LE SUD DANS LE NORD Régionalisme Gastronomique. ABONNEMENT 18 francs français. PLOEGSTEERT (Suite) Sous ce titre notre confrère M. André Biebuyck nous parle en termes excellents du rôle de la gastronomie dans le tou- fisnte. Pour l'hôtellerie yproise cet article devrait suppléer un pénible manque d'ima gination. Notre cuisine d'hôtel est bonne. Il faudrait qu'elle soit remarquable. Ce se rait la fortune pour les hôteliers et pour la région. Le manger importe, mais le boire aussi. Au point de vue du liquide, des "vins et, ii faut le dire, puisque de tous côtés nous en avons les échos, au point de vue de la bière notre ville n'a pas bonne presse. Un effort s'impose pour l'année du tourisme 1935. Les animaux se repaissent, l'hom me mange, l'homme d'esprit seul sait manger écrivait Brillat-Savarin. Et Guy de Maupassant ajoutait Les imbéciles seuls ne sont pas gour mands Nous pourrions citer d'autres au teurs. Lorsque l'on pénètre dans le temple de la gastronomie on s'y trouve en bonne compagnie. Sans déroger aux règles du bon ton, il est permis de s'intéresser aux choses de la cuisine et de la table. Paul Reboux n'a-t-il pas écrit Plats nouveaux, où il s'est révélé le digne émule des grands noms qui ont illus tré la littérature... culinaire. Voici quelque dix ans, Rouff et Curnonsky parcouraient la France et rapportaient de leurs expéditions ce délicieux Guide des merveilles culi naires et des bonnes auberges françai ses qu'ils éditèrent raison d'un vo lume par province. C'est ainsi qu'avec eux nous connû mes la garbure du Béarn, la co- triade bretonne, la chaudrée de VAngoumois, les confits du Péri- gord, les cerneaux de Touraine et le clafoutis du Berry, et le tou- rin bordelais, et le pastis bourrit et mille choses exquises qu'on ne trou ve qu'en notre beau pays de France. Toutes les provinces ont eu leur tour. Toutes Non, soyons franc. Le Nord a été oublié. Pourquoi donc N'y aurait-il rien de bon chez nous Est-ce possible La riche terre de Flandre, les gras pâturages de l'Aves- nois et ses vergers, ne fourniraient-ils pas les légumes de qualité, les fruits savoureux, la viande succulente dignes d'entrer dans la composition de plat® de choix dont se délecteraient les gourmets 11 en est de la cuisine du Nord com me de bien des choses de chez nous. Par une timidité ou une modestie comme vous voudrez, regrettable, nous ne mettons pas en valeur ce dont d'autres provinces tireraient gloire et profit. D'une manière générale, les habi tants d'une région ne sont pas enthou siastes de la cuisine locale pour la bonne raison qu ils en mangent tous les jours et qu'ils y sont trop habitues. Ce défaut est plus caractérisé chez nous que partout ailleurs. Pourtant dans le Nord, pays où la rigueur du climat au cours de l'hiver incite prolonger de plantureux repas, on trouve bien des gourmets qui ont gardé le culte de la table, bien des maîtresses de maison, cordons bleus émérites, pour qui la cuisine est un sacerdoce et qui savent ordonner un repas, et de parfaits amphytrions qui ■reçoivent comme on ne le fait nulle part ailleurs. Taîlevrand disait Quiconque n a pas déjeuné chez un curé d'Anjou ou de Touraine, chez un notaire de la Bresse ou du Périgord, quiconque n'a pas dîné chez tel fin gourmet parisien, ou chez tel grand propriétaire du Bor delais ou de la Bourgogne, ignore la douceur de vivre Talleyrand n'avait sans doute ja mais été invité chez cet industriel de Lille, de Roubaix ou de Tourcoing, chez ce gros fermier de Flandre, sinon il eût aussi eu un mot aimable pour le Nord. A maintes reprises le Progrès a si gnalé les possibilités touristiques des départements septentrionaux. Si nous voulons faire venir chez nous des vi siteurs, il ne faut pas seulement que nous puissions leur signaler nos mer veilles architecturales ou pittoresques, mais que des auberges accueillantes soient prêtes les recevoir. De-ci, de-là, on a vu s'édifier de puis quelques années des hostelle- ries dont l'aspect extérieur attire le regard, mais dont la cuisine n'est pas toujours en harmonie avec le charme du cadre. Dans tel restaurant, situé dans un joli coin, où, par les beaux dimaches, les promeneurs affluent, on n'a pu nous servir en guise de hors-d'œuvre qu'une vague sardine accompagnée de beurre rance, et comme rôti, qu'une viande anémique et desséchée qui s'apparen tait au cuir chromé. Dans le guide Les Auberges de France, reportages gastronomiques du Club des Sans-Club édité par le maî tre Escoffier, trop de villes du Nord portent la mention dédaigneuse Eta pe brûlée S nous ne voulons faire aucune peine, même légère certains restau rateurs, en citant leurs noms, nous ne pouvons non plus faire de réclame trop précise par des éloges mérités pour ceux ils sont tout de même quel ques-uns qui ont fait un gros effort. Mais qu'on nous permette de dire combien, même chez ces derniers il est difficile de savourer des plats lo caux. 11 n'en existe guère direz-vous. Quelle erreur 1 (A suivre.) ECHANGES FRANCO-BELGES La direction des Douanes du mi nistère des Finances a publié le ta bleau des exportations et importations pendant les neuf premiers mois de l'année pour la France métropolitaine. Les importations de 1 Union Econo mique belgo-luxembourgeoise en France ont atteint 1.1 15.068.000 fr. contre 1.375.554.000 francs pendant la même période de 1933, soit en moins 260.486.000 francs. Les exportations de France en U. E. se chiffrent par 1.461.232.000 francs contre 1.601.075.000 francs en 1933, soit également une diminution de de 139.483.000 francs par rapport l'année dernière. Sans tenir compte du trafic de 1 U. E. avec les colonies françaises, ni de la France avec le Congo Belge, les exportations dépassent donc les impor tations de 346.164.000 francs alors que l'année dernière elles ne les dé passaient que de 225.521.000 francs. Les négociations Lyon. Les négociations entre industriels belges et français au sujet du rempla cement du tarif ad valorem actuel par un tarif spécifique au kilogramme, qui s'étaient poursuivies Bruxelles et Bref, Mesdames, Mesdemoiselles, vous nous avez gâtés. Nous vous en remer cions de grand cœur ainsi que toutes celles qui ont organisé avec vous cette soirée. La salle a connu le monde des grandes circonstances, qui a su, par ses applaudissements nourris, féliciter les actrices et leur donner du courage et de l'entrain. Monsieur le Curé malgré son grand âge n'a pas su quitter avant la fin de la séance, tellement il s'intéressait au spectacle et ceci est une bonne réfé rence pour les actrices. On a même vu le Directeur du Sud Monsieur van Renynghe en personne. Eh 1 oui il était là et je crois qu'il a quitté regret l'entr'acte. Merci pour cette marque de sympathie aux Ploegsteertois Voici le texte du discours que Mon- LE SUD est en lecture dans plus de cent hôtels et cafés et vous recom mande DUNKERQUE Hôtel des Arcades. Au Brave Jean Bart. Café-Restaurant du Vingtième Siècle Café du Commerce. BERGUES La Tête d'Or. HONDSCHOOTE Hôtel-Restaurant Corion. STEENVOORDE Hôtel de Flandre. au MONT-CASSEL Hôtel du Sauvage. Taverne Flamande. HAZEBROUCK Hôtel du Nord. Hôtel St Georges. Café du Centre. Hôtel Gambrinus. BAILLEUL Café-Restaurant de l'Epi de Blé. Café Français. Café de la Paix. Café de Belle-Vue. LILLE Hôtel-Restaurant Alcide. Hôtel Terminus. Hôtel Continental. Hôtel-Restaurant Taverne Lilloise. Grand' Hôtel de Paris. Paris, ont eu leur aboutissement Lyon. Les réunions se sont tenues au siège du syndicat des fabricants de soieries de Lyon. Après de très laborieuses discus sions, un accord est intervenu entre les deux délégations, et un projet de tarif spécifique destiné être substitué au tarif existant actuellement dans l'Union belgo-luxembourgeoise a été élaboré et sera soumis aux gouvernements bel ge et français pour approbation et mise en application. La convention conclue permettant d'écarter toute menace de conflit doua nier et de représailles en ce qui con cerne les soieries, on peut espérer que le tarif envisagé permettra de conser ver ces articles l'accès du marché belge. sieur le Bourgmestre a prononcé au cours de la soirée. Discours de Monsieur le Bourgmestre. Révérend Monsieur le Curé, Mesdames, Messieurs, En ina qualité de Président d'honneur de l'Œuvre de l'Arbre de Noël, j'ai un dou ble devoir accomplir aujourd'hui. D'abord je dois féliciter les vaillantes- jeunes filles, les dames et les enfants qui,, avec une persévérance tenace et un courage de lion, ont mis sur pied cette magnifique soirée récréative. Je dois aussi, chers audi teurs, vous remercier d'être venus si nom breux cette fête de bienfaisance, malgré- tous les obstacles qui ont été mis profit pour diminuer la valeur et des personnes, et des pièces que l'on exécute. J'ai ensuite réfuter certains préjugée qui courent les rues contre l'œuvre de l'arbre- de Noël, ils sont dus hélas, non des ad versaires, ils n'en parlent pas. Mais ils onr cours chez ceux qui devraient sinon nou* épauler, du moins nous laisser faire. Eh oui on nous a dit que cette Œuvre était une œuvre inutile, que les ouvriers- n'avaient besoin de rien et on laisse soup çonner que le Comité agit dans un but lu cratif. Là dessus je m'élève avec la plus grande énregie et j'affirme que de plus en. plus les ouvriers ont plus besoin que ja mais de secours et d'être protégés et j'af firme que le comité n'en a tiré aucun profit personnel. L'Œuvre donne chaque année des pa quets plus de 250 enfants et vous pouvez interroger les bénéficiaires, ces paquets ne sont pas de vulgaires bricoles mais des cho ses qui peuvent être mises et les douceurs et les friandises que l'on distribue cela ne se compte plus. Oui, si l'Œuvre de l'Arbre; de Noël disparaissait, ce serait une décep tion pour beaucoup d'enfants et beaucoup de familles pauvres, je puis vous affirmer et personne ne peut me contredire que l'œuvre de l'arbre de Noël donne en une- séance plus de bien-être aux familles pau vres que certaines conférences en une année. Donc cette œuvre va son chemin et tâ chera de faire toujours mieux, non pas par gloriole ni par ostentation, mais pour le: mieux-être de nos petits et de leurs familles. Au lieu de lui tirer dessus soutenons-la, cette œuvre unie aux autres, ne peut qu'a doucir les rigueurs de la crise actuelle. Toutes les œuvres de bienfaisance ne peuvent être semblables, mais chacune dans- son genre d'aide et de secours doit pouvoir-- travailler en paix sans gêner sa voisine. C'est pourquoi je vous demande instamment d'aimer et de soutenir l'œuvre de l'arbre de Noël. Celle-ci jointe aux autres, doit allé ger le plus possible le besoin et l'occa sion la misère. Car la charité est la plus grande de toutes les vertus et c'est celle qui manque le plus. Les laboureurs, les forgerons et tous les hommes de métier sont invités fê ter leur patron St Eloi au premier jour de décembre. ORDRE DU JOUR A 9 heures messe solennelle. A 10 h. deux Conférences dans la salle du Patronage. Il est espérer que tous seront leur poste et en feront un jour de fête. Usez la CHRONIQUE DE FOOT- BALL DU BIZET en Chronique Spor tive. Pour vos imprimés, tous genres, adressez-vous en confiance chez M. SIX JULES 125, rue du Touquet, BIZET.

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Le Sud (1934-1939) | 1934 | | pagina 4