Ploegsteert WÊmmmsmsmBmmmtmamm ro Dimanche dernier, 19 août, l'Har monie Les Vrais Amis donnait une soirée récréative et musicale en sa nouvelle salle de répétitions. Tous les habitants voulurent en cette circon stance témoigner leur sympathie cette belle société aussi il y eut foule. Réellement on peut dire que la salle était pleine craquer. Disons fran chement que cette salle, grâce la générosité du vice-Président, Monsieur Vanuiem, était le complément néces saire pour permettre cette belle pha lange l'expansion que désire toute la Commission. Pour un début on aurait supposé une installation plus ou moins précaire, mais non, rien ne manquait et déjà on dispose d'une belle scène et de bien jolis décors. L'organisation était parfaite. Au Programme tout d'abord un morceau de choix exécuté par l'Har monie. Son interprétation fut impec cable, tout de suite l'auditoire fut char mé et jugea de la valeur artistique ,des musiciens sous la direction d un chef capable et que tous déclarent le digne successeur de ses ancêtres, car depuis une cinquantaine d'années les Defer ont dirigé la société. Nul doute que l'ex-Directeur, Monsieur Woestyn, qui réforma la société après guerre eut la satisfaction de voir la direction de la société en main experte et lui laisse entrevoir les plus beaux progrès. Tous connaissent le dévouement de la Com mission et de son vénérable Président, très secondé par un non moins ardent vice-Président. Puis nous eûmes le plai sir d'entendre Monsieur Gruson dont le l Ipertoire doit être inépuisable puis que toujours bissé il revenait trois fois de suite sur l'avant-scène. C'est dire le charme inoubliable avec lequel il régala ses auditeurs. Puis ce fut, non pas une surprise, car tqus connaissent le talent réelle ment artistique du jeune chef. Mon sieur Defer, par l'interprétation d'une mélodie et d'une fantaisie pour cor, exécutées avec un talent le plus ap précié, charma son auditoire, et tous se dirent l'Harmonie a un chef, tou tes les espérances sont permises. Ensuite nous eûmes l'agréable satis faction de voir les musiciens 1 œuvre. Si nous devons dire que la Société compte des musiciens de valeur, nous devons reconnaître que la partie ly rique fut menée avec un brio réelle ment admirable. Les Comédies Les Millions de Jarcuson et Gourdaille et Roublardin furent enlevées magistra- lc-.ient et acquirent le tou-rire général. En somme, belle soirée dont il sera encore causé longtemps, et sans doute que nos musiciens remettront ça en core pour cet hiver. C est le souhait de tous. Monsieur Mouret D., très ému parce que très heureux du succès de la fête eut un mot aimable pour tous, il remercia ses nombreux auditeurs et 9es chers musiciens qui par leur bonne volonté, leur assiduité aux répétitions ont pu fournir une exécution vraiment remarquable et digne de leurs efforts et surtout sous l'influence du don pro fessoral du distingué chef-directeur. 11 y a quelques semaines le brouil lon rouge, correspondant et propa gandiste de l'organe de l'internatio nale, préconisait que les catholiques étaient en brouille, que Monsieur le Vi caire voyait d'un mauvais œil l'érec- tion de la salle de répétitions de la musique, en un mot que tout allait au plus mal parmi les chrétiens. Or cette séance récréative, Monsieur le Curé et Monsieur le Vicaire avaient témoigné leur approbation l'égard des administrafeurs de la société, puis qu'ils avaient fait l'honneur de leur présence. Oui le patronage est le complément nécessaire pour former F éducation morale et chrétienne de la jeunesse et de même comme le di sait Mr le Président la salle de répé titions do la mus qué permettra la jeunesse de se réunir, de mettre la portée de tous et surtout de la classe ouvrière u."«e institution la fois agréa ble, instructive et moralisatrice. Tous les jeunes gens sont invités assister aux cours de solfège donnés par la Société. Souhaitons un peu de dévoue ment de la part de tous et surtout des parents, pour la grandeur et la pros périté de la Société. Voici les textes des deux discours prononcés au cours de cette fête Discours du Vice-Président Mesdames et Messieurs, Je me sens réellement ému des témoi gnages de sympathie "ue les autorités et la population de Ploegsteerr manifestent envers notre chère Société de musique en venant si nombreux assister la petite fête que nos chers musiciens viennent d'orga niser l'occasion de l'inauguration de no tre salle des répétitions. Ouand en 1932 la commission m'appela remolir le ooste de Vice-Président de la Société, cédant aux instances de mes amis, j'ai bien voulu accepter cette charge en promettant de m'- attacher de tout cœur et de donner aux membres fondateurs de la société d'après-guerre l'assurance de mon entier dévouement. Une société de musioue, disait un jour Mr Woestyn, notre vénérable chef hono raire, n'a de valeur que oour autant que les membres dont elle se compose soient des hommes de bonne volonté. Pas de non chalance, Das de prétention démesurée, une sa«" émulation doit porter les exécutants et la commission vers un même but, per mettre de faire de la bonne musique dans un esprit de concorde et de fraternité. L'année dernière la commission accepta la nronosition que je lui ai faite, et je me suis mis l'œuvre pour l'érection d'une nouvelle salle de musique oui nous était indispensable et qui fait honneur notre nhalance musicale qui compte ce jour 60 exécutants. Si d'une part je veux bien seconder les efforts de notre cher orésident, qui pren dra la *">aroIe la fin de la soirée, de nos chers musiciens et membres de la commis sion, j'espère que tous sans exception vous répondrez mon plus cher désir de voir fleurir notre société par la volonté persé vérante au travail, par une entente cor diale, et l'attachement que la belle assis tance de ce jour témoignera chaque fois, en prenant "art nos fêtes musicales et récréatives que nous organiserons au profit de la société et de ses membres. Puisse notre société de musique grandir et prospérer, c'est le vœu le plus sincère et le plus argéable que le formule en ce moment. Merci tous amusez-vous bien, et soyez les bienvenus parmi nous. VANUXËM Gaston. Discours du Président Mesdames et Messieurs, Je m'associe notre cher vice-président pour dire un cordial merci aux bienfai teurs de notre société, nos chers musi ciens, pour leur précieux concours la réussite de notre belle fête d'ouverture et la population pour sa généreuse participa tion. Je félicite les membres exécutants de leur bonne volonté et de l'apolication dont ils font preuve durant les répétitions, et de la belle exécution des morceaux qu'ils vien nent de jouer durant cette soirée si agréa- ble. Je les prie donc de bien vouloir agréer avec les louantes bien méritées, l'homma ge de mes sentiments d'estime et d'affec- tion. Au nom de ma chère société que j'ai l'honneur de présider, je me fais un de voir de remercier Monsieur Vanuxem, no tre Vice-Président, des sacrifices qu'il s'est imposés pour nous donner le moyen de faire ce la bonne musique, nar l'érection d'une si belle salle de répétitions, qui pourra réunir lors de nos petites fêtes, pres que toutes les familles de notre localité. Sachez, Mesdames et Messieurs, que ce n'est pas la vaine gloire qui nous guide faire ces sacrifices mais nous cherchons de commun accord, atteindre un idéal plus noble et plus élevé. Nous envisageons qu'une société de musique bien organisée, doit être avant tout une œuvre sociale de conservation de la jeunesse, qui n'exclut pas la gaîté et l'entrain, le plaisir et la joie, et qui ennoblit le cœur et affermit la volonté. Une société, quelle qu'en soit la na ture, ne sautait progresser sans ordre et discipline. Le jeune homme, s'engageant dans une société de musique, doit bien se rendre compte, "u'il a des devoirs rem plir, qu'il a un rôle jouer dont il ne peut se décharger. Il ne peut négliger d'assister régulièrement aux répétitions et aux sorties, sans compromettre la réputa tion, le renom de la société, et le plus vif désir du chef qui travaille son déve loppement et que nous avons l'honneur de remercier et le bonheur de posséder. Com me vous l'avez "u apprécier, notre chef- directeur est un homme capable, expéri menté, la hauteur de sa mission, nous avons la ferme conviction ~ue sous son im pulsion, nos marcherons dans la voie de I'hbnneur et vous tous mes chers musi ciens, vous serez heureux de former cette société d'élite, qui fait la fierté de notre commune. Que chacun reste bien convaincu de la vérité de ces paroles vouloir c'est pou voir et qu'on n'obtient rien sans peine nous arriverons, dis-je, au maintien d'une entente cordiale, et -ar un travail assidu et persévérant, nos efforts seront couronnés de succès. Merci, de tout cœur tous ceux qui ont collaboré la réussite de la fête et tous ceux qui s'intéressent l'avenir et au pro grès de notre belle société de musique. Nous adressons nos plus sincères et chrétiennes condoléances notre dé voué collaborateur M. Roger BUC- QUOYE, qui vient d'être durement éprouvé par la mort de s'a mère. Nous demandons tous nos lecteurs et amis de Ploegsteert de ne pas oublier dans leurs prières l'âme de la défunte. C. v. R. SUITE DE LA CHRONIQUE MOUSCRONNOISE. ETAT-CIVIL Monique Seynaeve, rue de la Prévoyance. Huguette Van Biervliet, 12, place de la Liberté. Michel Delbecque, Refuge de la Sainte-Famille. Jeannine D'Hondt, rue des Chapentiers. Eliane Legrand, rue du Patronage. Daniel Van Iseghem, rue de la Moulure. Roger Caudrelier, rue du Labyrinthe. Georges Dehem, rue de Dixmude. Albert Declercq, me de Roubaix. Georgette Courouble, Mater nité. Joseph Hillewaert, 35, me de Rou- lers. Michel Bogaert, 57, me des Mou lins. Claudette Bourgois, 235, me du Théâtre. Noël De Nolf, 106, me du Nouveau-Monde. Eliza D'Hondt, chaus sée d'Aelbeke, 202. Publications de mariage Albert De Lie, aporêteur, et Rosa Ber- rier, soigneuse. Michel Vanderlinden, tisserand et Clara Pitellion, piqûrière. Jean Bourgeois, employa et Zoé Vanbrac- kel, soigneuse. Raymond Planchon, rat- tacheur et Cécile Sibille, soigneuse. Polydore Vanneste, teinturier et Clémence Varrasse, soigneuse. Gilbert Depraetère, rattacbeur et Berrha Cmysbergh, carton- neuse. Cvrille Samyn, ouvrier de fabri que et Hélène Ramert, ouvrière de fabri que, Rechem. Mariages. Marcel Duthoo, rattacheur et Hélène Del- beke, éplucheuse. Georges Samaillie, mécanicien et Jeanne Verhoeven, ména gère. Julien Deconinck, tisserand et Isabelle De Blauwer, couturière. Horlogerie-Bijouterie A la Gerbe d'Or FERNAND DUBOIS 21, Grand'Place, MOUSCRON Décès Bertha Gullet, 52 ans, me des Villas Pierre Geerts, 41 ans, Hôpital. Gus tave Maniez, 52 ans, me Emancipation. Louis Declercq, 56 ans, me du Théâ tre. - Joseph Vandekerkhove, 47 ans, me du Repos. Louise Ferrant, 76 ans, me du Mont-à-Leux, 59. Victor Dupont, 62 ans, me Mattioti, 55. Marie Vuyl- steke, 72 ans, me des Moulins, 64. Andréa Vandenberghe, 70 ans, me de la Marlière, 182. Un Meeting pour le Front commun révolutionnaire Mercredi, le camarade Spaak, député en vacances est venu parler Mouscron. On avait mobilisé pour la circonstance le ban et l'arrière-ban des hommes, des femmes et des enfants des deux sexes. Depuis tout un temps, le citoyen mil lionnaire ifait figure de nouvelle étoile la petite ourse du firmament socialiste. Curieux, nous sommes allés l'écoute*. Nous fûmes déçus Certes, ce prolétaire millions possède un bon timbre... une voix d'or, ça se conçoit. Il le sait et c'est dommage. Comme au corbeau de la fable, il lui arrive «pour montrer sa belle voix» d'ouvrir un large bec et de laisser tomber de bien bonnes choses. Il n'y a rien de plus comique qu'un orateur qui s'écoute parler; Spaak est fort comique. Cet avo cat r<4té, chômeur 42.000 balles, veut évidemment se donner pour le type du parfait socialiste. Sans aucun doute, il «mange le pain et... boit le Champagne de la coopérative, lit le journal du parti, paye ses cotisations au syndicat, assiste aux réunions (c'est toujours lui qui parle) et vote pour les candidats socialistes (bien sûr, il vote pour lui Avec une fougue toute marxiste, Spaak a rappelé ces com mandements du parfait socialiste aux vieux syndiqués de Mouscron qui les ont peut- être oubliés. Il en est un pourtant, qu'ils n'ont pas oublié. Mais celui-là, le jeune camarade a bien eu soin de l'escamoter. Le voici Confiez votre argent la Ban que du Parti Ah Spaak l'a laissé dans le sac. Tout le monde y a pensé. A part cela, on entendit de candides aveux. Par lant des différentes participations des socia listes au Pouvoir, il a lâché textuellement Nous supportons encore aujourd'hui le poids des fautes que nous y avons com mises La fin de son discours fut un appel enflammant et enflammé tous les socialistes pour que, revenant 50 ans en arrière, ils rallument le flambeau en train de s'éteindre (sic) Un camarade communiste, mandaté par son parti pour collaborer cette réunion a débobiné un long rouleau de griefs charge des défuntes social-démocraties d'Allemagne, d'Autriche et d'Italie. La réplique de Spaak laissa entendre qu'il se fichait pas mal de l'Allemagne, de l'Autriche ou de l'Italie il est en Bel gique. C'est d'ailleurs le seul endroit où il puisse encore caresser l'espoir de com mander un front commun A moins qu'en France Mais non, il n'a pas de carte de frontalier LA CHEVRE ET LE CHOU. Le discours du citoyen Spaak a par ail leurs donné l'impression nette de n'être qu'un boniment de recollage. L'orateur a manifestement composé avec son auditoire. Jadis partisan radical de la grève générale, il s'est rendu cette évidence que les grè ves politiques pratiquées autrefois avec tant de légèreté par son parti ne rencon trent plus l'assentiment des ouvriers so cialistes. Je ne dis pas que notre lutte doit aller jusqu'à la grève générale, car je suis persuadé que la seule idée de sa possi bilité ferait reculer le Patronat On ne peut être plus fanfaron en avouant ingé nument son impuissance. Cela revient di re Nous ne ferons pas la grève géné rale, mais nous en menacerons simplement le Patronat Quelle élégante reculade UNE VIEILLE VERITE Le maître en Plans, H. De Man a confié son ami Spaak, une vérité vieille comme le monde. Et le jeune Spaak est tombé en ravissement en découvrant cette nou veauté Il l'a servie son auditoire avec des tremblements plein la voix. La force d'un Parti ce n'est pas sa richesse, la puissance de ses syndicats ni de ses coo pératives, ni l'ampleur de ses entreprises financières, mais son Idéal, c'est le cœur et 1 ardeur de ses hommes. Très exact. Mais, n en déplaise au citoyen Spaak, le mar xisme matérialiste et antinaturel est su perbement vide d'Idéal et d'Esprit il porte en lui sa faiblesse et sa perte,

HISTORISCHE KRANTEN

Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 10