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(Suite Chronique Locale.)
majestueux sous sa couronne de bronze le
monument de Léopold 1er, fondateur de
la Dynastie. A sa droite, le monument d'Al
bert 1er recouvert de notre drapeau et qu'é
claire comme dans une chapelle ardente
la lumière pieuse des cierges. Graves,
les Chefs d'écoles de Comines-France,
d'Houthem et de Bas-Warneton ont déposé
au pied du tombeau les fleurs cravatées
des couleurs nationales de France et de
Belgique qui seront notre suprême hom
mage l'illustre défunt. Quelques mots
bien sentis d'un prêtre français, puis
une synthèse patriotique et un dernier
hommage belge... un silence... mystérieux
et sublime flotte dans la crypte... une der
nière prière. Encore un regard sur le tom
beau glorieux... et la visite suprême a pris
fin. Tantôt, fatigués peut-êtte, contents
pourtant, nous rentrerons, pénétrés d'une
nouvelle ardeur patriotique, pensant aux
vertus du Grand Roi, reconnaissant envers
Lui, heureux d'avoir pu témoigner ainsi que
notre loyalisme son Digne Successeur
Léopold III, qui a bien voulu nous per
mettre çe geste, nous, pauvres écoliers de
France et de Belgique.
Et voici le discours fait par Monsieur
Leleu, Dir. de l'Ecole de Comines Mar-
che-les-Dames J. Hétaix.
Mesdames, Messieurs,
Mes chers Enfants,
Nous voici donc au pied du rocher tra
gique devant lequel nous souhaitions
depuis si longtemps venir nous recueil
lir, et revivre dans une pensée patrioti
que et reconnaissante les derniers mo
ments de la vie glorieuse de notre bien-
aimé souverain, Albert I. Depuis le matin
gris de février qui nous apprit la fatale nou
velle, que de fois notre pensée n'a-t-elle
pas évoqué ce site grandiose et sauvage,
dont l'aspect seul effraie notre imagination
de gens de plaine. Aujourd'hui, devant
ce pic abrupt, nous saisissons avec émo
tion toute la noblesse de l'âme chevale
resque de l'Auguste Défunt dont l'idéal
s'enivrait de la nostalgie des hauteurs natu
relles et morales. Ici nous pouvons mesurer
le courage de Celui dont les obus ni la mi
traille n'avaient pu courber le front, pas
plus que l'arrogant ultimatum allemand
dont il avait si crânement relevé le défL
Homme de travail, c'est dans les saines
mais dangereuses difficultés de l'alpinisme
qu'il se procurait un délassement nécessité
par les charges écrasantes de ses augustes
fonctions. Comme Beernaert, il semblait
avoir pris pour devise Repos ailleurs
La mort que sa noble vie encore pleine
des promesses et de force ne pouvait pré
voir si proche -la mort le guettait ici
dans l'oDscur et froid isolement de ces ro
ches désertes. Au cours d'une ascension élé
mentaire pour lui, la main mystérieuse de
la fatalité le jeta brutalement au pied du
Bon Dieu de Pitié qui fut seul le témoin
de ses derniers instants... Mort face
Dieu, ce héros de légende nous lègue un
héritage de bravoure, de piété, d'honnêteté
et de travail dont l'exemple est pour nous
la suprême et incomparable leçon que nous
emporterons, comme un talisman, de ce
lieu historique.
Vous savez, mes chers enfants, par les
narrations qui vous en ont été faites 1 e-
poque, l'histoire angoissante de ce lugubre
17 février. Vous avez, tant chez vous qu'à
l'école, suivi les étapes douloureuses des
recherches entreprises ici même pour re
trouver l'auguste et sanglante dépouille de
notre cher souverain. Vous avez assisté,
recueillis, aux émissions émouvantes de
T. S. F. qui vous ont permis de suivre par
la pensée le transfert des restes royaux au
Palais de Bruxelles, les funérailles gran
dioses que lui fit l'univers tout entier vos
oreilles tintent encore du glas des cloches
de Ste Gudule et de Laeicen vos cœurs
pleurent encore les chants maternels de
l'Eglise et les marches funèbres qui scan
dèrent le cortège vraiment triomphal qui
conduisit notre bon Roi sa dernière de
meure. Vos âmes ont hâte de suivre cette
voie sacrée qui part de ce rocher tragique
et s'arrête la Crypte royale où vous brû
lez d'apporter un hommage filial suprême
Celui qui fut et restera Albert le Grand
de Belgique.
Au nom des écoles communales belges
de Comines, Wervicq. Houthem et Bas-
Warneton. je dépose avec la plus respec
tueuse émotion cette humble gerbe dont
vous avez voulu prélever le prix sur le mo
deste budget de vos foyers éprouvés par la
crise. Que ces pauvres fleurs disent
tous l'attachement indéfectible que nous
portons tous Celui qui, 25 ans durant,
fut le protecteur aimant et aimé de tous
les Belges et qui fut, pendant la tour
mente, le phare d'espérance, qui illumina
les âmes désemparées et découragées par les
horreurs de la guerre. Que ces fleurs lui
disent qu'au-delà de la tombe, nous l'ai
mons et nous le pleurons comme un père
qui sut dans les temps difficiles de
l'après-guerre, réconforter nos populations
ruinées et présider avec cœur la restau
ration de nos communes détruites, qu'il
honora trois fois de sa visite. Qu'elles
lui disent enfin que là-bas, sur les bords
de la Lys, les cœurs gardent son souvenir
impérissable et que ses traits aimés chez
nous aussi figurent dans tous les foyers
la place d'honneur.
Que cet humble hommage déposé ici
dans le receuillement de cette solitude
aille comme un baume consoler pour sa mo
deste part, sa compagne vénérée, la Reine
des Tranchées, dont le souvenir reste insépa
rablement uni celui du Roi Soldat.
Qu'enfin elles portent celui qui, pleu
rant un père bien-aimé, préside aux desti
nées de notre pays ainsi qu'à S. M. la
Reine Astrid, l'hommage sincère de notre
respectueux et profond arrachement la
Dynastie.
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2e et 3e H-N. ex-œquo. Jules Odent,
51 pts, 6 balles, 4e H-Nombre. Ro
main Vandaele, 50 pts, 6 b., 5e H-N.
André Berghe et Julien Coulie, tous deux
48 pts avec 6 balles, 6e H-N. ex-aequo.
Victor Delrue fils, 46 pts, 6 b. Léon
Sieuw, 45 pts, 6 b. V. Duvosquel fils,
44 pts, 6 b., Belle Balle. Victor Del
rue, 42 pts, 6 b. Marcel Becquart, 42
pts, 6 b. Victor Duvosquel, 41 pts,
6 b. Robert Brulein, 41 pts, 5 b.
Auguste Pottel, 39 pts, 6 b. J. Vuyl-
steke, 38 pts, 6 b., 3e Bas-Nombre.
Alphonse Plovier fils, 38 pts, 5 b.
Charles Brulein, 35 pts, 6 b., 2e Bas-Nom
bre. Albert Lemenu, 31 pts, 6 b., lr
Bas-Nombre. Henri Leleu, 28 pts, 4 b.
Henzi Zègres, 24 pts, 5 b. Braem
Paul, 13 pts, 2 b. Désiré Clinckmaille,
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A ce -rix-là je me contenterai de celui que j'ai au pied
