Paul Segers
Enseignement
oîîiciel.
Hebdomadaire Catholique d'Intérêt Général
La coordination
Rail-Route.
écrit...
Patronage de vacances
Ire ANNEE No 36.
PRIX 35 centimes le numéro.
DIMANCHE 9 SEPTEMBRE 1934.
ABONNEMENT UN AN 18 FRANCS
Direction Ch. van RENYNGHE, Ypres. Rédaction-Administration A. BREYN'E, 16, rue d'Eiverdinghe, Vpres. Compte chèques postaux 4086.97
Nous assistons dans notre arrondisse
ment une offensive en règle en faveur
de l'enseignement officiel neutre. Ce
qui est assez curieux me disait derniè
rement un étranger, c'est que dans votre
pays l'enseignement officiel neutre prenne
continuellement attitude de victime,
quand, au contraire, il est privilégié
Et ce spectateur étranger de nous en de
mander la cause. La réponse fut aussi sim
ple que catégorique l'enseignement
officiel neutre n'est pas en conformité
avec l'esprit et avec la tradition de notre
pays. 1' est né artificiellement, il a été
maintenu coup de campagnes démago-
giques et de bourrages de crâne. Il ne
correspond pas au désir de la grande ma-
jorité de nos populations
Les chefs libéraux et ceux qui ont com
pris la triste médiocrité du sectarisme,
cherchent une formule élégante pour sor
tir de la situation injuste faite actuelle
ment aux écoles catholiques. Cet esprit de
libéralisme et de tolérance n'a pas en
core rénétré les cadres inférieurs des te
nants de l'enseignement officiel neutre.
Surtout en province i! existe beaucoup de
eunes vieillards, et d'esprits fossiles.
(Voir la tuile page S)
Mais alors reprit mon interlocuteur,
vous voudriez le voir disparaître Cette
réplique me donna l'occasion de lui dire
Les catholiques doivent trouver dans leur
doctrine, toute entière de charité et d'apos
tolat, cet esprit de tolérance, qui recon
naît aux incroyants le droit d'avoir leurs
écoles. Les catholiques, et cela a indigné
les jeunes chaque génération, ce sont
tenus sur la défensive. C'est l'histoire po
litique de notre pays. 1830 a été fait sous
le signe de l'Unionisme. Ce sont les sec
taires du libéralisme qui ont rompu l'U
nion. Dès 1840 les libéraux ont obéi aux
ordres de la Loge. Les catholiques n'ont
pas voulu y croire. Ils ont mis plus de
dix ans revenir de leurs illusions. Ce
n'est qu'acculé par les faits, qu ils ont
créé le parti catholique pour se défendre
contre les attaques des incroyants. C'est
de l'histoire, n'est-il pas vrai
L'intolérance libérale n'a pas désarmé,
et ce fut la lutte scolaire. Un sursaut des
catholiques leur donna le pouvoir et, selon
la parole d'un de leurs chefs, ils étonnèrent
le monde par leur modération. L'enseigne
ment libre défend nos enfants. L'enseigne
ment officiel attaque. Sa neutralité est un
combat, et sa tolérance est une continuelle
offensive. Il est curieux de constater que
ce sont les catholiques qui doivent reven
diquer la liberté d'éduquer leurs enfants
comme leur conscience le leur impose. Et
ce sont les incroyants qui refusent l'égalité
des citoyens vis-à-vis de l'Etat dans la
question de l'enseignement, en s'adjugeant
une position privilégiée.
Dans notre Beleique de tradition ca
tholique, le catholique est un citoyen de
second rang au point de vue scolaire.
III
Où en sont les pourparlers dans le
Nord de la France Rappelons le but
de ces pourparlers tel qu'il est dé
fini par M. Josse rapporteur au Con
seil national économique Le but
de la coordination c'est de donner
le maximum de services au public
aux moindres frais pour la collecti-
vité le moyen, c'est d'assurer
chaque mode de transport le trafic
pour lequel il est économiquement le
plus apte
La politique des négociations avec
les transporteurs publics adoptée par
le réseau du Nord est tous égards
fort différente de celle de l'Etat. Tout
d'abord, ne tenant pas compte des
frontières de la géographie adminis
trative, le Nord s'est découpé en cinq
zones déterminées par des courants et
des intensités de trafic zone de Beau-
vais-Paris, zone de Lille, zone de
Laon-Avesnes, zone de Boulogne Ar-
ras et zone d'Amiens-St-Quentin-Pa-
ris. En second lieu, il a momentané
ment laissé de côté tout accord con
cernant les marchandises, voulant d'a
bord attaquer le problème voyageurs
sur l'ensemble du réseau. Dans ce der
nier cadre, il s'est accordé avec tous
les réseaux d'intérêt départemental et
local pour traiter avec tous les trans
porteurs routiers sans exception. Ainsi
son action revêt-elle un caractère com
plet.
Quant aux principes qui l'ont guidé
dans la fixation de la future configu
ration du réseau dans les zones envi
sagées, ils sont sensiblement les mê
mes que ceux de l'Etat. Mais leurs
transposition sur le plan pratique dif
fère quelque peu. C'est ainsi que, si
le Nord supprime intégralement tous
les services voyageurs sur des lignes
secondaires, par contre il ne portera
pas atte;nte aux services omnibus des
grandes lignes et ne fermera pas des
petites gares sur lés grandes lignes.
Sur ces bases, le réseau a, quant
présent, réussi conclure trois ac
cords accord de Beauvais, de Lille,
de Laon-Avesnes. Dans le premier il
fermera la circulation-voyageurs
220 kilomètres de ligne dans le ré
seau de Lille il en fermera 330 kilo
mètres-et 175 kilomètres dans celui
de Laon. Soît au total pour les trois
zones considérées 726 kilomètres.
Quand les deux derniers accords se
ront conclus, le Nord aura supprimé
environ 20 de ses lignes exploitées.
Les difficultés surmontées pour me
ner bonne fin les négociations fu
rent considérables, malgré le désir
d'entente évident des parties en pré
sence. Dans la seule région de Lille,
le réseau ne se trouva-t-il pas en pré
sence de plus de cinq cents services
routiers de voyageurs coordonner 7
fVo 'tr la s/rite ha ce 5)
M. le tMinistre d'Etat SEGERS. après
avoir donné un résumé des premiers arrê
tés-royaux, dans le Vingtième Siècle, ajoute
des considérations du plus haut intérêt sur
la politique de demain du gouvernement
l'étape économique.
Le premier train d'arrêtés-lois
puisqu'on leur a donné ce nom
comprend, en dehors des trois arrêtés
relatifs l'extension du crédit, au re
maniement des banques et l'inter
vention de la S. N. C. I., cinq autres
arrêtés qui ont trait aux impôts directs,
aux droits d'enregistrement, aux frau
des en douane, au remboursement an
ticipé des créances, aux honoraires dus
pour les actes notariés.
Ce n'est pas un mince bagage. On
permet notamment tout débiteur
et cela jusqu'au 1er juillet 1936
de se libérer anticipativement de sa
dette, sans autre indemnité qu'un
mois d'intérêt. On réduit de moitié, en
matière hypothécaire, le droit ordi
naire, et on supprime le droit de subro
gation et le droit proportionnel de ma-
nilevée. On supprime la taxe sur les
comptes en banque et on diminue
d'un sixième le timbre sur les effets
de commerce. On permet en justice
l'usage des actes non enregistrés. On
diminue au profit des familles nom
breuses la contribution nationale de
crise. On réduit la taxe mobilière (de
16 l/2 10 p. c.) payer par le dé
biteur, tout comme le taux des inté
rêts de retards (de 6 4 p. c.), et
l'impôt complémentaire. On supprime
la taxe sur l'intérêt dû aux dépôts,
quand celui-ci ne dépasse pas 2 p. c.
Mais tout cela est accessoire au re
gard des mesures relatives au crédit
et la transformation du régime ban
caire. Celles-ci surtout représentent un
louable effort, que n'eût sans doute ja
mais accompli le Parlement. Tout cela
est peu de chose aussi au regard des
dégrèvements que l'on attend, car, il
n'y a pas se le dissimuler, la capa
cité du contribuable est aujourd'hui
dépassée et la matière imposable dis
paraît. Il faut dégrever. Il y a donc
lieu de prévoir la réduction des re
cettes du budget et d'adapter les dé
penses ces recettes.
Il paraît ainsi évident que tout ceci
ne constitue qu'une première étape et
que le train des huit arrêtés-lois
sera suivi bientôt d'un deuxième
train d'arrêtés relatifs aux dégrè
vements et aux compressions.
Et puis devra s'accomplir la troi
sième étape.
Ce n'est certes pas la moins impor
tante.
C'est l'étape ECONOMIQUE.
Les mesures qui facilitent le crédit
privé ne représentent qu'une contribu
tion partielle l'œuvre du redresse
ment économique.
Cette œuvre de redressement est
l'acte essentiel que l'on attend de
l'exercice des pouvoirs spéciaux.
L'œuvre du Patronage de Vacan
ces pour filles a rencontré le plus
grand succès. Ce n'était qu'un début,
mais ce début fut une victoire parce
que cette œuvre correspondait une
nécessité.
Nous n'allons pas nous attarder
décrire la vie de ces enfants au béret
vert et au sac brun, qui, chaque jour,
s en allaient passer des heures claires
et joyeuses dans la propriété de M.
Merghelynck. Ni les joies de ces
grandes dates l'excursion chez la
Marquise de Parc, et la kermesse fla
mande qui clôturait la période des
vacances. Vous avez vu ces enfants
revenir la mine resplendissante vous
avez vu aussi le regard délicieusement
ému et reconnaissant des mamans
qui conduisaient le matin leurs enfants
et les recherchaient le soir.
375 petites filles étaient inscrites et
LISEZ DANS LE SUD
Page 2 Chronique d'Ypres, Mar
chés.
Page 3 Chronique d'Ypres (suite).
Page 4 Chroniques de Comines
de YVervicq et d'Houthem.
Page 5 Enseignement officiel (suite)
La coordination rail-route (sui
te).
Page 6 Page de la femme.
Page 7 Chronique agricole Pa
role pontificale M. Jaspar Pa
ris Feuilleton.
Page 8 Programmes choisis de T.
S. F.
Page 9 Chroniques de Bizet-Ploeg-
steert.
Page 10 Annonces notariales.
Chronique de Ploegsteert. Re
vue de la presse.
Page 11 Chronique sportive Au
rons-nous l'impôt unique sur l'es
sence
Page 12 Chronique de Mouscron.
Or ici presque tout est faire.
Le Gouvernement doit arrêter net
tement sa politique économique.
Il doit alors la coordonner, c'est-
à-dire mettre de la cohésion entre les
mesures de protection du marché in
térieur et les conventions qui règlent
nos importations et l'exportation de
nos produits.
11 doit adapter la politique écono
mique la politique monétaire. Si
1 on maintient les prix, le franc baisse
ra, si l'on veut maintenir le franc, il
faut faire baisser les prix. Pour faire
baisser les prix, il faut éviter, en ma
tière de contingentement, de licences,
d'impôt (sur le blé qui est le pain du
peuole et sur le charbon qui est le pain
de 1 industrie), des mesures qui sont
le contre-pied de la vie bon mar
ché.
Il y a là, 1 heure où nous nous
débattons contre la politique d'autar-
chie qui nous enserre de toute part,
un programme important et précis
réa'iser.