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ABONNEMENT
18 francs français.
UNE TOUR
DE 2000 METRES A PARIS
Nous extrayons de la Croix du Di
manche un article intéressant et cu
rieux concernant une tour destinée
la défense aérienne de Paris. L'or
gueil moderne pousse aux conceptions
fantastiques, aux travaux gigantesques,
mais ne ferait-on pas tout aussi bien
d'employer les sommes fabuleuses né
cessaires ces constructions des
moyens de défense infiniment plus ef
ficaces et moins coûteux. Des vigies
la frontière donneront le temps aux
avions, autos, chars d'assaut de préve
nir les attaques des grandes villes.
Ne devrait-on pas favoriser la mo
torisation des masses qui permettra
celles-ci de gagner des abris sûrs
Ne fait-on pas le contraire Hélas
voyez les taxes sur l'essence
Dernièrevent dans la Revue l'Os
sature métallique a paru sous la signa
ture du grand architecte Le Corbu-
sier un article sur les grands immeu
bles modernes. Ces immeubles en
acier et béton permettent d'économiser
du terrain jusque 95 tout en abri
tant des populations qui forment de
véritables villes, ayant tout le confort
moderne dans des conditions d'hy
giène inégalées jusqu'ici.
Bien que Le Corbusier n'en parle
pas, il me semble que ces immeubles
auraient en temps de guerre des avan
tages inappréciables et bien meilleurs
que ceux que cette tour donnera et cela
tout en modernisant nos villes.
En effet ces bâtiments donneraient
une protection efficace contre les ter
ribles bombes Electrons leur hauteur
permettrait d'échapper aux gaz lourds;
leur souterrains et caves, nécessaire
ment grandes, donneraient des abris
sûrs leurs populations concentrées se
défendraient mieux au moyen d'a
vions, un point se défendant mieux
que toute une ville, ce qui est impos
sible comme l'ont prouvé déjà de mul
tiples expériences. Voici cet article
L A.
Jusqu'à quelle hauteur est-il possible
d'élever un édifice Les constructeurs ac
tuels n'hésitent pas dire 10.000 m. Mais
c'est autre chose si on envisage le point de
vue dépense.
Deux architectes, MM. Lossier et Faure-
Dujarrin, ont donc proposé d'édifier, Pa
ris, une tour spéciale, en béton armé, haute
de 2.000 mètres, comportant divers éta
ges des plates-formes assez vastes pour ser
vir l'essor des avions de chasse et pour
supporter une artillerie antiaérienne tou
jours en place et prête entrer en action.
Cette idée originale a été prise en consi
dération par l'autorité militaire qui l'étu
dié avec soin. Il est certain que le fait de
pouvoir tirer depuis une altitude élevée,
comme de lancer les avions la hauteur
où volerait l'aviation adverse, serait de na
ture faciliter grandement la défense.
Dans l'idée des auteurs, la tour de
2.000 mètres devrait être édifiée sur le
terrain d'Issy-les-Moulineaux, au sud-ouest
de Paris, assez vaste pour servir de point
d'atterrissage pour les avions revenant
leur base après un vol. La construction
comprendrait un fût creux, en forme de
cône très allongé, où circuleraient les ascen
seurs de service ceux-ci seraient au
nombre de cinq, dont trois pour le per
sonnel et deux monte-charges pour les
avions. Enfin, en cas de panne, une rampe
circulaire en pente douce permettrait de
gagner les divers étages par les moyens
ordinaires.
Au pied de la tour serait installée une
centrale électrique pour fournir le cou-
rant d'éclairage, alimenter des projecteurs
puissants, actionner les ascenseurs.
A trois hauteurs différentes 600, 1.300
et 1.800 mèrres, la tour supporterait une
ECHO DE LA FETE DES LOUCHES
La commission des fêtes s'est sur
passée cette année, et nous nous fe-
sons un plaisir de la féliciter vive
ment pour la belle ordonnance de son
programme dont les détails ont été
particulièrement soignés et réussis.
On a surtout remarqué la beauté
des cortèges et surtout du cortège au
quel on a su donner un sens artisti
que et historique. Les groupes ma
gnifiques, particulièrement ceux ayant
trait la fête, ont émerveillé les vi
siteurs qui a l'unanimité ont dit que
c'était très bien et en gardent le meil
leur souvenir.
Les concerts donnés par les musi
ques réputées de Comines et environ
ont été de= plus goûtés.
Malgré le temps, froid et pluvieux
par intermittence, il y a eu foule com
me toujours pour voir défiler le cor
tège, visiter la braderie et assister au
traditionnel jet des louches. Malheu
reusement la journée du lundi s'est
terminée par une pluie glaciale qui
empêcha toute la fête de nuit.
L. A.
Nous lisons dans l'« Echo du
Nord de dimanche propos de la
fête des Louches un article très bien
veillant d'ailleurs, mais qui débute par
dire que l'origine de la fête des Lou
ches se célèbre en souvenir de la dé
tention de Philippe de Comines au
château L'écho qui a pourtant
d'excellents reporters et critiques d'art
et d'histoire devrait se renseigner
mieux sur notre histoire et celle de
Philippe de Comines qui n'a jamais
été Seigneur de Comines et n'a jamajs
été emprisonné Comines. Nous es
pérons que cet article n'émane pas
d'un Cominois et s'il vient de lui, il
ne se montre pas très fort en histoire
locale
La franche foire date de 1454.
Philippe de Comines a été empri
sonné sous Louis XI en 1487 au châ
teau de Loche où on montre encore
sa prison. Ses chaînes sont au musée
de Chartres. La franche foire est donc
bien antérieure la détention de Phi
lippe de Comines.
o
Le fait de jeter des louches rappelle,
selon la tradition, la détention du Sei
gneur de Comines. Toutefois il est bon
de rappeler qu'au moyen-âge, dans les
foires, on jetait des objets au peuple,
comme on le fait encore aujourd'hui
particulièrement dans les Braderies.
Les louches en bois étaient les usten
siles les plus utiles en ce temps-là et
c'est l'une des raisons qui motivait leur
jet lors de la franche foire. Ceci dit
tout en respectant la légende poétique
et vraisemblable et surtout l'histoire
vraie et positive que nous avons relaté
dans notre précédent numéro.
L. A.
plate-forme débordant de 150 m. tout au
tour du fût. Ces plates-formes seraient
couvertes par une toiture conique possédant
dans toutes les directions des ouvertures de
30 mètres de haut sur 50 de large, per
mettant le départ des appareils. Entre le
plancher et le sommet du toit conique, on
établirait un plancher supérieur, de manière
créer des chambres, des bureaux, une in
firmerie, des ateliers de réparation, des ma
gasins, etc.
La tour de 2.000 mètres est possible.
Reste savoir si on enrreprendra la con
struction de cette masse qu'on peut estimer
10 millions de tonnes, et qui coûterait
probablement assez cher. Peut-être trouvera-
t-oo un procédé efficace de défense contre
les avions oui sera moins dispendieux.
FETES LILLOISES.
Un grand cortège historique se dérou
lera le dimanche 28 octobre l'occasion du
y centenaire de la consécration de Lille
Notre-Dame de la Treille.
Il y a, en effet, près de trois cents ans
que Lille fut consacré la Madone en l'hon
neur de laquelle une sujerbe basilique, ac
tuellement en reconstruction, a été édifiée,
sous le mayorat de Jean Le Vasseur, qui
fut douze fois maïeuer de Lille.
Pour commémorer cet événement, un cor
tège de trois mille participants, mille cava
liers et sept chars évoquera l'histoire de
la Flandre française, depuis les Forestiers
jusqu'en 1634. Le cardinal Liénart renou
vellera solennellement la cérémonie de la
consécration de la ville Notre-Dame de
la Treille.
Les villes de Bruges, d'Ypres et de Tour
nai seront représentées ces fêtes par des
groupes en costume de l'époque.
RAPPORT PRESENTE PAR
M. WALTER RYCX, SECRETAIRE
de la J. I. C. au Congrès
des Œuvres de la presse.
Charleroi, le 11 octobre, 1934.
LES JEUNES ET LA PRESSE.
(suite et fin)
Abandonnons maintenant l'organisation
de la presse acéjibiste et voyons comment
se pose pour les jeunes le problème du
quotidien
Les jeunes reçoivent de l'A. C. J. B. une
mentalité-presse qui leur donne le dé
sir de lire et de propager la presse quoti
dienne catholique.
Le journal du jeune catholique étant donc
priori catholique il doit être en mê
me national, social et de grande informa
tion.
Et si nous cherchons exprimer mieux
les désirs des jeunes, nous dirons qu'ils
cherchent un journal catholique qui
ne soit pas l'officiel d'un clan ou le dé
fenseur d'intérêts privés en opposition
avec le bien commun.
ne soit pas en lutte avec un autre jour
nal catholique.
soit le reflet de leurs préoccupations
les plus profondes et marque une sym
pathie agissante pour les idées qu'ils
tiennent de l'A. C. J. B.
suive les directives des Encycliques.
admette des articles de jeunes sans les
brider d'une façon exagérée.
Ceci dit et en admettant que les jeunes
catholiques convaincus lisent leur presse,
ne serait-ce que par discipline personnelle,
il se pose un autre problème celui de la
diffusion de la presse quotidienne catho
lique par les jeunes.
Vous savez comme moi que cet aposto
lat est très difficile vu le jeune âge des
propagandistes et la routine journalistique
des personnes âgées qu'ils voudraient con
vaincre. Néanmoins un champ d'action
semble leur être plus favorable, c'est dans
leur famille et parmi les jeunes.
Depuis des années je parle du problème
de la presse avec les jeunes catholiques.
Faut-il dire que, d'accord avec le principe
Au foyer chrétien. le journal chrétien
ils sont souvent découragés de le mettre
en pratique
Vais-je oser me faire ici l'écho des jeu
nes qui voudraient posséder des meilleurs
instruments de travail pour leur propa
gande Il serait certes plus diplomate que
je me taise. Mais je sais que beaucoup de
mes amis attendent de moi que je me fasse
ici l'interprète de leurs setiments. Je li
vre donc vos discussions les questions
suivantes, en vous priant de n'y trouver
ni allusions ni attaques contre qui que ce
soit
Ire question Quelle est le journal ca
tholique qui soit le reflet des préoccupa
tions de la masse du peuple belge
2me question Où est le journal catho
lique adapté au milieu ouvrier Quel quo
tidien recommander aux anciens jocistes?...
Je passe...
3rne question Où est le journal d'o
rientation catholique que la masse lirait par
intérêt, par vogue Où est l'équivalent ca
tholique de Paris-Soir
4me question Où est le journal spor
tif tendances catholiques qui, de lui-
même se ferait préférer la Dernière
Heure
5 me question Et pour quitter le pro
blème du quotidien tâchons de trouver le
journal littéraire qui vaudrait Candide
-T- ïfi
Il y a là des déficiences qu'il ne faut
pas craindre de souligner, car c'est cause
d'elles que nous devons résumer le problè
me du quotidien comme suit
trop de jeunes catholiques ne lisent leur
presse que par discipline.
des jeunes catholiques pratiquants ne
lisent pas la presse catholique.
des indifférents, des incroyants, ne li
sent que la presse neutre ou adverse.
Tout ceci a déjà été dit plus d'une fois,
mais ce ne fut pas en pure perte. Applau
dissons aux réels progrès de notre presse
quotidienne et faisons lui confiance, puis
qu'elle nous donne l'espoir.
Mais certains jeunes, fatigués d'atten
dre, se sonj attachés résoudre eux-mêmes
une partie de ces problèmes.
Indiquons la création d'un quotidien uni
versitaire catholique L'Avant-Garde
qui aura fort faire pour supplanter la.
presse adverse dont le succès dans la ville
universitaire catholique marque l'urgente
nécessité d'une réaction.
Au Stade politique, les jeunes équipes
catholiques mènent elles-mêmes la propa
gande pour leurs idées dans l'Esprit
Nouveau Cet esprit nouveau doit se
répandre par sa propre volonté car il ne
sera admis par certains de nos journaux
que le jour ou il ne fera plus nouveau
Enfin, entreprise plus audacieuse encore,
des jeunes catholiques ont fondé une puis
sante maison d édition et toute une presse,
politique, littéraire, religieuse, illustrée. Je
parles des éditions Rex qui, je l'espère,
sauront se garder des erreurs d'une pétu
lante jeunesse et rendre la cause catho
lique les services que l'on est en droit d'at
tendre de l'idéal qu'ils proclament.
Comme conclusion a ces quelques faits,
nous pouvons dire que la jeune génération
porte en elle des réserves magnifiques pour
la presse catholiques réserves de collabo
rations, d'initiatives, de propagande. Mais
encore faut-il que leurs ailées poussées, ils
puissent s envoler et trouver les matériaux
nécessaires la construction.
La jeunesse a résolu le problème de la
presse pour les moins de 30 ans. Elle le
résoudra bientôt, soyez en sûrs, dans un ca
dre plus large, pour la presse d'adultes.
Sera-ce dans les cadres actuels ou par des
initiatives nouvelles Aux dirigeants ac
tuels de Ia^ presse d'en décider en grande
partie. Mais quoi qu'il arrive (es jeunes
réaliseront car notre époque est celîe
de la jeunesse.
La jeune génération, Messieurs, c'est la
reeve qui se prépare, c est la marée qui
monte. Elle entre déjà en action. Mais d'ici
10 ans, il y a du travail urgent exécu-
j"' traJa'' 9ui préparera l'épanouissement
définitif de notre presse.
Avant l'avenir, il y a le présent, et le
présent, c est vous. Messieurs les Ainés
Walter RYCX,
Secrétaire général de la J. I. C.
