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(Suite)
çant de prendre un caractère de permanence.
Telle est, justement, la raison que nous
avons d'être inquiets. La question n'est
pas tant de savoir par quel procédé on va
équilibrer notre situation financière cette
année, l'an prochain et même, durant deux
ou trois exercices suivants. Ce que l'on se
demande, non sans angoisse, c'est si l'Etat
belge, tel qu'il est organisé, si le régime
parlementaire tel qu'il fonctionne, est en
core apte mettre des bornes aux dépenses
ou si l'on ne peut plus attendre l'équilibre
budgétaire que d'un accroissement continuel
des recettes. Il serait «vain de dissimuler ce
que cette dernière solution a de chimérique.
Elle suppose un développement indéfini de
la prospérité générale, perspective réjouis
sante, mais que l'on ne peut escompter au
point de fonder sur elle nos projets d'ave
nir.
Il a bien changé, le régime parlementaire.
Autrefois jusqu'à la revision constitu
tionnelle de 1893 et, dans une mesure
Teaucoup plus restreinte, jusqu'à la revision
qui a suivi la guerre, l'électorat était base
censitaire. Ce système s'expliquait par des
raisons d'ordre historique. Il remonte au
temps où le souverain ne réunissait les
Chambres élues que pour leur demander
les subsides plus ou moins volontaires qui
étaient les impôts de ce temps-là. Telle
étant la fonction essentielle sinon unique
de ces assemblées, il était naturel qu'elles
fussent composées de ceux ou des manda
taires de ceux qui possédaient de quoi
assumer les charges dont le vote était de
mandé.
Plus tard, le rôle du Parlement s'élar
git et sa mission législative finit par pri
mer en importance, aux yeux de l'opinion,
le vote des impôts et le contrôle de leur
emploi. Dès lors, le régime censitaire ne
répondit plus la réalité des choses, ni
l'esprit du temps. Les classes populaires
s'organisèrent et gagnèrent en influence
elles revendiqurent et obtinrent une ex
tension toujours plus grande du droit de
suffrage, jusqu'au régime égalitaire que nous
connaissons aujourd'hui et où le cens n'in
tervient plus aucun titre dans la détermi
nation des conditions de l'électorat.
Je ne suis pas de ceux qui regrettent ce
changement. Il a produit, comme la plupart
des réformes, des effets complexes, les uns
bons et les autres mauvais. A tout pren
dre, il est permis de croire que les pre
miers l'emportent. Quoi qu'il en soit, bor
nons-nous, pour ne pas sortir de notre su
jet, observer les conséquences de la gé
néralisation du droit de suffrage sur les fi
nances publiques.
Les Parlement censitaire était économe
jusqu'à la parcimonie. Le gouvernement
avait peine en obtenir les crédits néces
saires. La moindre augmentation des char
ges fiscales mettait un ministère en péril.
On se souvient encore de l'opposition sou
levée par les Graux impôts Or, il ne
s'agissait là que d'une augmentation de
millions de francs. C'étaient des francs-or,
il est vrai Aujourd'hui, les impôts, même
les plus lourds, n'effraient plus les Cham
bres. En 1926. elles ont voté, en une seule
séance, sans discussion, un milliard et demi
d'augmentation. Elles se préparent re
commencer, sans y mettre beaucoup plus
de façon, en cette fin de session. Ce n'est
plus l'accroissement des charges fiscales qui
déchaîne l'indignation ce serait plutôt la
limitation des dépenses.
La raison de cette transformation de l'es
prit public est évidente. Dans le corps élec
toral censitaire, c'était le contribuable, com
me tel, qui dominait. Les Chambres étaient
nommées par ceux qui payaient. Mainte
nant, la grande masse des électeurs est
composée d'hommes qui ont l'impression
de ne pas porter le poids des charges, tan
dis qu'ils espèrent participer la distri
bution des crédits, sous forme de majora
tion de traitements ou de salaires, de pen
sions et d'autres avantages. Regardez au
tour de vous. Combien y a-t-il encore de
gens qui ne touchent pas, directement ou
indirectement, une allocation quelconque de
l'Etat ou qui, tout au moins, comptent en
recevoir une dans l'avenir
Sans doute, ce calcul est illusoire. Qui
supporte l'impôt Tout le monde et nul ne
sait dans quelle proportion. L'incidence de
l'impôt ne sera jamais connue parce qu'il
est impossible l'observateur d'en isoler
l'effet de l'action d'autres facteurs avec
lesquels on est exposé la confondre.
Quoi qu'il en soit, il faut compter même
avec l'iilusion. Elle crée un état d'esprit qui,
lui, est une réalité. Soumis d'autres in
fluences que jadis, le Parlement, d'avare
qu'il était, est devenu prodigue. Cette ten
dance est sans correctif. Soumis la même
poussée, le gouvernement lui-même dé
pense pour durer. Il n'y a guère que le
Ministre des Finances qui essaie de freiner
un peu et encore, que peut-il devant les
sollicitations impérieuses et toutes-puissantes
des Chambres... et de ses collègues? Si
le baron Houtart pouvait parler, il nous
dirait, sans doute combien de fois il a, par
ordre, fait céder les principes d'une saine
économie devant les exigences de la poli
tique. Tout ceci soit dit abstraction faite de
la question de l'opportunité des dépenses.
Il faut trouver l'entraînement que nous
subissons un contre-poids efficace, ou bien
le pays ira la ruine. Il n'y a pas de mi
lieu. La catastrophe pourra tarder plus ou
moins longtemps, mais elle est au bout de
la route. Or, ne l'oublions pas, la ruine des
finances publiques sera celle de tous les ci
toyens, riches ou pauvres. Les uns y per
dront leur capital, les autres leurs possi
bilités de travail et, par conséquent, leur
salaire.