I I "LE /UD" La Réforme de l'Etat. Carrières Coloniales. Ire ANNEE No 39. Hebdomadaire 35 cent, le numéro. DIMANCHE 7 OCTOBRE 1934. Les peuples qui ne surent pas renoncer leurs luttes intestines ont disparu de l'his toire. Dr Gust. Le Bon. ABONNEMENT UN AN 18 FRANCS Direction-Administration Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue de Thouroot, YPRES. Compte-chèques postaux 1003.43. Un gouvernement qui ne sait pas révo quer est un gouvernement qui ne gouverne pas. de Jouvenel. Nous sommes arrivés au but auquel nous voulions atteindre faire paraître LE SUD sur seize pages. Nous n avons pas forcé le pas. Chaque ex tension du journal répondait une nécessité. L'abondance de la publicité et l'augmentation rapide du nombre de nos lecteurs justifient les seize pa ges. LE SUD est un instrument. Il doit être l'instrument de la prospé rité de notre région. Pour atteindre cette prospérité, il faut d'abord, que l'ordre règne l'intérieur, c'est-à-dire dans les finances de nos communes et de nos villes. La gestion communale est actuellement un lourd fardeau, mais le contribuable est en droit d'exi ger de ceux qui ont sollicité sa con fiance. et ont postulé les mandats, que cette gestion soit sévère, énergique, et que de toutes manières l'argent du con tribuable ne soit pas l'objet de dé penses trop faciles. Sous prétexte de l'existence des partis politiques, trop de conseils communaux sont l'abri de la critique. LE SUD défend l'intérêt général l'intérêt des contribuables, et que ce soient amis ou adversaires, il ne con naît que la défense claire et énergique d'une gestion communale irréprocha ble. LE SUD est indépendant. Prospérité de notre région par nos relations avec le Nord de la France. Tournez les pages de ce numéro et vous comprendrez. Ce n'est pas com pliqué. A côté de notre frontière, la Flandre française compte deux mil lions d'habitants. Est-ce suffisant pour faire vivre notre région, si nous avons l'art de les accueillir Ce n'est pas en restant hypnotisé devant l'une ou l'autre question d'in térêt local, que nous établirons les liens nécessaires avec le Nord. Il faut se débrouiller. Il faut aller trouver le Français chez lui. Le Sud est votre messager. Quand notre premier numéro est sorti de presse, deux opinions se sont formées les sceptiques haussaient les épaules, les envieux menaient une guerre sourde. Sur un point ils étaient d'accord l'échec de notre initiative. Travaillant avec obstination, au lieu de l'échec nous arrivons au succès. Tant pis pour les médiocres. Songez ceci combattus ou igno rés par les groupes et les comitards, c'est individuellement, par sympathie, qu'un un, nos lecteurs et nos amis nous sont venus. Pas d'abonnements de coteries, ni de services y obligés, pas d'affiliations en masse. LE SUD réussit parce qu'il intéresse et que l'on sent parfaitement qu il a raison. A vous d utiliser cet instrument. Pensez-vous qu'en raison de la si tuation politique et économique et du discrédit dans lequel sont tombées les Assemblées délibérantes et les commis sions parlementaires, il ne serait pas indispensable de constituer un gouver nement composé de personnalités ex tra-parlementaires ou de parlementai res ayant abandonné leur mandat, avec pleins pouvoirs pendant au moins deux ans, pour répondre aux aspirations de nouveauté et d'autorité qui semblent se dégager de la majorité du pays Qui voyez-vous pour présider et composer ce ministère Telle est la question posée par Candide Et nous épinglons dans les réponses la dernière question de M. Franklin Bouillon, le coura geux député de Seine-et-Oise Si on le trouve au Parlement, qu'on l'y prenne Si on ne l'y trouve pas qu'on le cherche ailleurs Mais je répète le meilleur, exclusivement le meilleur, et pour deux choses seulement la justice et la sécurité. Et j'ajoute aux hommes choi sis, toute l'autorité. de M. André Citroën Je ne suis qu'une politique fabriquer et vendre le plus possible. Si tout le monde en faisait autant, peut-être la France n'en serait-elle pas là où elle en est. de M. Edouard Soulier, député de Paris Une personnalité première, qui appel lerait la personnalité seconde et la charge rait de former le Gouvernement, qui vou lez-vous qui la choisisse Il faut qu'elle s'impose et nous ne la voyons pas pour le moment. Je ne la vois pas du tout. Versez au compte-chèque postal 100343 la somme de 4 francs pour un abonnement jusqu'à fin 1934, ou de 20 francs pour un abonnement jus qu'à fin 1935. Plus il sera fort, répandu, et plus vous en tirerez profit. Plus on sentira que le groupe de nos amis est puissant, et plus facilement nous ferons triompher nos revendications. C'est dans votre intérêt de prouver tout moment que vous soutenez LE SUD en en par lant, en nous créant de nouveaux amis, en favorisant nos annonciers. LE SUD est fort dans le pays d'Ypres, il vous sera d'autant plus utile dans le Nord. Aidez-nous secouer la torpeur née du régime. Détournez-vous de ceux qui s'attardent aux vieilles querelles, et la médiocrité de la politique de village. Nous n'avons pas tTop de tou tes nos forces pour susciter un mouve ment profond qui soit vraiment utile. En catholiques, comprenant notre de voir social, nous nous consacrons cette tâche. CH. van Renynghe. C'est, pourtant, de fortes personnalités que nous avons besoin, car toutes les mal façons gouvernementales sont dues la petite taille de ceux qui sont chargés de nous gouverner. Soyons jnstes comment auriez-vous voulu que les braves petits bonshommes qui ont été si souvent nos ministres ne se soient pas montrés incapables de prévoir d'administrer, de travailler, de diriger, de créer Avouez-le, c'est le contraire qui vous eût étonné Vous ne pouvez deman der ni Sganarelle, ni Figaro, ni Ra- bagas, ni même Monsieur Poirier, et pas davantage la plupart des personnages de Balzac, qui sont, pourtant, des person nalités au sens un peu falot où le mot est tombé, de jouer les Colbert et les Ri chelieu. Et c'est Colbert et Richelieu que vous cherchez, l'un pour appeler l'autre. Je les souhaite avec vous. du Docteur Louis Martin, directeur de l'Institut Pasteur Je ne puis mieux faire que de vous don ner l'opinion de monsieur Roux. Monsieur Roux disait que le seul moyen de sortir de l'impasse était de modifier entièrement le Parlement. Il le voyait composé d'hom mes de bonne volonté élus pour 6 ou 9 ou 10 ans, mais qui ne pouvaient ensuite être réélus. Cette Chambre pouvait être rééligible par tiers comme le Sénac qui n'est pas tellement mal, qui est même net tement mieux que la Chambre et qui tra vaille bien davantage. Beaucoup moins de députés, bien entendu, cent vingt ou cent cinquante seraient bien suffisants. Ils tou cheraient une indemnité supérieure aux 60.000 actuels afin de pouvoir vivre sans aucun souci matériel. Ce qui tue la Chambre actuellement c'est l'électeur. Les députés sont absolument ter rorisés, annihilés par la peur de lui dé plaire, le souci de lui plaire. de M. Henri Haye, député de Ver sailles Mais je crois que ce n'est pas tant le ré gime lui-même qui est discrédité que la façon dont il fonctionne. Que voulez-vous Les députés ne sont plus des commissaires du peuple, mais des commissionnaires du peuple... J'ai personnellement dénoncé les vices et les tares du régime parlementaire, tel qu'il fonctionne. Cela me met beaucoup plus l'aise pour vous dire que les parle mentaires ne sont pas plus discrédités que les autres Français. Avant tout, les hom mes ont le même défaut ils s'intéressent leurs intérêts particuliers et se soucient fort peu des intérêts nationaux. Et qui essayerait de les intéresser la chose pu blique se heurterait l'égoTsme de chacun. Pourquoi les lecteurs du SUD ne nous enverraient-ils pas des répon ses aux questions posées par Can dide Il est vrai que l'on a telle ment endormi notre opinion publique, qu il n y a plus de réactions. Alors, j'attends votre courrier... avec ou sans espoir C. V. R. Lisez page 4 LE SUD DANS LE NORD Notre ami Walter Ryckx a inter viewé le gouverneur général Ryck- mans. Cet interview est non seulement utile par ses conclusions pratiques pour le Congo, mais aussi parce qu'il sou ligne la nécessité pour chacun de se former en vue d'une carrière. On n'im provise pas sa vie Vous connaissez la définition de notre régime N'im porte qui, n'importe quand, n'importe où, pour faire n'importe quoi C'est surtout vrai en politique, où noua avons besoin plus qu'ailleurs d'hom mes formés, et non pas de fantaisistes ou de staviskystes C. V. R. Faut-il encore conseiller aux jeunea de se préparer aux carrières coloniales Les carrières administratives sont tou jours ouvertes aux jeunes. On vient toute- (Vorr suite en page 2) Lisez page 2 REUSJE NOUS DIT Page 7 pour la défense de notre industrie dentellière. USEZ DANS a LE SUD Page 2 Chronique d'Ypres. Page 3 Amitiés françaises. Ci néma. Page 4 Le Sud dans le Nord. Page 5 Malbrouck s'en va t'en guerre. Page 6 La Bataille d'Ypres. Page 7 Pour l'industrie de la den telle. Pages 8 et 9 Pour la femme. Page 10 Programmes choisis de T. S. F. Page 11 Chronique agricole. Feuil leton. Page 12 Chronique sportive. An nonces notariales. Chronique 13 Chronique de Comines. Page 14 Chroniques de Wervicq et de Ploegsteert. Page 15 Marchés. Les Soviets chez eux. La semaine de pro pagande de l'A. C. J. B. Re cettes culinaires. Page 16 Chronique de Mouscron. Pendant le mois d'octobre vous lirez dans LE SUD le discours de M. le Gou verneur Baels Bruges l'occasion de la rentrée du gouvernement provincial. Do cument du plus haut intérêt pour Vagri culture. Vous lirez la remarquable mercuriale de M. le Procureur Général Chevalier van Elewyck l'occasion de l'ouverture de l'an née judiciaire. Vous lirez un récit détaillé de la bataille d'Ypres en octobre 1914.

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 1