L'Assomption. Pau' Crokaert écrit... L'Absurde taxe sur les chiens. Hebdomadaire Catholique d'Intérêt Général Lisez dans le SUD Ire ANNEE No 32. PRIX 35 centimes le numéro. DIMANCHE 12 AOUT 1934. ABONNEMENT UN AN 18 FRANCS Direction Ch. van RENYNGHE, Ypres. Rédaction-Administration A. BREYNE, 16, rue d'Elverdinghe, ifpres. Compte chèques postaux 4086.97 Le mots dAoût est le mois des va cancesdu repos. L'équilibre dans la vie exige le délassement et la joie. Le tout est de choisir parmi les joies celles qui nous rendent en possession de nos forces, et qui ne laissent pas derrière elles l'amertu me des plaisirs factices et décevants. La joie et le- repos demandent la sim plicité. Simplicité dans les distractions, et non pas cette recherche d'un piment artifi ciel dans toutes sortes de plaisirs frelatés, dans ce fameux exciting qui n'est fait que pour les décadents incapables de goûter les joies saines. LA LIGNE ARMENTIERES-COMINES Nota donnerons la semaine prochai ne le premier article au sujet de la modification de cette ligne. Noos n'a vons pu nous procures certaines don nées cette semaine. Dès maintenant nous pouvons dire que plusieurs projets sont Pétude la Société Nationale des Chemins de fer. tiques prévoyants Les vacances sont les mois où la vie de famille retrouve toute sa valeur. Mais vie de famille faite de bonne humeur, de con fiance, de sincérité vie de famille où do mine l'esprit de charité, et non pas ce mal qui est bien le plus grand poison du bon heur humain l'égoisme. Au milieu du mois d'août, du mois de la gaité et du repos, trône la Sainte Vierge en sa fête de l'Assomption. Eh oui, c'est bien ainsi que cela doit être Vos vacances sont faites pour que vous ayez l'occasion de vous délivrer mo mentanément de tout le réseau des com plications et des obsessions de la vie mo derne si agitée. Voulez-vous être heureux devenez semblables des petits enfants. C'est une des plus belles leçons du Christ, et qui signi fie soyez simples, soyez bons, soyez humbles, soyez comme des petits enfants confiants et heureux, qui demandent tout leur Mère et attendent tout de leur Mère. Le 13 août, fête de F Assomption, c'est votre Mère qui vous convie ce jour-là. Soyez Elle. Confiez-vous Elle. Repo sez-vous sur elle. Fête de la confiance, de la sérénité, de la Paix. Que le 15 août soit le rayon de joie de vos vacances. C. v. R. Il n'est plus une faute commettre. Im placablement, Etat, provinces, communes, administrations publiques ou semi-publi ques doivent réduire leur train. Beaucoup de communes ont dépassé toute mesure en matière de dépense. Il est de minuscules villages qui ont dû lever des taxes exorbitantes pour payer les traite ments légaux de leur secrétaire et de leur receveur. A quand le groupement des pe tites communes, pour que chacune n'ait point supporter cette charge écrasante On cite tant d'autres faits. Je retiens ce lui-ci il est, aux environs de Liège, une commune qui alloue au fossoyeur munici pal un traitement fixe de 18.000 francs par an. On y enterre annuellement de cinquante soixante personnes. Bienheureux fos soyeur Sous le bâton fiscal, le contribuable crie grâce. L'impôt foncier, notamment, est de venu spoliateur. La Fédération Nationale des Classe Moyennes Catholiques, que j'ai l'honneur de présider, a réuni des chiffres plus significatifs encore que tous ceux qui déjà ont été publiés. Les gens du commerce en ont assez du régime des timbres qui les fait percepteurs de l'Etat, et surtout de la rigueur que leur vaut la moindre erreur commise. Il est, cet égard, des faits effa rants. Il semblerait que, pour le fisc, tout ci toyen belge fût devenu un ennemi et un voleur. Ce déplorable état d'esprit ne va- t-îl pas être redressé Plus que jamais éclate cette vérité que l'Europe souffre d'une crise morale plus encore que d'une crise économique. Son déclin, devenu évident, est annoncia teur de profondes déchéances, si le spiri tuel n'y reprend pas sa primauté et si la douce et forte loi du Sermon sur la Mon tagne ne reconquiert les âmes et les cœurs. Quel serait, sinon, le titre de l'Europe au magistère du monde En vérité, nos institutions sont inadap tées l'époque difficile que nous vivons. C'est pourquoi le problème de la ré forme de l'Etat devrait être au premier plan des préoccupations. Qui donc s'en avise On préfère tricher avec les diffi cultés appeler blanc ce qui est noir, et ruser avec la Constitution, dans le même temps qu'on déclare la défendre. Gare l'avenir Les partisans des grandes subver sions ne s'empareront-ils pas quelque jour de ces méconnaissances, dont la gravité ne saurait échapper la réflexion des Poli- Travaux d'Hercule, que ceux que vont entreprendre les ministres On tremble songer qu'ils ont notamment refaire la Belgique un marché d'exportation. Vont-ils pouvoir raccrocher notre économie nationale un bloc économique et, si possible, au bloc sterling Une chose est acquise la taxe pro vinciale sur les chiens, telle qu'elle est appliquée actuellement, ne sera pas maintenue. Nous pourrions énumérer toute une liste d'arguments qui militent en faveur de la transformation de cette taxe. Mais il nous paraît essen tiel de placer avant tout la question sur son terrain véritable. Il ne suffit pas pour combattre le taux excessif de la taxe provinciale de 75 francs par chien supposé de luxe (taxe laquelle il faut ajouter des centimes additionnels légaux ou même parfois, comme Ypres, illégaux) de démontrer que pareille taxe par son excès même fait disparaitre la matière imposable. C'est le point de vue fis cal, qui a, évidemment, son impor tance. Mais ce n'est pas le seul rendement d'une taxe, qui lui donne sa justifica tion. La fiscalité prend l'argent où elle le trouve, mais ce parasitisme orga nisé ne suffit pas pour qu'il porte son excuse en soi. Il est certain que les mandataires qui inventent les taxes pour rétablir l'équilibre d'un budget, le font avec une désinvolture facile, tant quand ils votent les dépenses, que quand ils cherchent ensuite les moyens d'établir des recettes. La taxe provinciale sur les chiens est une preuve de cette légèreté presque inin telligente e Quel est l'intérêt du pays Je vois nos mandataires esquisser un sourire ironique du fait qu'une question aussi saugrenue puisse leur être posée. Voilà qui serait bien trop fatiguant, si cha que taxe il fallait s'arrêter de pa reilles considérations, n'est-il pas vrai L'intérêt du pays exige que nous ayons le plus grand nombre possible d'amateurs de beaux chiens, de per sonnes qui s'intéressent la beauté de la race canine, qui utilisent leurs loisirs perfectionner, sélectionner les pro duits de nos races belges, aussi bien que ceux des races étrangères. Les pouvoirs publics doivent encourager les efforts individuels dans ce sens-là. Par le système actuel des taxes, on donne une prime au mauvais goût, au chien de rue, aux bâtards. Notre po pulation n'a que trop peu le sens du beau, de la ligne, du produit parfait. Au lieu d'éduquer notre population, nos mandataires donnent raison la médiocrité de son goût. Pour que la taxe sur les chiens soit admissible, il faut ramener celle-ci un taux normal, et ne faire comme distinction entre races de chiens, s'il en faut absolument une, que la distinction d'ordre économique chien de travail et chien d'agrément. Ce qui de toutes façons ne peut plus exister, c'est le scandale de ces procès-verbaux qui transforment les moindres roquets en chiens de luxe et cela cause du système odieux des primes octroyées ceux qui dressent le procès-verbal. Notre population est justement indignée contre les procédés d'une pareille fiscalité, et redisons, comme dans nos articles précédents, dans ces cas-ci comme dans d'autres, le contribuable en a assez d'être traité comme pays conquis. Non seulement pour 1935, il faut que la taxe soit changée, mais il serait inique qu'il soit donné suite aux in nombrables procès-verbaux dressés avec une fantaisie et une désinvolture révoltantes. La Province a le droit de taxer les chiens condition, d'abord, que cette taxe ne soit pas une entrave au désir qu'auraient les amateurs d'a voir de belles bêtes, et qu'ensuite une partie minime de cette taxe soit em ployée titre d'encouragement, de primes, de subsides pour l'améliora tion de nos races canines. Tout pou voir public qui vote une taxe ne rem plissant pas cette double condition, est un pouvoir public qui ne satisfait pas sa mission d'éducateur et de protecteur, mais se contente de sa fonction de parasite. Ch. van Renynghe. Page 2 Chronique d'Ypres. Ci néma. Marchés. Page 3 Annonces notariales. Page 4 Chronique de Comines. Excursion franco-belge Marche- les-Dam es et Laeken. Page 5 Fraudes et falsifications ali mentaires. Page 6 Page de la femme. Page 7 Le collège St Vincent de Paul centenaire. Chronique de Ploegsteert. Page 8 Programmes choisis de T. S. F. Page 9 Chronique de Coaines (suite). Page 10 Notre réseau routier Han« le Sud. Chronique agricole. Feuilleton. 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