Notre réseau routier dans le Sud
CHRONIQUE AGRICOLE
Considérations sur la qualité
de nos produits agricoles
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HONORE DE BALZAC
LE BEAU GESTE
D'UN VIEUX SPORTMAN.
(A suivre). J
La guerre mondiale, dont notre région
du Sud a été pendant plus de quatre ans
le champ des opérations, a non seulement
transformé en ruines nos belles cités et
communes-frontières, mais a également
anéanti tout notre réseau routier.
La reconstruction de nos villes et de nos
villages ne tardait pas, tandis que les voies
de communication restaient longtemps en
core dans un état bien médiocre. Aussi le
tourisme international, emmenant des mil
liers d'étrangers, visitant le front ou en pè
lerinage dans cette terre sacrée, se plai
gnaient souvent de l'état lamentable de no
tre réseau routier.
Des routes, pavées, d'une largeur de 3
3 m. 50 sillonnant nos champs et pré
sentant des virages des plus dangereux fai
saient l'horreur de tous les automobilistes.
A côté de l'usure prématurée de leur voi
ture ils avaient l'inquiétude du danger per
manent.. Nos routes n'étaient plus mê
me de satisfaire la circulation devenue de
plus en plus intense et le problème de leur
modernisation s'imposait dans notre région
plus que jamais.
Heureusement depuis quelque temps,
nous constatons avec un réel plaisir et sa
tisfaction que l'activité qu'on déploie dans
ce domaine se poursuit sans trêve.
Prenant la ville d'Ypres comme centre,
d'où rayonnent les voies de communica
tion de la région du Sud, nous avons pu
constater que maintes routes sont déjà ré-
fectionnées et modernisées.
Ainsi les travaux de la route d'Ypres
Poperinghe-Rousbrugge viennent de s'ache
ver jusqu'à Proven et déjà la dernière sec
tion, celle de Proven Rousbrugge est en
exécution.
La belle route nous conduisant la mer,
celle d'Ypres Fumes, avec ses superbes
plantations partir d'Elverdinghe jusqu'à
Fumes, forme l'objet d'une étude en vue
d'élargir et de redresser la section comprise
entre Ypres et Elverdinghe. La réalisation
de ce projet écartera ainsi bien des courbes
dangereuses.
La route d'Ypres Menin vers Courtrai
satisfait sur toute la longueur depuis que
le revêtement en béton asphaltique couvre
la vieille route bétonnée entre Gheluwe et
Menin.
La route d'Ypres Warneton présente
encore bien des courbes sérieuses, mais les
élargissements appliqués dans les vira
ges augmentent énormément la sécurité
pour nos automobilistes.
Le tronçon Warneton-Pont-Rouge (gare)
dont la transformation est l'étude ne tar
dera pas non plus se voir réaliser.
No 31
par
O-u-i, monsieur, répondit ironi
quement le tonnelier. Eugénie, qui re
gardait le sublime paysage de la Loire
sans écouter les calculs de son père,
prêta bientôt l'oreille aux propos de
Cruchot en l'entendant dire son
client
Eh I bien, vous avez fait venir
un gendre de Paris il n'est question
que de votre neveu dans tout Saumur.
Je vais bientôt avoir un contrat dres
ser, père Grandet
Vous... ou... vous êtes so...
so... orti de bo... bonne heure pou
our me dire ça, reprit Grandet en ac
compagnant cette réflexion d'un mou
vement de sa loupe. Eh bien, mon
vieux camaa arade, je serai franc, et je
vous dirai ce que voo oulez sa...
voir. J'aimerais mieux, voyez-voooous,
je... jeter ma fi... fi... fille dans la
Loire que de la doo onner son couo
Enfin les amis du Mont Kemmel et des
Monts des Flandres se réjouiront cet été
de passer sur la route d'Ypres Kemmel,
la fois élargie et embellie par un revête
ment moderne. Même la traverse de Neu
ve-Eglise est revêtue d'un beau pavage neuf.
La commune a profité de l'exécution de
ces derniers travaux pour établir des égouts
et des trottoirs modernes, ce qui change
l'aspect de tout le centre de la commune.
La route de Gheluwe Warneton
reliant les deux grandes artères Ypres-Me-
nin-Courtrai et Ypres-Warneton-Lille est
la route de l'extrême sud, avec un trafic
très intense, surtout entre Comines et
Wervicq, constituant un centre industriel
et commercial.
Cette dernière section de Comines
Wervicq se transforme pour le moment et
promet de devenir une petite ville linéaire.
Ainsi la section de Comines Warneton,
où le mouvement est moins intense, se
voit transformer en un revêtement en bé
ton, où les moindres ondulations sont évi
tées avec les plus grands soins possibles.
Enfin la route d'Ypres Bailleul, pas
sant par Dickebusch, La Clytte, Locre et
celle de St Eloi Armentières passant par
Wytschaete, Messines, Ploegsteert, Bizet,
sont l'ordre du jour sur le programme
des réfections projetées. Déjà on a entamé
les travaux sur la section de Ploegsteert
(traverse) jusqu'au Bizet (frontière).
Ainsi nous verrons sous peu toute notre
région du Sud s'embellir de voies de com
munication la fois plus larges et revê
tues de chaussées plus modernes, favo
risant le tourisme, comme le commerce,
ainsi que le grand nombre l'exploitation
d'autobus, desservant si efficacement notre
région.
Que nos milliers de cyclistes ne pensent
pas qu'on les oublie et que les travaux des
routes ne s'exécutent exclusivement pour
les as du volant non, car partout où la
largeur de la route le permet, on aménage
des pistes cyclables de 1 m. 50 de lar
geur, soit en béton, soit en macadam.
Que nous tous, usagers des belles routes
nationales, patientons pendant le délai
d'exécution des travaux de réfection. Quand
la circulation est détournée par un itiné
raire parfois un peu désagréable suivre,
ne critiquons pas les mesures prises, car
on ne vise que la bonne réussite de l'exé
cution de ces divers revêtements nouveaux.
Si parfois la circulation est permise,
mais matériellement difficile, par suite de
l'approche d'un chantier, soyons prudents
et ralentissons proximité des ouvriers, car,
ne l'oublions pas, ils travaillent pour nous.
V. S.
ou ousin vous pou... pou... ouvez
aaannoncer ça. Mais non, laissez jaaa-
ser le mon... onde.
Cette réponse causa des éblouisse-
ments Eugénie. Les lointaines espé
rances qui pour elle commençaient
poindre dans son coeur fleurirent sou
dain, se réalisèrent et formèrent un
faisceau de fleurs qu'elles vit coupées
et gisant terre. Depuis la veille, elle
s'attachait Charles par tous les liens
de bonheur qui unissent les âmes dé
sormais la souffrance allait donc les
corroborer. N'est-il pas dans la noble
destinée de la femme d'être plus tou
chée des pompes de la misère que des
splendeurs de la fortune Comment
le sentiment paternel avait-il pu s'é
teindre au fond du coeur de son père
Questions mystérieuses Déjà son
amour naissant, mystère si profond,
s'enveloppait de mystères. Elle revint
tremblant sur ses jambes, et, en arri
vant la vieille rue sombre, si joyeuse
pour elle, elle la trouva d'un aspect
triste, elle y respira la mélancolie que
les temps et les choses y avaient im
primée. Aucun des renseignements de
l'amour ne lui manquait. A quelques
pas du logis, elle devança son père et
L'initiative que le Sillon Belge a prise
le mois passé, en adressant tous les Mi
nistres et Parlementaires un pain préparé
l'aide de froment indigène, a suscité
beaucoup d'intérêt. D'abord dans le mon
de agricole qui a vu avec plaisir que nous
prenions position pour défendre la répu
tation des produits indigènes. D'autre part,
dans les milieux politiques on s'est plu
reconnaître que notre pain avait plus fait,
pour préparer les esprits une valorisa
tion équitable du froment, que beaucoup
de discours. C'est que le pain que nous
avons offert, et qui était de pur froment
indigène, a été fort apprécié. Je re
grette, nous écrit un Député, qu'en général
les boulangers ne nous vendent que du
pain beaucoup moins bon que le vôtre
On prétend que le froment indigène ne
possède pas les qualités boulangères des
blés exotiques. Alors comment expliquer
que le pain de froment indigène soit
plus apprécié que celui préparé avec du
froment exotique
En réalité, pour discuter cette question,
il faudrait définir exactement ce qu'est la
valeur boulangère Pour les meuniers
et boulangers, la valeur boulangère est
fonction du bénéfice qu'ils peuvent retirer
en travaillant tel froment ou telle farine
et, ainsi, ils en viennent considérer que
le meilleur froment est celui dont le ren
dement en pain est le plus élevé grâce
sa faculté d'absorber beaucoup d'eau. Mais
pour le consommateur la valeur boulan
gère réside surtout dans le pouvoir nutri
tif, la saveur, la digestibilité et, en défi
nitive, c'est le critère le plus logique. Sous
ce rapport on peut prétendre que le pain
de froment indigène est supérieur. N'est-il
pas le plus nutritif, le plus savoureux et
le plus digestible
Nous pouvons tenir pour certain que les
Ministres et parlementaires qui ont dé
gusté du pain de froment indigène sont
présent convaincus que le sol belge fournit
un froment d'excellente qualité au point
de vue de la panification.
Cette mise au point était nécessaire, in
dispensable même, pour appuyer nos re
vendications en matière de valorisation.
C'est que les milieux gouvernementaux en
visageraient de mauvaise grâce de protéger
un produit indigène dont la qualité, com
parée celle des produits étrangers concur
rents, serait notoirement inférieure. Mais
au contraire, lorsque nous réclamons que,
pour assurer l'écroulement de nos fro
ments indigènes, la meunerie soit mise dans
l'obligation de l'incorporer dans ses mé-
1 attendit la porte après y avoir
frappé. Mais Grandet, qui voyait dans
la main du notaire un journal encore
sous bande, lui avait dit
Où en sont les fonds
Vous ne voulez pas m'écouter,
Grandet, lui répondit Cruchot. Ache
tez-en vite, il y a encore vingt pour
cent gagner en deux ans, outre les
intérêts un excellent taux, cinq mille
livres de rente pour quatre-vingt francs
cinquante centimes.
Nous verrons cela, répondit
Grandet en se frottant le menton.
Hé bien, quoi s'écria Gran
det au moment où Cruchot lui met
tait le journal sous les yeux en lui di
sant
Lisez cet article.
Monsieur Grandet, l'un des négociants
les plus estimés de Paris, s'est brûlé la cer
velle hier, après avoir fait son apparition
accoutumée la Bourse. Il avait envoyé au
président de la Chambre des Députés sa
démission, et s'était également démis de ses
fonctions de juge au tribunal de commerce.
Les faillites de messieurs Roguin et Souchet,
son agent de change et son notaire, l'ont
ruiné. La considération dont jouissait mon
lafiges, lorsque, l'appui d'une pareille
revendication, nous apportons la preuve
que cette mesure ne peut porter préjudice
la qualité du pain, nous mettons tous les
atouts dans notre jeu. Appréciant l'heu
reuse portée de notre initiative, bon nom
bre d'agriculteurs se sont empressés de nous
féliciter.
Au surplus cette campagne, destinée
réhabiliter nos produits agricoles, offre
un champ d'action qui ne se limite pas au
froment seul. Pour nos orges et escour
geons, le même préjugé existe que la pro
duction du pays est, pour son emploi en
brasserie, de médiocre qualité. Nous nous
attacherons bientôt redresser cette erreur.
En ce qui concerne les produits ani
maux, les mêmes préjugés défavorables
existent. Et ne vous en étonnez pas
des personnalités éminentes se sont lais
sé égarer. Lorsque, durant les mois de
mai et de juin la surproduction beurrière
menaçait d'ébranler notre marché intérieur,
il eut été indiqué de suspendre complète
ment l'importation des beurres étrangers.
Le Gouvernement recula devant une me
sure aussi radicale, en alléguant que le
beurre danois et hollandais était nécessaire
pour satisfaire une clientèle spéciale la
quelle le beurre belge ne donnait pas sa
tisfaction. C'est de la bouche de M. Sap,
alors Ministre de l'Agriculture, qu'est sor
tie cette énormité. Nous doutons que
M. Sap ait pu se laisser abuser ce point.
Mais ce qui paraît vraisemblable c'est qu'il
ait trouvé là un prétexte pour ne pas in
terdire complètement l'importation du
beurre. Que pareil prétexte puisse être in
voqué, cela ne prouve-t-il pas que nous
avons encore beaucoup faire pour assurer
nos produits agricoles la réputation qu'ils
méritent. Et cette tâche, le Sillon Belge
est bien décidé de consacrer ses meilleurs
efforts.
Dimanche soir vers 7 h. 30, Marcel Mé-
dard, 17 ans, de Comines, apprenait nager
au Canal.
Soudain pris d'un malaise il coula.
Mr Joseph Descamps, de Comines, se pro
menant le long du bord, entendit les cris
d'effroi poussés par les témoins de l'acci
dent, accourut et plongea tout habillé et
put sauver le malheureux baigneur qui lui
doit la vie.
Le courageux sauveteur mérite les plus
vives félicitations.
sieur Grandet et son crédit étaient néan
moins tels qu'il eût sans doute trouvé des
secours sur la place de Paris. Il est re
gretter que cet homme honorable ait cédé il
un premier moment de désespoir, etc.
Je le savais, dit le vieux vigne
ron au notaire.
Ce mot glaça maître Cruchot, qui,
malgré son impassibilité de notaire, se
sentit froid dans le dos en pensant que
le Grandet de Paris avait peut-être im
ploré vainement les millions du Gran
det de Saumur.
Et son fils, si joyeux hier...
11 ne sait rien encore, répondit
Grandet avec le même calme.
Adieu, monsieur Grandet, dit
Cruchot, qui comprit tout et alla ras
surer le président de Bonfons.
En entrant, Grandet trouva le dé
jeuner prêt. Madame Grandet, au cou
de laquelle Eugénie sauta pour l'em
brasser avec cette vive effusion de
cœur que nous cause un chagrin se
cret, était déjà sur son siège patins,
et se tricotait des manches pour l'hiver.