Le conflit
charbonnier.
Hebdomadaire Catholique d'Intérêt Général
LE SUD
Les frais
de justice.
Les taxes sur les
automobiles.
Pierre RYCKMANS.
Histoire de Carabiniers
Ire ANNEE No 38.
ABONNEMENT UN AN 18 FRANCS
Direction-Administration Ch. van RENYNGHE. 19, rue Longue de Thcu rout, YPRES. Compte-chèques postaux 1003.43.
L'abondance des matières nous em
pêche de faire paraître cette semaine
la suite de notre étude Rail-Route.
D'autre part nous signalons au lec
teur en page 5 le compte rendu de
Paul Struye a Genève au sujet du dis
cours de M. Motta, et la déclaration
de M. Jaspar en ce qui concerne la
politique du bloc-or.
FAITES VOS ANNONCES DANS
i»
USEZ DANS LE SUD
Page 2 Chronique d'Ypres.
Page 3 Chronique d'Ypres (suite)
Cinéma.
Page 4 Chroniques de Comines
Wervicq Ploegsteert.
Page 5 Bloc-or La Russie décla
rée Nation civilisée
Page 6 Page de la femme.
Page 7 Chronique agricole Bloc-
or suite La Russie déclarée
Nation civilisée (suite).
Feuilleton.
Page 8 Programmes choisis de T.S.F.
Page 9 La carrière de P. Ryckmans.
Page 10 Annonces notariales
Chronique d'Ypres (suite) Le
Cloître St Martin.
Page 11 Chronique Sportive La
réduction des charges du chômage.
Pase 12 Chronique de Mo user on
T. S. F. (suite).
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Aucune solution d'ensemble n'est
intervenue dans le problème charbon
nier. La difficulté est déplacée. Le
problème est résoudre dans quel
ques mois.
11 est faux de dire que c'est sous la
pression du chantage des syndicats, et
par crainte de l'émeute que le gou
vernement a forcé les patrons cé
der.
D'une part le danger de l'émeute
existait peut-être, mais le gouverne
ment a actuellement réalisé une telle
coordination de toutes les forces des
tinées réprimer l'émeute, qu'en fait
celle-ci serait plus déplorer qu'à
craindre.
Et le danger de grève était très li
mité, car les ressources de grève ont
été épuisées par l'aventure socialiste
de la grève de Verviers. Les socialis
tes ne désiraient pas la grève, et tout
ce qu'ils ont dit ce sujet n'était que
de la phraséologie de meetings.
D'autre part il ne faut pas croire
que les patrons charbonniers ne tien
nent pas compte des besoins de 1 ou
vrier. La plupart des négociateurs ont,
au contraire, été frappés par 1 état
d'esprit des patrons. Mais ceux-ci, dé
formés par l'économie libérale, obéis
sent aux idées du dix-neuvième siècle
qui faisaient porter sur le salaire 1 ef
fort maximum de compression du
prix de revient. Cette économie maté
rialiste était fausse. Elle pèse encore
sur la mentalité de toute notre société.
Qui peut se vanter d'y échapper
Mais il ne faut pas s'imaginer que
ce sont les patrons qui ont fait les
frais de l'entente. C'est l'Etat, donc
le contribuable. Pouvait-on agir autre
ment la semaine dernière Nous ne
le croyons pas. Cette solution est-elle
heureuse nous n'hésitons pas ré
pondre catégoriquement non.
Faut-il reprocher au Ministre des
Affaires Economiques de n'avoir pas
réalisé plus tôt son projet de réorga
nisation de l'industrie charbonnière
Ce n'est pas le Ministre qu'il faut ac
cuser, mais le régime. Car après avoir
construit un plan, qui pouvait harmo
niser les intérêts des patrons, des ou
vriers et du public, donc un plan qui
paraissait d'intérêt général, le Ministre
des Affaires Economiques a rencontré
l'opposition des négociants, des im
portateurs, et en Belgique cela fi
nit souvent ainsi du port d'Anvers.
Est-il possible, avec le régime électoral
actuel et la politique des partis, un
ministre d'agir sans tenir compte de
l'électoralisme
Se posant cette question M. Van
Cairwelaert a estimé nécessaire d'en
dosser la Chambre le projet char-
Nos amis ne s'étonneront pas de ce
que nous marquions toute notre joie
au sujet de la nomination de Pierre
Ryckmans au poste de gouverneur-
général du Congo. On nous deman
dait il y a une quinzaine de jours,
quels étaient les noms des candidats,
et après avoir énuméré tous les offi
ciels nous ajoutions Evidemment
l'homme qu'il nous faudrait c'est Pierre
Ryckmans. Mais «ON» n'osera pas
le nommer Il y a vraiment quel
que chose de changé en Belgique.
Nous redisons au sujet de la nomi
nation de Ryckmans, ce que nous
écrivions au sujet de l'arrivée au gou
vernement de van Zeelandt. Ryck
mans et van Zeelandt sont de la mê
me trempe ce sont des chefs. Nous
reprenons textuellement ce que nous
disions au sujet de van Zeelandt en
juin
Devant l'éminente nécessité du re-
dressement de notre politique coloniale,
Ryckmans a accepté. Comme nous le
connaissons, dégagé de toute influence de
groupe et de coterie, personnalité d'une
droiture, d'une probité et d'une iijtelli-
gence qui forcent l'admiration et la con-
fiance de quiconque l'approche, Ryck-
mans aura le courage de dire la face
du pays en toute franchise et simplicité,
où se trouve le mal et quels sont les re-
mèdes. Nous n'hésitons pas attirer I'o-
pinion sur cette personnalité si un jour
Ryckmans renonce accomplir sa mis-
sion, c'est qu'avec le régime actuel il
n'y a point d'issue. Ryckmans est un
homme de premier plan et un chef. Le
pays comprendra que c'est lui qu'il
faut accorder confiance, même contre les
politiciens.
Ch. van RENYNGHE.
bonnier. Et Chambre et Sénat sont
partis en congé
Nous voyons nos lecteurs approu
ver ce point de vue. C'est la paille et
la poutre. L électoralité triomphe dans
notre arrondissement, comme ailleurs.
Ne faisons pas les fiers. Toute action
est entravée priori par des consi
dérations électorales. C'est cela qu'il
faut vaincre. Le contribuable a beau
se plaindre. Il creuse lui-même son
tombeau cause de sa veulerie.
Ch .van RENYNGHE.
11 est évident que les frais de jus
tice sont actuellement trop élevés, et
particulièrement quand il s'agit des re
couvrements de créance. On peut aller
jusqu'à dire que pour les petites som
mes, les frais de justice couvrent le
débiteur de mauvaise foi, contre toute
poursuite du créancier.
C'est pourquoi un arrêté prochain
pris en vertu des pouvoirs spéciaux,
réduira les frais de justice. Une com
mission prépare les dispositions nou
velles tant en matière criminelle que
civile et commerciale.
Mais une réduction des tarifs ne
suffit pas. La commission envisage de
modifier la procédure et la compé
tence pour certaines actions en jus
tice.
Nous avions donné il y a quinze
jours une opinion au sujet de la taxe
unique sur 1 essence. M. Sap a étudié
la question sous tous ses aspects et
le Ministre des Finances est arrivé la
conclusion suivante communiquée dans
cette note
Répondant certaines suggestions, le
ministre des Finances avait fait mettre
l'étude la question de savoir s'il ne conve
nait pas de remplacer les taxes actuelle
ment perçues sur l'automobilisme par une
taxe unique sur l'essence.
Après avoir consulté un certain nombre
d'organismes représentant les usagers de la
route, le département intéressé vient de
conclure au maintien du statu-quo. A quel
ques exceptions près, les réponses ont été
défavorables la taxe unique sur l'essence.
Pour remplacer entièrement les impôts
actuellement perçus, il eut fallu envisager
une augmentation de 60 ou 70 centimes par
litre d'essence. Pareille perspective est de
nature décourager les partisans de ce
système.
D'autre part, la taxe unique serait certai
nement avantageuse pour ceux qui n'utili
sent l'auto que très modérément, pour leur
agrément surtout, mais elle porterait pré
judice tous ceux qui usent largement de
l'auto dans un but professionnel.
Enfin, on considère que cette taxe risque
rait de décourager le tourisme et de dé
tourner l'étranger de venir en Belgique.
A la veille de l'exposition de 1935, ceci
sera tout fait contre-indiqué.
Au moment où il était question de
la nomination d'un consul de carrière
Lille nous écrivions dans la Région
d'Ypres (9 décembre 1933)
Le régime protectionniste excessif qui
étouffe la France actuellement devra con
naître bientôt de sérieuses atténuations. Il
est évident que ces atténuations prendront
la forme de conventions particulières avec
les pays voisins et que des modifications
fragmentaires interviendront au début. Si
ces modifications sont le fruit de négocia
tions exclusives entre le Quai d'Orsay et
la rue de la Loi, elles ne se feront qu'au
profit de la grosse industrie et négligeront
incontestablement les intérêts régionaux. Il
est de fait, cependant, que de nombreuses
améliorations seraient réalisables pour nos
contrées, par la seule connaissance appro
fondie des besoins complémentaires des ha
bitants des deux côtés de la frontière. Com
ment renseigner d'une façon continue et
documentée le ministère des Affaires Etran
gères, si nous n'avons pas en France une
personne chargée uniquement d'établir quels
sont ces besoins, comment il est possible
de les équilibrer.
L'économie de nos pays désaxés par la
crise n'est en général qu'une défensive au
jour le jour, sans plan d'action, sans vo
lonté constructive. Cet état de chose pro
vient essentiellement du bureaucratisme
excessif de notre administration centrale.
Pour y remédier et rendre de la vie ce
corps paralysé, il faut retrouver des points
de contact avec la réalité.
Nous demandons que tous nous appor
tent leur collaboration. Outre que cet ef
fort collectif aura le grand avantage de
rendre une volonté commune d'aaion la
région, il permettra d'ausculter avec pré
cision les besoins de notre pays d'Ypres.
Voici exaaement les questions que nous po
sons aux lecteurs et principalement ceux
qui ont eu précédemment des relations
d'affaires avec la France.
Quelles sont les industries qui ont eu
précédemment un chiffre d'affaires hnpor-
Voir suite en page 2)