et baîllait dans la cour, quand madame et mademoiselle Grandet étaient bien endormies, venait le vieux tonnelier choyer, caresser, couver, cu ver, cercler son or. Les murs étaient épais, les contrevents discrets. Lui seul avait la clef de ce laboratoire, où dit-on, il consultait des plans sur les quels ses arbres fruit étaient dési gnés et où il chiffrait ses produits, un provin, une bourrée près. L'en trée de la chambre d'Eugénie faisait face cette porte murée. Puis, au bout du palier, était l'appartement des deux époux, qui occupaient tout le devant de la maison. Madame Grandet avait une chambre contiguë celle d'Eugénie, chez qui l'on entrait par^ une porte vitrée. La chambre du maître était séparée de celle de sa femme par une cloison, et du mys térieux cabinet par un gros mur. Le père Grandet avait logé son neveu au second étage, dans la haute mansarde située au-dessus de sa chambre, de manière pouvoir l'entendre, s'il lui prenait fantaisie d aller et de venir. Quand Eugénie et sa mère arrivèrent au milieu du palier, elles se donnèrent le baiser du soir puis, après avoir dit Charles quelques mots d'adieu, froids sur les lèvres, mais certes chaleureux au cœur de la fille, elles rentrèrent dans leurs chambres. (A suivre.)

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 7